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Dans un documentaire diffusé dimanche sur M6, l'hématologue déplore avoir été un fantasme sexuel pour certains collègues et confie avoir quitté la profession à cause du harcèlement subi durant des années.
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Dans un documentaire diffusé dimanche sur M6, l'hématologue déplore avoir été un fantasme sexuel pour certains collègues et confie avoir quitté la profession à cause du harcèlement subi durant des années.
L'œuvre de Julia Kristeva, écrivaine et psychanalyste est dense et protéiforme. Quels nouveaux outils d’analyse des textes littéraires a-t-elle développés dans son œuvre ? Selon elle, existe-t-il un génie féminin ?
Écrit par Juliette Poirier Publié le
Après les agressions- dont un viol- d'adolescents par d'autres mineurs ces dernières semaines en France, Rachel Bocher, chef du service psychiatrie du CHU de Nantes analyse cette hausse de la violence entre jeunes. Un phénomène plurifactoriel selon la médecin, à prendre très au sérieux.
Rachel Bocher est chef du service psychiatrie du CHU de Nantes. Médecin, syndicaliste-présidente de l'INPH, l'Intersyndical national des praticiens hospitaliers, la psychiatre nantaise a toujours été très engagée à défendre l'hôpital public.
Shemseddine, Shanon, Samara, Matisse... Ces dernières semaines, les noms de ces quatre adolescents ont marqué l'actualité en France. Ces ados ont été victimes de violences ou de viol de la part d'autres jeunes jusqu'à en mourir.
Dr Dominique-Jean Bouilliez | 22 Avril 2024
L'ECT (électroconvulsivothérapie) a prouvé son efficacité et sa sécurité dans certaines maladies mentales telles que le trouble dépressif majeur sévère ou la dépression bipolaire sévère, la psychose puerpérale, la schizophrénie et la manie. Malgré cela, elle reste controversée, notamment par crainte de ses effets secondaires potentiels, largement médiatisés.
[...]
« Cette vaste étude naturaliste menée à travers l'Écosse sur une période de plus de 11 ans renforce un constat connu, mais sous-exploré, selon lequel l'ECT est un traitement à la fois sûr et efficace lorsqu'il est administré à des groupes appropriés de personnes atteintes de maladies mentales graves. Une surveillance des effets secondaires, en particulier des effets secondaires cognitifs, doit être cependant effectuée avec soin et rigueur chez tous les patients recevant une ECT, conclut Julie Langan Martin (Université de Glasgow), qui conduisait l’étude. Elle devrait permettre d’informer correctement le grand public sur le rapport bénéfice/risque de cette technique largement éprouvée. »
Dr Patrick Laure|18 Avril 2024
Outre ses bénéfices pour la santé mentale positive (estime de soi, bien-être, etc.), il est bien établi que l’activité physique (AP) a un intérêt dans l’anxiété, la dépression, la dépendance, la schizophrénie ou les troubles cognitifs liés à l’âge. Or, autant sa prescription médicale dans le cadre des maladies coronariennes, du diabète ou autres cancers devient progressivement monnaie courante, autant c’est encore peu le cas en psychiatrie.
Dr Alain Cohen | 29 Avril 2024
Au vu de la gravité du trouble dépressif majeur (TDM) et le fait que « les deux tiers des patients sont réfractaires » à un traitement antidépresseur de première intention, il existe un besoin crucial d’identifier des marqueurs prédictifs de la réponse au traitement, rappelle l’éditorialiste de l’American Journal of Psychiatry (1).
Mardi 30 avril 2024
De Géraldine Mayr , Anne Orenstein
Par France Bleu
Pour comprendre le fonctionnement et l'utilisation des placebos, Géraldine Mayr et Anne Orenstein accueillent le Dr Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences dans "Bonjour Docteur".
Un médicament placebo, c'est, par exemple, une gélule remplie de sucre en poudre, une injection de solution saline, ou un comprimé composé seulement de talc. Autant dire : rien.
Pour aborder le sujet des placebos, Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le Dr Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences. Il a publié Le mystère du placebo aux éditions Odile Jacob.
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Par Pascale Santi Publié le 01 mai 2024
Une étude a montré que le programme de formation des aidants Profamille a fait diminuer de moitié les passages à l’acte. Des résultats qui incitent à généraliser de telles approches.
