Publié le 07/08/2018
La maison d'arrêt de Fleury-Mérogis a enregistré depuis le début de l'année la mort de onze détenus, dont dix suicides. Un record inquiétant.
A la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, la série noire ne s'arrête pas. En six mois, le plus grand centre pénitentiaire d'Europe a dénombré onze décès… soit autant que l'ensemble des prisons de la région parisienne l'année passée. La situation est d'autant plus préoccupante que sur ces onze morts, dix sont des suicides. Sept des défunts avaient moins de 23 ans. Aujourd'hui, le personnel de la prison et les familles des défunts peinent à comprendre les raisons de cette vague de décès.
La principale raison pourrait se trouve dans le cruel manque d'effectifs. Dans cette prison où sont enfermés 4.300 détenus et dont le taux d'occupation s'élève à 143%, le nombre de surveillants peut ainsi sembler dérisoire, avec seulement un gardien pour 80 détenus. Dans ces conditions, difficile pour le personnel d'effectuer son travail dans les meilleures conditions et de surveiller chacun des détenus. Résultat : le manque d'accompagnement, criant, peut entraîner un isolement et un manque de prise en charge individuelle. En partie livrés à eux-mêmes, les détenus sont ainsi plus vulnérables.
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