« La fatigue, les morts… En service de réanimation, on prend toujours quelques années à chaque garde, mais peut-être un peu plus en ce moment. » C’est avec des mots pudiques que Marie Saleten, interne en anesthésie-réanimation, décrit ce qu’elle a vécu ces derniers mois durant la crise due au Covid-19, en rejoignant l’unité montée en urgence à l’hôpital militaire de Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). La jeune femme de 27 ans souffle depuis une quinzaine de jours, alors que l’épidémie recule.
Dans ces deux textes, le gouvernement tire les conséquences de la crise du coronavirus, qui remet en lumière le besoin d'améliorer la prise en charge des personnes âgées. Reste que le financement d'une nouvelle branche au sein du système de protection sociale pourrait virer au casse-tête. Franceinfo fait le point sur ce projet.
Qu'est-ce que ça signifie, une cinquième branche ?
Le fonctionnement de la Sécurité sociale s’articule autour de dépenses et de recettes, réparties dans différentes branches. Du côté des recettes, la branche recouvrement est chargée de collecter l'ensemble des cotisations et contributions de Sécurité sociale auprès des entreprises, particuliers, etc.
La cinquième branche proposée par le gouvernement viendrait s'ajouter aux quatre déjà existantes pour gérer les dépenses liées à plusieurs risques. La branche maladie couvre ainsi les frais d'hospitalisations, de consultations médicales ou le remboursement des médicaments. Une deuxième branche gère le versement des pensions de retraite ou de veuvage ainsi que le minimum vieillesse. La troisième couvre les maladies professionnelles et les accidents du travail. Enfin, la branche famille aide les ménages dans leur vie quotidienne et épaule les personnes les plus vulnérables. C'est celle dont dépendent notamment les allocations pour le logement (APL) et le revenu de solidarité active (RSA).
Les autorités sanitaires conseillent désormais un dépistage virologique "au moindre doute" de contamination au nouveau coronavirus. Mais les tests sérologiques, eux, ne sont pas recommandés à grande échelle. Voici quels types de tests peuvent être effectués et pour quelles raisons.
Une employée d'un laboratoire de Levallois-Perret travaille sur des tests sérologiques, le 18 mai. (Reuters)
"Se faire tester au moindre doute." Mardi, dans son point régulier sur la crise sanitaire, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a précisé la stratégie française en matière de tests pour lutter contre le coronavirus. Le dépistage est l'outil privilégié par le gouvernement dans son plan de déconfinement, pour repérer et isoler les nouveaux malades. Mais entre les différents types de tests, il y a de quoi s'y perdre. Tout le monde doit-il se faire tester et comment? Le JDD fait le point.
Une équipe lilloise de chercheurs vient de lancer un outil qui permet de calculer un score de risque individuel de développer la maladie du Covid-19 et d’en décéder. L’idée est d’évaluer le risque pour soi-même mais aussi de comprendre les risques de nos proches et des publics fragiles pour mieux les protéger.
Il manque tellement de ressources pour les adultes autistes et vivant avec une déficience intellectuelle. Si j'avais eu ce qu’il faut pour garder mon fils, je l'aurais fait.
Les propos de ce témoignage ont été recueillis par le HuffPost Québec et retranscrits à la première personne.
Mon fils Samuel est autiste et il a une déficience intellectuelle. Il a 30 ans, mais a environ deux ou trois ans d’âge mental. Il n’a aucune once d’agressivité, il est très colleux et très gentil. Dès qu’il est bien avec quelqu’un, il va se coller. C’est un autiste dépendant, ce qui est très rare. Tous les éducateurs et tous ceux qui ont travaillé avec Samuel sont tombés en amour avec lui.
À partir de 21 ans, il n’y a plus de services pour les autistes. Je suis seule et à un moment donné, je ne pouvais plus m’arranger dans mon horaire pour être capable de le garder à la maison. Ça a été difficile, mais j’ai décidé de le placer en famille d’accueil. J’avais le coeur gros, mais j’allais le voir tout le temps et le prenais avec moi presque toutes les fins de semaine.
Samuel était en famille d’accueil depuis quatre ans. Il était dans une nouvelle famille depuis début décembre. En janvier, du jour au lendemain, ça a commencé à très mal aller. Il s’est mis à se taper la tête sur les murs, à se mordre, à se blesser. L’ambulance est venue le chercher.
À l’hôpital, ils lui ont donné de la médication pour qu’il puisse retourner dans sa famille d’accueil. La même chose est arrivée à trois reprises. La quatrième fois, je me suis fâchée: on ne peut pas faire ça tout le temps, le gaver de médicaments et le laisser partir. La psychiatre m’a dit: «Écoutez, ce n’est pas un centre d’hébergement ici.»
