Avenir Hospitalier et la CPH s'interrogent sur la « banalisation de la maltraitance institutionnelle » dans les hôpitaux publics, à la suite du suicide du Pr Jean-Louis Megnien sur son lieu de travail, à l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), à Paris.
Réunis au sein d'Action praticien hôpital, les deux centrales syndicales reprennent les arguments du Mouvement de défense de l'hôpital public (MDHP), très critiques à l'encontre de la direction de l'HEGP et de sa responsabilité dans le décès du cardiologue.
La nouvelle passe presque inaperçue suite au rejet partiel du tiers payant généralisé par le Conseil constitutionnel, mais l'article autorisant les salles de consommations à moindre risque a été approuvé par cette même institution. Le Conseil constitutionnel note qu'en« limitant le bénéfice de l'immunité aux personnes se trouvant à l'intérieur de ces salles, il a entendu inciter les usagers à s'y rendre afin de favoriser la politique poursuivie de réduction des risques et des dommages ».
25.01.2016
Saisis pour un contrôle de constitutionnalité, par soixante députés et plus de soixante sénateurs, à l'initiative du groupe Les Républicains (LR), les « sages » ont estimé que « le professionnel intervenant dans ces espaces ne peut être poursuivi pour complicité d'usage illicite de stupéfiants et pour facilitation de l'usage illicite de stupéfiants ».
Depuis près de vingt ans, le professeur Hugues Duffau opère certaines tumeurs cérébrales en éveillant les patients au cours de l’intervention, pour optimiser le geste chirurgical grâce à leur participation active. De son expérience unique, qui porte désormais sur plus de 600 personnes, ce neurochirurgien a tiré un ouvrage qui l’est tout autant, L’Erreur de Broca. Ce livre, dit-il, il l’a écrit pour ses patients et patients potentiels atteints d’un gliome de bas grade, une tumeur cérébrale d’évolution lente.
Mais sa lecture est à recommander bien au-delà. Modèle du genre pour ses qualités didactiques (en fil rouge, le cas très complet et concret d’une jeune femme), L’Erreur de Brocaest aussi le récit du combat acharné de ce médecin pour bousculer un dogme, et une réflexion passionnante sur le cerveau humain.
Par Olivier Roy, politologue spécialiste de l’islam
La France en guerre ! Peut-être. Mais contre qui ou contre quoi ? Daech n’envoie pas des Syriens commettre des attentats en France pour dissuader le gouvernement français de le bombarder. Daech puise dans un réservoir de jeunes Français radicalisés qui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, sont déjà entrés en dissidence et cherchent une cause, un label, un grand récit pour y apposer la signature sanglante de leur révolte personnelle. L’écrasement de Daech ne changera rien à cette révolte.
Le ralliement de ces jeunes à Daech est opportuniste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-traitants du GIA algérien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Afghanistan en passant par la Tchétchénie, leur petit nomadisme du djihad individuel (comme le « gang de Roubaix »). Et demain, ils se battront sous une autre bannière, à moins que la mort en action, l’âge ou la désillusion ne vident leurs rangs comme ce fut le cas de l’ultragauche des années 1970.
La mort d’un volontaire sain, le 17 janvier, lors d’un essai clinique, à Rennes, qui s’est également soldé par l’hospitalisation de cinq autres personnes, dont quatre souffrant de troubles neurologiques – depuis, leur état de santé s’est amélioré –, risque-t-elle de freiner la recherche clinique ?
Tous participaient à un essai clinique de phase 1 (visant à évaluer la tolérance, le métabolisme dans l’organisme, et à vérifier l’absence de toxicité) mené par le laboratoire Biotrial, un prestataire de services, pour le compte de Bial, un laboratoire familial portugais. Cet essai, qui avait débuté en juillet 2015, un mois après avoir reçu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), portait sur une molécule antalgique connue sous le nom de BIA 10-2474, un inhibiteur des FAAH (pour fatty acid amide hydrolase ; hydrolase des amides d’acides gras).
C’est un slogan publicitaire bien connu des Rennais. « Vous êtes en bonne santé ? Vous avez entre 18 et 80 ans ? Participez à une étude clinique rémunérée. » A la radio, sur les panneaux publicitaires et dans la presse, le laboratoire Biotrial recrute des volontaires pour participer à des essais cliniques. Des tests rémunérés 100 à 4 500 euros non imposables, auxquels prenaient part les victimes de l’accident rarissime intervenu lors du test d’un nouvel antalgique.Un patient est mort durant un essai clinique de ce traitement développé par le laboratoire portugais Bial. Quatre autres pourraient avoir des séquelles neurologiques irréversibles. Un fait exceptionnel pour Biotrial, PME à succès créée à Rennes en 1989, et un drame qui a entamé, pour des raisons encore inconnues, l’image d’une structure à la réputation sérieuse.
