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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 21 janvier 2021

La Parabole du bon samaritain

LE 16/01/2021

À retrouver dans l'émission

RÉPLIQUES

par Alain Finkielkraut

En octobre 2020, le pape François a signé l’encyclique "Fratelli Tutti" où il développe la notion d'amitié sociale. L'émission du jour propose une exégèse de la parabole du bon samaritain.

Le Bon Samaritain, par Johannes Pieter de Frey (1780 - 1834).
Le Bon Samaritain, par Johannes Pieter de Frey (1780 - 1834). Crédits :  Sepia Times - Getty

"C'est celui qui a fait preuve de bonté envers lui. Jésus lui dit 'Va et toi aussi fait de même.'" La brûlante question migratoire a mis au cœur de l'actualité le texte extrait de l'Évangile selon Saint Luc. Dans sa dernière encyclique "Fratelli Tutti", le pape François s'appuie sur ce texte pour réclamer aux pays européens arc boutés sur leurs frontières une politique d'ouverture et même d'hospitalité inconditionnelle. Le souverain pontife a-t-il raison ? Est-il dans son rôle ? Peut-on ou doit-on, pour être fidèle à l'enseignement du Christ, politiser sans autre forme de procès la parabole du bon Samaritain ? Si l'on veut répondre intelligemment à cette épineuse question, il faut commencer par faire un peu d'exégèse. Je demanderai donc à mes deux invités, les philosophes Pierre Manent et Camille Riquier, ce que signifie selon eux cette parabole si justement célèbre. 

Quelle signification politique pour cette parabole ? 

La question de l'hospitalité et de la manière dont on doit accueillir l'étranger se pose. La parabole du bon Samaritain peut être une réponse possible. Après, il y a la difficulté d'en faire une politique. Parce que c'est là que le pape François va très loin puisqu'il n'en fait pas simplement une éthique, mais semble lui donner une portée politique. Il est très compliqué de penser une politique chrétienne et il n'est pas sûr qu'il y en ait jamais eu. Néanmoins, il est juste de proposer une signification politique de la parabole sans pour autant en faire une politique. [...] Le pape se retrouve face à une situation dramatique qui a lieu d'ailleurs en Méditerranée, c'est-à-dire la mer du Saint-Siège. Camille Riquier

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À retrouver dans l'émission


Lire quand on est malvoyant : des progrès mais encore beaucoup à faire

Par Maxime Tellier 21/01/2021

La première librairie de livres en grands caractères de France a ouvert ses portes à Paris ce mercredi. L'initiative est saluée par les associations de personnes malvoyantes qui militent toutefois pour que l'édition littéraire "adaptée" étoffe son catalogue, encore trop limité.

La Librairie des Grands Caractères a ouvert le 20 janvier rue Laplace à Paris. C'est la première du genre en France à s'adresser aux personnes malvoyantes.
La Librairie des Grands Caractères a ouvert le 20 janvier rue Laplace à Paris. C'est la première du genre en France à s'adresser aux personnes malvoyantes. Crédits :  Librairie des Grands Caractères

L'ouverture d'une nouvelle librairie en temps de pandémie est déjà une bonne nouvelle. Mais que cette librairie soit en plus la première de France à s'adresser exclusivement aux personnes malvoyantes en est encore une meilleure ; et l'information est d'ailleurs largement relayée par le milieu associatif sur les réseaux sociaux. La Librairie des Grands Caractères (c'est son nom) a ouvert ce mercredi, rue Laplace, dans le 5e arrondissement de Paris et propose des livres écrits en plus gros. Les associations rappellent cependant que l'édition adaptée ne propose qu'une très petite partie du catalogue disponible dans les libraires dites classiques.

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Les 4 facteurs clés de réussite d'une psychothérapie

Par Alexandra Osorio    le 19 janvier 2021

Les 4 facteurs clés de réussite d'une psychothérapie sont les suivants: 

  • Le patient
  • L'approche utilisée
  • La relation thérapeutique
  • Le psychothérapeute

Les patients gagneraient à en être conscients pour faire bon usage des services de psychothérapie. 

