blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 3 décembre 2011


Autisme : des psychanalystes vont récupérer les rushes d'un film controversé

30.11.2011

| TRIBUNAL DE LILLE |

Dans le long bras de fer qui les oppose à la documentariste Sophie Robert, trois psychanalystes (deux Parisiens et un Bruxellois) viennent d'obtenir une nouvelle victoire judiciaire. ...
Hier, le juge des référés Alain Girot a confirmé le droit d'Esthela Solano Suarez, d'Éric Laurent et d'Alexandre Stevens d'obtenir l'intégralité des propos qu'ils ont tenus face aux caméras de Sophie Robert, à l'occasion de la préparation d'un documentaire sur l'autisme. Ces trois psychiatres, reconnus par leurs pairs, y compris sur le plan international, s'estiment piégés par Sophie Robert.
Dans Le Mur, la réalisatrice ne cache pas son ambition de critiquer une certaine prise en charge de l'autisme par la psychanalyse.
Quitte à s'appuyer sur des propos tenus par des psychanalystes. D'où la réaction des trois plaignants qui soupçonnent des manoeuvres dilatoires. « Mes clients ont été interviewés l'un, une heure, l'autre, trois heures et le dernier deux heures », insiste Christian Charrière-Bournazel, leur avocat. Pour lui, dans le film, « ces propos ont été rendus incompréhensibles et des questions ont été plaquées ». L'oeuvre, en soi, n'est donc rien d'autre qu'un travail « polémique visant à ridiculiser la psychanalyse ». « On a le droit de penser que la psychanalyse est une absurdité, insiste Me Charrière-Bournazel.
Mais, là, nous verrons les coupures. Nous verrons les rajouts. Il s'agit d'un travail de sabotage destiné à une oeuvre polémique. »

« Comparer les propos »

La décision d'hier n'est pas tendre pour Sophie Robert, défendue par Benoît Titran. Elle confirme une décision précédente du 18 octobre. Tout en précisant que seuls les entretiens avec les trois plaignants sont concernés. « Nous voulons juste comparer les propos originels avec ce qui en est resté », confirme Christian Charrière-Bournazel.
Enfin, le juge lillois nie à Sophie Robert la qualité de journaliste et donc la possibilité de se placer sous la protection de la loi du 4 janvier 2010 relative au secret des sources. Le 8 décembre, toujours devant la justice lilloise, les adversaires de Sophie Robert demanderont l'interdiction pure et simple du film. •
LAKHDAR BELAÏD

Les hôpitaux britanniques dans la grève monstre pour les retraites

30/11/2011
      
 
© AFP
Les salariés du secteur public sont en grève ce mercredi au Royaume-Uni, les syndicats entendant faire de ce mouvement une spectaculaire démonstration de force contre un gouvernement intraitable sur sa réforme des retraites.
D’après les organisateurs, jusqu’à deux millions de personnes doivent se joindre à cette action dans un pays peu habitué aux grands mouvements sociaux et toujours très sourcilleux sur les retombées négatives pour les usagers (aucune estimation précise de la participation n’est disponible à la mi-journée). Un millier de manifestations sont programmées.
En pratique, les trois quarts des écoles sont touchés par la grève et le gouvernement britannique a appelé à la bienveillance les chefs d’entreprise, leur demandant d’accepter les enfants de leurs salariés au bureau. Des piquets de grève ont été installés devant les bâtiments publics, notamment les hôpitaux où souvent seuls les soins d’urgence sont assurés. Ainsi, à l’hôpital d’University College, une centaine de personnes étaient installées à l’entrée du bâtiment avec des pancartes proclamant : « Retraites : bas les pattes ! » Dans la rue, des automobilistes actionnaient leurs avertisseurs pour saluer les grévistes.
Les services municipaux tournent eux aussi au ralenti, comme les tribunaux. Mais ports et aéroports où les Britanniques craignaient des files d’attente massives, faute de fonctionnaires en nombre suffisant pour le contrôle aux frontières, ont en revanche été épargnés.
Le Premier ministre David Cameron a qualifié le mouvement de « pétard mouillé » et insisté sur le caractère « absolument essentiel » de la réforme des retraites du fait de l’allongement de l’espérance de vie et du nécessaire équilibre avec le secteur privé. Dans le cadre de son plan de rigueur, le gouvernement prévoit de repousser l’âge de départ à la retraite dans le secteur public à 66 ans en 2020 – contre 60 ans pour la plupart actuellement – et d’augmenter les cotisations. La pilule a d’autant plus de mal à passer qu’il vient d’annoncer un gel des salaires des fonctionnaires jusqu’en 2013, qui s’ajoute aux 710 000 suppressions de postes d’ici à 2017 dans la fonction publique.

