U-be-ri-sa-tion... Ce néologisme a été popularisé en France par la révolte des taxis et les débats autour de la loi Macron. Les plus inquiets estiment que des pans entiers de l’économie pourraient, à terme, être concernés par cette révolution libéralo-numériquo-consumériste. Et si la médecine était à son tour touchée ? Certains experts s’interrogent. Mais pour l’heure, les verrous qui protègent le système de soins ne semblent pas près de sauter.
Le terme est sur toutes les lèvres. Galopante, l’ubérisation, enfant naturel de la numérisation et de la déréglementation, n’épargnerait aucun secteur d’activité, des transports à l’hôtellerie en passant par le tourisme… Au point que, dans les colloques et congrès médicaux, il n’est plus rare d’entendre politiques, économistes ou médecins évoquer l’avènement de l’uberisation dans la santé.
Un peu de numérique, quelques objets connectés, des applis : tels sont les éléments associés à son développement. Mais à quoi correspond réellement cette nouvelle alchimie ? Si les dictionnaires ne comportent pas encore d’entrée pour ce mot, ce dernier dispose depuis peu d’une page sur Wikipédia, gage d’importance à l’ère du numérique. Et, premier constat plutôt rassurant pour les acteurs traditionnels du secteur, les tentatives de définition montrent qu'a priori la santé ne sera pas facile à « uberiser ».