Surpopulation carcérale, pénurie de personnel pénitentiaire et taux de récidive élevé… le système pénitentiaire en Europe ne fait pas ses preuves. En quoi des structures ouvertes pourraient-elles permettre de sortir de l’impasse ?
Les peines d’emprisonnement sur le mode classique de l’incarcération dans un établissement pénitentiaire ont rarement un effet bénéfique sur les détenus. Nombreux sont ceux qui, à leur libération, ne parviennent pas à se réintégrer et finissent par récidiver. Pourtant, des expériences prometteuses montrent qu’un autre modèle de prison est possible.
Jonathan Stempel, Diane Bartz et Nate Raymond (Reuters) 30 octobre 2023
Etats-Unis (Reuters) – Des dizaines d'États américains poursuivent Meta Platforms et sa filiale Instagram, les accusant d'avoir alimenté une crise de santé mentale chez les jeunes en rendant leurs plateformes de médias sociaux addictives.
Tromperie sur le caractère addictif et compulsif des médias sociaux
Dans une plainte déposée mardi, les procureurs généraux de 33 États, dont la Californie et New York, affirment que Meta, qui exploite également Facebook, a trompé le public à plusieurs reprises sur les dangers de ses plateformes, et a sciemment incité les jeunes enfants et les adolescents à utiliser les médias sociaux de manière addictive et compulsive.
« Meta a exploité des technologies puissantes et sans précédent pour attirer, engager et finalement piéger les jeunes et les adolescents », selon la plainte déposée auprès du tribunal fédéral d'Oakland, en Californie. « Sa motivation est le profit ».
Les enfants constituent depuis longtemps un groupe démographique attrayant pour les entreprises, qui espèrent les attirer en tant que consommateurs à un âge où ils sont plus impressionnables, et renforcer la fidélité à la marque.
Pour Meta, des consommateurs plus jeunes peuvent contribuer à attirer davantage d'annonceurs qui espèrent que les enfants continueront à acheter leurs produits lorsqu'ils grandiront.
Mais les États ont déclaré que selon des études, l'utilisation par les enfants des plateformes de médias sociaux de Meta a été associée à « la dépression, l'anxiété, l'insomnie, l'interférence avec l'éducation et la vie quotidienne, et beaucoup d'autres effets négatifs ».
Meta s'est déclarée "déçue" par cette action en justice.
Alors que le calendrier du projet de loi sur la fin de vie ne cesse de changer, les adhérents de l'ADMD se mobilisent pour la 16ᵉ journée mondiale du droit à mourir dans la dignité. Séverine Arnaud, déléguée du département du Doubs, nous explique les revendications de l'association.
L’association nationale compte 76 000 adhérents. "Nous luttons pour qu’enfin, en France, depuis des années qu’on le demande, il y ait une loi d’aide active à mourir sur modèle belge. C’est-à-dire que l’on prend en compte tous les droits du patient et on le laisse choisir la fin de vie qu’il veut. Tout en sachant qu’à tout moment, il peut changer d’avis", insiste cette ancienne institutrice.
Dans la lignée de la Belgique
Concrètement, le modèle belge propose trois possibilités. La première, les soins palliatifs. "En France, il y a des départements dans lesquels il n’y a pas de lit de soins palliatifs, comme en Haute-Saône par exemple", souligne-t-elle. La seconde est l’euthanasie. Dans ce cas-là, c’est le médecin qui fait l’acte médical en injectant le produit létal. Et enfin, la dernière est le suicide assisté, où cette fois, c’est la personne elle-même qui s'auto-administre le produit, sous le regard médical.
"Il faut qu’il y ait, pour chacun d’entre nous, un choix qui n’est dicté que par sa propre conviction. Je reçois des appels téléphoniques très compliqués, mais les personnes sont très claires sur la décision. Ils ne vont pas tous au bout, mais ils veulent savoir s’ils peuvent en finir, et ce, de leur propre décision." Elle ajoute que les patients belges qui savent qu’ils peuvent avoir recours à l’euthanasie, meurent plus sereinement, du simple fait de savoir qu’ils ont cette possibilité, sans pour autant y avoir recours
La maison d’enfants à caractère social (MECS) la Clairière de Pierrefonds, située au sud-est de Compiègne (Oise), a été le théâtre d’un terrible drame la semaine dernière. Une fillette de 11 ans a été retrouvée pendue dans sa chambre le lundi 23 octobre.
Le personnel de cet établissement appartenant à fondation des Diaconesses de Reuilly, une communauté de sœurs protestante, l’a retrouvée inanimée dans sa chambre. A l’arrivée des pompiers, la fillette était alors en situation d’arrêt cardio-respiratoire. Malgré tous leurs efforts, elle est décédée mardi 24 octobre, soit le lendemain de sa pendaison.
