Serge Cannasse 19 nov. 2023
L’utilisation du numérique pour le suivi des patients suscite quelques craintes, dont le risque de déshumanisation des soins. Deux expériences consacrées au suivi de patients montrent exactement le contraire, à condition que les besoins soient bien identifiés et les moyens mis pour optimiser l’organisation des soins, notamment du côté infirmier.
CAPRI, le suivi infirmier informatisé en oncologie
La première expérience a été menée à l’hôpital Gustave Roussy (Villejuif). Une enquête a d’abord montré que l’échange d’informations entre équipe soignante et patients était l’un des éléments clefs pour améliorer le retour à domicile des patients ayant été traités pour leur cancer à l’hôpital. Les chercheurs ont alors mis au point une application (CAPRI – Cancérologie Parcours de soins Région Île-de-France) qui permet une communication entre les patients et deux infirmières de coordination à temps plein, complétée par des échanges téléphoniques. Pour répondre, les infirmières s’appuient sur 80 arbres décisionnels, mais c’est leur traitement de l’information qui est primordial.
Pour évaluer ce dispositif, les chercheurs ont mené une étude randomisée contrôlée chez 559 patients atteints de différents types de cancers, publiée dans Nature Medicine. Par rapport aux soins habituels (groupe contrôle), les avantages du dispositif sont nombreux :