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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 7 janvier 2012


A comme abandon la face cachée du droit d'option

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Écrit par CNI Coordination Nationale Infirmière   
05-01-2012
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Droit d’option ou référendum sur la pénibilité ?

Fin mai, les premiers bulletins de paie 
avec « les nouveaux bons points » catégorie A ou B-NES (Nouvel Espace Statutaire) ont été distribués dans les hôpitaux publics. 

Dans la réforme LMD de Mme Bachelot, les infirmiers avaient ainsi jusqu’au 31 mars 2011 pour signifier à leur direction leur choix catégoriel. À la lecture des résultats, le droit d’option s’est transformé en un véritable référendum sur la pénibilité du métier d’infirmier. Alors que l’appât du gain en fin de carrière aurait du convaincre les professionnels d’adopter très majoritairement la catégorie A, ces derniers ont préféré faire le choix de la raison. Les chiffres sont effectivement très évocateurs du mal-être de toute une profession qui ne se voit pas au chevet du patient au-delà de 57 ans.
Seulement 42% ont choisi la catégorie A.
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Un sacré retour de manivelle quand on pense que le gouvernement avait lancé un pronostic de 70% de passage en A pour amortir le coût de la réforme !  
 
Les infirmiers concernés par le droit d’option

D’après le données recensées sur la plate-forme Hosp-eRh proposée par le MIPIH 
 
Les chiffres à retenir :
• 199 564 infirmiers concernés par le droit d’option ont été recensés. 
• 150 907, seulement, se sont prononcés (A et B) soit 75,62% des agents.
•   82 499 ont opté pour la catégorie A, soit 54,67%.
•   68 408 ont opté pour la catégorie B, soit 45,33%.
 
48 657 situations individuelles pour lesquelles aucun choix n’est enregistré correspondent à des agents qui n’ont pas opté (choix de la catégorie B par défaut) mais aussi à des agents dont le choix (pour la catégorie A comme pour la catégorie B) est en cours d’enregistrement par les DRH des établissements.
 
Dès lors, si les données non encore enregistrées correspondent exclusivement à des agents ayant opté (soit de façon explicite, soit par défaut) pour la catégorie B, ce serait au minimum 41,3% des IDE qui auraient opté pour la catégorie A et au maximum 58,65% qui auraient souhaité être reclassées dans la catégorie B (NES). Pour connaître les chiffres définitifs, il faut donc encore attendre que le ministère communique sur la question.
Lire la suite ici

Faute de moyens, 2 Français sur 10 ont réduit leurs dépenses de santé

lequotidiendumedecin.fr 05/01/2012
 
S. TOUBON
Selon un sondage Obea/Intraforces réalisé pour « Santé Magazine » auprès de 1 037 personnes de plus de 18 ans, près de deux Français sur dix déclarent avoir réduit leurs dépenses de santé, faute de moyens. Les trois quarts d’entre eux consultent moins souvent et choisissent des médecins conventionnés afin de réduire leur budget santé alors qu’ils sont pourtant 93 % à avoir une mutuelle santé.
La réduction de consommation de médicaments (69 %), l’achat de leurs médicaments dans des pharmacies moins chères (43 %), le renoncement à des soins dentaires (42 %) ou d’ophtalmologie (30 %) ou encore la non-réalisation des examens biologiques prescrits (28 %) sont les principales mesures prises par les Français qui ont réduit leurs dépenses de santé.

Les Livres de Psychanalyse



Sphinx - Création et reconstruction

Bernard Wagner

Janvier 2012 - Persée - 21 €

Dans la légende, Oedipe conchie le Sphinx au nom de son propre intérêt ; cette erreur symbolise sa cécité et sa bêtise.Sommes-nous aveugles à notre propre péril faute d'examiner ce que figure le Sphinx ? Sommes-nous nos propres bourreaux, nos propres monstres, face à notre fin ? La facilité avec laquelle l'humanisation et la subjectivité disparaissent n'a d'égal que l'oubli du temps premier de la réflexion. Entre réflexes et réflexions, les mésaventures de l'être humain ont commencé au stade anal, au moment de la maîtrise de ses sphincters.

