Considérée comme le parent pauvre de l’hôpital, la psychiatrie tourangelle ne fait pas exception. Son transfert à Trousseau ouvre de nouvelles perspectives.
Les murs gris-brun de la clinique psychiatrique universitaire, érigés dans les années 1970 sur les hauteurs de Saint-Cyr-sur-Loire, pourraient être le symbole de cet abandon de la psychiatrie que dénoncent à Tours, comme partout en France, des cortèges de soignants. Les locaux flambant neufs du Centre régional de psychotraumatologie inaugurés il y a un an, rue Edouard-Vaillant à Tours, pourraient dessiner son avenir. Le regroupement des services d’hospitalisation psychiatrique dans un bâtiment dédié sur le site du nouvel hôpital Trousseau, à l’horizon 2026, pourrait en tout cas changer la donne.
Le professeur plaide pour une philosophie de la volonté qui ouvre l’espace des possibles, face au climat de résignation qui domine l’époque. « Tu peux, donc tu dois ».
Propos recueillis par Nicolas TruongPublié le 13 août 2015
SEVERIN MILLET
Alain Badiou est philosophe et professeur à l’Ecole normale supérieure. Son dernier ouvrage en date est Le Second Procès de Socrate (Actes Sud, 2015).
Quelles ont été les rencontres déterminantes pour l’orientation de votre vie ?
Alain Badiou : Avant le théâtre et la philosophie, il y a eu une phrase de mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, en effet, s’est constitué un souvenir écran, déterminant pour la suite de mon existence. A l’époque, j’avais 6 ans. Mon père, qui était dans la Résistance – il a été nommé à ce titre maire de Toulouse à la Libération –, affichait sur le mur une grande carte des opérations militaires et notamment de l’évolution du front russe. La ligne de ce front était marquée sur la carte par une fine ficelle tenue par des punaises. J’avais plusieurs fois observé le déplacement des punaises et de la ficelle, sans trop poser de questions : homme de la clandestinité, mon père restait évasif, devant les enfants, quant à tout ce qui concernait la situation politique et la guerre.
Injection du vaccin de Gamalaïa, à Moscou, le 11 septembre.Photo Sergey Ponomarev. The New York Times
Deux jours après Pfizer, le centre de recherches russe Gamaleïa a annoncé mercredi que son vaccin est «efficace à 92 %». Des résultats dont on ne peut pas tirer grand-chose à ce stade.
Le groupe pharmaceutique américain Pfizer pensait avoir décroché le pompon en annonçant, lundi, que son vaccin en développement contre le Covid-19 était «efficace à 90 %». Mais la Russie pouvait difficilement rester à la traîne : mercredi, soit deux jours plus tard, le centre de recherches Gamaleïa a donc communiqué sur une efficacité de 92 % de son vaccin Spoutnik V. La course mondiale au vaccin est plus que jamais relancée alors que plusieurs pays vivent un regain de l’épidémie, mais il convient de rester prudent. Quoique réjouissantes, ces annonces laissent sceptiques quant à leur forme, un simple communiqué de presse, et non des articles scientifiques, avec un chiffre, élevé, d’efficacité mais aucun détail. On comprend bien l’intérêt des Etats et des entreprises d’apparaître en sauveurs au beau milieu d’une pandémie qui a provoqué la mort de plus d’un million de personnes dans le monde.
Depuis son annonce, Pfizer a vu l’Europe finaliser une commande pour 300 millions de doses et le Canada augmenter de 56 millions de doses sa commande initiale de 20 millions.
La prévalence de l’artère médiane dans l’avant-bras des humains est en forte augmentation depuis la fin du 19e siècle, affirment des scientifiques australiens et suisses, qui estiment que l’espèce continue d’évoluer. La Docteure Teghan Lucas de l’Université Flinders et ses collègues estiment que la sélection naturelle pourrait en être la raison principale.
Selon eux, cette réalité est un exemple parfait des changements microévolutifs qui continuent de survenir dans l’anatomie du corps humain. Il existe trois grands types de vaisseaux sanguins : les artères, les veines et les capillaires. Le sang qui y circule est mis en mouvement par le cœur, un muscle qui fonctionne comme une pompe. L’artère médiane est le principal vaisseau qui alimente en sang l’avant-bras et la main lorsque le bébé se forme dans l’utérus de la mère, mais elle fait place à deux artères au cours du développement dans l’utérus, la radiale et la cubitale.
L'Université de Nîmes étoffe son offre de formations pour la rentrée 2020/2021 avec l'apparition de trois nouveaux diplômes d’université portant sur la parentalité, laïcité et cybercriminalité
Le DU Psychothérapie Cognitive et Comportementale est également accessible à distance. Unîmes désormais dispose de 14 diplômes. Les nouveautés :
DU « Soutien à la parentalité »
Défini comme axe de travail prioritaire par le Ministère des solidarités de la santé, l’accompagnement des 1000 premiers jours de l’enfant nécessite une prise en compte des problématiques liées à la parentalité, tâche à la fois stimulante et parfois aliénante. Or, l’épuisement des parents a des conséquences néfastes à la fois pour eux-mêmes (comportements addictifs, troubles du sommeil, problème de santé), pour le couple et pour les enfants (insatisfaction, conflits, violence).
ENTRETIEN Le paléoanthropologue, dans son dernier ouvrage, propose une analyse évolutionniste de la coercition des femmes, concluant qu’il s’agit d’une question sociale, culturelle et anthropologique.
Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2014. LIONEL BONAVENTURE / AFP
Charles Darwin, Friedrich Engels, Karl Marx, tous ont fait ce constat : la première classe des opprimés, dans les sociétés humaines, ce sont les femmes. Pourquoi tant de violences ? Jusqu’ici, la question avait été explorée à l’aune de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnologie… Dans son dernier ouvrage Et l’évolution créa la femme (Odile Jacob, 464 pages, 22,90 euros), c’est un regard évolutionniste que pose Pascal Picq, maître de conférence au Collège de France, sur ce problème sociétal. Héritage biologique ou évolution malheureuse des sociétés humaines ? Fait de nature ou de culture ?
Comment avez-vous cherché à répondre à la question – si polémique – de l’origine de la sujétion des femmes ?
J’ai voulu m’extraire des stéréotypes ou des idéologies propres à une partie des sciences sociales par un regard neuf, une approche scientifique évolutionniste. Elle s’articule en deux temps. Je compare d’abord le degré de coercition sexuelle entre les différentes espèces de primates, dont la nôtre. Des contraintes environnementales et biologiques analogues ont-elles produit les mêmes effets sur les comportements de coercition masculine ? Puis je plonge dans la préhistoire de notre espèce et des espèces proches. Mon livre propose une esquisse de ce qu’a pu être l’évolution de la femme et des rapports entre les genres au cours des différentes périodes de la préhistoire. Comment les violences à leur encontre sont-elles apparues ? Comment ont-elles évolué au fil des époques et des cultures ?
Le GCS HUGO lance l’expérimentation de son prototype de chambre innovante adaptée au grand âge dans quatre CHU du Grand Ouest.
A la suite d’un Appel à Manifestation d’Intérêt lancé début septembre, le GCS HUGO, réseau rassemblant 9 établissements de santé majeurs du Grand Ouest, lance la création d’un prototype de chambre innovante adaptée au grand âge dans quatre CHU (Angers, Brest, Nantes et Rennes) pour une finalisation au premier trimestre 2021.
Selon Florence Sordes, de l'université de Toulouse, «c’est clair que le confinement a provoqué une détresse psychologique».Science Photo Library. Getty Images
Les femmes, les jeunes et les personnes en situation précaire sont les plus à risque en termes de détresse psychologique.
Question posée par Therry le 30/10/2020
Bonjour,
La solitude, le manque de lien social ou encore l’accumulation de tâches professionnelles et personnelles sont des facteurs de risque pesant sur la santé mentale pendant le confinement. Alors que la France s’est reconfinée, vous nous demandez quelles sont les conséquences psychologiques de ces restrictions sanitaires, et si des études sont menées sur le sujet.
Plusieurs recherches ont été menées pendant le premier confinement, et certaines se poursuivent aujourd’hui. S’il est encore trop tôt pour avoir tous les résultats détaillés, de premières tendances se dégagent d’ores et déjà. Leurs résultats préliminaires sont quasiment les mêmes. Les personnes les plus à risque sont les femmes, les jeunes et les personnes connaissant une situation économique difficile.Comme l’expliquait le psychiatre Nicolas Franck, qui mène une étude sur le sujet au centre hospitalier Le Vinatier à Lyon, à Libération il y a quelques jours, «tous les Français souffrent, mais les plus fragiles d’entre eux ont besoin d’aide». Etat des lieux des recherches sur le sujet.
On le répète depuis bien assez longtemps : la drogue n’est pas qu’une menace pour la santé si elle est utilisée à bon escient… quitte à passer pour des gros toxicos ! N’empêche, la science est de notre côté… et toc !
Dans le corps médical, ça ne jure que par les benzos depuis trop longtemps pour traiter des maladies anxiogènes et liées au stress et à la dépression. Alors quand on nous traite de gros drogués parce qu’on a mangé deux champis le soir dernier, on rigole. D’autant que du côté des États-Unis, à Baltimore dans le Maryland, l’université de médecine Johns Hopkins a mené une petite étude sur l’apport de la psilocybine (molécule présente dans les champignons hallucinogènes) au mental des personnes atteintes de profonde dépression. Le résultat n’est ni surprenant, ni rassurant pour les labos pharmaceutiques : ça marche.
Oubliez le Xanax, mieux vaut un bon trip
L’étude n’est pas toute jeune, puisqu’elle avait été menée en 2016. Sur 24 patients, tous ont été traités avec deux doses bien précises de psilocybine, accompagnées de psychothérapies. Très rapidement, les résultats sont concluants, et la plupart des participants ont commencé à aller mieux. La moitié d’entre eux sera même en complète rémission au terme de leur quatre semaines de suivi. « L’ampleur de l’effet que nous avons constaté est quatre fois plus grande que celui des antidépresseurs traditionnels sur le marché longtemps testés cliniquement », explique Alan Davis, professeur de psychiatrie à l’université Johns Hopkins.
Le nombre actuel de SDF en France tourne autour de « 300 000 », un chiffre qui doit servir d'« électrochoc », affirme Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre dans les colonnes du Journal du Dimanche, redoutant la reprise des expulsions à partir du 1er avril prochain.
Selon les calculs de la Fondation, depuis 2012, le nombre de sans-domicile fixe a doublé. « Le chiffre actuel tourne autour de 300 000 SDF », affirme M. Robert dans le JDD. « C'est effrayant ! Ce chiffre doit être un électrochoc ».