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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 29 octobre 2023

La Cour des comptes se penche sur la santé des hôpitaux


 



Jean-Bernard Gervais   24 oct. 2023

Quelle est réellement la santé des hôpitaux, en particulier publics, que l'on dit moribonds ? La Cour des comptes vient de poser son diagnostic en rendant coup sur coup deux rapports, l'un sur la santé financière des établissements de santé publics post-Covid 1, l'autre sur la concurrence entre établissements publics et privés 2. Sans compter un troisième rapport, rendu public quelques mois plus tôt, sur la tarification à l'activité 3

Situation dégradée en 2019

La situation des établissements de santé publics n’est pas bonne, et ce n'est pas seulement la faute de la crise du Covid, durant laquelle une grande partie des activités hospitalière furent mises à l'arrêt. Non, dès 2019, note la Cour des comptes, « la situation financière globale des hôpitaux publics apparaissait dégradée, avec des pertes récurrentes (558 M€ en 2019) ». La cause de cette dégradation : les plans d'investissement Hôpital 2007 et 2012, qui ont entraîné un « triplement de l'endettement financier à hauteur de 30 milliards d'euros » en 2019. Bien sûr, l'ensemble des hôpitaux n'était pas dans le rouge : un tiers d'entre eux présentait un résultat d’exploitation positif, quand un dernier tiers, dont l'assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) était en crise profonde. 

La Covid, une aubaine

Paradoxalement, la pandémie de Covid, et son cortège de déprogrammations et de services à l'arrêt, a permis de redresser, temporairement, les comptes des hôpitaux publics. Car les hôpitaux, pour prendre en charge les patients atteints de Covid, mais aussi compenser la perte de revenus causée par les déprogrammations multiples et variés, ont reçu de très nombreuses aides financières : « Les surcoûts liés au traitement des patients atteints par l’épidémie de Covid-19 ont été pris en charge par l’assurance maladie (3 Md€ alloués en 2020, 3,2 Md€ en 2021 et 0,7 Md€ en 2022). » Pour compenser les déprogrammations, les hôpitaux ont aussi reçu « 2,5 Md€ en 2020, 1,6 Md€ en 2021 et 1,8 Md€ en 2022 ». Enfin, « des ressources nouvelles ont été allouées aux établissements de santé en contrepartie des revalorisations de salaires accordées dans le cadre des accords du Ségur de la santé, signés le 13 juillet 2020 (en cumul, 1,1 Md€ en 2020, 5,8 Md€ en 2021, 7,2 Md€ en 2022 et 7,6 Md€ prévus en 2023 ».

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Vie de darons Sommeil des enfants : peut-on apaiser le cauchemar des parents ?

par Marie-Eve Lacasse   publié le 24 octobre 2023

Actualité anxiogène, écrans omniprésents, voisins bruyants… Petits et adolescents dorment de moins en moins longtemps, affectant leurs capacités d’apprentissage ou les rendant davantage irritables. Un rythme et une fatigue parfois difficiles à gérer à la maison.

Il y a dans l’apprentissage du sommeil cette contradiction qui s’apparente à une énigme, une question insoluble. Comment inviter un enfant, tout en restant avec lui, à aimer sans crainte la solitude inhérente à l’endormissement ? C’est d’autant plus mystérieux qu’apprivoiser les temps morts sans se réfugier dans le téléphone ou l’angoisse est une compétence que vous ne maîtrisez pas vous-même parfaitement. Sachant que les contextes anxiogènes comme celui des dernières semaines ont tout pour faire de l’endormissement un moment angoissant. Alors quand, pour la huitième nuit consécutive, le petit se réveille à 2 heures du matin en criant «maman» ou «papa», que vous vous traînez jusqu’à sa chambre en disant adieu à votre sommeil paradoxal censé nettoyer vos pensées noires et qu’une voix sinistre s’élève à l’intérieur de vous («Qu’est-ce qu’on a raté ?»), dites-vous que le «problème» est partagé par une bonne partie de l’humanité. La preuve en statistiques : les enfants dorment en moyenne deux heures de moins par nuit qu’il y a vingt ans. Chez les ados, la durée de sommeil varie entre 7h47 et 9h07 les jours d’école et entre 9h31 et 10h22 les jours non scolaires (selon une étude de 2020 portant sur 165 793 jeunes). «De mauvaises habitudes de sommeil, y compris un sommeil insuffisant, incohérent, non réparateur, perturbé ou mal synchronisé, touchent entre 30 % à 70 % des adolescents en Europe et en Amérique du Nord, où au moins un quart d’entre eux ont de la difficulté à s’endormir la nuit et se sentent fatigués le jour», peut-on lire (1). Reconnaissez qu’on se sent tout de suite moins seul.