Il ne s'agit pas ici de savoir quelle approche théorique est la meilleure dans l'absolu . 

Il s'agit de savoir quelle psychothérapie fonctionne lorsque le traitement, mené par un thérapeute donné avec un patient particulier à un moment et à un endroit précis, amène à un changement dans la disparition d'un sentiment de mal-être. 

Il s'agit, en fin de compte, de pouvoir constater si les investissements accordés en temps et en argent  pour le traitement sont en train d'être bien investis. 

Le patient

Les patients ne sont pas des objets de diagnostic ni des objets de soins, sur lesquels des techniques sont administrées. Les patients sont des personnes qui éprouvent des difficultés dans la vie, qui font de vaillantes tentatives de changement et qui sont capables d'utiliser la thérapie de manière constructive. Ils apportent : motivation (disponibilité au changement), ressources internes (atouts, niveau de fonctionnement avant traitement), ressources externes (réseau de soutien social existant, statut socio-économique, événements de leur vie). Par conséquent, la psychothérapie n'est pas réductible à un ensemble d'algorithmes de diagnostic ou de pratiques à suivre au pied de la lettre. Partir de la réalité du client pour développer l'approche psychothérapeutique est une obligation d'une importance cruciale pour le psychothérapeute et un droit fondamental pour le patient. Concrètement, cela signifie que pour obtenir de "bons" résultats : La psychothérapie doit être adaptée à chaque patient: qui il est, ce qu'il veut, quelles sont les circonstances de sa vie. L'évaluation de la qualité du résultat de la psychothérapie doit venir du patient. La psychothérapie doit tenir compte de l'évaluation et du feedback du patient.

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“En thérapie”, la série qui nous fait vivre la psychanalyse


Par Stéphanie Torre  21 janvier 2021

“En thérapie”, la série qui nous fait vivre la psychanalyse

C’est le rendez-vous télé incontournable de ce début d’année. En adaptant l’inoubliable série américaine In Treatment avec un casting français impeccable, Arte fait un beau pari : démocratiser la pratique, et la théorie freudienne, grâce au savoir-faire d’Éric Toledano et Olivier Nakache.

C’est une expérience de réalité virtuelle à tenter, en direct ou en replay. S’installer devant un épisode d’En Thérapie, c’est presque comme franchir le seuil d’un cabinet de psy, malgré toutes les résistances qui s’y opposent dans la vraie vie. Soutenus par cinq personnages principaux qui, jour après jour, défilent sur le divan, on ose enfin. Parce que dans les récits de chacun d’entre eux, tout le monde se reconnaît (au moins) un peu.

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Pour l'Obs, Emmanuel Carrère est allé écrire de jeunes fous à la Pitié-Salpêtrière, il les imprime en nous.

par Claude Askolovitch   20 janvier 2021

On parle d'un adolescent...  

Qui est d'une remarquable beauté, lis-je sur le site de l'Obs, mais il est aussi très peu expressif, il parle de lui  dans un curieux détachement.  Pendant le premier confinement, Augustin s'est jeté sur sa mère et l'a rouée de coup parce qu'elle insistait pour qu'il sorte de sa chambre, il aurait pu la tuer. Le lendemain, il a recommencé en plus violent encore avec la compagne de son père... Alors, maitrisé au taser, il s'est retrouvé dans une unité de pédopsychiatrie de la  Pitié-Salpêtrière...  Et c'est là que l'écrivain Emmanuel Carrère l'a rencontré, qui pour l'Obs autour de Noel est parti voir de jeunes fous pour comprendre ce que la Covid avait fêlé en eux.  Augustin allait mieux, il devait rentrer chez lui,  mais il ne pouvait  pas promettre qu'il ne recommencerait pas, il n'en savait rien, comment fait-on, disaient les parents, si nous comme confinés à nouveau ...