Un projet de convention relative à l'organisation du DPC (Développement Professionnel Continu) fait vivement réagir les syndicats infirmiers. En cause notamment : la sous-représentation des infirmiers dans la composition des instances du DPC.
C'est un projet d'avenant à la convention du Groupement Public du DPC qui contrarie les représentants de la profession. Suite à une concertation en date du 15 janvier, la DGOS (Direction Générale de l'Offre de Soins) a en effet soumis un texte aux syndicats qui sous-représenterait la profession selon ces derniers.
Avec 4 sièges accordés - dans la constitution de la Commission Scientifique indépendante* des professions paramédicales du DPC - aux infirmiers et infirmiers spécialisés sur 38 sièges en totalité, l'ensemble des représentants de la profession s'indigne.
Lors de son 62e congrès, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) a abordé la question du déploiement du dossier médical partagé (DMP, désormais aux manettes de la CNAM), en insistant sur la nécessaire collaboration étroite avec les médecins.
L'Assurance-maladie l'assure : le nouveau DMP ne sera pas une usine à gaz. Invitée du congrès infirmier, Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et l’organisation de l’offre de soins à la CNAM, insiste sur l'accès rapide à « l’indispensable synthèse médicale, à l’historique des remboursements ». Elle évoque aussi l’intégration en un clic de cet outil aux logiciels métiers permettant aux différents professionnels de santé d’échanger via des messageries sécurisées. D’ici à fin juin, le déploiement et prévu dans 8 départements.
Pour passer à l’action, les infirmiers libéraux proposent d’ouvrir les dossiers à l’occasion des prélèvements sanguins. Plus de 4 000 dossiers auraient déjà été ouverts par 120 infirmières libérales volontaires en Bourgogne - Franche-Comté.
VIDÉO Un jeune homme de 19 ans a attaqué au couteau sept personnes dans le centre psychiatrique "Titeca" à Schaerbeek. Parmi elles, six membres du personnel et un patient. A l'heure actuelle, deux personnes sont toujours dans un état critique. Les autres pourront quitter l'hôpital dans les prochaines heures.
L'auteur, un certain Ricardo, patient de l'établissement psychiatrique, bénéficiait d'une permission de sortie. A son retour vers 20h lundi soir, il s'en est pris, pour une raison inconnue, à six infirmiers.
LE MONDE| | Par Vincent Dewitte (Mont-de-Marsan, correspondant)
Elle se porte au bout d’un lacet noué autour du cou, se garde au creux de la main ou vient se loger au fond d’une poche de pantalon. « Cette clé, ça change tout, témoigne Félix dans un couloir, toutes portes ouvertes, du centre pénitentiaire Pémégnan, à Mont-de-Marsan. Avec cette clé, j’ouvre et je ferme la porte de ma cellule moi-même, je peux me déplacer librement. En fait, c’est une sorte de semi-liberté en milieu fermé… »
Incarcéré depuis plus de cinq ans, cet ancien de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) arbore, ce vendredi 22 janvier, sourire et jolie paire de baskets bleues. « C’est un cadeau du centre pénitentiaire Pémégnan », explique-t-il fièrement. Un cadeau pour bonne conduite prévu dans le cadre des « modules de respect », une nouvelle forme de détention inspirée du modèle espagnol « Respecto », testée depuis un an dans l’un des deux centres de détention de cette prison des Landes, et vouée à se développer dans toute la France.
Derrière l’enthousiasme de Félix, il y a un pari réussi. Après un an de fonctionnement, cette réponse unique en France à un plan de lutte national contre les violences en prison offre « des résultats qui dépassent les espérances ». « C’est simple, en douze mois, il n’y a pas eu une seule violence physique sur les surveillants », se félicite Sophie Bleuet, directrice de l’interrégion pénitentiaire Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes.
Avec Bernard Chouvier, psychologue, psychanalyste, professeur émérite de Psychologie Clinique à l’Université de Lyon.
Deuxième voyage de notre semaine dédiée à Pessoa.
Le pari de cet ouvrage est de suivre Pessoa à travers cette oeuvre majeure qu’est le Livre de l’intranquillité, au fil de ses humeurs et de ses extravagances, sans chercher à interpréter sa parole ni à réduire sa pensée à une dimension psychopathologique.
