par Antoine Pelissolo, Chef du service de psychiatrie du CHU Henri-Mondor et 1er adjoint au maire de Créteil (PS) publié le 8 novembre 2023
par Antoine Pelissolo, Chef du service de psychiatrie du CHU Henri-Mondor et 1er adjoint au maire de Créteil (PS)
Certaines maladies psychiques comme la schizophrénie sont deux fois plus fréquentes en ville qu’à la campagne (1), et les facteurs socio-économiques constituent un déterminant essentiel de la bonne ou de la mauvaise santé mentale. Cumulant ces facteurs de risque, les quartiers dits «politique de la ville» (QPV) sont hélas les plus vulnérables aux troubles psychiques et devraient donc faire l’objet d’une attention toute particulière des pouvoirs publics. En réalité, l’accès aux soins est en général beaucoup plus difficile dans ces territoires qui n’ont rien d’attractif pour les professionnels de santé, qu’il s’agisse des hospitaliers ou des libéraux. On y constate couramment des délais de rendez-vous interminables dans les centres de consultation, voire une absence totale de prise en charge possible pour les adultes et encore plus pour les enfants et les adolescents.