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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 16 avril 2021

Une clown au cœur du soin

DE DIESBACH Caroline 

Depuis plus de dix ans, Caroline de Diesbach alias son clown Vroum, se rend dans les EHPAD, les hôpitaux, les services de soins de suite ou palliatifs. Ce livre, sous forme de petites vignettes, est un hommage aux personnes âgées rencontrées au fil des ans, Claude, Elena, Erneste, Paul, Georgette, Claudine... Un témoignage poétique du temps passé aux côtés de personnes Alzheimer ou souffrant de maladies apparentées, où l’artiste, dans sa singularité et l'exhibition paroxystique... 


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Flaubert et l'épreuve du "gueuloir" : crier pour mieux écrire ?

Par Pauline Petit   15/04/2021 

"Je ne sais qu’une phrase est bonne qu’après l’avoir fait passer par mon gueuloir", confiait Gustave Flaubert. Moquée, cette technique de lecture à (très) haute voix permettait à l'écrivain de satisfaire son exigence stylistique.

"Voilà une lecture amusante" d'Honoré Daumier
"Voilà une lecture amusante" d'Honoré Daumier Crédits :  www.laurencin.net

"Il est 1 h. du matin. Je ne sais pas comment je n’ai pas la poitrine défoncée, depuis 4 h. que je hurle sans interruption." Ce message n'est pas celui d'un chanteur qui occupe ses nuits à répéter son grand concert, mais celui d'un écrivain : Gustave Flaubert. Celui dont on fête le bicentenaire de la naissancen'a jamais dissimulé la difficulté qu'il avait à écrire. Ses correspondances avec ses amis poètes, Louis Bouilhet à qui est adressé le mot ci-dessus, ou Louise Colet, en témoignent : 

Ça ne va pas. Ça ne marche pas. Je suis plus lassé que si je roulais des montagnes. J'ai dans des moments, envie de pleurer. Il faut une volonté surhumaine pour écrire. Et je ne suis qu'un homme. (...) Vingt pages en un mois, et en travaillant chaque jour au moins 7 heures ! - Et la fin de tout cela ? Le résultat ? Des amertumes, des humiliations internes, rien pour se soutenir que la férocité d'une Fantaisie indomptable", Gustave Flaubert à Colet Louise, Croisset, 3 avril 1852. Lettre n° 418   

Il faut imaginer Flaubert assis à sa table d'écriture de 9 heures à 13 heures, faire une sieste, puis se remettre à l'ouvrage de 16 heures jusqu'à 3 heures du matin en y apportant d'incessantes corrections. Toute la journée, il noircit du "papier gâché", sans savoir que cette accumulation de brouillons deviendra le trésor de futurs exégètes qui exhument, d'en-dessous les ratures, les bouts de phrases abandonnées. 

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Maman d'un enfant autiste, elle remercie un inconnu de l'avoir aidée

Par Melissa Makaya  15/04/2021 

Sur Facebook, Natalie Fernando partage un témoignage dans lequel elle remercie un inconnu de lui être venu en aide pendant la crise de son fils de 5 ans, autiste.

Natalie Fernando, mère d’un petit garçon autiste, a tenu à publier lundi 12 avril un message sur sa page Facebook “Better To Be Different”, remerciant un inconnu de l’avoir aidée lorsque son fils faisait une crise.








jeudi 15 avril 2021

Revivez notre journée consacrée aux 100 000 morts du Covid-19 en France

Au funérarium de Rosendaël (Nord), le 7 avril 2021.

Journalistes et experts ont répondu à vos questions en direct. La psychothérapeute France Cottin est revenue sur les répercussions du Covid-19 dans nos vies quotidiennes. Et Marie de Hennezel a évoqué notre rapport à la mort et au deuil.

e Monde aujourd'hui à 18h40
SUR LEMONDE.FR
"Si la France comme entité collective souhaite récupérer de cette crise sanitaire, il semble nécessaire qu’une célébration des morts et des vivants ait lieu. Pourquoi les morts et les vivants ? Parce que les morts n’ont pas accompli d’acte valeureux ou patriote, mais parce qu’ils ont trouvé une mort injuste, une mort collective, non marquée comme elle le mérite", plaide la psychologue et psychanalyste Marie-Frédérique Bacqué. La pandémie de Covid-19 s'inscrit, selon elle, dans la tendance générale d’un changement de notre rapport à la mort.
 
Le Monde aujourd'hui à 18h33
URGENT

Avec 300 morts jeudi, la France franchit officiellement la barre des 100 000 morts

Trois cents personnes sont mortes du Covid-19 à l'hôpital ces dernières vingt-quatre heures, a fait savoir, jeudi, Santé publique France. La France déplore ainsi officiellement plus de 100 000 morts du Covid-19 depuis le début de l'épidémie, à l'hôpital et dans les Ehpad. La veille, le bilan était de 99 805 décès.

Selon les données du centre d’épidémiologie sur les causes de décès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ce seuil est déjà franchi depuis des semaines.

