Des centaines de programmes d'intelligence artificielles proposent de générer des poèmes sur commande. Dès les débuts de l'IA dans les années 1950, la poésie fut l'objet d'une réflexion sur la capacité créatrice des ordinateurs. Quelle est l'histoire de cette rencontre entre IA et poésie ?
Avec
Thierry Poibeau Directeur de recherche CNRS à l’Ecole Normale Supérieure, et directeur du projet Oupoco (Ouvroir de Poésie Combinatoire).
Dans un contexte post-Covid toujours marqué par l’anxiété et la dépression, les Français sont de plus en plus nombreux à se former aux gestes de premiers secours en santé mentale. L’objectif : mieux appréhender les troubles mentaux et encourager à consulter.
Enfin ne plus se sentir « démunie ». Face à « l’attaque de panique » d’une collègue, Aurélie Gaucher, chargée d’étude dans l’agro-industrie, a su « identifier le trouble » et « appliquer le protocole » pour porter assistance. Elle a appris à le faire quelques mois plus tôt, lors d’une formation de secourisme en santé mentale. Isoler la personne, la faire respirer, puis l’orienter vers un professionnel : les gestes sont assez basiques. « Spontanément, c’est sûrement ce que j’aurais fait aussi, mais la formation m’a fait gagner en confiance et en réactivité », explique cette femme âgée de 41 ans.
Des compétences qui s’avèrent précieuses face à la dégradation constante de la santé mentale des Français enregistrée depuis la pandémie de Covid. Selon une enquête menée par Santé publique France en décembre 2022, un tiers des Français interrogés présentaient un état anxieux ou dépressif. Une personne sur dix déclarait avoir eu des pensées suicidaires dans l’année.
Les Français sont de plus en plus nombreux à se former aux gestes de « premiers secours » en santé mentale, une démarche de prévention pour mieux appréhender les troubles mentaux et encourager à consulter, dans un contexte post-Covid toujours marqué par l’anxiété et la dépression
Enfin ne plus se sentir « démunie ». Face à « l’attaque de panique » d’une collègue, Aurélie Gaucher, chargée d’étude dans l’agroindustrie, a su « identifier le trouble » et « appliquer le protocole » pour porter assistance, appris quelques mois plus tôt lors d’une formation de secourisme en santé mentale.
Contrairement à ce qui est souvent affirmé, il n’existe pas de véritable consensus sur les problèmes existants et les solutions à mettre en œuvre en psychiatrie. Depuis quarante ans, rapports et ouvrages se succèdent et se contredisent. Cette situation peut expliquer l’embarras de l’autorité publique à concevoir et engager une refondation pourtant indispensable de ce dispositif de soins.
Le CCAS de Tulle a mené des ateliers d’initiation à la langue des signes à la Résidence de Nacre et au centre de loisirs du Chambon. Ils sont présentés jusqu'au 17 novembre dans une expo de photos à la Cour des Arts.
C’est une jolie conséquence de la crise du Covid. Au sortir de deux années particulièrement délicates pour les personnes fragiles et isolées, le CCAS de Tulle a eu envie de travailler sur la notion de lien et d’échanges entre les générations.
Grâce au premier prix remporté dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’ACTAS (*), il a bénéficié d’une enveloppe de 5.000 €, qui lui a permis de monter le projet « Ensemble en signant ».
Entre concerts et répétitions, le film de Laetitia Møller suit le processus créatif du groupe Astéréotypie. Composé de personnes atteintes d’autisme – dont certaines sont aussi membres de la rédaction du journal « Le Papotin » –, ce collectif aux accents punk rock livre toute sa poésie dans le touchant documentaire « L’Énergie positive des dieux ». Sur Culturebox samedi 18 novembre à 21.10.
Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien, Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Encouragés par Christophe, guitariste du collectif, ils délivrent sur scène leurs univers détonants. Au départ de l’aventure, en 2010, le jeune éducateur spécialisé anime un atelier de poésie et d’écriture pour des adolescents autistes au sein d’un IME en région parisienne. Leur créativité et leur imagination bousculent les techniques éducatives et font émerger une écriture personnelle proche de l’art brut ou d’un slam surréaliste. Les chansons s’élaborent à partir de l’écriture et de l’imaginaire de chacun des chanteurs.
Le musée municipal Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône possède dans ses collections des artistes définis comme artistes singuliers. L’exposition Singuliers théâtres est l’occasion d’interroger cette notion de singularité, trop souvent associée à l’art brut. L’art singulier n’est cependant ni un mouvement, ni un courant artistique, ni même un style qualifiant une nouvelle catégorie esthétique. Cette étiquette a été assignée à des artistes très différents, libres et insolites dans leur manière de créer. Certains sont autodidactes, d’autres utilisent des matériaux inhabituels, mais surtout, tous développent une œuvre personnelle, atypique et inclassable.
