par LIBERATION et AFP publié le 23 avril 2024
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 16 mai 2024
Lance à incendie Ephad : le gouvernement met 650 millions d’euros sur la table pour colmater la crise
La crise du logement, une des causes de stress en psychiatrie
Alice Girard-Bossé Mis à jour le 5 mai
(Montréal) La crise du logement est devenue l’une des principales causes de stress chez les personnes en psychiatrie, selon des organismes québécois, qui implorent Québec d’intervenir.
« On a su récemment à travers le chef d’un service de psychiatrie d’un hôpital montréalais que le logement est le principal stresseur en santé mentale de toutes les personnes qui font appel aux services de psychiatrie », a dit le co-coordonnateur au Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), Martin Blanchard, en conférence de presse, dimanche.
#MeToo à l'hôpital : l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn raconte le harcèlement qu'elle a subi lorsqu'elle était médecin
Publié
Dans un documentaire diffusé dimanche sur M6, l'hématologue déplore avoir été un fantasme sexuel pour certains collègues et confie avoir quitté la profession à cause du harcèlement subi durant des années.
Julia Kristeva, l'œuvre qui bouscule la littérature
À propos de la série
L'œuvre de Julia Kristeva, écrivaine et psychanalyste est dense et protéiforme. Quels nouveaux outils d’analyse des textes littéraires a-t-elle développés dans son œuvre ? Selon elle, existe-t-il un génie féminin ?
Audition de Jonathan Denis, président de l'ADMD, lors de la Commission spéciale sur le projet de loi sur la fin de vie
Commission spéciale sur le projet de loi sur la fin de vie : l'intervention de l'ADMD
ENTRETIEN. Violence des mineurs. "L'adolescence est une période à risques", alerte la psychiatre Rachel Bocher
Écrit par Juliette Poirier Publié le
Après les agressions- dont un viol- d'adolescents par d'autres mineurs ces dernières semaines en France, Rachel Bocher, chef du service psychiatrie du CHU de Nantes analyse cette hausse de la violence entre jeunes. Un phénomène plurifactoriel selon la médecin, à prendre très au sérieux.
Rachel Bocher est chef du service psychiatrie du CHU de Nantes. Médecin, syndicaliste-présidente de l'INPH, l'Intersyndical national des praticiens hospitaliers, la psychiatre nantaise a toujours été très engagée à défendre l'hôpital public.
Un constat alarmant
Shemseddine, Shanon, Samara, Matisse... Ces dernières semaines, les noms de ces quatre adolescents ont marqué l'actualité en France. Ces ados ont été victimes de violences ou de viol de la part d'autres jeunes jusqu'à en mourir.
L'ECT : ne plus douter de son efficacité
Dr Dominique-Jean Bouilliez | 22 Avril 2024
L'ECT (électroconvulsivothérapie) a prouvé son efficacité et sa sécurité dans certaines maladies mentales telles que le trouble dépressif majeur sévère ou la dépression bipolaire sévère, la psychose puerpérale, la schizophrénie et la manie. Malgré cela, elle reste controversée, notamment par crainte de ses effets secondaires potentiels, largement médiatisés.
[...]
« Cette vaste étude naturaliste menée à travers l'Écosse sur une période de plus de 11 ans renforce un constat connu, mais sous-exploré, selon lequel l'ECT est un traitement à la fois sûr et efficace lorsqu'il est administré à des groupes appropriés de personnes atteintes de maladies mentales graves. Une surveillance des effets secondaires, en particulier des effets secondaires cognitifs, doit être cependant effectuée avec soin et rigueur chez tous les patients recevant une ECT, conclut Julie Langan Martin (Université de Glasgow), qui conduisait l’étude. Elle devrait permettre d’informer correctement le grand public sur le rapport bénéfice/risque de cette technique largement éprouvée. »
L’activité physique en psychiatrie : utile, mais peu prescrite
Dr Patrick Laure|18 Avril 2024
Outre ses bénéfices pour la santé mentale positive (estime de soi, bien-être, etc.), il est bien établi que l’activité physique (AP) a un intérêt dans l’anxiété, la dépression, la dépendance, la schizophrénie ou les troubles cognitifs liés à l’âge. Or, autant sa prescription médicale dans le cadre des maladies coronariennes, du diabète ou autres cancers devient progressivement monnaie courante, autant c’est encore peu le cas en psychiatrie.