Injustice Dans la recherche en médecine, les femmes lésées de bout en tabou

par Margaux Gable  publié le 24 octobre 2023

Malgré des avancées ces dernières années, la recherche en médecine est encore souvent une affaire d’hommes. Les corps féminins restent largement méconnus, tout comme les pathologies qui les touchent.

«Je me suis souvent dit que si certains sujets touchaient les hommes, la recherche avancerait plus vite.» Caroline De Pauw, sociologue et chercheuse associée au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), spécialiste des inégalités sociales de santé, rit jaune. Les femmes ont beau représenter la moitié de la planète, elles sont les grandes oubliées de la recherche en médecine. Même si les choses évoluent doucement, cette injustice perdure. Dans son rapport d’analyse prospective «Sexe, genre et santé», publié en 2020, la Haute Autorité de santé (HAS) indiquait que «les différences entre les sexes sont nombreuses, insuffisamment documentées, trop souvent ignorées, et parfois sources d’iniquités en santé».

Interview Douleurs de règles : «Toute l’histoire du Spasfon est sexiste»

par Margaux Gable   publié le 24 octobre 2023

Spécialiste en philosophie de la médecine, Juliette Ferry-Danini a enquêté sur le médicament phare, massivement prescrit aux femmes françaises depuis soixante ans malgré le manque de données scientifiques permettant de prouver son efficacité.

par Margaux Gable

publié le 24 octobre 2023 à 19h21

Comment le Spasfon est parvenu à s’imposer chez les patientes comme remède aux douleurs de règles malgré le manque d’études sur son efficacité ? Dans son livre Pilules roses, qui paraît ce mercredi aux éditions Stock, la chercheuse à l’Université de Namur et spécialiste en philosophie de la médecine Juliette Ferry-Danini tente de lever le voile sur l’un des médicaments les plus prescrits en France. Chouchou des médecins et des officines, le phloroglucinol, la molécule du Spasfon, est plus populaire que l’ibuprofène : en 2021, ce sont plus de 25 millions de boîtes de Spasfon ou de ses formes génériques qui ont été prescrites. Sans compter les plaquettes délivrées sans ordonnance, le médicament étant en vente libre.

Depuis le début de sa commercialisation en 1964 par le laboratoire Lafon (depuis racheté), le médicament présenté comme un antispasmodique s’est imposé chez les femmes, sans que cela ne s’appuie sur aucune donnée fiable. Pour Libération, Juliette Ferry-Danini revient sur l’histoire «pas du tout rose» du Spasfon, qui incarne, à ses yeux, «mieux qu’aucun autre, le sexisme dans le domaine médical».

Comment le Spasfon a-t-il réussi à s’imposer dans les foyers français ?

Depuis vingt ans, le Spasfon occupe le top 10 des médicaments les plus vendus en France. En moyenne, ce sont près de 70 000 boîtes de phloroglucinol qui sont prescrites chaque jour. Comment expliquer ce succès ? Pour rencontrer un succès marketing, il faut une histoire convaincante. Aujourd’hui, le Spasfon est largement présenté comme un antispasmodique, alors qu’aucune donnée scientifique ne le prouve. C’est vendeur : j’ai des spasmes, je dois prendre un antispasmodique. Dans les années 60 et celles qui ont suivi, la publicité pharmaceutique a eu une large place dans son succès, comme pour d’autres médicaments, que ce soit à l’aide de visiteurs médicaux ou de magazines. Dans l’exemplaire de 1966 du Vidal – le dictionnaire rouge que l’on voit chez les médecins, publié par l’Office de vulgarisation pharmaceutique, un organe privé financé par les laboratoires – le Spasfon a une double page, contrairement à d’autres qui n’ont qu’un quart. Les autorités sanitaires ont aussi été dans l’inertie : elles ont continué d’année en année à rembourser le médicament tout en soulignant le manque de données probantes.

12,8 millions de patients ont été hospitalisés en 2022

PUBLIÉ LE 24/10/2023

Selon les chiffres de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation, 12,8 millions de patients ont été hospitalisés en 2022. La répartition des prises en charge dans les différents champs d'activité est restée stable comparée à 2021.

Les données disponibles concernent les champs de la médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), de l’hospitalisation à domicile (HAD), des soins de suite et de réadaptation (SRR), et de la psychiatrie. Les chiffres de trois autres activités spécifiques sont également détaillés, soit le cancer, les soins palliatifs et les addictions.

