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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 11 septembre 2020

Incertitudes




La pandémie de Covid-19 poursuit sa propagation en patch work sur la planète et avait tué plus de 905 000 terriens ce jeudi. Mais tandis que nos connaissances sur ce nouveau virus s'accumulent à une vitesse inenvisageable jusqu'ici (plus de 53 000 publications sur pubmed en 8 mois !), virologues, épidémiologistes, soignants et politiques sont assaillis jour après jour par de nouvelles incertitudes qui viennent entraver nos efforts pour juguler la maladie. 

Incertitudes sur la stabilité du virus dont les mutations sont surveillées comme le lait sur le feu (SARS-CoV-2, une mutation qui change (peut-être) tout ?). 

Incertitudes sur l'évolution de l'épidémie, car, au delà des discussions byzantines sur le fait de savoir si nous assistons en Europe à une "deuxième vague", à la fin de la première vague, à un rebond ou à des soubresauts sans lendemain, nul ne peut s'aventurer sans risque à dire de quoi l'avenir sera fait. Et si l'augmentation du nombre de contaminations constatée dans beaucoup de pays du monde se traduira dans quelques jours, comme le pensent les Cassandre, par un accroissement majeur du nombre de sujets admis en réanimation et de décès ou si les deux courbes se sépareront comme l'espèrent les plus optimistes. 

Etes-vous riche ou pauvre ? Le niveau de vie des Français décortiqué

Le niveau de vie stagne et les inégalités se creusent, constate l’Insee dans une étude.

Le niveau de vie médian des Français progresse doucement, tout doucement, selon une étude de l’Insee publiée mercredi 9 septembre et portant sur les données de l’année 2018, les dernières disponibles. La hausse a été de +0,3 %. Cette quasi-stagnation reste dans la lignée des années précédentes (+0,4 % par an depuis 2013). Mais les évolutions de niveau de vie sont contrastées : celui des plus aisés augmente plus vite. Résultat, les inégalités se creusent. Dans quelle catégorie êtes-vous ? Plutôt aisé ? Parmi les plus pauvres ? Quelques chiffres pour s’y retrouver.

1 771 euros par mois : le niveau de vie médian

Le niveau de vie médian en France métropolitaine s’établit en 2018 à 21 250 euros net par an, après impôts (allocations sociales comprises). Cela signifie que la moitié des Français ont un niveau de vie supérieur, et la moitié un niveau de vie inférieur. C’est l’équivalent de 1 771 euros par mois pour une personne seule, ou encore de 3 719 euros par mois pour un couple avec deux jeunes enfants.
Méthodologie :
  • le revenu disponible inclut les revenus d’activité, les revenus du patrimoine, les allocations chômage, pensions et prestations sociales, après impôts. Il correspond aux revenus disponibles pour consommer et épargner.
  • Le niveau de vie correspond au revenu disponible du ménage pondéré par le nombre de ses membres. On attribue 1 part pour le premier adulte, 0,5 pour les autres personnes de plus de 14 ans, 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans.
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Comment expliquer les meurtres d’animaux ?

The Conversation

10 septembre 2020

Chevaux dans un enclos
Une vague de crimes et mutilations à l'encontre de chevaux fait frémir la France depuis plusieurs mois. Thomas SAMSON / POOL / AFP

C’est un véritable outrage moral que suscite la série de mutilations de chevaux qui se produit en France depuis le début de l’année.
Ces faits sordides ont engendré la propagation d’hypothèses hors du commun, comme celle d’une emprise sectaire des auteurs ou de liturgies sataniques. À l’exemple d’autres pays confrontés à des séquences de thériocides (ou meurtres d’animaux), comme des exécutions de chats autour de Londres durant les années 90 (finalement expliquées par des accidents de la route et des prédateurs) ou de chevaux en Angleterre ou en Allemagne, les hypothèses les plus variées ont percé.
Dans ces circonstances énigmatiques et confuses, il est utile de faire le point sur quelques connaissances fondamentales issues de la criminologie contemporaine pour éclairer ces conduites.

