1er décembre 2022 : 1 639 critiques placent "Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles" au sommet du prestigieux palmarès établi par Sight and Sound et le British Film Institute. 3h20 de Delphine Seyrig qui cire des chaussures, épluche des patates… Mais enfin, pourquoi ?
Avec
Hélène Frappat écrivaine, traductrice et critique de cinéma
Bye bye les éternels premiers, le film de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, détrône Citizen Kane et Vertigo.
Mais qui est Jeanne Dielman ? Mère au foyer déprimée et asociale ? Femme qui refuse le plaisir de peur qu'il ne libère son angoisse ?
Et pourquoi vaut-elle la peine qu'on lui accorde trois heures et vingt minutes ?
Le kintsugi est un chemin de méditation pour atteindre une pleine conscience et changer le regard que l'on porte sur soi et sur les autres.
@maoui2saintdenis
Le kintsugi est une ancienne pratique japonaise qui consiste à réparer des objets cassés avec de l'or. Les marques sont comme des cicatrices qui sont magnifiées et transformées en quelque chose de nouveau qui acquiert ainsi une valeur ajoutée, encore plus précieuse. Le Kintsugi a souvent été utilisé comme métaphore de l'art de réparer ses blessures. Mais comment passe-t-on du plan matériel au plan spirituel ?
Certes, nous souffrons à cause de papa et maman (Tout le monde ne peut pas être orphelin), mais nous souffrons aussi à cause de l’état du monde.
Nous sommes inévitablement poreux aux violences, aux crises, aux incohérences politiques et sociales, aux transformations brutales de notre civilisation. Les micro folies de notre siècle peuvent engendrer les macro folies d’une personne et le besoin de consolation peut vite devenir alors impossible à rassasier, comme dirait notre bon vieux Dagerman. Pouvons-nous tous devenir fous ? Qu’est-ce qui nous empêche de passer à l’acte ? Il n’y a rien de plus humain que la folie.
Le service des urgences psychiatriques est l’un des rares endroits à recevoir quiconque à toute heure sans exception d'âge, de sexe, de pays. Un lieu de vie extrêmement palpable pour une sortie de route. Un sas d’humanité.
Au-delà des débats actuels, le public reste mal informé et souvent démuni quand il s’agit d’accompagner son proche vers sa fin de vie. Des directives anticipées aux structures de soins palliatifs, on fait le point sur les principaux dispositifs en place et on va à la rencontre d’acteurs de terrain.
Depuis des mois, l’accompagnement de la fin de vie fait l’actualité. Des parcours individuels de personnes, qui se rendent en Belgique ou en Suisse pour mettre fin à leurs jours, émeuvent. Car depuis 2002, la Belgique a légalisé l’euthanasie définie comme « l’acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci ». En Suisse, c’est l’assistance au suicide qui se pratique. D’autres pays européens autorisent, soit les deux (le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Espagne), soit l’assistance au suicide (l’Autriche).
En France, la législation n’autorise aucune forme d’aide active à mourir. Conscient des enjeux sociétaux, le Conseil national consultatif d’éthique (CCNE) s’est autosaisi sur le sujet. Une Convention citoyenne, composée de 184 citoyens tirés au sort, a planché autour de cette question. Et les deux instances se sont prononcées pour l’ouverture d’une aide active à mourir, sous conditions. Après les conclusions de la Convention citoyenne, Emmanuel Macron, le président de la République, a indiqué qu’un projet de loi serait présenté avant la fin de l’été 2023.
Paris, France– Une nouvelle étude présentée lors du Congrès 2023 de l’Association européenne de Psychiatrie fin mars à Paris montre que les taux de mortalité liés au suicide ont diminué de manière significative en Europe entre 2011 et 2019 : 15 pays affichant une baisse significative et 22 autres avec des taux stabilisés.
Afin de dresser un tableau des tendances récentes des taux de mortalité par suicide en Europe, les chercheurs ont rassemblé des données sur les statistiques nationales annuelles relatives au suicide pour les années 2011 à 2019 dans 38 pays européens à partir de la base de données publique d’Eurostat.
Une réduction du taux de suicide de 20 %
En estimant le taux de mortalité par suicide par an pour 100 000 habitants, l’équipe a constaté une réduction significative des taux de mortalité dans l’ensemble de l’Europe au cours de la période d’étude.
