En juillet 2015, dans un hôtel, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) accueillant
des familles ayant fait appel au Samu social. Photo Julien Mignot
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La stratégie de transformation du système de santé c’est plusieurs briques, la loi n’en représente qu’une seule. Une autre partie du projet passe par des négociations avec les professionnels de santé et l’Assurance maladie et encore une autre partie est votée dans le PLFSS, explique Agnès Buzyn interrogée au micro de France Inter le 12 février, la veille de présentation de la loi santé au Conseil des ministres. En effet, de nombreuses mesures sur la réforme en cours seront précisées via des décrets et des ordonnances (près d’une demi-douzaine), ce qui inquiète des professionnels de santé comme des élus locaux craignant que les concertations ne soient réduites à peau de chagrin. Pour la ministre,
c’est l’inverse. L’ordonnance c’est laisser trois mois supplémentaires après le texte de loi pour se concerter et aboutir à un projet commun. Et je suis absolument certaine que nous sommes d’accord avec les grands élus, je les vois assez souvent pour cela, affirme fièrement Agnès Buzyn. D’ailleurs
ce qui émerge du grand débat pointe exactement les orientations que nous prenonsassure-t-elle.
On ne peut pas aller chercher le patient quand on veut et lui ne peut pas venir quand il veut. Lorsqu’on a besoin d’une consultation, d’un avis extérieur, c’est beaucoup plus compliqué qu’à l’hôpital. Il faut demander des autorisations. Cela mobilise beaucoup de temps et beaucoup de monde, précise Carole avant de se confier sur son rapport au patient détenu :
la relation soignant/soigné dans le cadre de la détention, est particulière parce qu’on ne connait pas le motif d’incarcération des personnes. Nous n’avons pas accès aux dossiers.Mais pour Carole, le détenu est avant tout un patient :
le motif d’incarcération n’a jamais été un frein à prodiguer des soins à une personne pour moi. C’est humain de porter un jugement mais cela ne m’empêche pas de soigner de la même façon.