Le Monde aujourd'hui à 18h25
SUR LEMONDE.FR
"C’est un beau roman, c’est une belle histoire…" La chanson de Michel Fugain succède aux accents graves de la Rhapsodie hongroise n° 2 de Franz Liszt. D’une célébration à l’autre, toujours la même peine.

Dans la salle de recueillement du crématorium Grand Littoral de Dunkerque (Nord), les cérémonies d’adieu se suivent. Ce mercredi d’avril, le bâtiment blanc qui jouxte le grand cimetière de la ville a accueilli six services ; la veille, cinq.
 

En pleine pandémie de Covid-19, les pompes funèbres accompagnent des familles « en état de sidération »

Le Monde.fr
Gérants et salariés de la dernière entreprise familiale de Dunkerque racontent la frustration des endeuillés confrontés aux contraintes sanitaires, au cours d’une troisième vague plus forte que les précédentes.
Le Monde aujourd'hui à 18h17
TÉMOIGNAGES
En écho aux conseils de Marie de Hennezel, ce témoignage qui fait référence au poème Souffles, du Sénégalais Birago Diop :
 
Je me console avec Birago Diop : "ceux qui sont morts ne sont pas morts, ils sont dans le souffle du vent..."


-No 

Le Monde aujourd'hui à 18h11
TCHAT
Comment pouvons nous développer à l'occasion de cette pandémie une solidarité intergénérationnelle et non une scission comme nous pouvons parfois le constater ? 


-Joëlle
Marie de Hennezel : Un des effets de la pandémie, c’est malgré tout d’avoir développé de la solidarité. Les gens se sont rendu compte de la solitude des personnes âgées. Des enfants, des petits-enfants aussi ont pris conscience du risque de perdre leurs grands-parents. Je connais beaucoup d’exemples de personnes que la crise sanitaire a rapprochées. S’il y a un gain de cette pandémie, c’est cette solidarité intergénérationnelle.
Le Monde aujourd'hui à 18h08
TCHAT
Quelles sont les grandes tendances de la relation des individus à la mort en France et quelles sont les caractéristiques de l'impact de la pandémie sur nos pratiques et rites funéraires ? Pouvez vous nous donner votre sentiment sur le situation des EHPAD durant la pandémie ?


-domi92
Marie de Hennezel : Les grandes tendances de la relation des gens à la mort en France, comme je l’ai dit, c’est le déni. Mettre des mots sur la question de la mort, c'est quelque chose que les gens ne savent pas faire. Les rites funéraires ont été inexistants ou appauvris. Cela est très grave. Il faut compenser ce qu’il s’est passé par l’invention de rituels auxquels on redonne du sens. Celui qui est mort reste vivant dans notre pensée, les rites servent à illustrer cela. Ce qu’il s’est passé dans les Ehpad est grave, on a isolé des personnes dont le sens de la vie était d’être en lien avec les autres. En les isolant, on les a tuées.

Les retours des enfants de djihadistes

LE 15/04/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Elles accueillent ceux qu'on appelle "les enfants du djihad" quand ils sont rapatriés en France. Elles les élèvent comme leurs propres enfants. Si elles ont une peur, c'est celle de la réputation de graines de terroristes qui leur est faite. Elles sont prêtes à tout pour les protéger et les aimer.

Femmes et enfants du jihad retenus prisonniers dans le camp Roj, en Syrie, en mars 2021.
Femmes et enfants du jihad retenus prisonniers dans le camp Roj, en Syrie, en mars 2021.Crédits :  Delil Souleiman - AFP

Elles accueillent les enfants du jihad et tiennent à garder l'anonymat pour protéger leurs familles. Elles s'appellent donc "Madame" avec des initiales et témoignent de leur expérience, dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Madame T. est l’une d’entre elles. Depuis deux ans, elle héberge deux enfants rapatriés par l’État. Quand on lui a demandé si elle était prête, elle n’a pas hésité. Ils n’ont pas plus de quatre ans quand elle les voit pour la première fois :

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De premiers embryons chimériques homme-singe ont été créés

Par   Publié ke 16 avril 2021

Deux équipes, l’une française, l’autre sino-américaine, ont cultivé durant trois à dix-neuf jours des embryons de macaques, dans lesquels ils avaient ajouté des cellules humaines. Si ces travaux offrent, à terme, la promesse de progrès biomédicaux, notamment pour la médecine régénérative, ils suscitent un profond questionnement éthique.

Vue au microscope d’un embryon chimérique de macaque comprenant des cellules humaines.

C’est un pas symbolique qui vient d’être franchi, en matière de recherches sur l’embryon. Certains parleront d’un risque de « transgression » ou de « brouillage des frontières » entre l’espèce humaine et les autres espèces animales. D’autres mettront en avant les perspectives de progrès scientifiques et biomédicaux ouvertes par ces travaux. Deux équipes, l’une française, l’autre sino-américaine, sont parvenues à créer des embryons chimères singe-homme. Plus précisément, elles ont introduit des cellules humaines dans des embryons de singe, qui ont ensuite été cultivés en laboratoire durant trois jours (pour l’équipe française) ou dix à dix-neuf jours (pour l’équipe sino-américaine). Les taux de cellules humaines intégrées dans les embryons de singe, cependant, sont restés très faibles dans la première étude, publiée le 12 janvier dans la revue Stem Cell Reports. Et modestes dans la seconde étude, publiée le 15 avril dans la revue Cell.