Douleur : il n’y a pas que la pharmaco !


A l’aube d’un 4e Plan sur la douleur, les professionnels de santé plaident pour le développement de nouvelles pratiques infirmières en la matière. 



Des gestes simples et des méthodes non-médicamenteuses dans la prise en charge de la douleur. C’est ce que les soignants, réunis le 17 novembre dernier au Forum infirmier du 11e Congrès national de la SFETD, ont préconisé. Sans oublier l’importance de la formation et la nécessité de repenser les compétences et les responsabilités des infirmières. « Cette redéfinition doit être efficace, elle doit permettre de mettre en avant la  fonction transversale du poste », a insisté Jocelyne Le Gall, infirmière anesthésiste et cadre de santé, qui a fait partie des groupes de travail au Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) pour l’évaluation du 3e Plan douleur. 



Du transport par les brancardiers jusqu’aux soins au lit, la prise en charge de la douleur devrait pouvoir imprégner chaque acte de prise en charge des patients. Or, pour le moment, les moyens non médicamenteux de prévention et de prise en charge de la douleur sont très absents des pratiques infirmières, ont relevé les participants au Forum infirmier. Dommage, ont-ils souligné, car la communication et le toucher ont un réel impact sur la réduction de la douleur. D’autant plus dommage, ont-ils rajouté, que les soignants pourraient être en première ligne pour faire avancer ces méthodes primordiales. 

Impératif de formation
Comment développer cette culture de la douleur ? Par le biais, avant tout, de la formation, ont insisté les infirmiers présents au Congrès. Car pour le moment, les unités d’enseignement (UE) où l’on aborde en profondeur la question de la douleur, sont surtout ceux relatifs aux soins palliatifs et à la fin de vie, ou ceux centrés sur les soins d’urgence. Il n’existe pas d’UE spécifique sur la prévention et la prise en charge de la douleur, ni d’enseignement ou d’évaluation concernant le rôle propre de l’infirmier. « Il faudrait mettre l’accent sur l’identification, l’évaluation de la douleur et la mise en place de moyens non-médicamenteux. Evoquer, entre autres,  les méthodes cognitivo-comportementales et psycho-corporelles, a expliqué Christel Guillon, infirmière ressource douleur au centre hospitalier de Niort. Sans oublier de prendre en compte la question de l’hypnose, de la sophrologie, de la réflexologie. »

Autre impératif, ont souligné les soignants : développer les approches non-médicamenteuses, comme le toucher, vecteur de relation patient-soignant trop souvent ignoré. « Par le toucher relationnel, le patient peut enfin se sentir considéré et pris dans son ensemble. Il est reconnu comme un être à part entière », a expliqué Aurélien Guion, infirmier au sein du groupe hospitalier Saint-Joseph, à Paris. Le soignant a fait part de sa propre expérience, évoquant l’efficacité que peut avoir une simple caresse pour soulager la douleur provoquée lors de l’ablation du drain de redon chez les patients opérés d’une première prothèse totale de hanche. « Le toucher, qui dépend tout autant d’un savoir-être que d’un savoir-faire, permet de compléter la prise en charge chimique de la douleur », a-t-il insisté.

 « Ce qu’il faudrait aussi, aujourd’hui, c’est une véritable reconnaissance du rôle des infirmiers ressource douleur », a commenté Jean-Michel Gautier, infirmier anesthésiste et cadre de santé, au centre hospitalier de Montpellier, et coordinateur du réseau Douleur Réseau InterCLUD Languedoc Roussillon. La généralisation de cette fonction d’Infirmier Ressource Douleur au sein des établissements contribuerait, sur le terrain, à la diffusion de la culture douleur, avec un niveau requis de compétences.



Catherine Faye
photo: © SURABKY - Fotolia.com

L'emploi infirmier à son nouveau site

Annonces-medicales.com, déjà référence des annonces médicales en France lance un nouveau service dédié à l'emploi des infirmières.

Annonces-medicales.com est un site de petites annonces médicales créé en 1999. Initialement développé pour les médecins, le site donne fait désormais la part belle à l'emploi infirmier grâce à sa nouvelle version. 
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La crise et nous ... 