Les morts par suicide sont deux fois plus courantes chez les hommes que chez les femmes selon l'OMS. La masculinité reste trop souvent associée à l'idée de ne pas se montrer vulnérable, déplore un professionnel.
Un mois pour briser un tabou. Comme chaque année depuis 2012, le mercredi 1er novembre marque le début du "Movember". Ce mouvement né en Australie invite à se laisser pousser la moustache tout le mois de novembre pour sensibiliser aux maladies qui touchent spécifiquement les hommes, comme les cancers des testicules, de la prostate... Mais aussi aux questions de santé mentale, qui comportent des enjeux spécifiques au public masculin."De nombreuses études montrent qu'un homme ne dit pas quand il ne va pas bien, parce qu'il ne veut pas avouer ses faiblesses", pointe Mathilde Bourdon, porte-parole de l'ONG Movember en France, auprès de l'AFP.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, "plus de deux fois plus d'hommes que de femmes mettent fin à leurs jours, avec un taux de 12,6 pour 100 000 hommes contre 5,4 pour 100 000 femmes" en 2019. En France, entre janvier 2020 et mars 2021, l'Observatoire national du suicide a dénombré "11 210 décès par suicide, dont 75% concernent des hommes". Afin de comprendre cet écart entre hommes et femmes, franceinfo a interrogé Vincent Lapierre, psychologue et directeur du Centre prévention du suicide de Paris.
Franceinfo : Comment expliquer cette différence du nombre de morts par suicide entre les hommes et les femmes ?
Vincent Lapierre : En règle générale, les hommes se soignent moins bien que les femmes, en particulier quand il s'agit de santé mentale. C'est d'ailleurs le seul sujet sur lequel les stéréotypes de genre jouent en défaveur des hommes. Statistiquement, les hommes consultent moins de psychologues et sont plus concernés par un certain nombre d'addictions, dont l'alcool. Or, l'alcool agit comme un masque qui retarde la prise en charge du patient, voire la complique, car c'est un facteur de risque de passage à l'acte suicidaire.
Offrir un espace de travail ergonomique et déshospitalisé aux patients chroniques qui ne souhaitent pas interrompre leur activité pendant leur séjour à l’hôpital : voilà l’objectif de la toute nouvelle pièce de « cool working » aménagée dans la clinique de médecine ambulatoire de l’hôpital Edouard Herriot.
La salle a été réfléchie par Sandrine COTTIN, cadre de santé de la CliMA, pour répondre à une demande des patients. L’idée est née pendant la première vague de l’épidémie de Covid : « Nous avons utilisé les box médicaux d’une autre aile pour pouvoir installer tous les patients dans des chambres individuelles. Certains ont profité des bureaux laissés dans ces pièces pour travailler et ont demandé à pouvoir garder un accès à un bureau pour leurs prochaines venues. »
Le quartier des Abbesses se pare d’une ambiance psychédélique du 22 novembre au 31 janvier. Et pour cause ! On fête les 80 ans de l’invention du LSD à la galerie Lubliner Art à travers expos, performances, concerts et ateliers en tout genre.
Même le LSD fête son anniversaire, et cette année, il fête ses 80 bougies du 22 novembre 2023 au 31 janvier 2024 dans la galerie Lubliner Art, au cœur de Montmartre. Au programme : expos, performances, podcasts, concerts, ateliers, projections, marché de Noël psychédélique… Tout pour faire la fête en grandes pompes !
80 ans d’histoire et de contre-culture
Les 300 m2 de la galerie Lubliner Artaccueilleront donc une chouette exposition, LSD80, en hommage à la contre-culture. De son invention en avril 1943 par Albert Hofmann à son impact dans la société, la galerie explore tous les domaines et tous les arts à la découverte de cette molécule indomptable. À cette occasion, une série d’artistes contemporainsviennent exposer leurs œuvres, avec notamment une belle série de « buvards artistiques »,feuilles de papier LSD aux multiples designs. On pourra aussi retrouver la plus grande collection de posters originaux sur le psychédélisme de la Collection Elalouf, une installation Fluo Box (lumière noire) et un mini cinéma.
La situation est de plus en plus fréquente en France, où l’âge de la première grossesse recule. Derniers d’une fratrie ou enfants uniques tardifs, de jeunes adultes racontent leurs expériences.
Devant le portail de l’école, les parents de Lila (certains témoins ont souhaité garder l’anonymat) étaient reconnaissables à leurs cheveux gris. « Quand ils venaient me chercher, mes camarades pensaient qu’il s’agissait de mes grands-parents »,se rappelle la jeune fille de 18 ans. Sa mère a 62 ans. Son père 67. Longtemps, elle a menti sur leur âge. « Maintenant, je ne le fais plus », assure l’étudiante en première année de fac de langues.
