Depuis les années 2010, et ses succès en Espagne, en Argentine, ou en Suisse, la grève féministe est mieux connue. En France, jamais avant cette année une telle grève n'avait fait l'objet d'un appel aussi large, également relayé par les syndicats. Quelque chose a changé.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 10 mars 2023
Grève féministe : de la grève des ventres à l'égalité de salaire
23 Penseuses pour 2023
Les meilleurs textes écrits par des femmes philosophes, sociologues, écrivaines… édition 2023
Rédigés uniquement par des femmes philosophes, écrivaines et des historiennes pour éclairer à chaque fois une question précise de notre temps, ces textes permettent de dresser un véritable panorama des idées contemporaines.
NAOMI KLEIN
MANON GARCIA
VÉRONIQUE NAHOUM-GRAPPE
“Sois belle et tais-toi !” de Delphine Seyrig : pourquoi (re)voir ce film précurseur de #MeToo ?
Jeudi 16 février 2023
Provenant du podcast
Ce sont des vidéos qui ont cassé le silence du cinéma. En 1981, l’actrice Delphine Seyrig sort son documentaire “Sois belle et tais-toi !” : une série d’entretiens avec 23 actrices, de Jane Fonda à Maria Schneider, qui témoignent face caméra de leur rapport au cinéma.
- Hélène Fleckinger Maître de conférence en cinéma à Paris VIII
La vidéo légère : "ne me libère pas, je m'en charge !"
“La fin des années 1960 marque l’apparition d’un nouveau médium : la vidéo légère. Il s’agit d’un matériel portable, facilement déplaçable, permettant d'enregistrer image et son de manière synchrone et sur des temps longs. C’est une nouvelle technique, un nouvel outil d’auto-représentation qui permet de répondre à l’exigence d’émancipation prônée par le mouvement de libération des femmes. C’est dire : ne me libère pas, je m’en charge et je m’en charge aussi au niveau de l’image et du son grâce à la caméra. Se saisir de la caméra devient aussi un moyen de se réapproprier son corps, son image et sa parole.” Hélène Fleckinger
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Gisèle Halimi, la cause des femmes
À propos de la série
Avocate engagée, Gisèle Halimi est morte le 28 juillet 2020 à l'âge de 93 ans. Elle défendit toute sa vie les droits des femmes, en particulier l'accès à l'avortement, et revenait sur tous ces combats en 2011.
Née en Tunisie française en 1927, dans une famille pauvre, juive, dominée par l’ordre patriarcal, Gisèle Halimi a très tôt fait le nécessaire pour s’affranchir de plusieurs dominations : celle de sa famille, de la religion, des hommes. Adolescente, elle gagne de quoi quitter sa terre natale pour rejoindre Paris en 1945 et y étudier le droit. Jeune avocate, elle défend les indépendantistes tunisiens et algériens, puis défend des femmes auxquelles l’on reproche d’avoir avorté. Pour atténuer leur peine, il faut plaider les circonstances atténuantes, ce qui revient à demander pardon… Mais lors du procès de Bobigny, en 1971, Gisèle Halimi refuse de demander pardon au nom de sa cliente en invoquant les circonstances atténuantes et fait le procès de cette loi liberticide. Marie-Claire Chevalier, qui a avorté après avoir été violée, est acquittée.
jeudi 9 mars 2023
La Nuit des féminismes 1/2 : Quelques pionnières...
À propos de la série
La lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes ne date pas d'hier ! Une nuit à l'écoute de quelques grandes pionnières en la matière... Par Mathilde Wagman.
Le féminisme, ou plutôt les féminismes, dans toute leur diversité, connaissent ces dernières années une forme de renouveau, en particulier depuis l’avènement du mouvement "Me Too". Les combats contre les violences faites aux femmes et les combats pour l’égalité des droits en général sont remis sur le devant de la scène médiatique, et sont, comme hier, l’objet de polémiques. Ils s’inscrivent cependant dans une longue histoire qu’il est intéressant d’explorer, parce qu’elle éclaire et nourrit les luttes présentes.
Pour le premier temps de ce parcours, nous nous intéressons à toutes ces pionnières qui ont œuvré et agi en France pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et ce depuis plus de deux siècles : des femmes sous la Révolution française à Simone de Beauvoir, en passant par Flora Tristan, Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet, Désirée Gay, Louise Michel, Madeleine Pelletier, Louise Weiss ou encore Djamila Debèche... Longtemps restées dans l’ombre, souvent oubliées des manuels d’Histoire, certaines sont heureusement redécouvertes depuis quelques années – comme en témoignent les archives qui, cette nuit, les mettront en lumière.
Encore trop de prescriptions inappropriées chez les sujets âgés
Agnès Lara 7 mars 2023
À retenir
- Menée par le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE à partir des bases de données de l’Assurance Maladie, cette étude a évalué la prévalence des médicaments potentiellement inappropriés (MPI) et le niveau de polymédication chez les sujets de plus de 75 ans.