UNE SÉRIE D’ENTRETIENS D’ANTOINE MERCIER
DU 19 AU 30 DÉCEMBRE 2011, en prolongement du Journal de 12h30

Vendredi 23 décembre : Christophe DEJOURS, psychiatre

Christophe Dejours © RADIO FRANCE















Vous êtes psychiatre, professeur de psychologie du travail au CNAM Paris. Directeur du laboratoire de psycho-dynamique du travail et de l'action. Vous avez été l’un des premiers a vous intéressez à ce que l’on a appelé la souffrance au travail. On en a beaucoup parlé à l’occasion du phénomène du suicide au travail. De nombreuses entreprises se sont inquiétées de ce que les Ressources humaines ont appelé les risques psycho sociaux. Où en est-on aujourd’hui sur cette question. Comment se porte les travailleurs que nous sommes en cette fin d’année.
1ère partie :
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Bonus :
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la Marseillaise

UN SMPR « VÉTUSTE ET PROCHE DE 

L’INDIGNITÉ »

23-12-2011
« L’équipe médicale parvient néanmoins à gérer les soins de manière cohérente », précise la Cour. Image DR


La Cour des comptes pointe l’état « inacceptable » de la structure de soins psychiatriques 
des Baumettes.

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Des indices sur l'avenir du système solaire découverts à 3 900 années-lumière

LeMonde.fr avec AFP | 22.12.11
Représentation de deux planètes de la taille de la terre tournant autour d'une étoile "géante rouge"
Représentation de deux planètes de la taille de la terre tournant autour d'une étoile "géante rouge"AFP
Vers la fin de sa vie, le Soleil deviendra également une géante rouge, grossissant jusqu'à englober en son sein les planètes les plus proches : Mercure, Vénus, la Terre, voire Mars. Que restera-t-il alors du système solaire ?
Dans ce se système planétaire découvert à 3 900 années-lumière (une année-lumière équivaut à 9 460 milliards de km), l'équipe de chercheurs a découvert deux petites planètes en orbite autour d'une ancienne géante rouge, près de cinq fois plus chaude que le Soleil. Cette géante rouge enregistre une température de 27 000 °C en surface contre 5 500 °C pour le Soleil. Cette découverte a été une surprise pour les astronomes qui étudiaient les pulsations de l'étoile sansimaginer trouver la moindre exoplanète à proximité.
DE CINQ À HUIT HEURES POUR FAIRE LE TOUR DE LEUR ÉTOILE
Maintenant très proches de leur étoile, ces planètes - nommées KOI 55.01 et KOI 55.02 - ont "probablement plongé profondément dans son enveloppe gazeuse et, malgré la température extrême, ont quand même survécu", expliqueGilles Fontaine de l'université de Montréal, coauteur de cette étude. La température à leur surface atteint encore 8 000 à 9 000 °C côté jour, et 1 600-1 800 °C côté nuit. Les astronomes sont surpris qu'elles aient pu survivre à un tel enfer.
"Ces planètes sont les plus petites, les plus chaudes, les plus rapprochées de leur étoile et les plus rapides qui aient été observées jusqu'à maintenant", précise le Pr Fontaine. Elles mettent seulement quelques heures (5 pour l'une, 8 pour l'autre) à faire le tour de leur étoile qui ressemblait à notre Soleil il y a des milliards d'années. "L'aspect le plus intéressant de notre découverte est que pour la première fois, on démontre que des planètes peuvent avoir un effet sur l'évolution de leur étoile", ajoute-t-il. En plongeant au coeur de la géante rouge, elles auraient contribué à la dépouiller de ses enveloppes gazeuses.
Ainsi privée d'une bonne partie de sa masse d'origine, l'étoile n'est plus que l'ombre d'elle-même : un coeur d'hélium en fusion surmonté d'une mince couche d'hydrogène. Quant aux deux planètes découvertes, ce sont probablement les restes d'anciennes grosses planètes comme Jupiter, dont la volumineuse enveloppe gazeuse s'est évaporée lorsqu'elles étaient immergées dans leur étoile.
"Si une petite planète comme la Terre passait un milliard d'années dans un environnement comme ça, elle s'évaporerait. Seules des planètes avec des masses bien plus grandes, comme Jupiter ou Saturne, pourraient survivre", souligne Elizabeth Green de l'université d'Arizona qui a également participé à cette étude.