Le philosophe publie un essai sur l’identité qui mobilise la pensée de Descartes, Pascal ou Levinas, contre le repli sur soi et le communautarisme.
Oui, le temps est aux haines – celles, capillaires, qui suintent des réseaux (a)sociaux, et acidifient les microfibres du tissu social, celles, ataviques, historiques, politiques, qui dressent les communautés les unes contre les autres, poussent aux massacres, aux exodes, aux pogroms, aux crimes de guerre. D’aucuns les attisent, par fanatisme, aveuglement ou calcul. D’autres font semblant d’en repérer la source, réelle ou fantasmée, pour la situer, par idéologie, dans le camp de l’Ennemi. Quand, plus honnêtement, on s’efforce d’en rendre raison, on mobilise toutes les ressources disponibles, les sciences sociales et politiques, l’histoire, l’anthropologie, la psychologie, la psychanalyse, et on finit par savoir, un peu, beaucoup, pourquoi les groupes humains se haïssent, pourquoi la détestation entre individus se répand partout, sans toujours trouver les moyens de faire qu’ils cessent de s’exécrer. Si un philosophe se lance dans cette même enquête, il se trouve déjà armé de tous ces savoirs, mais doit chercher un «terrain» original, et le plus originel possible, sis «au commencement», c’est-à-dire au moment où un être biologique, corporel, accueilli dans le monde par le langage, devient un être qui via l’interaction avec les autres acquiert une conscience, autrement dit un être pensant.
Déterminé à «offrir une plus grande reconnaissance» aux discriminations liées aux cheveux, le député Liot Olivier Serva poursuit l’effort pédagogique entourant sa proposition de loi et organise un colloque ce jeudi 16 novembre sur le sujet.
Méconnu, ignoré, voire parfois tourné en dérision, le sujet des discriminations capillaires peine à s’imposer dans le débat public français. «Les députés vont-ils proposer une allocation pour les chauves ?»s’amuse ainsi l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), un groupe de réflexion libéral, en réaction à une proposition de loi initiée par le député Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) Olivier Serva, visant «à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire». Autrement dit interdire toute discrimination liée aux cheveux (longueur, couleur, texture), qu’ils soient portés au naturel, tressés, tissés ou encore locksés, dans la rue, à l’école ou au travail.
Pour des raisons qu’on ne peut plus défendre, Paris semble décidé à laisser plus de 150 mineurs français croupir dans des camps kurdes dans le nord de la Syrie. Qu’attendons-nous ?
Est-ce de l’inertie diplomatico-judiciaire, une indifférence coupable, une trouille sécuritaire ? Ou la peur de se faire traiter de laxiste par une droite qui saute sur tout ce qui peut ressembler à de la faiblesse «islamo-gauchiste» – accusation déclenchée par le moindre geste d’humanité ou de respect des droits de l’homme et des conventions signées par la France ? Pourquoi cette dernière ne se débrouille-t-elle pas pour rapatrier la centaine d’enfants français qui croupissent encore, avec leurs mères, dans les camps kurdes dans le nord de la Syrie ?
Inséparable duo, la médecin et le militant gay de 69 ans sont les créateurs du premier «contre-salon» de la vieillesse. Ils se battent pour que l’on redonne la parole aux personnes âgées et luttent contre les clichés qui plombent les séniors.
«C’est quand même incroyable, tout le monde parle à notre place», tonne le militant gay Francis Carrier. «Mais où sont les droits des vieux ? Où est leur libre choix ?» analyse Véronique Fournier, médecin. Tous les deux ont 69 ans, tous les deux ont un itinéraire qui, a priori, ne les conduisait pas à ce combat. Et les voilà pourtant inséparables, comme un couple, l’un commence une phrase, l’autre la finit. Ils s’appellent plusieurs fois par jour, mettant au point tous les détails de leur Contre-salon des vieilles et des vieux, qui se tient ce week-end à Paris. Un événement unique, loin des clichés sur les personnes âgées et surtout loin de la «silver economy» qui cherche à transformer la vieillesse en bonne affaire à tout faire.
De récentes recherches montrent que les outils d'IA sont capables de décoder et de traduire toujours mieux, sous forme de textes et d’images, notre activité cérébrale, lorsque nous écoutons un récit, voulons parler ou regardons des images. L'équipe de Jean-Remy King a mis au point des algorithmes d’IA qui sont parvenus à reproduire avec fidélité des photographies regardées par des volontaires en se fondant sur l’analyse de l’activité de leur cerveau. Leurs observations sont présentées dans un preprint – une publication non encore relue par les pairs avant publication dans une revue scientifique. Elles portent sur des jeux de données obtenues par magnétoencéphalographie (MEG) ou par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) sur des volontaires à qui des photographies étaient projetées. Ces données ont ensuite été soumises à une série de décodeurs par l’IA qui ont appris à les interpréter et à les retranscrire en images.