Des chiffres qui demeurent stables

Selon l’Agence, 12,8 millions de patients ont été hospitalisés en 2022, tous champs hospitaliers confondus. Un chiffre qui évolue peu depuis 2017, relève-t-elle, où il était de 12,7 millions, contre 12,6 millions en 2021. Les personnes de 18 à 59 ans représentent 43% des personnes hospitalisées, à taux égal avec les plus de 60 ans (42%). Le nombre de décès reste stable (393 000 en 2022 contre 395 000 en 2021), avec toutefois une diminution de ceux attribués au Covid : de 46 000 en 2021, il est passé à 28 000 (soit 7% du nombre total de décès). Parallèlement, 722 000 naissances ont été enregistrées dans les établissements.

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L’IA sera-t-elle votre futur psychologue ?

Revue Passages

23 octobre 2023 

L’intelligence artificielle suscite fascination et inquiétude. Bien qu’elle puisse répondre et sembler comprendre, elle manque d’émotions et de discernement clinique nécessaires à une vraie thérapie. Son utilisation doit être prudente et de préférence supervisée par un thérapeute.

Pouvez-vous imaginer confier vos soucis à un chatbot ? Pourrait-on un jour consulter un robot-thérapeute ? Cette idée, autrefois fantaisiste, prend racine dans la réalité. En 2017, des psychologues de l’université Stanford ont développé le Woebot, un robot conversationnel, après deux décennies de collaboration avec des experts en IA. Il aide les dépressifs en appliquant les principes de la pensée positive des thérapies cognitivo-comportementales. Le concept est simple : à mesure que le patient exprime ses pensées négatives au clavier, le programme intervient avec des questions, des exercices et du réconfort. Par exemple, si le patient écrit « Je n’ai pas d’amis », le programme répond « Changez votre perspective en considérant que votre famille pense à vous ». Woebot, opérationnel 24 heures sur 24, a prouvé son efficacité sur la dépression autodiagnostiquée, d’après une étude de 2019 dans JMIR Mental Health. Cependant, il n’a pas été comparé à une psychothérapie classique.

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HISTOIRES DE BAISER(S) COMPAGNIE TOUT LE MONDE N'EST PAS NORMAL

LMP 

8 NOV > 19 NOV

Succès 2022, reprise !



Dans un café, les langues se croisent et les regards se délient. Lieu de confidences et de rencontres, chacun.e parlent à corps ouverts de leur première fois, de masturbation, de leurs jeux érotiques seul.e ou accompagné.e.s, de leurs expériences ou inexpériences, de petits riens qui sont tout. Des témoignages sans tabou ni vulgarité, pour interroger sans jugement la normalité dans l’intime.


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Travail : pourquoi les Français sont-ils si déprimés ?

Mardi 24 octobre 2023

55 % des femmes et 45 % des hommes déclarent avoir souffert de troubles psychologiques au cours des 12 derniers mois (chiffres Malakoff 2023 Humanis) ©Getty - Fairfax Media

Selon une étude récente, la France arrive en tête en termes de dépressions attribuables au harcèlement moral au travail. Quels liens entre risques psychosociaux au travail et maladie ? Et quelle politique de prévention mener ? 


Avec

D'après une récente enquête, la France occupe la première place en ce qui concerne les cas de dépression dus au harcèlement moral sur le lieu de travail. Quels sont les liens entre les risques psychosociaux en milieu professionnel et les problèmes de santé, et quelles stratégies de prévention peut-on mettre en place ?

Des risques psychosociaux toujours plus visibles

De plus en plus de médecins alertent sur la santé mentale des travailleurs et pointent la hausse des arrêts de travail liés à ces pathologies. Le travail est-il plus pénible qu’auparavant ou serait-il vécu comme une contrainte plus importante ?

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Santé sexuelle : plaidoyer en faveur d'une « hygiène du plaisir »

Dre Pebble Kranz   27 septembre 2023

Selon une étude récente, une fréquence sexuelle plus faible serait associée de façon significative à une mortalité plus élevée chez les personnes jeunes et d'âge moyen souffrant d'hypertension. [1] Les médecins généralistes devraient-ils dès lors proposer une prescription « de plaisir » à tous leurs patients atteints de maladie chronique ? Comment peuvons-nous aider nos patients à maintenir leur capacité de plaisir sexuel, un des composants essentiels de l'expérience humaine ?

