Interception, dimanche 13 septembre à 9h10, sur France Inter. Réalisation : Violaine Ballet. 45 mn.
Être une mère idéale, un père irréprochable : voilà une injonction qui mène 5 à 8 % des parents au burn-out. Et le confinement a accentué le malaise… Cécile Soulé aborde ce tabou dans “Interception”, dimanche 13 septembre sur France Inter.
Le combat d’une jeune directrice de service social pour faire bouger les lignes de la psychiatrie dans la Suisse rurale des années 1970... Un téléfilm réaliste, inspiré de faits réels. Lire la suite ...
Omniprésents dans le quotidien, les écrans représentent un défi inédit pour le cerveau, surtout chez les enfants et les adolescents. Faut-il en avoir peur ? Tour d’horizon des dernières découvertes scientifiques en la matière, avec le témoignages de spécialistes en neurosciences et addictologie, de médecins psychiatres comme Serge Tisseron, mais aussi de jeunes ados "gamers".
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Avant d’avoir l’âge d’entrer à l’école, en Chine comme en Occident, un enfant passerait jusqu'à six heures par jour devant un écran. En consultation, les pédiatres remarquent chez les tout-petits exposés à la télévision, au smartphone ou encore à la tablette des troubles du comportement et de l’apprentissage tels une intolérance à la frustration et un rejet des limites, mais aussi un retard de langage. À l’adolescence, période clé pour le développement du cerveau, les pratiques numériques se multiplient avec l’utilisation massive des réseaux sociaux et des jeux vidéo. Outre la mécanique des applis qui stimulent notre circuit de la récompense pour nous rendre dépendants, les médecins dénoncent aussi l’augmentation de l’addiction aux jeux vidéo, une maladie reconnue depuis 2018 par l’Organisation mondiale de la santé. En Chine, un des pays les plus touchés par le phénomène, les parents sont nombreux à envoyer leurs enfants dans des centres de désintoxication spécialisés qui "soignent" à coups d’entraînements militaires et de séances de méditation cette "pathologie" assimilée à une déviance.
Leur application thérapeutique pour soulager les acouphènes est utilisée déjà par 25 000 personnes en France et dans le monde. Diapason a été développé par un élève ingénieur et deux enseignants de l'école Centrale Supélec de Rennes, qui depuis ont créé une petite entreprise au sein de l'école.
En janvier 2019, Lilian Delaveau, revenait du CES de Las Vegas où il avait présenté Diapason, une application pour smartphone, solution thérapeutique de rééducation destinée aux personnes souffrant d'acouphènes. Ces sons, sifflements continus, obsédants et très perturbants, qui peuvent transformer l'existence en cauchemar. Depuis 25 000 personnes ont téléchargé l'application en France mais aussi dans le monde et 1000 l'utilisent de façon thérapeutique.
Mise en ligne début avril en plein confinement, l'application web Maydée fondée par Julie Hebting a pour objectif de faire progresser l'égalité femmes-hommes au quotidien. À ce jour, 5.000 comptes ont déjà été créés.
L'application Maydée a été lancée début avril, en plein confinement
DR
Et si Julie Hebting détenait la clé pour une meilleure répartition de la charge mentale au sein du foyer? À la maison, les femmes réalisent 72% des tâches ménagères, et 65% des tâches parentales, selon la dernière enquête de l'Insee sur le travail domestique datant de 2012. En moyenne, elles réalisent une heure trente de travail quotidien supplémentaire par rapport aux hommes. Une situation inégalitaire qui a évolué "à la marge" en trente ans. Selon le sondage Ifop "Observatoire de la charge mentale" publiée en octobre 2019, 73% des femmes déclarent en effet faire plus de tâches que leur conjoint. Face à cette inégalité persistante, les tensions éclatent au sein du foyer, puisque 48% des femmes déclarent se disputer avec leur conjoint à propos des tâches ménagères. Et le confinement lié à la crise sanitaire n'a fait qu'amplifier cette détresse des femmes.