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La boutique solidaire des patients en psychiatrie de l'hôpital de Périgueux remporte un prix

Par Lucie Roth  Publié le 

L'association Phoenix a reçu 1500 euros au titre du prix Hélioscope 2019, remis par les représentants de GMF et Hôpitaux de France.

L’association Phoenix a reçu 1500 euros au titre du prix Hélioscope 2019, remis par les représentants de GMF et Hôpitaux de France. (©LR/Réussir le Périgord)

La candidature de l’association Phoenix, qui intervient en psychiatrie adultes, a été retenue parmi une quarantaine de dossiers présentés sur tout le territoire national en 2019. Elle a obtenu le cinquième prix, soit 1500 euros, pour son initiative de création d’une boutique solidaire, qui récupère, trie et commercialise des vêtements issus de dons.

Cette boutique, située à Excideuil depuis un an, dans un local de 100 m2 prêté par la mairie, est tenue par une équipe composée à la fois de soignants et de patients du service d’accueil de jour. « Il y a un partage de connaissances et de compétences, une responsabilisation des patients. Cela permet de leur faire retrouver une place de citoyen et d’améliorer leur qualité de vie, en leur donnant un but » , explique Laurence Bouchekif, trésorière de l’association et ergothérapeute.

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La psychiatrie protestera contre le Segur le 21 janvier

19.01.21

Non au Ségur et aux politiques destructrices de l’hôpital public, dit l'Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) dans un communiqué de presse, qui annonce par ailleurs un appel à mobilisation le 21 janvier. Il semble que l'annonce du Chef de l'Etat, la semaine passée, de la tenue d'Assises de la psychiatrie et de la santé mentale avant l'été, ait mis le feu aux poudres.


"On peut être inquiets pour nos jeunes actuellement" selon une psychiatre du CHU de Rouen

Par   
France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)

 20 janvier 2021

France Bleu s'intéresse ce mercredi aux jeunes. Selon un sondage Odoxa pour France Bleu 80% des 15 - 30 ans disent avoir subi des préjudices importants avec la crise sanitaire et économique. Priscille Gérardin, professeur de psychiatrie au CHU de Rouen, était l'invitée de la rédaction.

confinement enfants ados
confinement enfants ados © Radio France

"C'est dur d'avoir 20 ans en 2020".  Les mots d'Emmanuel Macron à la fin de l'année dernière révélaient le sentiment de beaucoup de jeunes, victimes de la crise sanitaire du Covid et de la crise économique qui en découle. Selon un sondage Odoxa pour France Bleu 80% des 15-30 ans estiment avoir subi des préjudices importants et ont peur de rencontrer des difficultés pour mener à bien leurs études. "On peut être inquiets pour nos jeunes actuellement" expliquait ce mercredi matin sur France Bleu Normandie Priscille Gérardin, professeur de psychiatrie enfant-adolescent au CHU de Rouen et à l'hôpital psychiatrique du Rouvray.

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Julie-Victoire Daubié, une pionnière à l'université

LE 20/01/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Pour les jeunes femmes, l'accès au système d’enseignement supérieur est le fruit d'un long combat. Confinées au foyer, destinées à la maternité et dévouées à la famille, certaines, à force de persévérance, ont réussi à ouvrir les portes de l’université, jusqu'alors exclusivement masculine.

 Portrait de Julie-Victoire Daubié. 1861. Photo de Pierre Petit conservée à la bibliothèque Marguerite Durand, Paris. (Wikipédia)
Portrait de Julie-Victoire Daubié. 1861. Photo de Pierre Petit conservée à la bibliothèque Marguerite Durand, Paris. (Wikipédia)

