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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 24 août 2021

En Suède, les médecins d’origine étrangère dénoncent le racisme

Par   Publié le 24 août 2021

Selon une enquête menée par des journalistes du quotidien « Dagens Nyheter », des cabinets dentaires et centres de soins suédois acceptent d’accommoder les patients qui refusent d’être soignés par des médecins d’origine étrangère.

Une infirmière et un médecin réalisent des tests Covid dans l’hôpital de Sophiahemmet, à Stockholm, le 22 avril 2021.

Jalal El Ali est médecin urgentiste à l’hôpital de Malmö. Agé de 32 ans, il est né en Suède et y a fait ses études de médecine. Mais comme son nom l’indique, ainsi que la couleur mate de sa peau et ses yeux sombres, Jalal a des origines étrangères, ce qui, apparemment, le disqualifie immédiatement aux yeux de certains patients. Dans un article publié le 26 juillet par le journal Dagens Nyheter, le jeune médecin raconte comment un homme, arrivé avec de graves symptômes aux urgences, a refusé qu’il s’occupe de lui, le traitant de « docteur arabe » et exigeant un médecin « ethniquement » suédois.

Séraphine sur Arte : comment le film a fait "revivre" une artiste oubliée


Kevin Romanet le 23 août 2021

Avec Yolande Moreau, César de la Meilleure actrice

Séraphine sur Arte : comment le film a fait "revivre" une artiste oubliée

Dans "Séraphine", Yolande Moreau prête ses traits à une femme peintre autodidacte, considérée aujourd’hui comme une figure de l’art brut et de l’art naïf. Un drame qui lui vaut le César de la Meilleure actrice et qui met en valeur une œuvre longtemps oubliée.

Séraphine : portrait d’une artiste isolée

Avant leurs retrouvailles sur Où va la nuit et La Bonne épouseSéraphinemarque la rencontre artistique entre le réalisateur Martin Provost et la comédienne Yolande Moreau. Sorti en 2008, le long-métrage retrace une partie de la vie d’une artiste peintre autodidacte.

D’abord servante dans un couvent de Clermont, Séraphine Louis devient ensuite femme de ménage pour des bourgeois de Senlis, dans l’Oise. Dès qu'elle le peut, elle s’adonne en cachette à la peinture. Une vocation qui lui aurait été soufflée par la Vierge. Séraphine dessine des fruits, des fleurs et son travail n’est pas reconnu par les personnes qui l’emploient. Jusqu’à ce qu’il arrive entre les mains du marchand d’art allemand Wilhelm Uhde (Ulrich Tukur), ami de Picasso et Braque, qui révèle au public le Douanier Rousseau.

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Préjudice d’anxiété : après huit ans de procédure, l’Etat indemnise plus de 700 mineurs lorrains

Le Monde avec AFP  Publié le 23 août 2021

Consacrée en 2010 mais réservée jusqu’en 2019 aux travailleurs de l’amiante, la notion de préjudice d’anxiété permet l’indemnisation de personnes qui ne sont pas malades mais qui redoutent de tomber malade.

Des mineurs posent devant la haveuse de la mine de la Houve, à Creutzwald en Lorraine, le 2 avril 2004. Cette mine était la dernière exploitation de charbon en France, fermée définitivement en avril 2004.

Après huit ans de procédure, l’Etat a versé, lundi 23 août, 10 000 euros à chacun des 727 mineurs de charbon lorrains qui avaient obtenu en janvier la reconnaissance par la cour d’appel de Douai (Nord) de leur préjudice d’anxiété pour avoir été exposés à des substances toxiques, a annoncé la CFDT-Mineurs dans un communiqué.

« Enfin ! », s’est exclamé François Dosso, un ancien mineur CFDT, déplorant qu’il ait fallu sept mois pour que l’Etat verse ces indemnités. Jean-Paul Teissonnière, l’un des avocats des plaignants, a salué « un grand succès, arraché de haute lutte » après « un long combat judiciaire »« C’est l’opiniâtreté des mineurs qui est à l’origine de cette décision face à l’inertie des pouvoirs publics », a-t-il souligné.