Des travailleurs sociaux sont intervenus, et finalement, Samuel a été gardé à l’hôpital, parce qu’il n’y avait pas d’endroit où le placer. Il a été mis à l’étage des chirurgies et pour le calmer, parce qu’il n’était vraiment pas lui-même, on lui donnait un trio de médicaments très fort qui est habituellement donné à ceux qui font une crise psychotique et qui fait en sorte que la personne va dormir pendant 24 heures. On lui donnait ça pour qu’il ne puisse pas déranger les autres. Au final, il arrivait quand même à se taper la tête sur les murs et à se mordre. Ça me faisait mal au coeur de le voir comme ça.
Au sein du centre hospitalier Henri-Ey à Bonneval, le syndicat Force Ouvrière a déposé un prévis de grève dans le service des Arcades et dans celui de l'USLD (Unité de soins longue durée) à partir du dimanche 24 mai 2020. Une rencontre avec la direction est prévue ce mercredi 20 mai 2020.
« Une dégradation des conditions de travail liée à une charge de travail considérable pour les agents en poste et un manque de personnel avec des postes vacants non pourvus ou des remplacements non effectués induisant une problématique de prise en soin des patients. » Voilà le motif du préavis de grève déposé, ce mardi 19 mai 2020, par le syndicat Force ouvrière du centre hospitalier Henri-Ey à Bonneval pour le service des Arcades, l'unité de géronto-psychiatrie.
Nous nous retrouvons ce soir autour du film "Les Chatouilles" (Andréa Bescond, Eric Métayer, 2018) afin de parler de sexualité infantile et de pédophilie, en compagnie de Louis Guichard, critique de cinéma à Télérama, et de Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste.
Après une pièce de théâtre très réussie mise en scène et interprétée par Andréa Bescond, qui raconte sa propre histoire, il y a eu le film « Les chatouilles » d’Andréa Bescond et Eric Métayer (2018). Ce film traite du problème de la pédophilie vu par une petite fille abusée par un ami de ses parent.
Louis Guichard, critique de cinéma à Télérama et Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste aborderont à travers ce film les questions liées à la sexualité infantile, la majorité sexuelle, la répression de la pédophilie après les années 1970-1980, période durant laquelle on peut noter une certaine complaisance médiatique.
Les autorités ont beau inciter à la prudence et les certifications françaises tarder à se matérialiser, les tests sérologiques suscitent l’engouement des particuliers, avec ou sans ordonnance.
Pour le constater, dans les grandes villes, il suffit presque de traverser la rue : au premier laboratoire d’analyses médicales venu, il y a foule, la plupart des grands réseaux nationaux disposant désormais, depuis quelques semaines, de stocks suffisants de ces tests réalisables à partir d’une simple prise de sang et fournissant des résultats en un à deux jours.
Savoir si l’on a été, oui ou non, en contact avec le virus, même sans symptômes, si cette grippe harassante attrapée début mars ou fin janvier n’était pas le Covid-19, les raisons d’être curieux ne manquent pas. Pour autant, martèlent les pouvoirs publics, une sérologie positive ne doit pas être considérée comme un « passeport d’immunité », au regard des interrogations qui demeurent sur la réponse immunitaire au Covid-19.
« Depuis le 5 mai, le jour où l’on a reçu les tests, ça n’arrête pas. On aurait dit le premier jour des soldes », constate, dans le 4e arrondissement de Paris, une biologiste ayant tenu à rester anonyme, à la tête d’un laboratoire où les files de patients et les journées s’allongent, entre prélèvements Covid-19 et début de rattrapage de l’activité habituelle. Sur 120 patients journaliers, 40 % viennent pour un test sérologique, estime-t-elle. Le taux de positifs est d’environ 6 %, comme pour les tests PCR, ces prélèvements nasopharyngés à partir desquels on détecte la présence du virus lui-même, et non celle des anticorps.
exposition du 5 mars au 30 mai 2020Jusqu’ici, la notion d’art brut abstrait relevait, au mieux, de l’oxymore, et au pire, de l’antinomie. Or, pour peu que l’on accepte de regarder les œuvres, plutôt que d’admettre aveuglément les exclusions sur lesquelles Jean Dubuffet a fondé sa théorie, il faut bien se rendre à l’évidence : nombre d’œuvres d’art brut échappent de bien des façons à la figuration dans laquelle on croyait pouvoir tenir enfermé ce champ.[...] Dans ce deuxième volet d’in abstracto - parmi près d’une trentaine d’artistes - nous introduirons pour la première fois les stupéfiants dessins ondulatoires de Julius Bockelt, les tracés giratoires de Séverine Hugo ou les graphiques elliptiques d’Alexandre Vigneron. Auxquels viendront s’ajouter d’autres pépites remarquables, comme ces « divines marques » de Frédéric Bruly-Bouabré, ces étoiles bleues siamoises de Johann Hauser, cette composition hiératique de Vlasta Kodrikova ou encore ce magnétique assemblage du Philadelphia wireman.Lire la suite ...