jeudi 5 janvier 2012


Projet de décret de réinsertion sociale des patients psychiatriquesL'USP accuse le texte d'atteinte au secret médical

05.01.12 - 16:49 - HOSPIMEDIA 
L'Union syndicale de la psychiatrie (USP) épingle dans un communiqué un projet de décret relatif à l'insertion sociale des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sans leur consentement et demande son abandon. Elle considère notamment que ce texte "organise de nouvelles atteintes au secret médical". Il propose ainsi "d'informer les personnels intervenant en réinsertion de l'existence et des modifications de programmes de soins et même des lieux, horaires et modalités de prise en charge", rapporte le syndicat.
Dans la foulée de la loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, la version du projet de décret, en ligne sur le site Internet de l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (IDEPP), règlemente donc l'accès au domicile du patient par l'équipe soignante. "En cas de refus réitéré du patient de laisser le libre accès à son domicile, et après que l'équipe soignante a tenté d'obtenir l'assentiment du patient d'accéder à son domicile, le recours aux forces de l'ordre peut être sollicité par l'intermédiaire du directeur de l'établissement saisi par l'équipe soignante", lit-on dans cette version du projet. Pour l'USP, cela constitue une "atteinte extrêmement grave à la vie privée et à l'inviolabilité du domicile".
Ce texte limite toutefois le recours aux forces de police ou de gendarmerie aux cas où "les troubles mentaux du patient compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public". Quant à la coopération des professionnels intervenant dans la prise en charge psychiatrique et sociale du patient, elle est encadrée par conventions conclues entre le préfet de département (ou à Paris le préfet de police), les représentants des collectivités territoriales et leurs groupements compétents sur les territoires de santé et le directeur de l'ARS concerné.
L.W.