Le ROBSM inquiet du projet d’élargissement de la loi sur les soins de fin de vie


 

Par Marie-Eve B. Alarie   Le 20 août 2021

QUEBEC

Le Regroupement des organismes de base en santé mentale des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec (ROBSM) s’inquiète devant le projet d’élargissement de la loi concernant les soins de fin de vie concernant les demandes réalisées pour seul motif de troubles de santé mentale.

L’organisme s’oppose à l’accès à l’aide médicale à mourir pour seul motif de trouble de santé mentale pour les personnes vivant avec de telles problématiques, notamment en raison du caractère irrémédiable de la maladie qui ne peut être confirmé par aucune donnée probante.


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« Ce que devrait être notre réponse aux talibans », par Slavoj Žižek

 



Par Slavoj Žižek (Philosophe)  Publié le 23 août 2021





TRIBUNE. Pour le philosophe slovène, si l’Occident veut voir cesser ces formes mortifères de fondamentalisme religieux, il doit apprendre à faire place à de véritables engagements collectifs et prendre plus au sérieux encore les droits humains.

Les talibans se sont prestement emparés de l’Afghanistan, les villes sont tombées comme des dominos alors même que les forces gouvernementales étaient bien mieux équipées et entraînées mais aussi plus nombreuses (300 000 hommes contre 80 000 combattants talibans). Lorsqu’ils approchaient, celles-ci fondaient comme neige au soleil : elles se rendaient et/ou prenaient la fuite, ne montrant pas la moindre volonté de combattre – pourquoi ?

Les médias ont fait assaut de deux explications. La première est parfaitement raciste : les habitants de ce pays ne seraient tout simplement pas assez mûrs pour la démocratie, ils n’aspireraient qu’au fondamentalisme religieux… Une affirmation ridicule s’il en est : il y a cinq décennies, l’Afghanistan était un pays (modérément) éclairé où existait un parti communiste très puissant, qui exerça même le pouvoir quelques années durant. Ce n’est que plus tard que le pays succomba au fondamentalisme religieux, en guise de réaction à l’occupation soviétique, dont tout l’objet était de tenter d’empêcher l’effondrement du pouvoir communiste alors en place. La seconde explication apportée par les médias est la terreur : les talibans éliminent sans pitié ceux qui s’opposent à leur politique. Une explication supplémentaire est la foi : ils considèrent devoir mener à bien la mission qui leur est assignée par Dieu, si bien que leur victoire finale était chose certaine à leurs yeux et qu’ils pouvaient se permettre de patienter, le temps étant de leur côté… Une explication plus complexe et réaliste consiste à avancer que la situation en Afghanistan est chaotique, avec une guerre interminable et une corruption endémique, de sorte que, même si le régime taliban devait imposer la Charia et opprimer sa population, il garantira au moins la sécurité et l’ordre publics.


Un test urinaire pour détecter certaines maladies mentales au Japon

Publié le 

La pandémie mondiale a eu un impact considérable sur la santé mentale des populations à travers le monde, mais il n'est pas toujours évident de demander de l'aide lorsque cela est nécessaire, voire même de savoir que l'on est concerné par ce type de maladies. Au Japon, le fournisseur d'équipements médicaux Cellspect s'apprête à proposer des tests d'autodépistage pour certaines maladies mentales comme la dépression.


Ces nombres qui dessinent le monde

par   Anaïs Culot  23.08.2021

L’étude des nombres anime les mathématiques depuis l’Antiquité. En évolution constante, l’arithmétique tisse un lien entre nombres et géométrie, et se retrouve dans des applications de la vie quotidienne, notamment en matière de cryptographie.

Au-delà du fait d’être un très mauvais tirage au Scrabble, les lettres N, Z, D, Q, R et C symbolisent, pour les mathématiciens, des ensembles de nombres. Par exemple, la lettre N désigne l’ensemble des entiers (1, 2, 3, etc.). Ceux-ci peuvent être pairs, impairs, ou encore premiers. La lettre Q qualifie, quant à elle, l’ensemble des nombres rationnels, c’est-à-dire s’exprimant comme un rapport de deux entiers. Lorsque ce n’est pas le cas, ils sont dits « irrationnels » comme pi (π) : 3,14115... ! Une variété qui ne peut que susciter la curiosité de quiconque se penche sur ces différentes familles de nombres...