Découverte. A l’occasion de l’ouverture de la Petite Galerie du Louvre, tour de piste des initiatives déployées par les musées qui rivalisent d’ingéniosité pour conquérir les petits, en famille ou avec l’école.
Dans la première exposition de la Petite Galerie du Louvre, ouverte depuis le mois d’octobre, on peut toucher des matières, déplier des cocottes en papier et s’allonger par terre à plat ventre entre des bustes de Vénus et le Pandemonium de John Martin.
"Pour quelle raison"? est le titre de la dernière vidéo d'animation de l'association Lebanese Medical Association for Sexual Health sur l'homosexualité.
L'association LebMash (Lebanese Medical Association for Sexual Health) a diffusé il y a une semaine une courte vidéo d'animation intitulée "Shu el Sabab?" (Pour quelle raison?) visant à sensibiliser les Libanais sur l'homosexualité. Cette vidéo de moins de quatre minutes a été relayée sur les réseaux sociaux et vue plus de 2.000 fois.
Doc Arnica reçoit et soigne des malades mentaux régulièrement. Et pour elle, le regard sur les personnes atteintes de ces maladies doit changer.
Le Cri, Edvard Munch, 1893 (Musée Munch à Oslo)
Jean a 48 ans, il est informaticien. Il vient me voir pour la première fois. Il arrive de la région parisienne pour un nouveau travail à Strasbourg. Il me demande de lui prescrire ses neuroleptiques et de lui recommander un psychiatre. Jean est schizophrène depuis de très longues années. Il est un peu anxieux vu les changements, mais va plutôt bien.
Mathilde a 30 ans, je la connais depuis son enfance. Il y a 10 ans, elle a fait un épisode délirant paranoïaque qui a duré plusieurs mois. Elle a pris un traitement pendant 2 ans, puis a décidé de l’arrêter en raison de ses effets secondaires : prise de 25 kg en 2 ans. Après l’avoir hospitalisée, je l’ai perdue de vue pendant ces deux ans là. Elle n’a plus jamais eu de symptômes. Elle a 2 enfants et travaille comme aide-soignante. Elle va bien.
Camille a 42 ans. Elle a une psychose et un handicap mental léger associé à des malformations osseuses sévères . Elle vit en foyer et travaille dans un ESAT (établissement et service d’aide par le travail). Elle se fatigue vite et a de plus en plus de mal à travailler. Son éducateur me l’amène pour faire un bilan. On s’oriente vers une admission en MAS (maison d’accueil spécialisée). Dans ce cas, elle ne travaillera plus et je me pose la question du bienfait de cette orientation. Elle est suivie par une psychiatre à laquelle j’adresse un courrier pour avoir son avis.
Le service des urgences psychiatriques du centre hospitalier Sainte-Anne de Paris accueille toute personne en souffrance psychique. Une aide par l'écoute, en libérant la parole, 365 jours pas an, pour éviter qu'advienne l'irréparable… Extrait de "13h15 le dimanche" du 24 janvier.
Le « Conversationblatt » de Francfort donnait en 1837 cette information :
« Un médecin étranger a découvert pourquoi la vie des femmes est en général plus longue que celle des hommes : la raison de cet avantage chez les dames, c’est qu’elles parlent plus que nous.
Au cours des 20 dernières années on a constaté une augmentation de la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA) qui concernait 1 enfant sur 86 en Europe en 2007. Malgré les progrès de la génétique, les causes en restent incertaines. Le possible rôle étiologique de l'exposition in utero à la pollution de l'air a été évoqué.
À ce jour cependant, l'association éventuelle entre pollution de l'air et présence de caractères autistiques dans la population générale n'a pas été précisément évaluée.
La faculté de Pharmacie de l’Université du Mississipi publie dans Biological Psychiatry les résultats des analyses de plus de 38 000 échantillons de cannabis saisis entre 1995 et 2014 par la DEA (Drug Enforcement Administration), l’agence fédérale américaine en charge de la lutte contre la drogue.
La majorité des échantillons correspondait à des saisies de cannabis (marijuana ou sinsemilla, 37 606 échantillons au total), le reste étant constitué de hashish (814) ou d’huile de hashish (261). La donnée majeure apportée par cette étude est la constante augmentation de la teneur en Δ9-tetrahydrocannabinol (Δ9-THC), passant de 4 % en 1995 à 12 % en 2014. La proportion des échantillons contenant plus de 12 % de Δ9-THC est passée de 0,64 % en 1995 à 41,22 % en 2014. Présent parmi d’autres cannabinoïdes, le Δ9-THC est considéré comme le principal responsable des effets psychotropes du produit.