Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l’esprit de tous (soutenues par la loi de 2004 concernant le statut de psychothérapeute dont le psychologue peut faire usage), les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd’hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ?
«Dis, comment on fait les bébés ?» Avec la multiplication des canicules, sécheresses et autres conséquences des crises climatiques, cette question – sans doute la plus redoutée des parents – pourrait bientôt être détrônée par une autre : «Pourquoi avoir fait des bébés, alors qu’on va tous mourir ?» Et là, inutile de chercher une histoire de cigogne : vous serez vite dans les choux. D’abord, parce que les jeunes en savent de plus en plus sur la question, surpassant parfois les adultes : les ados de la «génération Greta Thunberg» lisent les rapports du Giec et se partagent les infos sur le changement climatique. Certaines études montrent que des enfants s’intéressent au sujet, en des termes évidemment plus simples, dès l’âge de 3 à 5 ans. Mais surtout, la question est extrêmement sensible, les jeunes étant de plus en plus habités de craintes existentielles liées à la dégradation des conditions de vie sur Terre. Cette éco-anxiété se mesure : une enquête publiée par The Lancet fin 2021 et menée auprès de 10 000 jeunes de 16 à 25 ans dans dix pays du monde (France, Etats-Unis, Brésil, Nigeria, Philippines…) établit que 60 % d’entre eux (et 58 % en France) sont «très» ou «extrêmement inquiets» du changement climatique. Pour les parents, il s’agit d’être à la hauteur : expliquer sans dramatiser, donner des conseils sans passer pour un boomer pollueur. Plus facile à dire qu’à faire, admettent quelques essayistes et spécialistes de la question, qui tentent malgré tout de donner des conseils.