Depuis l’Antiquité, les mathématiques s’y intéressent à travers l’arithmétique. Si ce terme nous dit quelque chose, c’est parce que nous l’étudions dès l’école primaire, notamment en apprenant ses quatre opérations élémentaires : addition, soustraction, multiplication et division. Pour autant, la recherche fondamentale en arithmétique ne s’est pas arrêtée à la fin de l’Antiquité. « L’enseignement des mathématiques donne l’impression qu’il n’existe que des problèmes fermés auxquels il suffit d’appliquer la bonne formule pour les résoudre, comme on apprend le théorème de Pythagore. En recherche, au contraire, il y a plus de questions ouvertes que de réponses », remarque Daniel Fiorilli, chercheur en théorie analytique des nombres au Laboratoire de mathématiques d’Orsay1.

La quête du pourquoi

En langage moderne, il est question de théorie des nombres. Une version un peu plus épicée de l’arithmétique de l’Antiquité ! Ses théoriciens s’intéressent à la formation, aux propriétés et aux rapports qui existent entre les nombres. Pour cela, ils manipulent des équations, des x et des y, avec des outils provenant de toutes les branches des mathématiques : l’analyse, les probabilités, l’algèbre, la géométrie, etc. Des travaux souvent guidés par une quête dont l’objectif n’est pas simplement « de savoir et connaître les choses, mais de comprendre pourquoi », nous confie Antoine Chambert-Loir, chercheur en géométrie arithmétique à l’Institut de mathématiques de Jussieu-Paris rive gauche2.

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Critique Psychonauts 2 – Une psychothérapie originale basée sur le rire

New Game Plus

LE 24 AOÛT 2021

Psychonauts 2 raz

Il y a seize ans de cela sortait Psychonauts, jeu de plateforme complètement loufoque qui a retourné le cerveau des joueurs. Son gameplay et son univers complètement déjantés ont su conquérir le cœur des joueurs malgré le fait que le mélange aventure/platformer n’avait plus forcément le vent en poupe à sa sortie. Et alors que tout le monde s’attendait au début d’une nouvelle licence à succès, le jeu du studio Double Fine Productions a disparu comme il était apparu, sans laisser la moindre trace d’un possible Psychonauts 2pourtant réclamé par les joueurs.

C’était néanmoins le cas jusqu’en 2015, puisque dix ans après le premier opus, Psychonauts 2 est enfin annoncé. Mais il aura malgré tout fallu prendre son mal en patience puisqu’il aura fallu six ans de développement, et pas mal de galères, pour que nous puissions enfin connaître la suite des aventures de Razputin. Ce second opus sera-t-il à la hauteur après tout ce temps d’attente pour les joueurs, ou finira-t-il dans un coin de notre cerveau comme une énième déception ?

(Critique de Psychonauts 2 réalisée à partir d’une version PC fournie par l’éditeur)

Prenez place sur le divan

L’un des défis les plus complexes pour un développeur lors de la création d’une suite est de réussir à innover sans pour autant bousculer entièrement les fondements du jeu et, de préférence, en donnant une véritable raison au héros de repartir à l’aventure. Après le succès de Psychonauts, il n’est pas étonnant de voir une suite sortir et après toutes ces années d’attente, il est clair que les développeurs ont bien pris le temps de peaufiner leurs scénarios ainsi que les points forts du jeu.

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L’appendice, un organe peut-être pas totalement inutile

Par   Publié le 24 août 2021

A poids égal, les espèces dotées de ce diverticule suspendu au côlon ont une longévité accrue de 60 % par rapport à celles qui en sont dépourvues.

Si l’ours noir était pourvu d’un appendice, il ne vivrait peut-être pas 34 ans au maximum, mais jusqu’à 60 ans, comme le gorille.

A quoi peut donc servir l’appendice, cet étrange diverticule suspendu à l’entrée du gros intestin ? La question intrigue de longue date. Darwin lui-même (1809-1882), le très fameux père de la théorie de l’évolution des espèces, s’y est fourvoyé. Pour lui, cet organe n’aurait été qu’un vestige inutile, résultant d’un changement de régime alimentaire de nos ancêtres singes. Fausse piste, en vérité.

lundi 23 août 2021

Mon suivi psy, une application pour évaluer au quotidien son état de santé mentale

Par Joséphine Pelois    23 août 2021

Remplir quotidiennement un journal de bord de ses émotions, un outil bien utile pour suivre l’évolution de sa santé psychologique. L’application Mon suivi psy a été pensée pour aider les particuliers à prendre cette habitude, et se révèle être aussi un outil pratique lors d’un suivi thérapeutique. Le point sur cette nouvelle application.