Le taux de suicide total sur ce continent est passé de 20 décès pour 100 000 personnes en 2011 à 16 pour 100 000 personnes en 2019, soit une réduction de 19,4 %.
L'hospitalisation pour un trouble bipolaire peut s'avérer complexe et difficile à gérer. C'est pourquoi je vous encourage vivement à vous informer sur le sujet pour mieux comprendre le processus de l'hospitalisation. Prenez le temps de recueillir de l'information afin de mieux comprendre les différents traitements proposés pour les troubles bipolaires. Un diagnostic précoce est important et il est très important que vous sachiez quoi faire en cas d'hospitalisation. Vous pouvez également parler à votre médecin ou à votre psychiatre pour discuter de vos options et vous assurer que vous avez les bonnes informations.
RENCONTRE Zérane S. Girardeau déploie des trésors d’énergie pour retrouver, protéger et partager des dessins réalisés par des enfants dans des pays en conflit. L’exposition « Déflagrations » s’arrête au Musée international de la Réforme, à Genève, jusqu’au 27 août.
La tache de peinture remplit toute la feuille. Elle pourrait figurer un pays sous la fumée, avec des couleurs jaunes et bleues qui s’en échappent. A moins que cette forme envahissante ne représente un espace mental, saturé de douleur. En bas de la feuille, des petits cœurs entourent le prénom Ostap, l’auteur du dessin âgé d’une dizaine d’années, comme une guirlande magique qui viendrait le secourir.
La kétamine, une drogue psychotrope, est de plus en plus utilisée dans le traitement de la dépression. À l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, cette substance est associée à une psychothérapie, pour les cas de dépression les plus sévères.
Deux réunions d’information et d’inscription sont organisées pour les familles et les proches des personnes souffrant de schizophrénie jeudi 4 mai à Bressuire et mardi 9 mai à Niort.
Une réduction (voire un arrêt) très progressif des antipsychotiques apporte des bénéfices non négligeables et peut donc représenter une stratégie pertinente pour certains patients, répondant ainsi à leur demande fréquente et rarement satisfaite. Article en accès libre.
La paresse est peut-être le péché capital le mieux toléré, le moins "grave" en quelque sorte. Sans doute parce qu’elle a toujours eu un aspect polymorphe, à la fois vice et vertu : Réappropriation de son temps, de sa vie et sinon de s’extraire mais de prendre de la distance face aux diktats sociaux.
Le docteur en psychologie du développement Didier Pleux et Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS en sciences cognitives débattent sur l'éducation des enfants. Selon Didier Pleux, "l'éduction positive est un leurre".
L'activité physique est 1,5 fois plus efficace que la psychothérapie ou les antidépresseurs contre la dépression, l'anxiété et la détresse psychologique, selon une analyse publiée en février 2023 dans le British Journal of Sports Medicine.
Les chercheurs de l'Université d'Australie du Sud ont analysé 97 revues des études sur le sujet incluant 1 039 essais cliniques et 128 119 participants.
Le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) exploratoire ProPSY – piloté par le CNRS et l’Inserm – vise à développer des solutions en soutien au déploiement de la médecine de précision en psychiatrie. Les recherches se concentrent sur les troubles bipolaires, les dépressions résistantes, les schizophrénies et les troubles du spectre de l’autisme. Il est doté d’un budget de 80 millions d’euros sur 5 ans. Entretien avec Marion Leboyer, directrice du programme pour le CNRS.
En France, si plus de 3 millions de personnes vivent avec des troubles psychiatriques sévères, on estime à 4,5 millions le nombre de personnes les accompagnant au quotidien. En effet, le trouble mental n’affecte pas uniquement le patient, mais également son entourage qui doit composer au quotidien avec la maladie.[...]
Comment accompagner un proche dans la maladie ? Comment faire face à ce bouleversement dans la famille ? Comment prendre soin de sa propre santé lorsqu’on est aidant ?
Marie-Jeanne Richard, présidente de l'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées)
Dr Adama Koundoul, médecin-chef du Centre psychiatrique Émile Badiane à Ziguinchor, au Sénégal. Maître de conférences assimilé au niveau de l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences de la Santé de l’Université Alassane Seck de Ziguinchor.