Les journaux ont annoncé la nouvelle, mais rarement en première page. Parfois, elle se trouve dans la rubrique « faits divers », parfois dans la rubrique « nouvelles diverses » ou encore dans celle des « nouvelles des départements » : à la fin du mois d’août 1861, le baccalauréat, premier diplôme universitaire, connaît un moment particulier de son histoire. Lisons Le Constitutionnel, le 24 août 1861 : « La Faculté des lettres de Lyon vient de terminer sa session des examens du baccalauréat. Parmi tous les candidats, il en était un surtout qui, plus que tous les autres, attirait l'attention et l'intérêt du public et de la Faculté ; c'était une femme, Mlle Daubié, institutrice à Paris, qui se présentait courageusement devant la Faculté des lettres de Lyon, pour conquérir un grade, dont l'usage et les préjugés semblaient avoir, jusqu'à présent, réservé aux hommes seuls les avantages et les honneurs ». En 1861, l’égalité scolaire entre les hommes et les femmes est loin d’être atteinte, mais la voix est ouverte, celle de Julie-Victoire Daubié. Xavier Mauduit

Julie-Victoire Daubié : ce nom ne vous dit rien ? Il s’agit pourtant de la première bachelière (en 1861) et licenciée ès lettres (en 1871) de France – pardon, il était alors question de “bachelier” et de “licencié”. En 1861, il a même fallu rayer la mention “Sieur” pour la remplacer par “Mademoiselle” sur son diplôme du baccalauréat ! C’est dire à quel point l’institution scolaire ne s’y attendait pas, car les femmes n'avaient pas le droit de mettre le pied à l’université. Toutefois, hasard ou impensé, rien ne leur interdit de se présenter aux examens. 


Payer les soignants au forfait : les expériences se multiplient


 


19/01/2021

L’article 51 de la Loi de financement de la Sécurité sociale (FLSS) pour 2018 autorise les soignants à monter des expérimentations dérogeant aux règles habituelles de tarification. Dans une majorité des cas, il est utilisé pour instaurer des rémunérations au forfait.

Un acte de soin, un tarif, un paiement : le paiement à l’acte est en théorie la manière la plus simple de rémunérer les soignants et structures de soins. Mais la réalité est parfois plus complexe, et une même prise en charge peut faire intervenir tant de professions, de structures, de statuts, que d’autres types de rémunération peuvent s’avérer plus pertinents. C’est pourquoi l’article 51 de la LFSS 2018 autorisait, dans le cadre de projets expérimentaux, les soignants à tenter de trouver des alternatives. Et d’après un bilan dressé jeudi dernier par la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam) et le ministère de la Santé lors d’un point presse en ligne, c’est le paiement au forfait qui a été plébiscité. 


Petit rappel : l’article 51 est un dispositif sur lequel les autorités sanitaires comptent beaucoup dans leur entreprise de modernisation du système de santé. « En permettant de déroger aux règles parfois contraignantes de tarification, de facturation ou d’organisation pour les acteurs de santé ou de remboursements de soins pour les patients, et en instaurant un fond dédié pour financer ces expérimentations, l’article 51 offre un cadre inédit permettant d’expérimenter de nouvelles organisations de prise en charge des patients », indiquent la Cnam et le ministère de la Santé dans un dossier accompagnant leur point presse. D’après ces deux institutions, l’article 51 est désormais « pleinement opérationnel »  : 71 projets ont pour l’instant été approuvés, contre 40 fin 2019, et ils couvrent désormais « la quasi-totalité des régions françaises ».


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Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans

Par    Publié le 19 janvier 2021

Des élèves issus des couches les plus favorisées de la société et résidant en Ile-de-France : le vivier de recrutement de ces établissements n’a pas bougé, indique une vaste étude menée par un laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris.

Des initiatives, des discours, mais peu de changements. Le chemin vers la diversité sociale des grandes écoles françaises est encore long. Il l’est même plus que prévu. Des chercheurs de l’Institut des politiques publiques (IPP), un laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris, ont conduit une étude inédite sur l’évolution du recrutement des étudiants en grandes écoles (écoles d’ingénieurs, de commerce, instituts d’études politiques et écoles normales supérieures).

Respiration : inspirez, expirez

LE 14/01/2021

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

Comment fonctionne la respiration ? Comment fonctionne ce mouvement réflexe d’un point de vue neuronal ? Comment fonctionne la ventilation pulmonaire ? Quelle anatomie ? Que fait-elle intervenir ? Quel est son rôle et son fonctionnement ? 

