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vendredi 13 novembre 2020

Mireille Delmas-Marty : Études juridiques comparatives et internationalisation du droit


 



03/08/2016

À retrouver dans l'émission

COLLÈGE DE FRANCE : 40 LEÇONS INAUGURALES

par Merryl Moneghetti

Quel sens donner à la mondialisation du droit ?

Mireille Delmas-Marty
Mireille Delmas-Marty  Crédits : Patrick Imbert / Collège de France

Avec la mondialisation qui touche tous les domaines, nous nous interrogeons, aujourd’hui, sur les évolutions et les enjeux pour la « conception même de l’ordre juridique », en compagnie de Mireille Delmas-Marty, titulaire de la chaire des « Études juridiques comparatives et internationalisation du droit » entre 2003 et 2011.

Dans une interview pour Télérama en 2013, elle souligne les défis de ce siècle qui commence :

« Pour une humanité en transit, prise entre la culture de la catastrophe et celle du surhomme, l’espérance d’humaniser la mondialisation appelle un droit en devenir apte à jouer pleinement son triple rôle : résister, responsabiliser et anticiper. C’est sans doute la condition pour tenter d’instaurer une communauté humaine confiante en son destin »

Certes "le système de sécurité collective de la Charte des Nations unies a montré sa fragilité et le droit n’a pas su désarmer la force". Mais à l’inverse, note la juriste pour sa leçon inaugurale en 2003,

"la force ne peut empêcher cette extension du droit, sans précédent dans l’histoire, au point qu’aucun État ne saurait durablement s’en affranchir.

De la superposition de normes – nationales, régionales et mondiales – à la surabondance d’institutions et de juges, le droit évolue vers des systèmes interactifs. La juriste, agrégée de droit privé et de sciences criminelles, qui est membre depuis 2007 de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, rappelle que

« l’Europe constitue une sorte de laboratoire, d’analyse et parfois d’essais. »

La mondialisation des échanges s’accompagne de celle des crimes, « du terrorisme à la corruption ou aux grands trafics, des risques, écologiques aux biotechnologiques ». Il devient évident, résume Mireille Delmas-Marty que « les réponses ne peuvent plus se limiter au seul droit national »

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Mélanie Laurent réalise la première création originale française d'Amazon Prime

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EHPAD : UN MOBILE-HOME DANS LE VAL-DE-MARNE POUR PERMETTRE LES VISITES

CNews-logo - Amaclio Productions

Par Clément Pernia    Publié le 

https://www.leparisien.fr/resizer/lgLEJ4Yp18S7bMNbZsZeWxCFgZ0=/1280x850/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/GI2HOU6JT7IWQP7ZWCBRBC6C3I.jpg

Une maison de retraite du Val-de-Marne a trouvé une solution pour maintenir le lien entre les résidents et les familles tout en limitant les risques.

Le mobile-home installé permet aux résidents de voir leurs proches pendant le confinement. Des créneaux de 45 minutes sont réservés pour chaque visite.

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Roberto Casati : "Ce que nous traversons se traduit en un sentiment : la désorientation"

13/11/2020

Par Emmanuel Laurentin et Rémi Baille

Coronavirus, une conversation mondiale |La pandémie bouleverse nos perceptions. Si les effets du confinement sur notre rapport au temps ont été davantage traités par la recherche, c'est moins le cas de nos représentations de l'espace. Sommes-nous perdus, égarés ou à la recherche de fuites ?

Pour voir loin, s'aider d'une boussole.
Pour voir loin, s'aider d'une boussole. Crédits : Ole Spata / EyeEm - Getty

Dès le début du confinement l’équipe du Temps du débat a commandé pour le site de France Culture des textes inédits sur la crise du coronavirus. Intellectuels, écrivains, artistes du monde entier ont ainsi contribué à nous faire mieux comprendre les effets d’une crise mondiale. En cette rentrée, nous étoffons la liste de ces contributions (plus de 70 à ce jour) en continuant la Conversation entamée le 30 mars. En outre, chaque semaine, le vendredi, Le Temps du débat proposera une rencontre inédite entre deux intellectuels sur les bouleversements qu'induit cette pandémie.

Roberto Casati, philosophe de la perception, chercheur au CNRS et directeur de l'Institut Jean Nicod propose de comprendre notre sentiment de perte de repères sur le plan de l'espace et de notre incapacité, en ce moment, à voir loin. Tout en métaphores ...

Dans quelle direction aller ?

Ce que nous traversons aujourd’hui se traduit en un sentiment : la désorientation. Dans une société mondialisée qui sort et rentre de confinements, dans le sillage de centaines de milliers de morts et de dizaines de millions de chômeurs, face à un flot d'informations à évaluer sur l'épidémie et face à l'efficacité aléatoire des mesures appliquées dans les différents États, chaque jour, plusieurs fois par jour, on se pose des questions et encore des questions : quelle sera la prochaine étape ? Sur le plan personnel, de ma famille, de l'institution ou de l'entreprise pour laquelle je travaille ou que je dirige, de l'État dans lequel je vis, dans la ville où vivent mes proches? Dans quelle direction aller ? Si nous nous posons cette question, c'est parce que nous nous sentons désorientés.