C’est une évidence. S’occuper des proches de patients a un effet vertueux. Une étude vient de montrer qu’une intervention auprès des familles réduirait significativement le risque suicidaire des malades qui souffrent de schizophrénie. Cette maladie psychiatrique, dont les symptômes sont très variables – les plus impressionnants sont les délires et les hallucinations, mais les plus invalidants sont le retrait social et les difficultés cognitives –, touche environ 1 % de la population. « Une prise en charge adaptée, combinant traitements pharmacologique et psychosocial, permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients », souligne l’Inserm.
par Eric Chenut, président de la Mutualité française publié le 25 avril 2024
L’Union européenne est confrontée à des défis structurels majeurs tels que les conséquences du dérèglement climatique, les enjeux portés par le développement du numérique, le vieillissement des populations ou la persistance des inégalités sociales.
Mutualistes, nous considérons que le socle européen des droits sociaux conserve, six ans après sa présentation, toute sa pertinence. Il vient conforter nos actions et ambitions pour le développement et l’adaptation des accompagnements afin de faire reculer les inégalités, anticiper les situations de fragilités individuelles ou familiales, et éviter les exclusions. Associé aux dispositifs de coordination des systèmes de sécurité sociale ou aux coopérations dans l’accès aux soins, il permet de favoriser l’accès aux droits et à la santé et d’apporter le bon service ou le bon soin au bon moment.
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux publié le 25 avril 2024
« Épopées célestes » présente, dans les magnifiques espaces d’exposition de la Villa Médicis à Rome, 180 œuvres de la collection d’art brut de Bruno Decharme, une des plus importantes au monde, jusqu'au 19 mai.
De grandes toiles colorées et luxuriantes d’Aloïse (1886-1964) accueillent le visiteur à l’entrée de l’exposition, de part et d’autre de l’accès aux lieux. À gauche, une femme à l’ample chevelure ondoyante blonde aux joues roses et aux grands yeux bleus et fixes, se tient aux côtés d’un beau militaire de l’entourage de Guillaume II, aux mêmes grands yeux bleus et fixes. Hospitalisée en 1918 à l’âge de 32 ans, Aloïse est restée enfermée jusqu’à sa mort dans un établissement psychiatrique situé près de Lausanne (Suisse) où elle dessine et met en scène, pour se réconcilier avec la vie, des portraits hiératiques de couples princiers, aux côtés de danseurs virevoltants.
Farida Boumedjane, infirmière depuis 7 ans au sein du Réseau Intermed dans le Nord Isère (Auvergne-Rhône-Alpes), intervient auprès de demandeurs d'asile et de personnes en situation de précarité qui vivent en résidence sociale, sans limite d'âge. Le point commun de ses patients : ils sont logés, mais isolés. Et donc vulnérables. Cette infirmière ne réalise aucun soin technique, ni piqûre, ni pansement, mais «exclusivement du soin relationnel, de l'accompagnement, de la coordination et de la médiation», énumère-t-elle. «C'est à dire qu'on va vers les gens. Quand on ne voit plus quelqu'un depuis quelques temps, on va toquer aux portes». La mission de ces infirmiers-médiateurs santé, comme on les appelle : s'assurer que les gens aient bien accès à tous les soins de santé auxquels ils ont droit.
Par Julia Vergely Publié le 24 avril 2024
L’enfant est une personne. Est-il utile de le rappeler ? Photo Chau-Cuong Lê/Hans Lucas
Or, il faut le réaffirmer : si, les enfants ont bel et bien droit à une vie privée ! Deux textes garantissent cette notion, essentielle, bien que difficile à définir, voire à concevoir pour les adultes. Une ministre devrait le savoir. D’abord l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (ratifiée par la France en 1989), qui est on ne peut plus clair : « Nul enfant ne fera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation. » Ensuite, l’article du Code civil définissant l’autorité parentale appelle à garantir la protection d’un enfant « dans sa sécurité, sa santé, sa vie privée et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne ».
Le droit des enfants à une vie privée avait d’ailleurs été l’objet du rapportannuel de la défenseuse des droits, Claire Hédon, et du défenseur des enfants, Éric Delemar, en 2022. On y lisait que si la protection des enfants est un devoir parental, il ne saurait prévaloir face au respect de la pudeur et d’un espace à soi. « Reconnaître aux enfants leur droit à la vie privée, c’est les considérer comme sujets, sans méconnaître leur statut d’enfant à protéger et à émanciper. » Éric Delemar rappelait, à raison, que l’absence de vie privée peut être une source de violence. « On considère rarement que les enfants ont droit à une vie privée. Sans doute les adultes ont-ils peur que cela veuille dire liberté à tous crins. Mais il s’agit simplement d’avoir un espace à soi, pour développer son imaginaire et se créer une identité propre, confiait-il à Télérama. Si les parents sont tenus d’assurer la sécurité, la santé, l’éducation et l’épanouissement de leurs enfants, cette autorité parentale a pour finalité l’intérêt de l’enfant : elle doit s’exercer sans violence physique ou psychologique. » Le gouvernement n’est visiblement pas tout à fait au point sur ce dernier élément.