Poser systématiquement la question

En premier lieu, nous devrions poser systématiquement des questions sur le bien-être et le plaisir sexuels. Si nous ne demandons pas l'avis de nos patients, nous ne connaitrons pas l'impact de la sexualité sur leur qualité de vie. Si nous ne posons pas la question, nous ne saurons pas quels types d’activités sexuelles sont importantes pour que ces personnes puissent atteindre ou conserver un plaisir sexuel et nous ne pourrons jamais deviner si elles placent en priorité leur fonctionnement sexuel dans le contexte de leur traitement médical.

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La collaboration des généralistes avec les autres professions de santé : une réalité solide

Serge Cannasse    16 oct. 2023

Favorisée par les pouvoirs publics, la collaboration entre professionnels de santé est devenue une composante importante de l’amélioration de la qualité des soins. Basé sur le quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale, un travail de la DREES1(Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), associée aux ORS (Observatoires régionaux de la santé) et aux URPS (Unions régionales des professionnels de santé) - Médecins libéraux, dresse un état des lieux encourageant des interactions entre généralistes entre eux et avec les autres professionnels de santé. Les données exploitées portent sur plus de 1.550 généralistes interrogés par téléphone et sur internet entre le 5 janvier et le 22 avril 2022.

Deux généralistes libéraux sur trois (68%) échangent au moins chaque semaine des informations d’ordre médical avec des infirmières et un peu plus d’un tiers (35%) chaque jour. La moitié échangent au moins chaque semaine avec des spécialistes autres que généralistes (50%) et des pharmaciennes (53%).

Les échanges avec les infirmières sont plus fréquents de la part des hommes (73% chaque semaine) que des femmes (61%).

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La santé mentale des Français se dégrade en 2023

Publié le 23 octobre 2023

Pensées suicidaires, anxiété, dépression... Une étude de Santé publique France montre que la santé mentale des Français continue de se dégrader en 2023, en particulier chez les jeunes de 18-24 ans. 


À partir des données de surveillance d'hôpitaux et de SOS Médecins, Santé publique France constate que les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires ont fortement augmenté depuis 2021 et restent à un niveau élevé en 2023. Cette hausse s'est même poursuivie chez les jeunes de 18-24 ans. Dans cette tranche d'âge, ils étaient 20,8% à être concernés par la dépression en 2021, contre 11,7% en 2017.

L'agence sanitaire a, par ailleurs, publié les résultats de ses dernières vagues d'enquête Coviprev, mises en place depuis 2020, qui permettent de suivre l'évolution de la santé mentale des Français.


Les jeunes ne prennent pas soin de leur santé mentale


Entre mai et septembre 2022, plus de 7 personnes sur 10 (74%) déclarent prendre soin de leur santé mentale. Cette part augmente avec l'âge : les jeunes se préoccupent ainsi moins de leur bien-être mental que leurs aînés (64,7% pour les 18-24 ans, contre 81,8% pour les 65 ans et plus). 


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SANTÉ : La CGT lance une «alerte rouge pour la psychiatrie»

24/10/2023

La commission régionale du secteur de la psychiatrie des syndicats CGT Santé et action sociale s'est réunie au CHU de Dijon, ce vendredi 20 octobre. Les syndicalistes demandent «un plan d’urgence pour la psychiatrie».

Communiqué de la commission régionale de Psychiatrie de la CGT Bourgogne-France-Comté du 23 octobre 2023 :

Partout, en Bourgogne et Franche-Comté, des unités ferment faute de personnels (médecins, infirmiers, psychologues, …). Ainsi, 15 % des lits ont été fermés cet été. A Dijon, des lits de camp sont à nouveau installés dans les pavillons pour pouvoir accueillir des patients. Les agents manquants sont remplacés par du personnel moins qualifié. Les listes d’attente en consultation dans les CMP augmentent toujours. Faute de soins, l’état de ces patients se détériore, ce qui embolise encore les services d’hospitalisation.


Congrès Français de Psychiatrie 2023 « Rêver »

Congrès Français de Psychiatrie

Le rêve n’est pas juste une expérience solitaire et individuelle…

Le rêve, c’est bien plus que cela. Ce serait, comme le défend le psychologue et écrivain Tobie Nathan, en observant notamment les rites et habitudes des peuples amérindiens, un lieu de rencontre, un espace interactif d’influences où les individus sont invités à partager leur expérience onirique nocturne et à accomplir, le jour, les actions dictées par le rêve de leur nuit…

« Ceux qui rêvent éveillés, ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis… » – Edgar Alan Poe

Le rêve de l’Antiquité ou « Incubation », c’est aussi une action volontaire à visée curatrice. Le moment où il fallait aller s’endormir sur la pierre sacrée du temple d’Asclepios pour faire venir le rêve et implorer, au cours de celui-ci, l’intervention divine curatrice pour les maux contractés la journée.

