En France, on associe volontiers l'art préhistorique aux impressionnantes peintures sur les parois de Lascaux et de Chauvet. L'exposition "Arts et préhistoires", qui vient de débuter au Musée de l'Homme, à Paris, propose de découvrir l'art rupestre au-delà de nos frontières, de l'Asie à l'Afrique.
A quoi pensez-vous lorsque le sujet de l'art préhistorique est évoqué ? Les chances sont élevées pour que vous visualisiez immédiatement les images des buffles et chevaux dessinés sur les parois des grottes de Lascaux ou encore l'incroyable fresque des lions de la grotte de Chauvet. L'art pariétal de ces deux grottes de renommée mondiale a, logiquement, marqué l'imaginaire des Français. Mais l'art préhistorique, pourtant, ne s'arrête pas à ces grottes bien connues. La superbe exposition Arts et préhistoire qui vient de débuter au musée de l'Homme, à Paris, propose aux visiteurs de découvrir les chefs-d'œuvre de l'art préhistorique de la Chine à l'Afrique, en passant par l'Amérique du Sud ou l'Indonésie. Petit tour d'horizon des grandes œuvres de l'art rupestre préhistorique, au-delà de nos frontières.
Insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées. Comme tant d’autres femmes, Édith, Michèle, Éveline et Fabienne ont été placées en maison de correction à l’adolescence.
Le philosophe d’Amsterdam voit ses œuvres complètes publiées une deuxième fois dans la Pléiade. Soixante-huit ans après la première édition, l’auteur de «l’Ethique» apparaît encore plus radical, à la lumière des lectures et exégèses menées depuis.
Est-ce fréquent qu’une prestigieuse collection – une institution – accueille en son sein, par deux fois, les œuvres complètes d’un même auteur ? C’est le cas de Spinoza, qui fait son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade déjà en 1954, dans la version de Roland Caillois, Madeleine Francès et Robert Misrahi, et qui s’y retrouve de nouveau aujourd’hui, dans une édition impeccable (incluant, outre tous les textes évidemment, la Correspondance et le plus rare Précis de grammaire de la langue hébraïque), publiée sous la direction de Bernard Pautrat. Si on ne peut voir là un doublon, c’est qu’il ne s’agit pas du même Spinoza, au sens où, en soixante-dix ans, il a totalement muté sous l’effet de l’«abondance inhabituelle» de lectures et d’exégèses qui ont été faites de son œuvre. Un seul exemple, le Traité politique : il a été longtemps «négligé, voire méprisé par les éditeurs, traducteurs, et même les doctes», alors qu’est évidente sa «fécondité subversive», insupportable à ceux qui n’aiment ni la vérité ni la liberté. D’une certaine manière, c’est un Spinoza plus «radical» qui est apparu, dont la pensée s’avère irréductible à des formules «percutantes et faciles à retenir» : «philosophe de la joie», «conatus», «persévérer dans son être», «passions tristes», etc. Une pensée construite comme l’ingénieur construit une machine complexe, qui exige qu’on ne «saute» aucun rouage, aucune transition, aucun raccord, si on veut comprendre la cohérence des intentions qui s’expriment dès le Traité de l’amendement de l’intellect (commencé très tôt à Amsterdam, toujours remis sur le métier mais resté inachevé et publié tel quel, posthume, en 1677) et qui, œuvre après œuvre, mènent à l’architecture de l’Ethique. Voilà comment, dans ce premier essai, le (jeune) philosophe expose son projet : «Après que l’expérience m’eût enseigné que tout ce qui se présente fréquemment dans la vie ordinaire est vain et futile, voyant que tout ce qui me faisait peur et tout ce pour quoi j’avais peur n’avait en soi rien de bon ni de mauvais, sinon en tant que l’âme en était agitée, je résolus enfin de rechercher s’il n’y avait pas quelque chose qui fût un vrai bien, et qui pût se partager, et qui, une fois rejeté tout le reste, affectât l’âme tout seul ; bien plus, s’il n’y aurait quelque chose qui fût tel que, une fois cela découvert et acquis, je jouisse d’une joie continuelle et suprême pour l’éternité».
Avec cette monographie consacrée à la psychiatrie de la personne âgée, la Fédération régionale de recherche
en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France renoue avec une tradition des synthèses régionales sur des problèmes touchant à la santé mentale ou des populations spécifiques.