Année d'édition : 2024
ARNOULD Magali, ELLENBERGER Aïala, GILON Christiane, PEETERS Archibald
Cet ouvrage est double. Il se découvre par son recto ou son verso, qui sont les versants, pile et face, d’une contribution à l’art d’analyser, d'accompagner ou de vivre le collectif dans une perspective d'émancipation. Que l’on y prenne part ou que l’on y intervienne comme tiers, l’ouvrage donne des clés pour comprendre et traverser les crises que les collectifs ne manquent pas de rencontrer.
Publié le 24 avril 2024
Christian Mouhanna
Sociologue
Le chercheur au CNRS voit dans les discours punitifs à l’encontre des jeunes une « rengaine » alimentant « un discours anxiogène » et il regrette, dans une tribune au « Monde », que les moyens manquent pour prendre en charge les mineurs en danger, de plus en plus nombreux.
Une fois de plus revient sur le devant de la scène politique et médiatique le thème des mineurs délinquants, qui seraient de plus en plus jeunes et de plus en plus violents. Premier ministre, ministres, préfets et syndicalistes policiers reprennent tous cette assertion pour désigner une menace qui viendrait fragiliser la tranquillité et la cohésion de la société.
L’actualité, il est vrai, invite les responsables à réagir : les meurtres de Grande-Synthe (Nord), Romans-sur-Isère (Drôme) ou Viry-Châtillon (Essonne) et l’agression de Montpellier, lors des deux premières semaines d’avril, choquent l’opinion publique. Faut-il pour autant en conclure que nous avons affaire à un phénomène de masse, accentué par les réseaux sociaux et la perte du sens de l’autorité et du devoir parmi les plus jeunes ? Sans minimiser l’émotion légitime suscitée par ces événements, on peut néanmoins observer que les chiffres disponibles ne confirment pas cette impression.
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Alors que l’attrait des patients pour des soins reposant sur des conceptions non scientifiques semble de plus en plus important, un rapport de l’Académie nationale de médecine formule plusieurs recommandations en terme de formation des futurs médecins à l’alliance thérapeutique et de lutte contre les « informations fallacieuses »
Un nombre important de personnes se tournent vers des thérapies non conventionnelles, parfois au détriment de leur santé. Les motivations sont nombreuses : insatisfaction vis à vis du système de santé et de ses acteurs notamment du fait d’une perte de sens dans le soin, sentiment de méfiance envers la science, informations fallacieuses et complotisme étalés sur les réseaux sociaux.
Dans un tel contexte, les soignants peuvent se sentir démunis face à des comportements qu’ils jugeront comme manifestement irrationnels.L’irrationalité d’un comportement est cependant un concept délicat à manier et qu’il faut considérer avec prudence dans le cadre de la relation médecin malade. Lors de la rencontre avec un patient la question de la finitude de la vie n’est jamais totalement absente. Construire une alliance thérapeutique implique souvent de prendre en compte une telle réalité. L’Académie nationale de médecine se doit de rappeler que la pratique clinique repose sur la maîtrise d’un savoir hautement scientifique et technique mobilisé dans le contexte d’un dialogue entre deux êtres humains, chacun empreint de sa propre subjectivité. Des pistes concrètes sont proposées dans ce rapport, dans les domaines de l’exercice clinique, de la formation des soignants, de l’information des patients et plus généralement des citoyens. Il s’agit d’un enjeu de toute première importance pour garantir un système de soin à la fois bienveillant et efficace, conditions nécessaires pour éviter le recours à certains soins alternatifs potentiellement délétères. C’est à ces conditions que notre système de soin sera véritablement « rationnel ».
Serge Cannasse 8 févr. 2024
L’Enquête nationale en collèges et lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) a été réalisée entre mars et juin 2022 auprès de 9 566 élèves du secondaire au moyen d’un questionnaire en ligne. Conduit régulièrement depuis 2010, ce type d’enquête permet de suivre l’évolution de leurs consommations de drogues licites ou illicites (principalement alcool, tabac, cannabis). Les résultats de 2022 ont été publiés.
Une évolution encourageante des usages
Pour la plupart, ils sont encourageants. Depuis 2010, on observe une baisse continue des usages de drogues à l’adolescence (moins d’expérimentations, moins d’usages réguliers) et un recul important des âges d’initiation. Cette baisse ne signifie pas la disparition de ces usages.