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Sommes-nous libres par rapport à nos désirs sexuels ? Une perspective neuroscientifique


 


L

es enseignements de Freud, en particulier ceux qui ont trait à la sexualité, sont tellement tombés en disgrâce dans les milieux intellectuels, et cela même chez certains psychanalystes, qu’A. Green a jugé essentiel il y a quelques années de rappeler l’importance du sexuel dans « Les Chaînes d’Éros : Actualité du sexuel [1] ». Quant aux neurosciences cognitives, elles ne s’intéressent guère, surtout en France, aux « cognitions sexuelles », qui paraissent leur être masquées par un voile pudique. Ce n’est pourtant pas que la société manque d’intérêt pour ces questions. Faites une petite expérience : tapez dans le moteur de recherche Google.com l’expression « human sexuality », et vous obtiendrez 1.620.000 résultats (consultation le 01/03/14), tandis que tapez « human aggression » et vous obtiendrez 181.000 résultats (le 01/03/14). En revanche, quittez le domaine des sites Internet grand public, ouvrez PubMed, le moteur de recherche en littérature biomédicale, et tapez l’expression « brain sexuality », après avoir activé les filtres « Humans » et « Field: Title/Abstract » ; vous obtiendrez 110 références d’articles (le 01/03/14), tandis que taper « brain aggression » identifie 793 références (le 01/03/14). Il y a clairement un lien statistique entre le media de publication (sites internet grand public versus articles scientifiques biomédicaux) et la thématique traitée (sexualité versus agressivité), avec un nombre bien moindre de publications biomédicales sur les relations entre le cerveau et la sexualité humaine que celui auquel on s’attendrait en l’absence de lien statistique. 

Pourtant, nous aurions bien besoin d’outils scientifiques pour comprendre les ressorts cérébraux de la sexualité humaine et ce n’est pas l’actualité politique qui ferait défaut si nous cherchions des terrains d’application de cette compréhension. Ne nous voilons pas la face : il n’est pas exagéré d’affirmer que, dans un passé récent, le destin de notre nation paraît en partie s’être joué, et cela à plusieurs reprises, sur des événements centrés sur la vie sexuelle de ses hommes politiques. Et nous ne comprenons pas, scientifiquement, ce qui est arrivé [2].

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Joséphine Baker, chanteuse, danseuse et figure de la Résistance, va entrer au Panthéon

Le Monde avec AFP  Publié le 22 août 2021

La cérémonie honorant l’artiste franco-américaine aura lieu le 30 novembre. Elle sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris.

Joséphine Baker en 1949.

La célèbre artiste de music-hall franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre prochain, rapporte dimanche 22 août le site internet du Parisien. Une information confirmée par l’entourage d’Emmanuel Macron à l’Agence France-Presse (AFP). La cérémonie aura lieu le 30 novembre.

Selon le journal, le président français Emmanuel Macron a répondu favorablement fin juillet à un groupe de personnalités à l’origine d’une pétition en faveur de cette initiative.

Homicides sexuels : est-ce un phénomène fréquent ?

Nathalie Barrès  18 août 2021

Des spécialistes du sujet ont livré pour les Annales Médico-Psychologiques les profils psychopathologiques des criminels sexuels sériels et non-sériels et apporté quelques réponses à des questions que nous pouvons nous poser : Comment est-ce possible qu’un être humain puisse être si détaché émotionnellement pour mettre en œuvre de tels actes ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui motive ces besoins si destructeurs ? Quel impact sur la vie en communauté ? Existe-t-il des caractéristiques communes ? Comment juger des risques de récidive ? Comment sont-ils traités ?