La désorientation que nous connaissons relativement bien est avant tout une désorientation spatiale, le sentiment très particulier que quelque chose ne va pas comme il faudrait dans la manière dont nous « naviguons ». Un sentiment de blocage, une absence de fluidité dans nos mouvements, nous oblige à tâtonner, accompagné de la peur de faire des erreurs, là où, il y a encore une minute, nous allions vite, sans nous poser des questions, avec la perception d’être étrangers de lieux familiers. 

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Réparer les soldats : une médecin auprès des gueules cassées


 



LE 13/11/2020

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

En 1918, pas moins de 15 000 soldats sortent de la guerre défigurés. Médecin, pionnière de la chirurgie, Suzanne Noël répare les visages et apporte un peu de réconfort à ces gueules cassées qui effraient les passants.

Bande-dessinée "À mains nues" (Éditions Les Arènes, 2020), Leïla Slimani et Clément Oubrerie.
Bande-dessinée "À mains nues" (Éditions Les Arènes, 2020), Leïla Slimani et Clément Oubrerie.

Pionnière de la chirurgie réparatrice et militante pour les droits des femmes, Suzanne Noël aura marqué le début du XXe siècle par son engagement et son ambition. Cette jeune femme élevée dans la bourgeoisie de l’Aisne refuse le rôle traditionnel d’épouse et de mère qu’on lui assigne pour s’imposer comme une élève brillante à la faculté de médecine quand encore trop peu de femmes atteignent l’enseignement supérieur. Cette amoureuse des arts défend alors la chirurgie esthétique comme un outil d’émancipation pour les femmes mais surtout comme un moyen de sauver des vies : celles des gueules cassées de la Grande guerre. Portée par une soif de savoir et d’innovation, elle mettra au point de nombreuses techniques et instruments encore employés à ce jour dans la chirurgie réparatrice.

C’est pour rendre hommage à ce destin exceptionnel que Leïla Slimani et Clément Oubrerie, publient aujourd’hui le premier tome d’une nouvelle bande-dessinée À mains nues aux éditions Les Arènes.

Leïla Slimani est écrivaine. Elle a écrit notamment les romans Chanson douce (Gallimard, 2016), prix Goncourt, et plus récemment Le Pays des autres (Gallimard, 2020).

Clément Oubrerie est dessinateur, scénariste et réalisateur. Il est l'auteur d’une vingtaine d’albums, dont ceux des séries Pablo (Dargaud) et Voltaire amoureux (Les Arènes).

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Indre-et-Loire : à bout de souffle, la psychiatrie mise sur 2026

Publié le 

À l’horizon 2026, les services d’hospitalisation de psychiatrie seront regroupés sur le site de Trousseau dans un nouveau bâtiment.

À l’horizon 2026, les services d’hospitalisation de psychiatrie seront regroupés sur le site de Trousseau dans un nouveau bâtiment.
© Photo NR

Considérée comme le parent pauvre de l’hôpital, la psychiatrie tourangelle ne fait pas exception. Son transfert à Trousseau ouvre de nouvelles perspectives.

Les murs gris-brun de la clinique psychiatrique universitaire, érigés dans les années 1970 sur les hauteurs de Saint-Cyr-sur-Loire, pourraient être le symbole de cet abandon de la psychiatrie que dénoncent à Tours, comme partout en France, des cortèges de soignants. Les locaux flambant neufs du Centre régional de psychotraumatologie inaugurés il y a un an, rue Edouard-Vaillant à Tours, pourraient dessiner son avenir. Le regroupement des services d’hospitalisation psychiatrique dans un bâtiment dédié sur le site du nouvel hôpital Trousseau, à l’horizon 2026, pourrait en tout cas changer la donne.



La leçon de bonheur d’Alain Badiou

Le professeur plaide pour une philosophie de la volonté qui ouvre l’espace des possibles, face au climat de résignation qui domine l’époque. « Tu peux, donc tu dois ».

Propos recueillis par  Publié le 13 août 2015

Alain Badiou est philosophe et professeur à l’Ecole normale supérieure. Son dernier ouvrage en date est Le Second Procès de Socrate (Actes Sud, 2015).

Quelles ont été les rencontres déterminantes pour l’orientation de votre vie ?

Alain Badiou : Avant le théâtre et la philosophie, il y a eu une phrase de mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, en effet, s’est constitué un souvenir écran, déterminant pour la suite de mon existence. A l’époque, j’avais 6 ans. Mon père, qui était dans la Résistance – il a été nommé à ce titre maire de Toulouse à la Libération –, affichait sur le mur une grande carte des opérations militaires et notamment de l’évolution du front russe. La ligne de ce front était marquée sur la carte par une fine ficelle tenue par des punaises. J’avais plusieurs fois observé le déplacement des punaises et de la ficelle, sans trop poser de questions : homme de la clandestinité, mon père restait évasif, devant les enfants, quant à tout ce qui concernait la situation politique et la guerre.