Lila a choisi une autre voie que ses parents : son père était policier et sa mère travaillait comme infirmière. Des métiers dont elle parle au passé parce qu’ils sont tous deux retraités. Son père était âgé de 49 ans lorsqu’elle est née. « Pourtant, c’est celui qui s’est le plus occupé de nous »,dit-elle en évoquant sa fratrie, sans mentionner sa mère, avec laquelle elle entretient des relations tendues.
Lila le répète : avoir des parents plus vieuxque la moyenne « n’a pas d’avantages ». Benjamine de la famille, l’adolescente grandit avec le sentiment d’être arrivée trop tard. En cause, selon elle, la dizaine d’années qui la sépare de ses deux frères aînéset de sa sœur : « Ils ont beaucoup voyagé avec mes parents quand ils étaient petits. J’étais un peu peinée lorsqu’ils racontaient leurs anecdotes. Moi, je n’en avais aucune. » Entre leur premier et leur dernier enfant, ses parents ne disposent plus du même budget. Et leur énergie s’estompe. Lila voyagera moins et apprendra à s’évader autrement : basket, lecture ou piano. « Je leur en ai longtemps voulu de ne pas être aussi jeunes que les autres », avoue-t-elle.
Depuis le Moyen-Âge, l'emprisonnement est une dépense publique qui exige un retour sur investissement. Aujourd'hui, les conditions de détention, le gouffre économique de l'enfermement et le coût de la récidive mettent à mal cette entreprise de moralisation.
Culte, déjanté, éphémère et jubilatoire, la revue fut en France le premier (et dernier) magazine de bande dessinée fait par des femmes. «Métal Hurlant» lui consacre un numéro d’anthologie.
Un strip-teaseur aux cheveux gominés s’apprête à retirer son slip, sous le regard de spectatrices qui l’encouragent en levant leurs coupes. Quand la revue Ah ! Nana apparaît dans les kiosques en octobre 1976, sa couverture donne le ton : on inverse les rôles. Créé par Janic Guillerez, directrice artistique des Humanoïdes Associés et épouse de Jean-Pierre Dionnet, Ah ! Nana – le pendant féminin de Métal Hurlant – se veut «anti-machiste». Son titre reprend de façon ironique la petite phrase «ah, les femmes !». L’expérience cependant est brève. En 1978, la revue cesse car elle est frappée d’une interdiction d’affichage : trop osée. Presque cinquante ans plus tard, Métal Hurlant lui rend hommage dans un numéro hors série de 272 pages, en librairie depuis le 25 octobre. Responsable du hors-série, Cécile Chabraud, éditrice de Métal Hurlant, a sélectionné le meilleur des histoires publiées par Ah ! Nana, accompagnées d’un rédactionnel conséquent sur l’histoire de cette revue mythique.
Le ronronnement des chats est une vocalisation de très basse fréquence, inhabituelle pour des animaux de si petite taille. Une nouvelle étude révèle que ce phénomène est passif et qu'il est permis par la présence de coussinets sur leurs cordes vocales.
Le ronronnement est une vocalisation, c’est-à-dire qu’il y a un passage d’air dans le larynx de l’animal qui fait vibrer les cordes vocales, comme nous le faisons quand nous parlons, mais à une fréquence extrêmement basse. Quand je parle maintenant, ma vocalisation oscille autour de 170 à 180 hertz, soit 170 à 180 vibrations de mes cordes vocales par seconde. La vocalisation d’un chat qui ronronne est de 20 à 30 Hz, 20 à 30 vibrations par seconde.
L’établissement public de santé mentale de la Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) ne compte plus qu'une centaine de lits sur 208. La moitié a fermé en un an, faute de médecins psychiatres. Une résultante de nombreux facteurs et qui dégrade la situation de ce milieu, au grand dam des patients et de leur santé.
Si après un événement potentiellement traumatisant, certaines personnes n’éprouvent que de déplaisantes réactions de stress ou ne manifestent qu’un éphémère désordre traumatique, d’autres souffrent quant à elles de troubles chroniques sous forme de symptômes sporadiques, récurrents ou fixés en véritable syndrome psychotraumatique.
L’unité psychiatrique du CHU de Montpellier propose aux enfants auteurs de violences sexuelles des groupes de parole sur le consentement ou l’emprise, afin de les sensibiliser à la gravité de leurs actes. Un soulagement pour les parents.
Son regard bleu baissé au sol, Marc (1) raconte à demi-mot le «choc». «Ma femme et moi ; ça nous est tombé sur la tête, on ne s’y attendait pas du tout.» Il y a une poignée d’années, son fils, adolescent, a été mis en examen pour une infraction à caractère sexuel dont il ne souhaite pas donner davantage de détails, et pour laquelle il n’a pas été encore jugé. Le quinquagénaire fustige pêle-mêle : l’influence des copains, Internet – «le mal de notre époque» – et le manque de formation des éducateurs de l’Institut thérapeutique éducatif et pédagogique au sein duquel est placé son fils depuis son jeune âge.