Compagne indispensable de nos déplacements verticaux, la cage d’ascenseur est le théâtre de nos appréhensions et de nos fantasmes.
Avec 100 millions de trajets par jour en France, « l’ascenseur fait tellement partie de notre quotidien que nous n’y prêtons plus attention ! », considère la Fédération des ascenseurs qui organisait le 17 novembre sa Première Journée de l’ascenseur. L’ascenseur est le premier moyen de transport public au monde et le plus sûr devant l’avion. Pourtant, cette « pièce aveugle », témoin quotidien d’interactions sociales – ou de leur absence –, est aussi le théâtre des appréhensions suscitées par ce lieu confiné.
Si, dans sa chanson En apesanteur, Calogero vante tout l’intérêt de ce transport vertical et l’opportunité de se retrouver « en tête-à-tête avec un ange », cette vision romantique ne fait pas l’unanimité chez les nombreux locataires éphémères de cette « cage » qu’ils empruntent à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans un lieu public : exiguïté du lieu, promiscuité avec des inconnus, gênes, appréhension de l’enfermement, hantise de la faille mécanique… Beaucoup échappent à ce huis clos en lui préférant l’escalier.