Comment les échanges gazeux se produisent-ils au niveau des alvéoles ?
Comment les échanges gazeux se produisent-ils au niveau des alvéoles ? Crédits : PIXOLOGICSTUDIO - Getty

Jamais on n’aura autant parlé de nos poumons que l’année qui vient de s’écouler. Et pour cause ! En pleine pandémie d’infection respiratoire, c’est l’organe touché en premier par le virus SARS-CoV2 mais pour autant, même si vous êtes devenu incollable en récepteur ACE2 des voies respiratoires hautes, en tempête de cytokines et en vaccin à ARN messager, êtes-vous totalement sûr de bien comprendre comment fonctionne l’appareil respiratoire ? Respirer, oui, mais comment, pourquoi, et comment ça se passe depuis l’inhalation d’oxygène dans les poumons, jusqu’à l’expiration d’un mélange plus riche en dioxyde de carbone, en passant par l’apport d’énergie aux cellules ? On fait le point complet sur la mécanique respiratoire.

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Désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

e-pétitions du Sénat

Période de recueil des signatures10/09/2020 - 10/03/2021


Véronique Marie-Bernadette TIXIER
 
10/09/2020


Savez-vous qu’une personne handicapée vivant en couple doit demander l’accord et le financement de son conjoint pour payer chacune de ses dépenses de la vie quotidienne ? En effet, une loi française calcule le versement de l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) sur les revenus du ménage. Ainsi, si le plafond des revenus du couple dépasse 19 607 euros, en 2020, l’AAH n’est plus versée à la personne conjointe handicapée. Ce plafond est aussi majoré de 5400 euros environ par enfant à charge. Dès le dépassement de ce seuil, la personne conjointe handicapée n’apporte plus au revenu mensuel du couple ses 902,70 € d'AAH.


Handicapés, restez entre pauvres ! - Le Moment Meurice

19 Janvier 2021

On parle de pétition et de l'Allocation Adultes Handicapés avec Guillaume Meurice et Philippe Croizon.

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La revue « Socialter » invite à « renouer avec le vivant »

Par    Publié le 15 janvier 2021

Dans son hors-série d’hiver, la revue « Socialter » appelle à réenchanter l’écologie et à transformer radicalement nos relations avec les « autres-qu’humains ».

La revue des revues. Bimestriel qui entend favoriser l’évolution de nos sociétés vers plus de justice et de démocratie, Socialterconsacre son dernier hors-série à la question des relations entre l’homme et « les autres-qu’humains », à savoir l’ensemble des vivants qui habitent et donnent vie à la planète – des microbes aux plantes ou aux animaux.

Si l’écologie s’avère souvent être un sujet clivant, « il ne s’agit pas d’en appeler au grand soir, à la révolution, mais à quelque chose de plus bruissant et de plus drôle », explique le philosophe Baptiste Morizot, rédacteur en chef invité de ce numéro. Et de proposer une « écologie joyeuse, au sens spinoziste, désirable, qui accepte de regarder en face qu’il y a des raisons de lutter, non pas seulement contre un “système”, mais pour quelque chose, pour le vivant ».

LE PEINTRE AU CONCOMBRE : ÉROTISME OU MAGIE ?

LES 400 CULS

Par Agnès Giard    — 19 janvier 2021

Au XVe siècle, l’Italien Crivelli orne ses œuvres religieuses de détails incongrus, pudiquement désignés comme des «points de singularité». Or, voici que le mystère est (peut-être) enfin résolu, grâce à l’historien de l'art Thomas Golsenne.

