• Publié le 13 octobre 2023
Wally Fall, réalisateur martiniquais
Projeté à l’Atrium de Fort-de-France puis diffusé sur Martinique la 1ère, "Manjé tombé sé viv" poursuit sa vie à travers les festivals comme ici au FIFAC à Saint-Laurent du Maroni. Un film dans lequel le bèlè vient en aide à des patients en psychiatrie.
Wally Fall a pris le temps de faire son film. Il a même commencé l’écriture ici à Saint-Laurent du Maroni en Guyane lors d’une résidence organisée par Doc Amazonie-Caraïbes en 2015. Mantjé tombé sé viv ou Danser la chute propose une immersion en milieu psychiatrique en Martinique. Rien d’oppressant. Au contraire. À travers les témoignages de trois patients en hôpital de jour qui participent au même atelier de danse bèlè se dessine la problématique. Qui est vraiment fou ? Nous tous ? Comment se sortir de ses angoisses ?
Manjé tombé sé viv fait partie des dix documentaires en compétition au FIFAC, le festival international du film Amazonie-Caraïbes. Dans ce documentaire, le bèlè tient lieu de fil rouge. "Cette musique et cette danse ont été créés en terrain hostile, pendant la période de l’esclavage en Martinique. Ce sont des chants, des danses, des rituels de soin", explique Wally Fall. Simeline, artiste et chercheuse fait entrer la musique, les chants et les danses du bèlè à l’hôpital de jour accueillant d’anciens patients en psychiatrie. Au fils des séances ouvertes aussi au personnel, les corps se déploient, les patients reprennent confiance et apprennent à s’aimer.