par Sabrina Champenois publié le 6 février 2024
Le phénomène prend une telle ampleur qu’un nombre croissant de dermatologues tirent publiquement la sonnette d’alarme : les ados voire les préados, notamment les filles, deviennent clients des cosmétiques anti-âge. C’est non seulement absurde mais potentiellement dangereux. Carol Cheng, de l’UCLA Health qui regroupe des services de santé de la région de Los Angeles, pointe par exemple que «de nombreux produits contiennent ce que nous appelons des ingrédients “actifs”, tels que l’acide salicylique, les rétinols et les peptides. Ils conviennent mieux aux peaux matures pour cibler les rides ou les peaux présentant des problèmes spécifiques tels que l’acné. Mais pour les préadolescents et les adolescents, ces ingrédients peuvent causer des dommages, irriter la peau et provoquer les effets inverses de ceux qu’ils espèrent obtenir». Son communiqué est cité par un article de Newsweek. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est notamment le Guardian qui alerte : «Influencés par les réseaux sociaux, les enfants utilisent des crèmes, des gouttes et des sérums coûteux qui pourraient faire plus de mal que de bien.»