Carlo Crivelli, «Vierge à l'enfant», vers 1480. The Jules Bache Collection, 1949, The Metropolitan Museum of Art.
Carlo Crivelli, «Vierge à l'enfant», vers 1480. The Jules Bache Collection, 1949, The Metropolitan Museum of Art. Photo The Met

Inclassable, dérangeant, Crivelli reste le grand absent de l’histoire de l’art de la Renaissance. Dans ses tableaux bizarres, les débauches de dorure contrastent avec l’hyperréalisme de détails mystérieux : Crivelli aime peindre des mouches en trompe-l’œil sur la toile et puis, surtout, il a cette manie de placer des concombres dans ses portraits de la Madone ou de martyrs…

Idéale pour le poste

Publié le 23/01/2021

C’est ainsi que concernant le ministère de la Santé, les tergiversations sont nombreuses pour déterminer si oui ou non un médecin est forcément idéal pour assumer ce portefeuille, car le fait de connaître les différentes difficultés de la carrière médicale ne font pas automatiquement de vous l’élu parfait pour diriger une lourde administration. Ainsi, si l’on veut considérer qu’être médecin est sans doute un indice favorable d’une future réussite, ce n’est pas un critère suffisant. D’autres expériences sont attendues. Et en la matière, Rachel Levine, qui vient d’être désignée par Joe Biden, ministre adjointe à la Santé, n’en manque pas. D’abord, pédiatre dans l’hôpital universitaire Penn State Hershey Medical Center à partir de 1993, elle a bientôt gravi les échelons pour devenir co-directrice du département de pédiatrie. Mais surtout, elle a mis en place des innovations importantes pour la santé des plus jeunes, telle l’instauration d’un service spécifiquement dédié à la prise en charge des troubles de l’alimentation.

Des atouts multiples

Son engagement dans ce projet lui vaut d’être repérée par le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, qui lui propose d’intégrer le département Santé de l’État. Sans hésiter Rachel Lévine relève le défi et en deviendra la directrice deux ans plus tard. C’est en exerçant ces fonctions qu’elle a va démontrer posséder plusieurs qualités indispensables pour faire un bon ministre de la Santé. D’abord, elle sait créer le consensus en étant systématiquement confirmée dans ses fonctions par les élus pennsylvaniens. Par ailleurs, elle connaît d’importants succès : des évaluations indépendantes considèrent ainsi que son programme de prise en charge de la dépendance aux opioïdes a permis d’éviter la mort de près d’un millier de personnes en Pennsylvanie. Enfin, alors que la lutte contre l’épidémie de Covid-19 est une des priorités de Joe Biden, l’engagement de Rachel Lévine en la matière ne pouvait être que remarquée par le nouveau Président. Difficile ainsi de ne pas reconnaître que la pédiatre multiplie les atouts pour conduire une politique de santé dynamique et efficace aux côtés de Xavier Becerra secrétaire d’État en titre.



Crise sanitaire et liberté d’expression : laissons les Trump de l’épidémie parler !

Paris, le samedi 16 janvier 2021 – Parmi ceux qui ont défilé il y a six ans quasiment jour pour jour, beaucoup aujourd’hui sur Twitter se félicitent. Ils étaient Charlie et désormais ils n’ont aucun d’état d’âme à approuver que Twitter ait banni Donald Trump. La liberté d’expression de journalistes assassinés qu’ils exaltaient hier ne semble pas devoir bénéficier à un président des Etats-Unis désespéré de voir échapper son pouvoir. Bien sûr, la comparaison pourrait être discutée : les caricatures des uns ne sont pas les appels à la sédition de l’autre. Les dessinateurs d’un petit journal n’ont pas la même responsabilité que l’homme le plus puissant du monde. Les bulles de Charlie parlaient d’un monde que beaucoup considèrent comme imaginaire, quand les tweet de Trump avaient un impact direct sur la réalité. Oui, mais la liberté d’expression peut-elle pourtant souffrir d’exception ?

Outre les appels directs au meurtre, peut-on souhaiter une liberté d’expression à géométrie variable, uniquement parce que certaines idées nous semblent plus défendables que d’autres (ce qui est bien sûr parfaitement subjectif).

