Issue d’une famille nombreuse très pauvre, Janet Frame est une enfant singulière. Complexée, elle se réfugie dans la littérature et rêve d’enseigner. Après une tentative de suicide, Janet est enfermée dans un hôpital psychiatrique, où elle est diagnostiquée schizophrène. Se raccrochant alors à l’écriture, elle réussit à publier son premier recueil de nouvelles.
Recommandé par : Maren Ade, Catherine Corsini, Todd Haynes, Nicolas Philibert
L'aînée Kay est aussi maigre et prisonnière de ses phobies que sa sœur Sweetie est rondouillarde et débordante de vie. Une énième crise familiale incite la plus jeune à venir vivre chez son aînée. Son tempérament volcanique et sa personnalité envahissante vont venir bousculer le quotidien étouffant que mène Kay avec Louis, son compagnon.
Alors que Nora Cotterelle s’apprête à se marier, Ismaël Vuillard est interné dans un asile psychiatrique. Ces deux destinées liées par une ancienne liaison vont se rejoindre lorsque Nora propose à Ismaël l’adoption de son fils.
Par Dounia Hadni et Yann Castanier (Production : Libé Labo, Photo : Yann Castanier/Hans Lucas pour Libération et Polka Magazine)
Pendant plusieurs mois, le photographe Yann Castanier et la journaliste Dounia Hadni ont suivi des patients du secteur 15 de l'hôpital psychiatrique parisien.
Alexandre
Alexandre a 49 ans. Il a les yeux alternativement attentifs, perdus dans le vague ou inquiets. Ses doigts tremblent un peu par stress, un peu, dit-il, «à cause des médicaments». Il ne parle pas beaucoup, répond rapidement par oui ou non aux questions, timide.
Alexandre a une maladie dans le spectre de la schizophrénie avec des pensées délirantes et des hallucinations. «Je ne suis pas sûr d’être vraiment malade. C’est aussi pour me garder enfermé qu’ils disent ça.» Selon l’équipe médicale, la non-acceptation de sa pathologie rend sa prise en charge difficile.
Emma
Emma (le prénom a été modifié), une brune de 26 ans, étudiante en médecine, tient un discours singulier sur l’hôpital psychiatrique où elle a séjourné seulement deux semaines et demie à la suite d’une phase maniaque. Une crise qui ne suffit pas dans son cas à établir un quelconque diagnostic dans la mesure où elle serait due à une surdose de médicaments.
«J’ai tellement bien vécu l’internement ici qu’ils m’ont virée en me disant qu’on n’était pas en colo. J’arrivais à me taper des barres avec tout le monde…»
«Quand je suis arrivée ici, je me suis dit que j’étais avec des génies incompris, que dans l’HP des fous il y a un potentiel de ouf, qu’ils nous enfermaient parce qu’ils avaient compris ça et aussi qu’on foutrait trop la merde s’ils nous libéraient.»
On la voit plutôt flotter la nuit au-dessus des marécages et des pierres tombales que sous les néons des hôpitaux. Ame en peine venue perdre les voyageurs selon certaines superstitions, cette jeune fille apparaît telle un feu follet au beau milieu de l’aseptisation du couloir. Chasseuse de fantômes, la photographe Lucie Pastureau traque depuis 2017 les «luminescences» (titre de sa série) que produisent les adolescents qui séjournent à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Lille. «Mais ce n’est pas du soin qu’il s’agit ici, ni de maladies, mais bien plus du développement des corps, du déroulement du temps dans ce huis-clos qui vient se frotter à cet autre temps qu’est celui de l’adolescence […], un moment surnaturel puisqu’ouvert à tous les possibles», explique la jeune artiste, plus habituée à documenter pour la presse les meetings du Front national et le quotidien de la «jungle» de Calais que les apparitions suprasensibles.
En juillet 2019, Kekeli Jordan Tsikplonou , étudiant en soins infirmiers à l’Institut de formation en Soins Infirmiers du Centre Hospitalier d’Arras (promotion 2016- 2019), soutenait son travail de fin d'études sur la thématique suivante "L’expérience et la connaissance de soi dans la prise en soin du patient psychotique". Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’infirmiers.com et nous la remercions.
Voici comment cet étudiant présente ce travail de fin d’études. "L’expérience et la connaissance de soi dans la prise en soin du patient psychotique Ce travail d’initiation à la recherche porte sur le rôle de la connaissance de soi et de l’expérience professionnelle dans la prise en charge d’un patient psychotique. Mon sujet fait suite à une situation vécue lors d’un stage en milieu psychiatrique. Cette situation se répétant et suscitant de plus en plus mon questionnement, j’ai décidé de réaliser mon mémoire de fin d’étude sur le sujet. En effet, d’après mes recherches, la violence est récurrente en milieu psychiatrique et je pense que c’est un devoir pour tous les soignants quels que soient leurs niveaux d’expérience de savoir la gérer, pour améliorer leurs pratiques et pour le bien-être du patient. Une enquête réalisée auprès de quatre infirmiers à l’aide d’entretien semi-directifs m’a permis d’étayer mes connaissances sur le sujet malgré le faible échantillon interrogé. Les conclusions étaient que les situations de violence sont présentes en psychiatrie et que le professionnel de santé a donc besoin d’expérience et de connaissance de soi pour les gérer.
N’éprouvant pas de difficultés à communiquer de nature et malgré mon appréhension, je n’ai pas rencontré d’obstacles pour communiquer avec les patients. Cependant, très vite j’ai remarqué certaines difficultés dans la gestion des patients lorsqu’ils étaient en crise ou que certaines situations les frustraient.
Le syndicat SUD de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse alerte sur le caractère "choquant" d'une formation aux soins de contention proposée par la direction sous forme d'escape game, du 25 au 29 novembre.
"Vous devez trouver la clé qui ouvrira le cadenas de la contention d'une patiente (à l'aide d'énigmes successives) !", indique la petite affichette collée aux murs des services concernés de l'hôpital Gérard Marchant, ces derniers.
Cet escape game (jeu durant lequel un groupe de participants doivent répondre à des énigmes successives pour trouver la sortie, NDLR) est une formation obligatoire de 45 minutes qui a été présentée à un certain nombre d'agents hospitaliers, formation professionnelle sur le thème de la contention (qu'on a souvent résumée à la camisole), prescrite aux patients qui ont besoin d'être protégés d'eux-mêmes.
Les physiciens et les philosophes parlent-ils de la même chose ?
Certains mots, comme « temps », « espace », « vide », « matière », ou encore « réel » ou « réalité », appartiennent à la fois aux discours des philosophes et des physiciens. Si la physique et la philosophie sont bien deux disciplines qu’il importe de distinguer, il est nécessaire, pourtant, de les faire discuter sur les concepts qu’elles partagent. Prenons le réel, par exemple. Quand ils en parlent, les physiciens et les philosophes parlent-ils de la même chose ?
[...] Invité : Jean-Marc Ferry, philosophe, titulaire de la Chaire de Philosophie de l’Europe, de l’université de Nantes, auteur de Qu'est-ce que le réel? (Le Bord de l'eau, 2019).
L’assemblée des évêques réunie à Lourdes a validé ce samedi 9 novembre le principe d’une « somme unique et forfaitaire de reconnaissance de la souffrance » des mineurs victimes d’agressions sexuelles. Lors de l’assemblée du printemps 2020 que seront décidés le montant de ce forfait et le détail du financement.