Prédire la réponse au traitement dans le trouble dépressif majeur
Dr Alain Cohen | 29 Avril 2024
Au vu de la gravité du trouble dépressif majeur (TDM) et le fait que « les deux tiers des patients sont réfractaires » à un traitement antidépresseur de première intention, il existe un besoin crucial d’identifier des marqueurs prédictifs de la réponse au traitement, rappelle l’éditorialiste de l’American Journal of Psychiatry (1).
Les placebos : réactions, effets et limites
Mardi 30 avril 2024
De Géraldine Mayr , Anne Orenstein
Par France Bleu
Pour comprendre le fonctionnement et l'utilisation des placebos, Géraldine Mayr et Anne Orenstein accueillent le Dr Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences dans "Bonjour Docteur".
Un médicament placebo, c'est, par exemple, une gélule remplie de sucre en poudre, une injection de solution saline, ou un comprimé composé seulement de talc. Autant dire : rien.
Pour aborder le sujet des placebos, Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le Dr Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences. Il a publié Le mystère du placebo aux éditions Odile Jacob.
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Schizophrénie : la psychoéducation familiale réduit le risque suicidaire
Par Pascale Santi Publié le 01 mai 2024
Une étude a montré que le programme de formation des aidants Profamille a fait diminuer de moitié les passages à l’acte. Des résultats qui incitent à généraliser de telles approches.
C’est une évidence. S’occuper des proches de patients a un effet vertueux. Une étude vient de montrer qu’une intervention auprès des familles réduirait significativement le risque suicidaire des malades qui souffrent de schizophrénie. Cette maladie psychiatrique, dont les symptômes sont très variables – les plus impressionnants sont les délires et les hallucinations, mais les plus invalidants sont le retrait social et les difficultés cognitives –, touche environ 1 % de la population. « Une prise en charge adaptée, combinant traitements pharmacologique et psychosocial, permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients », souligne l’Inserm.
mercredi 15 mai 2024
TRIBUNE Pour une Europe sociale de la santé, pensons un secteur du soin non lucratif
par Eric Chenut, président de la Mutualité française publié le 25 avril 2024
L’Union européenne est confrontée à des défis structurels majeurs tels que les conséquences du dérèglement climatique, les enjeux portés par le développement du numérique, le vieillissement des populations ou la persistance des inégalités sociales.
Mutualistes, nous considérons que le socle européen des droits sociaux conserve, six ans après sa présentation, toute sa pertinence. Il vient conforter nos actions et ambitions pour le développement et l’adaptation des accompagnements afin de faire reculer les inégalités, anticiper les situations de fragilités individuelles ou familiales, et éviter les exclusions. Associé aux dispositifs de coordination des systèmes de sécurité sociale ou aux coopérations dans l’accès aux soins, il permet de favoriser l’accès aux droits et à la santé et d’apporter le bon service ou le bon soin au bon moment.
Sécurité sociale alimentaire en Gironde : le socialiste Jean-Luc Gleyze, un président qui aime les expérimentations
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux publié le 25 avril 2024
« Ces artistes sont des visionnaires » : une des plus grandes collections d’art brut au monde exposée à Rome
- Par Eric Tariant
« Épopées célestes » présente, dans les magnifiques espaces d’exposition de la Villa Médicis à Rome, 180 œuvres de la collection d’art brut de Bruno Decharme, une des plus importantes au monde, jusqu'au 19 mai.
De grandes toiles colorées et luxuriantes d’Aloïse (1886-1964) accueillent le visiteur à l’entrée de l’exposition, de part et d’autre de l’accès aux lieux. À gauche, une femme à l’ample chevelure ondoyante blonde aux joues roses et aux grands yeux bleus et fixes, se tient aux côtés d’un beau militaire de l’entourage de Guillaume II, aux mêmes grands yeux bleus et fixes. Hospitalisée en 1918 à l’âge de 32 ans, Aloïse est restée enfermée jusqu’à sa mort dans un établissement psychiatrique situé près de Lausanne (Suisse) où elle dessine et met en scène, pour se réconcilier avec la vie, des portraits hiératiques de couples princiers, aux côtés de danseurs virevoltants.