On peut, pour simplifier, regrouper les causes de ces violences en deux grandes catégories : les perturbations psychologiques individuelles, chroniques ou transitoires, et les normes culturelles.

Deuxième vague Covid? Celle des troubles mentaux inquiète les psy encore plus

huffpost-logo - Le Cercle des économistes
Par  Marine Le Breton   10/09/2020

S'il est encore difficile de cerner les conséquences psychologiques du coronavirus, psychiatres et psychologues émettent des hypothèses inquiétantes pour la suite de l'épidémie.

Plus que la deuxième vague de Covid, c'est celle des troubles mentaux que craignent les psy
Plus que la deuxième vague de Covid, c'est celle des troubles mentaux que craignent les psy
PSYCHOLOGIE - Les conséquences de l’épidémie de coronavirus, aussi multiples et diverses soient-elles, ne connaissent pas de frontières. Elles sont sanitaires, bien sûr, mais aussi économiques et sociales. Certains ont perdu leur emploi, d’autres ne peuvent plus rejoindre leur conjoint à l’étranger, beaucoup sont en deuil. D’autres conséquences, moins visibles à l’heure actuelle, pourraient s’ajouter à cette liste non exhaustive, et elles sont psychologiques et mentales.
L’annonce du confinement a d’abord semé un vent de panique. Celui-ci s’est déroulé, plus longuement que prévu, de manière plus ou moins agréable selon les individus, avant un déconfinement très progressif. Et puis les vacances d’été, très attendues, sont arrivées. Mais en ce début de septembre, l’épidémie semble repartir de plus belle, en parallèle d’une rentrée scolaire et d’une reprise du travail incertaines. Et c’est bien ce qui interroge les psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.
“Les effets psychologiques sont parfois lents et retardés. Or l’épidémie continue, et, dans ce contexte de stress important, il risque d’y avoir des conséquences psychologiques”, affirme Antoine Pelissolo, psychiatre, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor, contacté par Le HuffPost.


Petite enfance et handicap : pas de personnel médical, pas de médicament, pas d’enfant sous traitement

Faire Face – Toute l'actualité du handicap

Franck Seuret  10 septembre 2020

En janvier 2016, une micro-crèche avait refusé de continuer à accueillir une fillette épileptique au motif qu’elle n’avait plus le personnel compétent pour lui administrer son traitement. À juste titre, vient de statuer la Cour de cassation. La législation doit changer estime l’association Épilepsie France. Pour une vraie inclusion.
L’exclusion de Rose n’était pas illégale. La Caitementour de cassation a définitivement tranché le différent opposant les parents de cette petite fille épileptique, alors âgée de 21 mois, aux responsables de la micro-crèche de Meyrannes (Gard). Les premiers accusaient les seconds de discrimination. Dans un arrêt rendu le 8 septembre, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français confirme ainsi les jugements rendus en première instance en 2017 et en appel en 2019.

Pas d’infirmière dans la micro-crèche

Rose était accueillie depuis 18 mois lorsque la direction avait décidé de mettre un terme au contrat, en janvier 2016. Motif invoqué : l’établissement « ne possède plus de personnel ayant une compétence médicale ».
Au début de cette année 2016, l’infirmière en poste avait en effet quitté la micro-crèche et n’avait pas été remplacée. Car la présence d’un professionnel du soin n’est pas obligatoire dans ce type de structure.

Rose avait pourtant un projet d’accueil individualisé

Les médecins attestent que le Buccolam, en pipette prédosée, est simple à administrer.
« Pour la sécurité et la santé de Rose, nous ne pouvons plus à ce jour l’accueillir », précisait la lettre de résiliation. Quand bien même les parents et la direction avaient signé un projet d’accueil individualisé (PAI) précisant la procédure médicale à suivre.
En cas de crise d’épilepsie, il faut en effet administrer à Rose, par la bouche, le Buccolam, un médicament déjà dosé. La direction de la crèche avançait que le code de la santé publique ne permet pas à un personnel qui n’est ni médecin, ni infirmier, ni puéricultrice, de donner un traitement, quel qu’il soit.