Des débats loin d’être tranchés

On nous rétorquera que dans les domaines qui nous occupent, la science et la médecine, l’objectivité est plus facile. Il serait plus aisé d’affirmer que certaines affirmations sont fausses et délétères et donc de prétendre vouloir les « sanctionner ». Pourtant, les preuves scientifiques appuyant les décisions médicales sont sans cesse en construction et ce qui est considéré comme vrai aujourd’hui pourrait se révéler faux demain : faut-il donc risquer de censurer ceux qui pourraient juste avoir raison trop tôt ? Surtout, de nombreuses décisions politiques liées au champ médical sont loin d’être parfaitement étayées scientifiquement et peuvent donc être l’objet de débats. Enfin, d’une manière générale, la défense de la liberté d’expression, la cruciale défense de la liberté d’expression comme nous l’ont rappelé plusieurs évènements tragiques dans notre pays ces derniers mois, doit-elle s’arrêter quand on parle de santé ou de médecine ? Peut-on sans sourciller, sans s’inquiéter des dérives, sereinement accepter de priver d’antenne tel ou tel médecin ou expert au prétexte qu’il s’éloigne de la doxa ?


Ce bracelet connecté permet à une entreprise d'évaluer le moral de ses salariés

FUTURA TECH

Fabrice Auclert  Publié le 23/01/2021

Pandémie oblige, les employés sont plus stressés, et ce bracelet permet à un patron de jauger le moral de ses troupes. Conçu initialement pour les enfants ou les personnes âgées, le bracelet Moodbeam est aussi utilisé en entreprise.

Parce que le moral des salariés n'est pas au mieux avec la crise du Covid-19, conséquence d'un sentiment provoqué à la fois par la crainte de perdre son emploi mais aussi à cause du danger d'aller au bureau ou en raison du sentiment d'isolement en télétravail, une entreprise a décidé de lancer un bracelet qui lie chaque employé à son patron.

De prime abord, il s'agit d'un simple bracelet en silicone, comme on pouvait en voir il y a une dizaine d'années, mais on distingue deux boutons sur le dessus : un jaune et un bleu. Ce bracelet est relié à une application installée sur son smartphone, et toute la semaine, le salarié peut ainsi indiquer à son supérieur son « état émotionnel ». S'il appuie sur le bouton jaune, c'est qu'il est heureux. S'il appuie sur le bouton bleu, c'est qu'il n'est pas au mieux.

Matin, après-midi ou soir, l'utilisateur indique avec le bouton bleu ou jaune de son bracelet comment il se sent dans son travail. © Moodbeam

Covid-19 : Pr Chakali explique l’impact psychologique de le pandémie 

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Par Nour.C   23 janvier 2021

Le professeur Mohamed Chakali, spécialiste en psychiatrie, est revenu sur les séquelles et les retombées psychologiques de le pandémie de Coronavirus (Covid-19), notamment sur le lien de causalité entre le confinement et l’atteinte psychique. 

Dans un entretien accordé à nos confrères de liberté, le professeur Mohamed Chakali, spécialiste en psychiatrie, a expliqué qu’ « après chaque épidémie, marquée pas l’augmentation les cas de conaminations, s’ensuit une vague psychosociale », rajoutant que « cette pandémie a aussi un impact psychologique dû à les raisons sociales, économiques et politiques ».

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Pour ne pas déprimer, bougez. Et si vous l’êtes, bougez quand même !


Pascale Santi  Publié le 20 janvier 2021

CHRONIQUE

En temps de Covid-19, propice à la morosité, il n’est pas facile de maintenir une activité physique régulière. Or, celle-ci prévient et combat la dépression. 

C’est une évidence : le sport, c’est bon pour le moral. Marcher en forêt, faire une séance de yoga, dévaler une piste de ski… goûter ces plaisirs fait du bien. L’universitaire anglais Robert Burton n’écrivait-il pas dans son livre Anatomie de la mélancolie, publié en 1621, que le manque d’activité constituait l’une des causes de celle-ci ? « Il est impossible de préserver sa santé sans exercice physique »,disait-il. Une référence citée dans une étude parue le 5 janvier dans le British Journal of Sports Medicine, qui confirme cette intuition.