Aux États-Unis, les médecins gagnent en moyenne 352 000 $ par an contre 273 000 $ pour les médecins au Canada, leur plus proche voisin. Le pays où les médecins étaient les moins bien rémunérés était le Mexique, avec un salaire de 19 000 $. En Allemagne, le pays qui rémunère le mieux ses médecins parmi les pays européens, les médecins touchent en moyenne 160 000 $.
Medscape a interrogé des médecins qui travaillaient à temps plein dans 11 pays sur leur salaire et leur valeur nette, mais également sur leur ressenti vis-à-vis de leur salaire et de leur travail. À des fins de comparaisons, toutes les devises ont été converties en dollars américains.
En Lozère, le secteur de la psychiatrie tire la sonnette d'alerte, ce jeudi 16 novembre. Le personnel soignant se mobilise devant l'agence régionale de santé (ARS). Chrystel Courbassier, co-secrétaire de la CGT est l'invité de 8 heures et quart.
En Lozère, le secteur de la psychiatrie tire la sonnette d'alerte, ce jeudi 16 novembre. Le personnel soignant se mobilise devant l'agence régionale de santé (ARS). Pour en parler, Chrystel Courbassier, co-secrétaire de la CGT était invitée sur France bleu Gard Lozère. Selon elle : "La pénurie médicale est visible partout en France mais en Lozère l'urgence est criante."
Des collaborateurs témoignent anonymement pour dénoncer des conditions de travail jugées insatisfaisantes et un manque d’écoute.
Les conditions de travail de l'unité psychiatrique de l'Hôpital de Moutier laissent encore à désirer selon des collaborateurs (ici, une chambre du service).
La coupe est pleine pour des collaborateurs du service de stabilisation et de l’unité de crise de la psychiatrie à l’Hôpital de Moutier. Ils dénoncent des conditions de travail insatisfaisantes, notamment au niveau des infrastructures. Nous avons rencontré cinq d’entre eux qui témoignent anonymement, avec la volonté de rendre leurs préoccupations publiques (voix de notre rédaction dans les sons ci-dessous).
« Lors du déménagement de Bellelay à Moutier, rien n’était organisé. Nous sommes arrivés dans des locaux qui n’étaient pas terminés. L’infrastructure n’était pas sécurisée, des câbles pendaient », confie l’un d’eux. « Il y a aujourd’hui encore beaucoup de manquements de sécurité. Tout n’est pas réglé, notamment pour le confort et l’intimité des patients. Nous avons dû coller des feuilles A4 sur les vitres des chambres de soins intensifs pour justement préserver cette intimité », explique un autre.
La psilocybine, l’ingrédient actif des champignons magiques, a le potentiel de dénouer un grand nombre de problèmes de santé mentale, lorsqu’elle est utilisée en psychothérapie.
Le développement de l'ovaire pendant la différenciation sexuelle a longtemps été pensé comme un mode par défaut qui ne se déclenchait qu'en l'absence de signaux contraires. Dans cette nouvelle étude, la découverte du gène WT1 apporte la preuve d'un phénomène actif.
Et c’est une découverte tardive, car son “opposé”, le gène responsable du développement des testicules, est lui connu depuis presque 40 ans. C’est le gène SRY dont on a déjà parlé plusieurs fois ici.
La médiathèque intercommunale d'Ussel propose, au centre Jean-Ferrat, l’exposition « regards colorés », réalisée par des résidents du foyer occupationnel Les Albizias, à La Courtine.
On peut parler d’art brut, d’art naïf. Peinture, sculpture, arts plastiques… Les créations que présentent les résidents du foyer occupationnel résidence Les Albizias, de la Fondation Chirac, à La Courtine, sont en tout cas de véritables œuvres d’art, fruits d’une sensibilité à fleur de peau, d’un regard singulier sur le monde qui les entoure et d’un talent certain dans le maniement des formes et des couleurs.
Les couleurs justement - thème de la saison culturelle d’Ussel cette année - sont au cœur de cette exposition, « Regards colorés », organisée par la médiathèque intercommunale d’Ussel. Prévue au printemps dernier, repoussée pour cause de fermeture inopinée de la médiathèque, elle est la première occasion de découvrir les créations de ces résidents, réalisées dans le cadre des ateliers bois et arts plastiques.
L'exposition "Regards colorés" mêlent sculptures et peintures.