Armor TV diffuse une émission en direct de l'hôpital Bon-Sauveur - Bégard

dimanche 27 novembre 2011
21 h top régie. Les animateurs plantent le cadre avant d'interroger les invités, c'est parti pour 1 h 30 de direct.
Reportage
Vendredi soir, une équipe d'Armor TV, diffusée sur internet, a enregistré depuis l'hôpital Bon-Sauveur, une émission traitant de l'évolution de la psychiatrie. Des professionnels de santé, des témoins répondent aux questions de Jean Kergrist et Jean Lebrun. Mais une émission TV, comment ça marche ?
Dans l'après-midi, un fourgon s'est installé près de la cafétéria. Une antenne satellite a été installée pour transmettre, puis des dizaines de câbles sont déroulés pour raccorder projecteurs, caméras et micros. Pour dégager l'espace les éclairages sont installés, atténués par des filtres pour adoucir la lumière. Dans le hall, l'équipe technique installe ses instruments : la régie vidéo qui permet d'alterner les plans, la régie son se concentre elle sur les micros et diffuse sur les retours disposés sur le plateau.
Le 23 décembre, à Guingamp
Vers 19 h tout est calé. C'est l'heure du dîner. Les animateurs se retrouvent à table avec les invités et durant le repas, peaufinent les interventions. Le présentateur Jean Lebrun converse avec Henri Terret, le directeur ou Hélène Daurat, médecin pédopsychiatre. L'animateur a soigneusement préparé son sujet et capte ainsi des formules, des mots émanant des intervenants, qu'il utilisera pour aborder un thème ou faire une transition.
A 21 h, tout le monde a rejoint le plateau et après la séance de maquillage on attend le top pour passer à l'antenne. C'est parti, les animateurs passent d'un invité à l'autre, dans un ballet bien réglé avec les cameramans mobiles qui se déplacent en souplesse, dirigés par la régie vidéo : « Plan américain sur le toubib, serre sur le visage du directeur ! », entend-t-on. A 22 h 30, c'est la fin, les lumières s'éteignent, les invités échangent autour d'un verre. Les techniciens rangent le matériel. Ils rentreront bien après tout le monde. Ils se retrouveront le 23 décembre à Guingamp sur le thème « Etre jeune à Guingamp. »
A faire circuler sans modération :
"Amène le pire" est l'anagramme de Marine LEPEN







Livre

Livre Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde  par Etienne Klein

Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde


Quand un physicien et un jazzman se rencontrent, que font-ils ? Des anagrammes. Un jeu savant et loufoque qui consiste à mélanger les lettres d'un mot pour en former un autre. C'est ainsi que les tripes ne sont pas sans esprit, les morues sans moeurs, le pirate sans patrie, le sportif sans profits et l'étreinte sans éternité. Cette opération malicieuse peut même révéler le sens caché des noms et des expressions. Avec Klein et Perry-Salkow, la madeleine de Proust devient un don réel au temps idéal, le Canard enchaîné brandit la canne de l'anarchie et, dans la courbure de l'espace-temps, ils voient le superbe spectacle de l'amour. Cela n'est qu'un début... Car nos auteurs aiment déchiffrer les énigmes. Quelle loi discrète ont-ils découverte dans la chute des corps ? Quelle sentence prémonitoire dans Marie-Antoinette d'Autriche ? Quelle vérité profonde dans Albert Einstein ? Quelle coquetterie surprise chez la marquise de Pompadour ? Ils font surgir les réponses tapies dans le secret des mots et les accompagnent de saynètes ou de portraits.
éditeur : Editions Flammarion
parution : 2011































