Une nouvelle stratégie pour la santé mentale
NOUVELOBS.COM | 17.11.2009 |
De la souffrance au travail aux difficultés de la vieillesse, en passant par le malaise des jeunes, les inégalités ou l’estime de soi… C’est une notion élargie de la santé mentale que Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite promouvoir.
Sortir la santé mentale du seul cadre médical et thérapeutique pour l’envisager de façon beaucoup plus large, incluant un grand nombre d’éléments qui définissent notre qualité de vie… Telle est l’ambition affichée par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, en présentant aujourd’hui un nouveau rapport intitulé La santé mentale, l’affaire de tous: pour une approche cohérente de la qualité de vie.
Si un tel sujet est abordé hors des auspices du ministère de la Santé, c’est justement pour dépasser une approche normative et curative, a précisé ce matin Mme Kosciusko-Morizet. L’actuel plan santé mentale est centré sur les troubles mentaux et la psychiatrie. Le rapport du centre d’analyse stratégique se place lui dans le sillon creusé par le rapport Stiglitz qui prône la création de nouveaux indicateurs économiques tenant compte du bien-être des ménages, et plus seulement de leurs revenus.
La maladie mentale n’est qu’un aspect de la santé mentale, écrivent les auteurs du rapport, un groupe présidé par la psychiatre et épidémiologiste Viviane Kovess-Masféty. Il faut aussi prendre en compte «la détresse ou souffrance psychologique» (stress, anxiété, culpabilité, etc..) et la «santé mentale positive» (estime de soi, réalisation, accomplissement…). Une bonne santé mentale semble être indispensable à une vie réussie, note le rapport. Or les jeunes de 15 à 19 ans, les actifs, les femmes et les personnes âgées seraient les groupes les plus exposés à la souffrance psychologique.
Eviter la consommation excessive d’antidépresseurs, aider les jeunes à prendre confiance en eux, réhabiliter la qualité de vie au travail, s’intéresser davantage aux difficultés des personnes âgées dépendantes sont quelques unes des recommandations des auteurs. Vaste programme…
Nathalie Kosciusko-Morizet a insisté sur le fait que ce rapport était une première étape dans la considération des enjeux de santé mentale, une initiative destinée à lancer le débat.
C.D.
Sciences-et-Avenir.com
17/11/09
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