L’objectif premier de ce document est d’apporter des repères de différentes disciplines (sociologie, psychiatrie, gériatrie, épidémiologie, travail social…), dans un champ complexe, où interviennent un très grand nombre d’acteurs, spécialisés en psychiatrie de la personne âgée ou, le plus souvent, spécialisés sur d’autres compétences : aidants, médecins traitants, hôpitaux, services d’urgence, établissements et services médico-sociaux, comme les foyers ou Ehpad.
En 2021, l’engagement des pouvoirs publics pour renforcer les groupes d’entraide mutuelle (GEM) s’est traduit par des crédits supplémentaires importants. Ils ont permis de porter à 656 le nombre de GEM sur le territoire. « Cet engagement traduit une reconnaissance du rôle que jouent les GEM dans le parcours des personnes et dans la transformation de l’offre destinée aux personnes en situation de handicap »selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui publie son bilan.
Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Ils fréquentent un institut médico-éducatif qui accueille de jeunes autistes. Le documentaire « L’énergie positive des dieux » leur est consacré. À voir lundi 21 novembre à Carhaix.
Devant le cinéma carhaisien Le Grand Bleu, Serge Couteller, adjoint en charge de la culture, Hoel Maleuvre, bibliothécaire à la bibliothèque de Carhaix, Lena Olivier directrice du cinéma Le Grand Bleu. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre de la manifestation nationale Le Mois du film documentaire, la bibliothèque de Carhaix et le cinéma le Grand Bleu s’associent pour présenter avec le soutien de Daoulagad Breizh le documentaire de Laëtitia Moller L’énergie positive des dieux (2018).
Les critiques féministes de notre temps ne veulent plus entendre parler du phallus, le considérant seulement comme un symbole du pouvoir masculin, malencontreusement promu par la psychanalyse. Les discours et les lois ont, au long des temps, voulu intégrer le féminin entier dans une grammaire phallique, l'un qui l'a et l'autre qui l'est, à l'aide de logiques fantasmatiques et de femmes mythiques. Freud en a montré le ressort inconscient, masqué derrière les discours chrétiens, mais il a semblé considérer lui aussi que le féminin s'y résumait. Cette grammaire toute phallique est récusée et rectifiée par Lacan qui constate au contraire qu'elle ne rend pas compte du féminin en son ensemble. Il décrit la logique nouvelle qui divise les femmes entre une position de sujet, massivement intégrée désormais dans les discours, et le choix d'une féminité qui se déploie hors de cette fonction phallique du discours, les deux cohabitant fort bien le plus souvent.
Le droit à la vie privée n’est pas réservé aux adultes : c’est un droit pour l’enfant consacré par l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont le Défenseur des droits est garant. Bien qu’assis juridiquement, ce droit est pourtant peu reconnu en pratique et trop souvent bafoué. Or, sans vie privée, l’enfant ne peut devenir un individu libre, autonome et respectueux de l’altérité.
Le rapport annuel 2022 consacré aux droits de l’enfant, intitulé « La vie privée : un droit pour l’enfant », met en lumière un sujet d’actualité qui questionne non seulement les enfants mais également le rôle et les pratiques de toutes les personnes qui sont à leur contact au quotidien : les parents et la famille, la communauté éducative, le corps médical, les professionnels de l’enfance et, plus largement, toutes les autorités en charge de leur protection.
Qu’attend-on du directeur, de la fonction de direction, au quotidien? On croit bien le savoir. Et pourtant, derrière la simplicité apparente des attentes et des exigences, il est possible de discerner de profondes ambivalences. Au point que l’on pourrait dire que, du directeur, les équipes attendent « tout et son contraire » !
Lors des Journées francophones de sexologie et de santé sexuelle qui se sont tenues à Montpellier, le Dr André Corman, médecin sexologue et andrologue, vice-président de l’Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie (AIUS), a montré, comment l’explosion des médias sociaux conduit à repenser de nombreux paradigmes de la santé sexuelle [1].
Les médias sociaux ont transformé notre condition humaine
En tant qu’acteurs de la santé sexuelle, « nous nous sommes aperçus combien les médias sociaux avaient transformé la sexualité dans toutes ses composantes, de la rencontre aux pratiques sexuelles, en passant par la notion d’intimité, et, par-là même, nos prises en charge en santé sexuelle, du soin à l’information et l’éducation, a-t-il expliqué en introduction. Mais nous nous sommes aussi rendu compte combien ils avaient modifié la société – notre condition humaine – au point que de nombreux auteurs y voient un changement anthropologique. Nous devons prendre la mesure du changement anthropologique que constitue l’obsolescence de nombreux paradigmes qui structuraient la construction et l’organisation de notre vie intime et sexuelle. »
La réalité virtuelle s’impose
Si la condition de l’Homme n’a pas radicalement changé au cours des dernières décennies, ce qui caractérise l’Homme moderne, c’est « sa propension à se connecter, dès qu’il peut, aux médias » [3]. Cette extension du domaine de la connexion semble irrésistible et aucun pan de l’expérience humaine n’échappe à son emprise : la manière de consommer, de s’informer, de travailler, de se déplacer, de « draguer », de se divertir ou même de s’érotiser et de jouir. En un mot : la manière de vivre.