Plongée dans le monde perverti des Incels, masculinistes frustrés et haineux

22 août 2021

En tentant de comprendre pourquoi un homme a tiré sur sept personnes à Plymouth, au Royaume-Uni – peut-être la tuerie de rue la plus importante dans le pays depuis une décennie – l’enquête fait émerger de probables liens entre l’auteur de ces actes et la communauté « Incel ». Il s’agit d’une contre-culture ayant émergé sur Internet, dont les membres (majoritairement des hommes) se disent condamnés à être célibataires, ou « célibataires involontaires », en anglais involuntary celibates (in-cel).

Selon l’enquête, le suspect Jake Davidson aurait tout d’abord abattu sa mère avant de tirer sur plusieurs personnes, en tuant quatre autres, puis aurait retourné l’arme contre lui. Sa plus jeune victime avait trois ans. Dans ses déclarations précédent les attaques, il se serait comparé aux « Incels » par le biais de vidéos sur YouTube et dans différents forums.

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UNE IA CAPABLE DE RECONNAÎTRE LES PSYCHOPATHES

  

L’IA est partout et elle revêt bien des formes. Il semblerait d’ailleurs qu’elle puisse aussi être utile en psychiatrie. Une équipe de chercheurs travaillant pour l’Université du Nouveau-Mexique a en effet développéune intelligence artificielle capable de reconnaître les psychopathes en analysant… les mouvements de leur tête.


dimanche 22 août 2021

Le "cimetière des fous" bientôt enseveli par le chantier de la déviation d'Évreux

Par Laurent Philippot, France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure), France Bleu  

 4 juillet 2021

Situé sur le tracé de la déviation sud-ouest d'Évreux, le "cimetière des fous" où ont été enterrés pendant plus d'un siècle des malades et des personnels de l'hôpital pyschiatrique ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Des associations se mobilisent pour un devoir de mémoire et de dignité. 

La nature a repris ses droits au "cimetière des fous", à quelques centaines de mètres de l'hôpital psychiatrique d'Évreux
La nature a repris ses droits au "cimetière des fous", à quelques centaines de mètres de l'hôpital psychiatrique d'Évreux © Radio FranceLaurent Philippot

Des arbustes, des ronces, des tombes  enfouies sous les buissons et même quelques fraises de bois, la nature a repris ses droits au "cimetière des fous" de l'hôpital psychiatrique d'Évreux. Le lieu aujourd'hui abandonné, propriété de l’État, a accueilli depuis 1866 et jusqu'en 1974 la dernière demeure des malades et de personnels de l'établissement de santé. Leur repos éternel est perturbé et le temps presse : "Les engins de chantier sont à moins d'un kilomètre d'ici" s'inquiète Alain Raoul, le président de l’association des Gilets bleu horizon de Seine-Maritime, "et on se demande si on va avoir le temps de répertorier nos tombes et de référencer tout ça". Le cimetière se trouve en effet sur le tracé du chantier de la déviation sud-ouest d’Évreux

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samedi 21 août 2021

Covid : les symptômes neurologiques et psychiatriques du covid-19 sont " la norme plutôt que l'exception "

20 août 2021

Dibujo

CRÉDIT PHOTO, GETTY IMAGES

L'anosmie ou perte d'odorat, les maux de tête, l'anxiété, la dépression et d'autres symptômes psychologiques et neurologiques sont fréquents chez les personnes souffrant de cas graves de Covid-19 comme de cas plus légers.

C'est ce que révèle une méta-analyse de 215 études sur le COVID-19 menées dans 30 pays et portant sur un total de 105 638 personnes présentant des symptômes aigus de la maladie.

"C'est en fait quelque chose qui nous a surpris. On s'attendrait à ce que ces symptômes apparaissent dans les cas les plus graves, mais ce n'est pas ce que nous avons trouvé, et nous avons même vu le contraire dans le cas de certains de ces symptômes", explique Jonathan Rogers à BBC Mundo , chercheur à l'University College London et auteur de la recherche.

"Il semble que le fait que le covid-19 affecte la santé mentale et le cerveau soit la norme, plutôt que l'exception".

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Déconstruire le sexisme au lycée

LE 20/08/2021

Au lycée Armand Guillaumin d'Orly (Val-de-Marne), une classe de bac pro a suivi toute l’année des ateliers sur les inégalités femmes-hommes et les violences sexistes et sexuelles. Une manière de bousculer les préjugés et de libérer la parole, chez des adolescents qui n’échappent pas à ces violences.

