Avis de tempête sur la psychiatrie française
Rendu public le jour même où a été votée à l'Assemblée une loi réformant l’hospitalisation d’office et créant des soins sous contrainte en ambulatoire, un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) épingle une série de graves dysfonctionnements dans la gestion des hôpitaux psychiatriques français. Mais à qui la faute ?
Étonnant hasard du calendrier : il y a dix jours, le matin même où l'Assemblée nationale a voté, par 297 voix contre 191, une loi, pourtant qualifiée par de nombreux usagers, leurs familles, mais aussi de professionnels de la santé mentale, de « sécuritaire", l'Inspection Générale des Affaires Sanitaires (IGAS) nous sortait de son chapeau un rapport de 200 pages pointant des « dysfonctionnements systémiques » dans la gestion des hôpitaux psychiatriques français. Les anecdotes rapportées y sont accablantes : ici, c'est un enfant autiste de 11 ans, admis en Guyane dans un établissement pour adultes et que l'on a fait dormir, pendant un an, dans un cage grillagée, en plein cœur du service, avant qu'il intègre enfin une structure pour enfants, pour lui éviter de subir des agressions sexuelles d'autres patients ; là, ce sont des petites structures, où sont mélangés des « sujets fragiles, parfois âgés, apaisés ou proches de la sortie avec des jeunes entrants en crise souvent violents, des malades hospitalisés sans consentement avec des malades en hospitalisation libre (…)» ; là encore, des larcins, des fugues et des meurtres. Pour un peu, on se croirait dans les descriptions des asiles d'avant Pinel
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