STIGMAPRO est un programme de recherche sur la stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale. A ma connaissance, c’est le seul programme de ce type en France. Il a été initié par l’Université de Bordeaux et le Centre hospitalier de Jonzac, grâce au soutien financier de l’ARS Nouvelle Aquitaine. Son objectif est de créer une intervention visant à réduire la stigmatisation dans les pratiques des professionnels de la santé mentale. Je parle bien des pratiques, car nous ne considérons bien sûr pas les professionnels comme fondamentalement stigmatisants. Par contre, il existe des pratiques plus stigmatisantes que d’autres. Les contacts auprès des professionnels de santé mentale et les situations dans les services sont identifiées dans la littérature comme la plus grande source de stigmatisation selon les personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie et leurs familles*. C’est une plus grande source de stigmatisation que la stigmatisation dans l’emploi ou les médias par exemple. C’est pourquoi nous avons décidé de travailler sur ce sujet. Ce programme, sur trois ans, s’inscrit dans une démarche d’evidence-based practice (i.e. pratique basée sur les preuves). Cela signifie qu’il s’appuie sur des savoirs scientifiques, sur l’expertise des professionnels et sur l’expérience des personnes le plus directement concernées. Pour garantir cela, STIGMAPRO est dirigé par un comité scientifique qui comprend des chercheurs de différentes disciplines (psychologie clinique, neuropsychologie, psychiatrie, psychologie sociale, santé publique, économie de la santé), des professionnels de santé mentale (psychologues, psychiatres, ergothérapeutes, médiateurs de santé pairs, cadres infirmiers, directeurs institutionnels), des représentants des usagers (Club House de Bordeaux, Luc Vigneau…) et de leurs familles (UNAFAM), des acteurs de la lutte contre la stigmatisation (CCOMS, Psycom) et des décideurs institutionnels (ARS, directeur du CH de Jonzac). STIGMAPRO comporte également un volet sur les solutions, donc sur les pratiques pouvant être recommandées pour être moins stigmatisant.
Journée d'études du Ministère de la Santé et de la Prévention
Rejoignez les 1000 inscrits à cet évènement très attendu par la communauté de la Psychiatrie en France. Il est co-organisé par le centre PACA pour la Réhabilitation psychosociale et le Rétablissement Réhab Sud (service du Pr Lançon), aux côtés de l'Unafam, du Psycom et d'autres organisations de premier plan.
L’asso Nightline lance le 14 novembre un « kit de (sur) vie », pensée par les étudiants et pour les étudiants. Gratuit, il répond à un besoin : déstigmatiser la santé mentale et en prendre soin, qu’on aille bien ou mal.
« J’ai 32 ans et avoir 20 ans aujourd’hui, c’est assez compliqué. » Fort de ce simple constat, le youtubeur Cyrus North, ambassadeur de l’association Nightline, qui propose déjà un service en ligne d’écoute 7j/7 pour les étudiants et par des étudiants, ouvert de 21h à 2h30 par téléphone et chat, a annoncé ce lundi le lancement d’un « kit de survie ». Les derniers chiffres de santé mentale des étudiants sont en effet alarmants : 68 % déclarent souffrir d’au moins un symptôme dépressif, près du double par rapport à la population générale. « La crise économique, Trump, les gilets jeunes, les attentats, le covid, la guerre en Ukraine, le tout sur fond d’urgence climatique, on a du mal à se projeter. Quand j’avais 20 ans, c’était beaucoup plus facile qu’aujourd’hui », insiste le jeune vidéaste.
Retour sur l'affaire de l'adolescent de 15 ans qui s'est suicidé le 2 novembre dans sa cellule à Nuutania quelques heures après y avoir été incarcéré. Le 10 octobre, ce jeune élève du LEP de Faa'a avait poignardé un collégien de Henri Hiro. Ce drame met en évidence le manque de structure d'accueil pour les jeunes délinquants. Sur le territoire, aucune structure ne peut les accueillir en psychiatrie.