Chefs Extraordinaires


 



Soutenez le premier média gastronomique et inclusif !

C'était en 2014. Flore Lelièvre, alors étudiante en architecture d'intérieur, présentait Le Reflet pour son diplôme de fin d’étude. Le Reflet ? Mais si, vous savez, le restaurant qui embauche une majorité de personnes porteuses de trisomie 21 !

Très vite, une équipe se constitue pour faire de ce projet une réalité. L’association Les Extraordinaires vient de naître. Sa première mission sera d’accompagner la création des restaurants. En 2016, Le Reflet ouvre ses portes à Nantes, suivi par Le Reflet Paris en 2019. Aujourd'hui, 14 salariés porteurs de trisomie 21 et 8 encadrants travaillent en CDI dans les deux restaurants.

Chez Les Extraordinaires, on déborde d’idées pour sensibiliser au handicap. Alors on ne pouvait pas s'arrêter là: on a décidé de créer un média !

Réouvertures : quand le retour à la normalité fait tout drôle

Pierre Terraz publié le  

Réouverture des débits de boissons, quartier de SoHo, Londres, le 12 avril 2021. À la fin d’un long troisième confinement imposé sur tout le territoire du Royaume-Uni, la population retrouve avec exaltation le chemin des “pubs” du pays. © Tolga Akmen/AFP


Le 12 avril dernier, la Grande-Bretagne annonçait la réouverture de ses fameux « pubs », au terme d’un confinement hivernal apparemment efficace. À la stupeur générale des médias européens, qui pointaient du doigt une première nuit de « débordements », une situation « hors de contrôle » et même des rues remplies d’« ivrognes qui ont du mal à se maîtriser ».

Cette inquiétude face à une activité ordinaire, celle de boire un verre, révèle la stupéfaction de personnes qui ont perdu l’habitude de vivre « normalement ». Et fait émerger cette « inquiétante étrangeté » du quotidien et du familier dont parle Sigmund Freud – qui est d’ailleurs mort à Londres. Psychanalyse de la réouverture des pubs. 

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Kyle Whyte, un philosophe pour conseiller Biden sur le climat



Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Kyle Whyte, le 25 décembre 2020. © Collection personnelle/Wikipédia/Domaine public (CC BY-SA 4.0)
La nouvelle est passée relativement inaperçue : en mars, Joe Biden a annoncé la mise en place d’un Conseil consultatif sur la justice environnementale auprès de la Maison-Blanche. C’est la première fois que des chercheurs de différents horizons seront consultés de manière systématique par le pouvoir fédéral sur les questions d’écologie. Parmi eux, le professeur d’université Kyle Powis Whyte, membre de la nation indigène Potawatomi, à qui l’on doit une réflexion radicale sur les relations entre crise environnementale et colonialisme, et aussi sur la conception différente de l’écologie que propose la culture amérindienne dont il est issu. Nous l’avons interrogé.

Covid-19 : la stratégie vaccinale risquée des Britanniques semble avoir payé


 



Par  Publié le 06 avril 2021 

Passant outre le principe de précaution, quasiment inexistant au niveau politique au Royaume-Uni, le pays a réussi son pari.

Analyse. Quand l’ambassadeur de l’Union européenne au Royaume-Uni, João Vale de Almeida, a tenté d’expliquer les hésitations des pays européens sur le vaccin Oxford-AstraZeneca, il a avancé un argument : « Quand il y a des doutes, le principe de précaution prévaut », expliquait-il à la BBC le 16 mars. Outre-Manche, l’argument est tombé complètement à plat. Le principe de précaution, présent dans le préambule de la Constitution en France, inscrit dans l’article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, est un concept peu utilisé au Royaume-Uni. Quelques juristes se le sont approprié et le terme se retrouve dans le droit anglais, notamment environnemental, mais l’idée est quasiment inexistante au niveau politique.

Camus et la “bonne lassitude”

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

40% : c’est le nombre de Français qui affirment souffrir de « lassitude extrême », selon un baromètre de Diffusis commandé par Upfeel.io. En cause : les restrictions sanitaires qui bouleversent, depuis plus d’un an, l’ensemble de la vie sociale. « Ce qui est facilement supportable sur quelques semaines, de façon exceptionnelle, l’est beaucoup moins sur une année ou plus »commente la psychologue Julie Scouppe. La nouveauté du confinement, qui pouvait aider à supporter la situation, a laissé la place à un nouvel ordre de télétravail sans loisir et sans imprévu, qui pèse sur les esprits jusqu’à l’écœurement. Si la lassitude a quelque chose d’insupportable, elle est pourtant aussi, pour Camus, une chance : une invitation à reprendre nos vies en main.