Agression dans un hôpital parisien: un infirmier déplore «l’augmentation de la violence» – vidéo

Sputnik (agence de presse) — Wikipédia

09.09.2020

Aux urgences de l’hôpital Robert-Debré (Paris), un homme alcoolisé et son frère ont porté plusieurs coups violents et blessé des agents de sécurité, ainsi que des soignants. La cause? Un temps d’attente trop long lors de la prise en charge de son enfant. Un infirmier revient pour Sputnik sur cet incident et pointe du doigt le manque de personnel.

Les personnels hospitaliers en ont ras le bol. Un nouveau fait-divers les pousse à souligner une explosion des violences en milieu hospitalier, là où l’on devrait au contraire soigner. Un paradoxe total:
«On voit qu’un hôpital pédiatrique peut être attaqué par la violence. On est surpris parce que l’on a déjà vu dLies violences verbales, physiques, mais pas avec une intensité pareille.»
Laurent Rubinstein, infirmier à l’hôpital Robert-Debré (Paris XIXe) et membre du collectif inter-urgences, reste abasourdi par la scène qui s’est déroulée au service des urgences de son établissement.


Quand l’exposition aux traumatismes fait « partie du job »

Publié le 27/08/2020


Du fait de leur travail, rappelle une étude réalisée à l’Université du Manitoba (Canada), les personnels exerçant au service de la sécurité et de la santé du public (par exemple des pompiers, des policiers, des ambulanciers, des infirmiers...) se trouvent souvent exposés en première ligne à des événements traumatisants, déjà très difficiles à supporter à titre de témoin passif, mais au cours desquels il leur faut de surcroît réagir activement, de façon efficace et rapide.

Comme cette exposition à des événements traumatisants est associée chez ces personnels à des effets indésirables pour la santé et notamment des comorbidités physiques, une étude (réalisée lors d’un sondage en ligne, avant la crise du coronavirus, auprès de 5 267 personnes travaillant au Canada dans ce secteur de la sécurité et de la santé publique) a évalué l’association entre une exposition à un traumatisme et la survenue ultérieure de problèmes physiques et a recherché la prévalence de ces problèmes physiques en fonction du métier exercé (policier, ambulancier...) et du type d’événement traumatisant côtoyé par les intéressés (accident, agression...).

Davantage de suicides parmi les victimes de harcèlement sexuel au travail

Publié le 07/09/2020

Le mouvement « Me Too » a libéré la parole sur le harcèlement sexuel, et particulièrement le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Sa prévalence exacte est encore difficile à évaluer et ses conséquences ne sont sans doute pas non plus parfaitement appréhendées, comme le montre une récente étude.

Il s’agit d’une étude prospective de cohorte, réalisée en Suède. Entre 1995 et 2013, près de 86 500 personnes, salariées, ont répondu à un questionnaire, comprenant des items abordant l’expérience du harcèlement sexuel au travail. Les auteurs ont fait le lien entre les réponses données et le risque de suicide et de tentatives de suicide.

Sarah Chiche : ce que la psychanalyse doit aux femmes

Youtube change de logo - PUB  Dans « La Grande Librairie », pour sauver la planète, « commençons par lire  »
15 nov. 2018

La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans « Une histoire érotique de la psychanalyse », aux Éditions Payot.




Sarah Chiche :"La mélancolie, c’est un passé qui ne passe pas"

À retrouver dans l'émission
PAR LES TEMPS QUI COURENT
par Marie Richeux


Rencontre avec l’écrivaine, psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, à l’occasion de la parution de son roman "Saturne" aux éditions du Seuil.

Sarah Chiche
Sarah Chiche Crédits : Hermance Triay/ Editions du Seuil

Après Les EnténébrésSarah Chiche revient avec un nouveau roman Saturne, dans lequel elle livre un récit mélancolique, un roman du crépuscule d'un monde, de l'épreuve de nos deuils et d'une maladie qui fut une damnation avant d'être une chance. Saturne est aussi une grande histoire d'amour : celle d'une enfant qui aurait dû mourir, mais qui est devenue écrivaine parce qu’une nuit, elle en avait fait la promesse au fantôme de son père.