Rétrospective 2011 en psychiatrie
Publié le 04/01/2012



Exercice obligé en cette période de l’année, les éditorialistes de The American Journal of Psychiatry reviennent sur certains des articles ayant le plus marqué dans cette revue « l’année psychiatrique » écoulée. Pour le cru 2011, six thèmes sont retenus :
1) Approche pharmacogénétique contre l’alcoolisme
L’approche pharmacogénétique représente désormais « un objectif pour tous les domaines de la médecine » : dans l’idéal, on pourrait délivrer un traitement sur la base de « caractéristiques individuelles du malade, y compris son génotype. » En 2011, une étude sur un médicament bloquant les récepteurs sérotoninergiques constitue « l’une des premières tentatives sérieuses de tester une stratégie génomique personnalisée pour une maladie psychiatrique » (en l’occurrence l’addiction à l’alcool), sur la base d’un génotype du gène transporteur de la sérotonine. Si ces tentatives visant à utiliser l’information génétique pour la sélection des médicaments ne sont pas « nécessairement prématurées », les médecins et leurs patients doivent réaliser que ce domaine, le projet d’une « médecine personnalisée » est « encore en évolution. »
2) Un traitement avec un nouveau mécanisme d’action
On constate que les neuroleptiques actuels dérivent de molécules identifiées « depuis longtemps » et que le nombre de mécanismes d’action disponibles aujourd’hui reste « très faible.» Le plus souvent, le progrès réside alors dans une meilleure efficacité avec moins d’effets secondaires, et non dans un nouveau mécanisme d’action. Un défi majeur pour la psychiatrie est donc le développement de traitements basés sur de nouvelles approches pharmacologiques. C’est pourquoi l’auteur salue l’arrivée d’une molécule traversant la barrière hémato-encéphalique (la 7,8-dihydroxyflavone) aux « effets bénéfiques sur l’apprentissage émotionnel. » Cette innovation thérapeutique lui semble « particulièrement intéressante » car elle présente une activité agoniste des récepteurs TrkB [1] permettant ainsi de mimer les effets du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF)[2].
3) Et un précurseur
L’auteur retient un court article sur Richard Steele, un journaliste et politicien britannique (1672-1729), connu aussi pour être l’une des sources de Daniel Defoe pour son célèbre roman Robinson Crusoe. Richard Steele fut orphelin très jeune et sa description du traumatisme infantile « longtemps avant Freud et même avant la psychiatrie » lui confère un statut de précurseur remarquable : « L’esprit dans l’enfance ressemble à l’embryon dans le corps, écrit Steele, et reçoit des sensations si fortes qu’elles sont aussi difficiles à être effacées par la raison qu’une marque de naissance. » Il est bon de rappeler que la psychiatrie s’enracine ainsi dans l’humain, par son aspect littéraire, et pas seulement dans une dimension matérialiste ou scientiste.  
4) La nouvelle vision des troubles du spectre autistique
Parmi les informations psychiatriques importantes de l’année 2011, l’auteur retient une étude sud-coréenne déjà évoquée sur Jim.fr (cf. Préciser la prévalence de l’autisme). En montrant notamment les taux « relativement élevés » de l’autisme, en pratique « bien plus élevés que les estimations antérieures », cette recherche confirme l’intérêt des « études épidémiologiques bien conçues » et change « la manière de percevoir » les troubles de type autistique. Ceux-ci ne peuvent plus être considérés aujourd’hui comme une problématique rare mais doivent nous inciter, vu leur fréquence, à mieux les comprendre et mieux assurer leur diagnostic.
5) Conceptions affinées pour les études longitudinales
L’auteur estime que nous devons « repenser la façon dont nous concevons la recherche longitudinale. » Si certaines affections laissent une « empreinte clinique » sur toute la vie, il est rare qu’une enquête prospective puisse s’étaler sur plusieurs décennies. Par conséquent, les conclusions résultent souvent de « données transversales ou réparties dans plusieurs groupes d’âge sur une période plus courte. » S’appuyant sur l’exemple d’une étude publiée en 2011 sur les rapports entre l’apolipoprotéine E ε4, l’épaisseur du cortex entorhinal[3] et la maladie d’Alzheimer, l’auteur rappelle que des « approches plus fines » sont donc requises pour comprendre l’évolution des maladies neuro-psychiatriques, «depuis leurs prodromes jusqu’à leur expression à un âge avancé. »
6) Surveillance en temps réel par les patients
Le dernier thème retenu par les éditorialistes de The American Journal of Psychiatry a également été abordé sur Jim.fr (cf.Palm pour la recherche) : il s’agit de l’usage des ordinateurs de poche (Personal Digital Assistant) pour obtenir des informations en temps réel sur l’état du patient (computerized ambulatory monitoring technique, méthode informatisée de surveillance ambulatoire). Si ces recherches sont encore limitées, elles ouvrent probablement une nouvelle voie d’accès à des informations jusque-là indisponibles, comme ici « des liens spécifiques entre la consommation de drogues et la schizophrénie. »
                                                                              
[1] http://en.wikipedia.org/wiki/TrkB_receptor
[2] http://en.wikipedia.org/wiki/Brain-derived_neurotrophic_factor
[3] http://en.wikipedia.org/wiki/Entorhinal_cortex
Dr Alain Cohen

Freedman R et coll.: 2011 in review. Am J Psychiatry 2011 ; 168 : 1141–1244.

Black Rain S01//E1-2
Chris Debien
Flammarion, Grand Format, thriller psycho-futuriste, 310 pages, janvier 2012, 15 €. 
Pour Adam, la réalité est multiple. Enfermé dans un centre médical, pour schizophrénie, il est le sujet des expériences du Dr Grüber. Le médecin a inventé un monde virtuel, l’Inside, où les patients peuvent errer afin de régler leurs problèmes mentaux.
Mais lors d’une visite de l’Inside, Adam et son ami Vince se retrouvent aux prises avec une policière psychopathe.
Pourquoi l’Inside est-il devenu aussi dangereux ?
Que cache le Dr Grüber ?