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Des généralistes nés et diplômés à l’étranger bien utiles


 



Serge Cannasse   26 oct. 2023

Dans plusieurs pays, le recours à des médecins diplômés à l’étranger est une réponse au manque de médecins et à leur inégale répartition géographique. En France, il est peu pratiqué et peu étudié. Ainsi en 2023, 29.238 médecins diplômés à l’étranger exercent en activité régulière, soit 12,5% des effectifs totaux, une proportion inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE (16%). Il s’agit surtout de spécialistes autres que généralistes et parmi eux, de salariés. Les connaissances sur les médecins généralistes diplômés à l'étranger, leur mode et lieu d’exercice en libéral sont parcellaires. Des chercheurs de l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) ont conduit une étude pour commencer à remédier à ce manque.


La contraception masculine va faire un bond en avant après cette découverte dans le sperme humain

Par Adonis Leroyer  26/10/2023

Surnommée LEGO, la protéine qui permet aux spermatozoïdes de se mouvoir a été identifiée. Une avancée pour les nouveaux moyens de contraception masculins et la lutte contre l’infertilité.

Spermatozoa, view under a microscope, illustration of the appearance of spermatozoa.

LYAGOVY / GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO
Cette protéine existe aussi chez d’autres espèces d’animaux, comme l’oursin (image d’illustration)

L’oursin et l’homme partagent plusieurs points communs, et ça vous ne le saviez pas. En plus d’avoir des gènes codant similaires à près de 70 %, les deux espèces ont une protéine dans leurs spermatozoïdes qui est identique. Cette dernière vient d’être décodée affirme une étude publiée dans la revue Nature le 25 octobre dernier, et joue un rôle essentiel dans la fertilité.

Surnommée LEGO et de son vrai nom SLC9C1, son rôle est notamment de permettre au spermatozoïde de nager dans le liquide séminal. En 2018, des chercheurs ont découvert qu’elle possédait une structure particulière, mais sans aller plus loin. Cette nouvelle étude a donc décrypté son fonctionnement, en menant des analyses sur du sperme d’oursin.

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SINGULIERS THÉÂTRES

 


12 artistes libres et insolites
21 octobre 2023 - 11 février 2024

Le musée municipal Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône possède dans ses collections des artistes définis comme artistes singuliers. 

L’exposition Singuliers théâtres est l’occasion d’interroger cette notion de singularité, trop souvent associée à l’art brut. L’art singulier n’est cependant ni un mouvement, ni un courant artistique, ni même un style qualifiant une nouvelle catégorie esthétique. Cette étiquette a été assignée à des artistes très différents, libres et insolites dans leur manière de créer. Certains sont autodidactes, d’autres utilisent des matériaux inhabituels, mais surtout, tous développent une œuvre personnelle, atypique et inclassable.

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Vinciane Despret et Jennifer Kerner dialoguent avec les morts

Mercredi 25 octobre 2023

Provenant du podcast

Le Book Club

Vanité de Jan Davidsz de Heem 1630. Heritage Art/Heritage Images ©Getty - Jan Davidsz de Heem/ Heritage Art/Heritage Images

Ce mercredi, le Book Club reçoit la philosophe Vinciane Despret à l'occasion de la parution de son ouvrage "Au bonheur des morts" (La Découverte) et l'archéologue Jennifer Kerner pour son livre "Le mari de la nuit : expériences du deuil et pratiques funéraires" (Gallimard).


Avec

  • Vinciane Despret Philosophe, professeure à l’université de Liège

  • Jennifer Kerner Archéologue, créatrice de la chaîne YouTube “Boneless Archéologie”

Le mois d'octobre touchant à sa fin, nous approchons de la date de la fête des morts. En France, en Belgique, au Luxembourg elle a lieu le 2 novembre. Cela pourrait ressembler à un marronnier, mais ces rendez-vous avec ce peuple des disparus sont nécessaires. Les deux livres au programme du Book Club aujourd’hui ont rendez-vous avec les morts, mais ils ont aussi profondément rendez-vous avec la vie. En entremêlant des récits intimes, à des recherches plus philosophiques, archéologiques, anthropologiques, Au bonheur des morts et Le mari de nuit proposent de penser notre rapport contemporain avec les défuntes et les défunts, en faisant parfois un détour par d'autres cultures. Leurs autrices respectives Vinciane Despret et Jennifer Kerner sont nos invitées du jour.

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