Réseau Intermed : des infirmiers au plus près des populations isolées
Farida Boumedjane, infirmière depuis 7 ans au sein du Réseau Intermed dans le Nord Isère (Auvergne-Rhône-Alpes), intervient auprès de demandeurs d'asile et de personnes en situation de précarité qui vivent en résidence sociale, sans limite d'âge. Le point commun de ses patients : ils sont logés, mais isolés. Et donc vulnérables. Cette infirmière ne réalise aucun soin technique, ni piqûre, ni pansement, mais «exclusivement du soin relationnel, de l'accompagnement, de la coordination et de la médiation», énumère-t-elle. «C'est à dire qu'on va vers les gens. Quand on ne voit plus quelqu'un depuis quelques temps, on va toquer aux portes». La mission de ces infirmiers-médiateurs santé, comme on les appelle : s'assurer que les gens aient bien accès à tous les soins de santé auxquels ils ont droit.
Les enfants ont droit à une vie privée, n’en déplaise au gouvernement
Par Julia Vergely Publié le 24 avril 2024
L’enfant est une personne. Est-il utile de le rappeler ? Photo Chau-Cuong Lê/Hans Lucas
La Convention internationale des droits de l’enfant et le Code civil sont clairs : les mineurs ont droit au respect de leur espace privé. Ce qui n’empêche pas la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté de souffler sur les braises.
Or, il faut le réaffirmer : si, les enfants ont bel et bien droit à une vie privée ! Deux textes garantissent cette notion, essentielle, bien que difficile à définir, voire à concevoir pour les adultes. Une ministre devrait le savoir. D’abord l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (ratifiée par la France en 1989), qui est on ne peut plus clair : « Nul enfant ne fera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation. » Ensuite, l’article du Code civil définissant l’autorité parentale appelle à garantir la protection d’un enfant « dans sa sécurité, sa santé, sa vie privée et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne ».
Devoir parental
Le droit des enfants à une vie privée avait d’ailleurs été l’objet du rapportannuel de la défenseuse des droits, Claire Hédon, et du défenseur des enfants, Éric Delemar, en 2022. On y lisait que si la protection des enfants est un devoir parental, il ne saurait prévaloir face au respect de la pudeur et d’un espace à soi. « Reconnaître aux enfants leur droit à la vie privée, c’est les considérer comme sujets, sans méconnaître leur statut d’enfant à protéger et à émanciper. » Éric Delemar rappelait, à raison, que l’absence de vie privée peut être une source de violence. « On considère rarement que les enfants ont droit à une vie privée. Sans doute les adultes ont-ils peur que cela veuille dire liberté à tous crins. Mais il s’agit simplement d’avoir un espace à soi, pour développer son imaginaire et se créer une identité propre, confiait-il à Télérama. Si les parents sont tenus d’assurer la sécurité, la santé, l’éducation et l’épanouissement de leurs enfants, cette autorité parentale a pour finalité l’intérêt de l’enfant : elle doit s’exercer sans violence physique ou psychologique. » Le gouvernement n’est visiblement pas tout à fait au point sur ce dernier élément.
Comment faire collectif ? Retours sur 48 expériences contemporaines
Année d'édition : 2024
ARNOULD Magali, ELLENBERGER Aïala, GILON Christiane, PEETERS Archibald
Comment faire collectif ? Retours sur 48 expériences contemporaines
Cet ouvrage est double. Il se découvre par son recto ou son verso, qui sont les versants, pile et face, d’une contribution à l’art d’analyser, d'accompagner ou de vivre le collectif dans une perspective d'émancipation. Que l’on y prenne part ou que l’on y intervienne comme tiers, l’ouvrage donne des clés pour comprendre et traverser les crises que les collectifs ne manquent pas de rencontrer.