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vendredi 10 mars 2023
Violences faites aux femmes : ces invisibles qui échappent à la mort mais restent blessées à vie
"Women Talking" : les violences faites aux femmes dans un film écrit, adapté, réalisé, interprété et produit par des femmes
Jacky Bornet Publié
C'est l’actrice Frances McDormand qui a soufflé l'idée de ce film à la réalisatrice Sarah Polley. Toutes les deux se retrouvaient sur l'envie d’adapter le roman "Ce Qu’elles disent" de Miriam Toews, sans le savoir.
Société figée
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Bonnets anti-Trump, ateliers queers… Comment tricoter est devenu féministe
Par Juliette Bénabent Publié le 08 mars 2023
Pratique ancestrale, le tricot revient en force, sous les aiguilles d’une nouvelle génération. En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, rappelons que cette activité est plus politique qu’elle y paraît.
Des doigts qui dansent autour de tiges de bois ou de métal, une pelote qui se déroule, et un ouvrage qui se forme au fil de gestes mécaniques. Savoir-faire ancestral, le bon vieux tricot de mamie prospère chez les jeunes (et moins jeunes) femmes du XXIe iècle. De la plus traditionnelle à la plus « hype », les merceries ont repris des couleurs, Internet déborde de boutiques en ligne, blogs, tutoriels. Quant aux apéros tricot, tricot-thés, clubs divers, ils rassemblent des tricoteuses qui, telles leurs ancêtres de la Révolution française, s’adonnent à leur passion hors de chez elles, souvent en groupe.
Tout comme la broderie, le crochet, et même la couture, le tricot bénéficie depuis une bonne décennie du retour du do it yourself (faites-le vous-même). Encore dopé par les confinements, il séduit des générations attirées par ce geste créatif qui permet à la fois de perpétuer et de réinventer un savoir-faire artisanal, de résister à la mode jetable et standardisée, de s’inscrire, souvent, dans une démarche écologique. Parfois aussi féministe. « De plus en plus de jeunes femmes tricotent pendant mes conférences, remarque l’historienne des révolutions et militante féministe Mathilde Larrère, autrice du récent Guns and Roses. Les objets des luttes féministes. Cela provoque des remarques, des discussions. Je m’aperçois qu’elles ignorent souvent que le mot « tricoteuses », à la Révolution, était péjoratif : il visait à rabaisser celles qui participaient aux assemblées, en les ramenant à leur condition de femme. »
Grève féministe : de la grève des ventres à l'égalité de salaire
Depuis les années 2010, et ses succès en Espagne, en Argentine, ou en Suisse, la grève féministe est mieux connue. En France, jamais avant cette année une telle grève n'avait fait l'objet d'un appel aussi large, également relayé par les syndicats. Quelque chose a changé.
23 Penseuses pour 2023
Les meilleurs textes écrits par des femmes philosophes, sociologues, écrivaines… édition 2023
Rédigés uniquement par des femmes philosophes, écrivaines et des historiennes pour éclairer à chaque fois une question précise de notre temps, ces textes permettent de dresser un véritable panorama des idées contemporaines.
NAOMI KLEIN
MANON GARCIA
VÉRONIQUE NAHOUM-GRAPPE
“Sois belle et tais-toi !” de Delphine Seyrig : pourquoi (re)voir ce film précurseur de #MeToo ?
Jeudi 16 février 2023
Provenant du podcast
Ce sont des vidéos qui ont cassé le silence du cinéma. En 1981, l’actrice Delphine Seyrig sort son documentaire “Sois belle et tais-toi !” : une série d’entretiens avec 23 actrices, de Jane Fonda à Maria Schneider, qui témoignent face caméra de leur rapport au cinéma.
- Hélène Fleckinger Maître de conférence en cinéma à Paris VIII
La vidéo légère : "ne me libère pas, je m'en charge !"
“La fin des années 1960 marque l’apparition d’un nouveau médium : la vidéo légère. Il s’agit d’un matériel portable, facilement déplaçable, permettant d'enregistrer image et son de manière synchrone et sur des temps longs. C’est une nouvelle technique, un nouvel outil d’auto-représentation qui permet de répondre à l’exigence d’émancipation prônée par le mouvement de libération des femmes. C’est dire : ne me libère pas, je m’en charge et je m’en charge aussi au niveau de l’image et du son grâce à la caméra. Se saisir de la caméra devient aussi un moyen de se réapproprier son corps, son image et sa parole.” Hélène Fleckinger
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Gisèle Halimi, la cause des femmes
À propos de la série
Avocate engagée, Gisèle Halimi est morte le 28 juillet 2020 à l'âge de 93 ans. Elle défendit toute sa vie les droits des femmes, en particulier l'accès à l'avortement, et revenait sur tous ces combats en 2011.
Née en Tunisie française en 1927, dans une famille pauvre, juive, dominée par l’ordre patriarcal, Gisèle Halimi a très tôt fait le nécessaire pour s’affranchir de plusieurs dominations : celle de sa famille, de la religion, des hommes. Adolescente, elle gagne de quoi quitter sa terre natale pour rejoindre Paris en 1945 et y étudier le droit. Jeune avocate, elle défend les indépendantistes tunisiens et algériens, puis défend des femmes auxquelles l’on reproche d’avoir avorté. Pour atténuer leur peine, il faut plaider les circonstances atténuantes, ce qui revient à demander pardon… Mais lors du procès de Bobigny, en 1971, Gisèle Halimi refuse de demander pardon au nom de sa cliente en invoquant les circonstances atténuantes et fait le procès de cette loi liberticide. Marie-Claire Chevalier, qui a avorté après avoir été violée, est acquittée.
jeudi 9 mars 2023
La Nuit des féminismes 1/2 : Quelques pionnières...
À propos de la série
La lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes ne date pas d'hier ! Une nuit à l'écoute de quelques grandes pionnières en la matière... Par Mathilde Wagman.
Le féminisme, ou plutôt les féminismes, dans toute leur diversité, connaissent ces dernières années une forme de renouveau, en particulier depuis l’avènement du mouvement "Me Too". Les combats contre les violences faites aux femmes et les combats pour l’égalité des droits en général sont remis sur le devant de la scène médiatique, et sont, comme hier, l’objet de polémiques. Ils s’inscrivent cependant dans une longue histoire qu’il est intéressant d’explorer, parce qu’elle éclaire et nourrit les luttes présentes.
Pour le premier temps de ce parcours, nous nous intéressons à toutes ces pionnières qui ont œuvré et agi en France pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et ce depuis plus de deux siècles : des femmes sous la Révolution française à Simone de Beauvoir, en passant par Flora Tristan, Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet, Désirée Gay, Louise Michel, Madeleine Pelletier, Louise Weiss ou encore Djamila Debèche... Longtemps restées dans l’ombre, souvent oubliées des manuels d’Histoire, certaines sont heureusement redécouvertes depuis quelques années – comme en témoignent les archives qui, cette nuit, les mettront en lumière.