Extraits de l'entretien

Au fond, depuis l’enfance, j’étais requise par ce livre. Il était toujours déjà là, mais toujours déjà caché, et il était fort probable que je ne l’écrive jamais. Et puis, les accidents de la vie, les rencontres, en l’occurrence la rencontre d’une femme à Genève un jour de mai 2019,  ont fait que je me suis senti assignée à nouveau par cette rencontre, et m’est revenue la promesse que j’avais faite au fantôme de mon père, dans la solitude de mes nuits d’enfance, de raconter tout cela : raconter ces mondes perdus, la guerre d’Algérie, l’histoire de deux frères qui se sont aimés et qui se sont haïs, l’histoire d’une femme fantôme, qui surgit, et qui va happer un des deux frères, pour le faire vivre, mais aussi, pour le faire mourir. E puis, je devais aussi raconter ce que c’est qu’une enfance endeuillée. Il y a assez peu de livres qui parlent du deuil dans l’enfance, on entend peu cette voix-là, et c’est celle que je voulais faire entendre dans la seconde partie du texte. Sarah Chiche

jeudi 10 septembre 2020

Des hôpitaux allemands trop rentables



Un reportage de Rachel Knaebel 


Outre-Rhin aussi, médecins et infirmiers dénoncent le « diktat de l’économie »

Pendant le pic épidémique de Covid-19, le système de santé allemand a fait figure de modèle grâce à son meilleur équipement en lits de soins intensifs. Pourtant, de l’autre côté du Rhin, les soignants et les hôpitaux dénoncent depuis des années un manque structurel de moyens et de personnel. En cause, entre autres, un système de financement tout à fait similaire à la tarification à l’activité française.

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Fritz Kahn. — « Der Mensch als Industriepalast » 
(L’homme comme palais industriel), 1926

Kosmos / VON debschitz - www.fritz-kahn.com





Coronavirus : médecins débordés, parents désemparés… Les rhumes perturbent la rentrée

Les médecins sont submergés de demandes de parents dont les enfants qui présentent des symptômes caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne sont refusés par l’école.
Par  et  Publié le 10 septembre 2020
Des enfants portent des masques et se lavent les mains à l’école élémentaire Clement Falcucci, à Toulouse, le 1er septembre.
C’est un déferlement de « nez qui coulent » et de « petites fièvres ». Depuis le début de la semaine, les cabinets de médecins généralistes et de pédiatres sont submergés de demandes de parents dont les enfants n’ont pas été acceptés à la crèche ou à l’école parce qu’ils présentaient ces symptômes, caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne, mais possiblement annonciateurs d’un Covid-19.
« La règle est très claire : à partir du moment où l’élève présente des symptômes, il est évincé de l’école et doit revenir avec un avis médical, ou bien attendre quatorze jours », explique Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU. Cet avis médical n’est pas obligatoirement un résultat de test, que l’école n’a pas le pouvoir d’exiger.

Système de santé : les patients ont leur mot à dire

Univadis


Serge Cannasse   7 septembre 2020

Dans un travail précédent, des chercheurs du Centre d’Epidémiologie Clinique de l’Hôtel-Dieu (AP-HP, Paris) avaient demandé à 1.636 patients adultes atteints de maladie chronique et membres de la cohorte ComPaRe (Communauté de Patients pour la Recherche, organisée par l’AP-HP) de répondre à la question « Si vous aviez une baguette magique, qu’est-ce que vous changeriez dans vos soins ? » Il en était résulté 147 « axes d’amélioration. » Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue BMJ Quality and Safety , les chercheurs ont demandé à un panel de 3.002 patients de hiérarchiser ces propositions, classées en trois catégories : consultations, organisation des hôpitaux, système de santé. Puis ils ont interrogé trois groupes de professionnels pour évaluer leur difficulté de réalisation sur une échelle de 0 (très facile) à 9 (très difficile) : professionnels de santé, directeurs d’hôpitaux, responsables politiques (députés et sénateurs impliqués dans les questions de santé).