vendredi 2 décembre 2011




Millau 34 nouveaux diplômés à l’école infirmière

GUILLAUME BERNARDEAU
29/11/2011
La promotion 2011 de l’Ifsi de Millau : 34 diplômés tout sourire.
La promotion 2011 de l’Ifsi de Millau : 34 diplômés tout sourire. (Photo EVA TISSOT)
On se pressait hier en début d’après-midi aux portes de l’Ifsi (école infirmière). Les yeux scrutant les listes affichées sur la porte de l’école, les étudiants cherchaient leur nom. Admis ou pas ? Comme à chaque résultat d’examen, il y a son lot d’émotions. Les recalés qui ne peuvent retenir leurs larmes de désespoir.
"90 % de réussite"
Et puis les reçus, qui forment la grande majorité, se laissant emporter par la liesse du moment, entre cris et pleurs de joie. Dans cette promotion, 34 étudiants ont été "admis au diplôme d’État infirmier", selon le langage usuel. Soit "90 % de réussite", se félicite Alexandre Aubert, le directeur ducentre hospitalier de Millau, venu pour la remise des diplômes.
Aurélie, 31 ans, fait partie de ceux-là. Mais son cœur était serré, une de ses amies n’a pas été admise. Entre joie et peine, elle se projette dans l’avenir. "Pour le moment, je vais prendre quelques vacances. et puis j’espère travailler à Millau, puis en Guyane. Avant d’aller en Afrique."
Ces nouvelles diplômées (les étudiants hommes étant fortement minoritaires) n’auront certes pas de souci de trouver un travail. "Une belle profession qui est aussi difficile. Il manque du monde dans les services. Vous allez assumer des responsabilités, même si on n’est pas beaucoup payé", leur a déclaré Gérard Coudoux, le directeur par intérim de l’Ifsi. Malgré la joie, c’est le principe de réalité.

Barrage à l'entrée des blocs opératoires

Les grévistes se sont massés tôt le matin, devant les accès de trois blocs opératoires.
Les grévistes se sont massés tôt le matin, devant les accès de trois blocs opératoires.
En raison d'une grève, hier matin, trois blocs de l'Hôtel-Dieu n'ont pas pu fonctionner normalement. Un nouveau clignotant sur le tableau des conditions de travail à l'hôpital.
Reportage
Depuis 7 h, à l'étage des blocs opératoires d'un secteur de l'Hôtel-Dieu, c'est l'effervescence. Environ 80 personnes, infirmiers et aides-soignants pour la plupart, font barrage aux entrées de trois blocs : urologie digestive ; ORL ; orthopédie, neuro-traumatologie et stomatologie.
À l'appel du syndicat FO qui encadre l'action, les grévistes mettent une nouvelle fois l'accent sur un manque « de 10 postes d'infirmiers anesthésistes et six postes d'infirmiers de bloc opératoire, sans compter les remplacements d'arrêts pour ces professions et celle des aides-soignants... »
Personnels assignés
La voix pleine de colère d'un cadre résonne dans les couloirs placardés d'affiches sur le mouvement. Elle qualifie l'action « d'irresponsable et honteuse ». Sur le même ton, des grévistes fustigent à leur tour « le refus de négocier... »
Dès le préavis de grève connu la semaine dernière, la direction du CHU a déclenché une procédure d'assignation massive des grévistes, appliquée dès ce lundi. La réquisition passe mal : « On a l'impression d'être en Chine, c'est un retour à la corvéabilité », lance une infirmière. À ses côtés, Sylvie, infirmière anesthésiste depuis 30 ans, ajoute : « Les blocs vont être regroupés à l'échéance 2013, question de rentabilité. On veut nous imposer une réorganisation, avec des horaires variables. Ce qui signifie une nouvelle dégradation de nos conditions de travail... » Et de détailler le stress quotidien, qu'on soit infirmière, aide-soignante ou agent de service hospitalier ; la vie professionnelle qui empiète sur la vie personnelle ; la pression permanente « pour aller toujours plus vite... » Au risque de commettre des erreurs.
La sécurité des soins d'abord
Les revendications affichées font référence à un souci constant de « préserver la sécurité des soins aux patients... »
Jacqueline, aide-soignante depuis près de 20 ans, parle de l'accueil du patient et de son installation, « dans un temps de plus en plus réduit ». Car il faut derrière, assurer d'autres tâches comme l'hygiène des locaux. Et là encore, on manque de bras. « On essaie de rester consciencieux, mais c'est difficile... »
Le bien-être du patient est aussi la préoccupation de Bertrand, infirmier au bloc des urgences (lequel fonctionne malgré la grève). Dans son univers dit-il, il n'est pas rare d'enchaîner une astreinte de nuit au terme d'une journée de travail et de réattaquer le lendemain.
Des opérations reportées
La direction, elle, considère qu'une ligne jaune a été franchie : « Cette action est choquante. Là, on sort du droit de grève... Des programmes opératoires n'ont pas pu être réalisés comme prévu et des interventions ont été reportées... »
Dans le but de contrer les assignations de grévistes, le syndicat FO a déposé un recours pour atteinte au droit de grève, au tribunal administratif de Nantes. La porte de la négociation s'est néanmoins ouverte lundi après-midi. Deux heures de discussion qui laissent les représentants des grévistes sur leur faim. Ces derniers ont demandé entre autres, le paiement des astreintes, en cas de changement d'horaires imposé.
La grève reconduite
« Nous n'avons pas trouvé d'accord définitif », traduit la direction qui ne ferme pas dit-elle, la porte des négociations. Le mouvement, très suivi par les personnels des blocs opératoires, a été reconduit hier soir. Par ailleurs, la grève entamée voilà bientôt trois semaines dans le service hématologie, se poursuit également.
Jocelyne RAT.