Relatée dans un article publié en ligne le 3 septembre 2020 dans la revue Cortex, c’est l’histoire d’un Néerlandais de 29 ans, victime huit ans auparavant d’une atteinte cérébrale sévère. Il s’était étouffé en avalant un morceau de viande. Son cerveau avait alors été privé de sang et d’oxygène. Suite à cette hypoxie/ischémie cérébrale, le patient est enfermé dans un mutisme et présente une absence de motricité volontaire et une apathie. Il présente ce que les neurologues appellent un trouble sévère de l’éveil.
Pour être maintenu éveillé, ce patient doit être stimulé sur les plans auditif et tactile. Le scanner cérébral n’a pas révélé de lésions structurelles. En d’autres termes, aucune anomalie anatomique n’est visible à l’imagerie du cerveau, permettant d’expliquer l’atteinte neurologique sévère.
Après un séjour en soins intensifs et dans un service de neurologie, le patient est transféré dans une maison de repos sans qu’un diagnostic précis n’ait pu être établi.
Huit ans plus tard
Huit années s’écoulent sans qu’aucune amélioration sur le plan neurologique ne soit observée chez ce patient. Jusqu’au jour où le Dr Hisse Arnts, neurologue au Centre médical universitaire d’Amsterdam et possédant une expérience dans les troubles de l’éveil, prend en charge ce patient et entreprend de le réexaminer sur le plan neurologique afin de tenter d’améliorer son état.
Le patient a alors 37 ans. Il passe ses journées les yeux ouverts mais n’a pas de mouvement volontaire (akinésie) et ne parle pas spontanément (mutisme). Il ne manifeste pas d’émotions, est incontinent et ne peut initier les mouvements nécessaires pour manger ou boire tout seul. Il parvient néanmoins à répondre à des questions en faisant quelques mouvements mais avec un retard de quelques secondes et en présentant un trouble de la coordination motrice (ataxie) et une rigidité musculaire.
Confiné au fauteuil
Malgré le fait d’avoir une conscience intacte, le patient est si sévèrement handicapé qu’il reste confiné dans son fauteuil roulant et reste totalement dépendant pour toutes les activités quotidiennes, en particulier pour s’alimenter. Il reçoit une nutrition entérale, une solution nutritive parvenant dans le tube digestif par l’intermédiaire d’une sonde. Ce patient mutique, ne bougeant que très peu et restant au fauteuil, présente ce que l’on appelle un mutisme akinétique.
C’est alors, avec le consentement de la famille, que la neurologue qui le prend en charge décide d’administrer au patient une seule dose de 10 mg d’un somnifère (zolpidem, Stilnox®). Cette dose, qui correspond à la prise d’un comprimé, est celle qui entraîne un effet sédatif chez un sujet sain (non atteint d’une lésion cérébrale).
Le confinement a montré combien le bureau, par son absence, hante nos existences. Dans une brève histoire de l’objet et du lieu, l’ethnologue montre que la position assise pour travailler est douloureuse et loin d’être universelle. Alors on se lève ?
«Essayer d’être un homme est un gaspillage d’une femme», l'un des slogans des «tradwives» sur les réseaux sociaux.Getty Images/iStockphoto
Depuis quelques mois, sur les réseaux sociaux, des Britanniques et des Américaines vantent les valeurs traditionnelles de la femme au foyer consacrée dans les années 50. Un strict retour à une assignation genrée des rôles.
LES PERVENCHES💸. « Vous mademoiselle, est-ce cette idée d'exercer une puissance qui vous a attiré dans cette voie ? ». Les « pervenches », aussi appelées « aubergines » avaient pour mission de surveiller les parcmètres de la capitale et de dresser des contraventions aux automobilistes. 1974, voici un petit aperçu de la formation qui leur était dispensée.
Depuis la rentrée, des enseignants de primaire portant des masques en tissu ont été considérés comme « contacts à risque » dans des enquêtes de traçage. Le ministère assure pourtant que les protections qu’il a distribuées sont efficaces.
Au début, c’était une simple observation, partagée entre enseignants d’écoles maternelles et élémentaires. Une petite bizarrerie. « On s’est rendu compte que l’ARS [agence régionale de santé] mettait en quatorzaine les enseignants qui avaient porté des masques en tissu, et pas les autres », rapporte Johanna Cornou, représentante du personnel au SE-UNSA et directrice d’école au Havre (Seine-Maritime).