Chris Debien nous avait déjà bousculés avec sa trilogie de fantasy super trash « Les Chroniques de Kheradon ». Celle-ci s’était d’ailleurs retrouvée au rayon adulte après deux tomes chez Hachette au rayon jeunesse. L’univers était si noir que les libraires ont dû avoir du mal à convaincre les parents d’acheter cette engeance littéraire à leurs bambins. On les comprendrait presque.

Cela arrête-t-il pour autant notre auteur ?

Que nenni, braves gens. Cette fois, Chris Debien vous invite à explorer les méandres du cerveau. Pire, il vous expose ses travers les plus sombres. L’éditeur a bien fait de préciser que ce livre était accessible à partir de 15 ans, car le choc est frontal.

Après un début dont la filiation avec « Matrix » est carrément revendiquée par l’auteur, l’histoire nous plonge dans une terrible course-poursuite. Les adolescents fuient le mal et manquent d’y passer, sans états d’âme de la part de l’auteur. Et lorsqu’ils reviennent à la réalité, leur vie n’est pas meilleure, bien au contraire. Adam est schizo, Vince ne parle pas, leur copine Rachel s’automutile. Bienvenue au pavillon des tarés. Qui se nomment les « Insoumis » car leurs folies ne les empêchent pas de vouloir se révolter contre le système.

Avant tout, les héros de ce livre sont des ados en révolte contre tout : l’autorité, eux-mêmes, le monde réel…
Comment peuvent-ils trouver une issue à leurs problèmes ?
Le centre qui est censé les soigner le cherche-t-il vraiment ?

On verra justement au fil des pages que le secret que met à jour Adam ne leur est pas favorable. Ces jeunes « fous » sont sacrifiés à des intérêts plus élevés. De quel droit ? Celui qu’ont les puissants. Le droit de vie ou de mort sur des êtres faibles. Mais les faibles se rebiffent toujours. Et le retour de bâton est rude, pour tout le monde.

Vous l’avez compris, le sujet en lui-même est extrême. Et ce n’est pas la scène de la page 260 qui démentira mes dires.

Et au-delà du fond, Chris Debien s’est aussi épanoui sur la forme. Pas la fameuse soi-disant nouveauté du générique en BD qui finalement n’est pas si nouvelle et n’apporte pas grand-chose au récit. Ceci n’enlevant rien au talent de Pascal Quidault qui réalise pour le coup une formidable couverture fort à propos.
En revanche, la structure en chapitres rythmés par une cadence de série télé pose les choses. Les personnages sont esquissés et très rapidement on entre dans l’action. Les éléments complètent le puzzle au fur et à mesure. De plus le livre est découpé en deux épisodes avec leurs climax, leurs questions sans réponses immédiates et leurs cliffhangers impitoyables qui vous tiennent en haleine.

Mais surtout, l’ambiance glauque et dérangeante est décrite avec maestria par Chris Debien. Les phrases coulent toute seules. Les horreurs dégoulinent avec une facilité déconcertante. Le malaise s’installe à chaque coin de page. Le monde de Debien est horrible et c’est parfait.

C’est aussi un univers voué à la musique métal, rock et sombre. Les passages où l’auteur nous fait vivre par écrit un morceau sont majestueux de puissance. On entendrait presque les accords sonner dans notre subconscient. Un tour de force !

Si vous voulez explorer les coulisses du mal absolu dans une langue envoûtante et une efficacité morbide et excitante, « Black Rain » est fait pour vous.

Si le second tome est à la hauteur de ce premier, la série deChris Debien est en passe de devenir une référence dans le thriller.

Une interview de Chris Debien sur LA YOZONE


Titre : Black Rain S1 // E1-2
Série : Black Rain, tome 1
Auteur : Chris Debien
Couverture et illustrations : Pascal Quidault
Éditeur : Flammarion
Collection : Grand Format
Pages : 310
Format (en cm) : 14,5 x 22 x 1,9
Dépôt légal : janvier 2012
ISBN : 978-2081261624
Prix : 15 €


Michael Espinosa 

4 janvier 2012 

 
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