- Les résultats montrent qu’en 2019 près de 40% des sujets étaient exposés à un MPI (un psychotrope le plus souvent) et, près des trois quart à une polymédication (au moins 5 médicaments).
- L’exposition aux MPI augmentait avec le degré de polymédication et variait selon les régions.
- Selon les auteurs, « ces résultats confirment que les personnes âgées françaises sont particulièrement exposées aux MPI et à la polymédication, et soutiennent la nécessité d’optimiser les prescriptions dans cette population ».
Notre visage reflète la jeunesse de notre organisme
Caroline Guignot 7 mars 2023
À retenir
Selon une étude transversale néerlandaise, avoir un âge perçu inférieur à l’âge chronologique est associé à une plus faible prévalence de l'ostéoporose, de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), de la cataracte et de la perte d’audition liée à l’âge. Une cognition globale légèrement supérieure est également associée à ce paramètre.
« L’âge perçu et les rides du visage sont associés à une augmentation de la sénescence cellulaire cutanée et à une longueur plus courte des télomères, qui est souvent considérée comme une mesure biologique de la sénescence cellulaire. Elle a aussi été associée à une apparence plus âgée dans une étude de jumeaux », commentent les auteurs qui concluent que « ces résultats suggèrent que la sénescence cellulaire pourrait être un mécanisme expliquant l’association entre l’âge perçu et les paramètres systémiques du vieillissement ».
La France reste un pays moteur de la dynamique démographique européenne
Serge Cannasse 7 mars 2023
Deux publications, respectivement de l’INED (Institut national des études démographiques)1 et de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques)2, font le point sur l’état actuel de la démographie française et donnent de premières indications sur l’impact de l’épidémie de Covid-19.
Des disparités régionales
Au 1er janvier 2022, la France avait 67,8 millions d’habitants, soit 187.000 de plus qu’un an auparavant. Ce chiffre ne doit pas masquer d’importantes disparités géographiques : le nombre de régions dont la population a diminué est passé de 5 entre 2011 et 2016 à 12 entre 2016 et 2021.
Le solde naturel en 2021 a été de +81.000, alors que pour la deuxième année consécutive, le solde migratoire lui a été supérieur (estimation entre +106.00 et +140.000), confirmant l’augmentation de la composante migratoire à la dynamique démographique du pays. La France est l’un des neuf pays européens dont le solde naturel est positif.
Un groupe de travail publie un guide sur le recours à la télémédecine pour soigner l’épilepsie
Susan London 7 mars 2023
À retenir
- Le groupe de travail sur la télémédecine (Telemedicine Task Force) de la Ligue internationale contre l’épilepsie (International League Against Epilepsy) a publié un guide sur le recours à la télémédecine dans le spectre des soins de l’épilepsie.
Pourquoi est-ce important ?
- La télémédecine peut permettre de surmonter les obstacles aux consultations en face à face et contribuer ainsi à combler les lacunes en matière de soins.
- Cette option peut être particulièrement utile dans les soins de l’épilepsie, dans le cadre desquels le suivi repose davantage sur les antécédents cliniques que sur un examen physique.
Fin de vie : « week-end difficile » à la convention citoyenne
Fin de vie : parlons-en
7 MAR, 2023
La 7e session de la Convention citoyenne avait lieu ce week-end, la première de la phase d’harmonisation et de restitution des travaux. Un week-end marathon et difficile. Malgré les tensions palpables au sein de l’hémicycle, un échange intéressant a toutefois pu avoir lieu avec des soignants.
Un éclairage complémentaire sur des situations particulières
Vendredi, une audition complémentaire sur le discernement des mineurs, des personnes âgées et des malades psychiatriques, un sujet complexe et pas vraiment abordé jusque-là, était prévue. En fin de journée, les participants ont eu l’occasion d’échanger avec trois experts : un pédiatre spécialiste du cancer de l’enfant, une gériatre et une psychiatre.
Après un bref exposé, les trois intervenants ont répondu aux nombreuses questions des participants. L’occasion pour eux d’apporter un éclairage sur ces situations particulières, mais aussi de redire l’opposition des soignants et leurs craintes face à une éventuelle légalisation de « l’aide active à mourir » (cf. 800.000 soignants s’opposent à l’euthanasie).
Avec des réponses prudentes et nuancées, le Dr Saena Bouchez, psychiatre à l’hôpital Lariboisière a indiqué que « toutes les maladies mentales n’abolissent pas le discernement du patient ». « Certaines pathologies peuvent provoquer des troubles du discernement » qui peuvent être variables dans le temps a-t-elle toutefois précisé. En psychiatrie, les neuroleptiques n’abolissent pas le discernement, même à forte dose, indique aussi le Dr Bouchez.
Admettant les limites de sa spécialité, elle ajoute : « le seul outil diagnostic en psychiatrie est l’entretien ». Il y a des troubles psychiatriques qui résistent aux traitements et aux prises en charge. « Nous manquons encore de critères bien établis pour définir un trouble réfractaire qui pourrait justifier une demande d’euthanasie ».