Sécurité : Badinter critique le «charlatanisme politique» de Sarkozy

L’ancien Garde des Sceaux socialiste a dénoncé «l’exploitation» des chiffres de la délinquance lors de la présentation d’un rapport du think tank Terra Nova.


Robert Badinter, le 23 mars 2010 à Paris (AFP Bertrand Guay)
«Il y a une exploitation cynique des chiffres (de la délinquance) depuis dix ans», a critiqué l’ancien ministre et sénateur socialiste lors de la présentation, à Paris, d’un rapport présenté à cet égard par la Fondation Terra Nova (à lire ici en PDF), un think tank proche du PS. Rapport qu'il a préfacé.
«Le ministre de l’Intérieur (Claude Guéant) nous dit que la délinquance a reculé pour la neuvième année consécutive dans notre pays, c’est une imposture», a-t-il ajouté de même que «celle du nombre de victimes, 500.000 tous les ans à les en croire». «Ce sont des victimes virtuelles pour lesquels nous n’avons aucune explication», observe Badinter, pour qui «on abuse de la crédulité du public» avec du «charlatanisme politique».

«Le sarkozysme pénal est une escalade»

Le rapport de Terra Nova, signé des magistrats Valérie Sagant, Benoist Hurel et Eric Plouvier dénonce la présentation par Nicolas Sarkozy, sur dix années, de «chiffres contestables et pas fiables», a dit le seconde lors de sa présentation à la presse.
«Il y a eu une pression sur les policiers, les gendarmes et les magistrats pour produire de bonnes statistiques plutôt que de bons services à la population»,selon elle. Cette «pression s’est focalisée sur des indicateurs chiffrés contestables» comme le nombre des interpellations dans le domaine des stupéfiants - 140.000 - «qui a doublé en dix ans comparé à 6.000 affaires de trafics».
Le rapport met en cause l’arsenal législatif mis en oeuvre par Sarkozy comme ministre de l’Intérieur puis comme Président, des «habillages et des artifices» pour plusieurs d’entre eux, a fait valoir Sagant. «27 faits divers, 27 lois», attaque Hurel citant 144 interpellations «seulement» dans le cadre de la loi sur les rassemblements illicites dans les halls d’immeubles. «C’est la rhétorique du conditionnement, les discours forts génèrent des lois dont l’échec génère une demande de législation plus forte, le sarkozysme pénal est une escalade», selon lui.

EXHIBITIONS

l'invention du sauvage

DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011 AU 3 JUIN 2012

  • Mezzanine Ouest
  • billet Collections

COMMISSAIRE GÉNÉRAL

  • Lilian Thuram, président de la Fondation “Education contre le racisme”

COMMISSAIRES SCIENTIFIQUES

  • Pascal Blanchard, historien et chercheur associé au CNRS
  • Nanette Jacomijn Snoep, responsable des collections Histoire du musée du quai Branly

l'exposition

EXHIBITIONS met en lumière l’histoire de femmes, d’hommes et d’enfants, venus d’Afrique, d’Asie, d’Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l’occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales. Un processus qui commence au 16e siècle dans les cours royales et va croître jusqu’au milieu du 20e siècle en Europe, en Amérique et au Japon.

Peintures, sculptures, affiches, cartes postales, films, photographies, moulages, dioramas, maquettes et costumes donnent un aperçu de l’étendue de ce phénomène et du succès de cette industrie du spectacle exotique qui a fasciné plus d’un milliard de visiteurs de 1800 à 1958 et a concerné près de 35 000 figurants dans le monde. À travers un vaste panorama composé de près de 600 oeuvres et de nombreuses projections de films d’archives, l’exposition montre comment ces spectacles, à la fois outil de propagande, objet scientifique et source de divertissement, ont formé le regard de l’Occident et profondément influencé la manière dont est appréhendé l’Autre depuis près de cinq siècles.
L’exposition explore les frontières parfois ténues entre exotiques et monstres, science et voyeurisme, exhibition et spectacle, et questionne le visiteur sur ses propres préjugés dans le monde d’aujourd’hui. Si ces exhibitions disparaissent progressivement dans les années 30, elles auront alors accompli leur oeuvre : créer une frontière entre les exhibés et les visiteurs. Une frontière dont on peut se demander si elle existe toujours ?

L’exposition a été réalisée avec la participation des équipes et le concours des collections iconographiques du Groupe de recherche Achac.

Lire la suite ici