Quand l’histoire du thérapeute rencontre celle du patient et de sa famille
Avec ce dernier livre, Maurizio Andolfi marche à contre-courant des théories classiques en psychothérapie. Il nous montre à quel point l’histoire et le parcours du thérapeute sont importants et imbriqués dans la résolution des problèmes de ses patients.
Nous sommes allés au groupe d’entraide mutuelle (GEM), à Dijon, pour rencontrer des jeunes en difficulté psychique. Ils ont tous accepté de témoigner à visage découvert, pour mettre fin aux tabous qui entourent la santé mentale.
Photo LBP /Emma BUONCRISTIANI
En décembre, le site ma santé mentale en Côte-d’Or était mis en ligne. L’outil est une mine d’informations sur la psychiatrie et il permet de s’orienter dans un monde opaque aux yeux du grand public. Derrière les tabous, la peur qu’engendrent les troubles psychiques, le regard des autres pas toujours bienveillant, il y a des Vincent, des Clémence, des Thomas…
Un salarié français sur deux est aujourd’hui en situation de détresse psychologique, avec un fort impact sur sa vie quotidienne. À l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, le 28 avril, retour sur ce mal qui s’installe durablement dans notre société.
La santé des salariés ne s’est pas améliorée depuis la pandémie de Covid-19. Après deux ans de crise sanitaire et de protocoles lourds et contraignants, les salariés sont usés. Aujourd’hui, on estime qu’un salarié sur deux est en situation de détresse psychologique et un sur quatre en risque de burn-out*.
Son premier roman fut une déflagration, le deuxième est une confirmation. Cinq ans après l’époustouflant « Débâcle », l’autrice belge Lize Spit revient en ce début d’année 2023 avec un nouveau livre, intitulé « Je ne suis pas là ». Elle y explore les tourments de la maladie mentale à travers l’histoire d’amour contrariée vécue par la narratrice, Léo, et son compagnon Simon, victime de bipolarité et de crises de paranoïa incontrôlables qui lui font douter de ses amis, sa famille ou son animal de compagnie.
Cette souffrance que la psychiatrie nomme communément schizophrénie sert de sujet à la nouvelle création de Gérard Watkins, homme de théâtre complet, lauréat à deux reprises du Grand Prix de Littérature Dramatique. Le spectacle, immersif, milite poétiquement et politiquement pour une troublante conversion du regard.
Letizia a 21 ans et elle se bat déjà depuis plus de 10 ans contre un problème psychique qui la touche. Il y a un peu plus d'un an, le diagnostique est enfin tombé.
On est lundi soir au niveau 0 de la psychiatrie pour adultes au Kirchberg. Une jeune patiente vient d'être admise pour des crises d'angoisse aiguës et l'infirmière l'accompagne jusqu'à sa chambre: "tu as de la chance, tu partages la chambre avec une fille de ton âge, elle est également arrivée aujourd'hui". Elle rentre dans la chambre et Letizia est assise sur son lit près de la fenêtre. L'infirmière vient à peine de quitter les lieux que les 2 filles commencent à faire connaissance: "pourquoi es-tu ici ?" demande Letizia, ce à quoi l'autre patiente répond qu'elle subit des crises d'angoisse. "Bienvenue au club" rétorque Letizia avant que les deux ne commencent à en rire, même si la situation ne s'y prête pas vraiment.
Samedi 29 avril, entre 19 h et 20 h, suite à un départ de feu dans une chambre du centre hospitalier Guillaume Régnier, dix-neuf patients ont été évacués et deux agents de sécurité évacués vers l’hôpital pour inhalation de fumée.
Ancienne journaliste, la maire adjointe écolo de Paris chargée de la santé, en première ligne pendant le Covid, vient à la rescousse des consommateurs de drogues et des travailleuses du sexe.
Prostituées, séropositifs, injecteurs d’héroïne, fumeurs de crack, sans domicile fixe… Une carrière à travailler auprès des plus démunis vaut àAnne Souyris le surnom de «Mère Teresa écolo». Ce quolibet dont l’a affublée la droite parisienne, elle préfère en sourire. Epouvantail des chantres du «c’était mieux avant» réunis sous la bannière de#SaccageParis, elle s’est habituée aux critiques.