Un élève lit le slam que son camarade a écrit sur le thème des violences conjugales. (Illustration : lycéens, bac professionnel)
Un élève lit le slam que son camarade a écrit sur le thème des violences conjugales. (Illustration : lycéens, bac professionnel) Crédits :  Claire Leys - Radio France

Cet après-midi-là au lycée des métiers Armand Guillaumin d’Orly, qu’ils aient ou non une très bonne vue, les élèves de première SPVL (service de proximité et vie locale) sont invités à mettre des lunettes, avec des verres très spéciaux. “C’est un peu comme si elles vous permettaient de voir le sexisme”, image Catherine Le Magueresse. Juriste à l’Agence de développement des relations interculturelles pour la citoyenneté (Adric), elle intervient auprès de ces lycéens pour leur apprendre à débusquer “toutes ces inégalités de genre qu’on ne voit plus, parce qu’on baigne dedans” et les déconstruire avec eux.

“Prenons une journée”, commence-t-elle, les invitant à se pencher sur l’organisation quotidienne du foyer, où les femmes sont encore plus souvent que les hommes en charge des tâches domestiques et du soin aux enfants. Puis, Catherine Le Magueresse élargit l’horizon au sexisme dans la rue ou encore dans la publicité. Tout y passe, la situation des droits des femmes en France et à l’étranger, et même l’histoire et ses figures féminines oubliées.

Âgés de 16 à 17 ans, ces jeunes sont, pour la plupart, peu familiers de cette thématique, notamment dans ce lycée des métiers où, comme dans l’ensemble des établissements professionnels, filles et garçons se croisent peu. Leur orientation et la composition des classes y épousent les représentations genrées des rôles dans la société : plus de 90% de femmes dans les filières de soin à la personne ou esthétique, et inversement dans le BTP et la mécanique. Ils sont aussi souvent "peu habitués dans leur cellule familiale à la culture égalitaire”, remarque Djidjiga Allek, professeure de français-histoire et référente égalité de l’établissement, à l’origine de ces ateliers de sensibilisation.

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vendredi 20 août 2021

« Nos jeunes, c’est une bénédiction ! » : loin du bruit, des polémiques, les réussites du modèle d’intégration français

Par    Publié le 17 août 2021 




C’est le ronronnement tranquille de la machine à intégrer. Cette France qui ne va pas si mal et qui réussit, bon gré, mal gré, à donner un toit, des apprentissages, un horizon, des rêves parfois aussi, à des jeunes issus de milieux populaires, enfants des classes moyennes ou gamins récemment arrivés d’Afrique, dans cet âge intermédiaire, beau et inquiétant, où il faut quitter le domicile familial et commencer une vie autonome, décrocher un contrat d’apprentissage, un CDD, un intérim, un logement, un permis de conduire, une voiture. « Bienvenue », nous dit Adelaïde Barbosa, 61 ans, employée au cœur débordant, dont on sent qu’elle voudrait pouvoir serrer dans ses bras l’humanité tout entière, histoire de donner un peu de sa tendresse.

Un résident devant le foyer de jeunes travailleurs, qui compte 240 logements, le 21 juillet 2021, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Baie-Mahault, Sarreguemines : quand des prisons tentent de récompenser les détenus qui se font vacciner

par Anaïs Condomines  publié le 19 août 2021

Plusieurs prisons ont tenté de mettre en place un dispositif de réduction de peine pour les détenus justifiant d’un parcours vaccinal complet. En vain : en Guadeloupe, comme à Sarreguemines dans le Grand-Est, l’initiative a été avortée. 

Au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, la petite fiche n’est pas passée inaperçue. Début août, un formulaire est distribué aux 620 détenus que compte l’établissement. Dans un contexte de flambée des contaminations sur l’archipel, la vaccination contre le Covid-19 leur est proposée – il suffit pour cela de cocher une case – ou plutôt, très fortement conseillée. En bas du formulaire apparaît en effet cette précision, indiquant que «l’attestation de vaccination sera prise en compte dans les dossiers de demandes de permission, d’aménagement de peine et l’octroi des RPS [réduction de peine supplémentaire, ndlr]».