Assises de la santé mentale devenues une coquille vide, grand projet de loi sur la dépendance reporté maintes fois… Deux rendez-vous manqués qui inquiètent, montrant une absence totale d’idées et de projets de la part des pouvoirs publics.
En cette rentrée, par un curieux concours de circonstances, les vieux et les fous vont rester sur le bord de la route des projets gouvernementaux. Pourtant mille fois annoncée par les pouvoirs publics, la loi sur la dépendance est ainsi encore repoussée. Quant aux Assises de la santé mentale, prévues d’abord en juillet puis en septembre, aujourd’hui plus personne ne se hasarde à en fixer une date, ou du moins à en espérer quelque chose.
Une unité de soins psychiatriques ferme provisoirement ses portes à partir de la semaine prochaine à l'hôpital de Thonon-les-Bains à cause d'une pénurie de personnel. Plusieurs soignants refusent de se faire vacciner et la direction ne leur trouve pas de remplaçants.
Le problème n'est pas nouveau mais il amène à une situation désormais très critique. À Thonon-les-Bains, faute de personnel, une unité de soins psychiatriques doit provisoirement cesser son activité. En tout, 20 lits vont donc être mis de côté à partir de la semaine prochaine puisqu'il n'y a plus assez de soignants pour s'en occuper.
Publié par la puissante Association américaine de psychiatrie, le DSM est l'outil psychiatrique le plus utilisé dans le monde. Sa dernière édition, le DSM-5, accumule les erreurs grossières et les confusions. Des psychiatres, des rédacteurs des manuels précédents, des psychanalystes mettent en garde contre sa publication, qui aboutira selon eux à des erreurs de diagnostic, mais surtout à un recours dangereux et excessif aux médicaments.
L'itinéraire de "L’Origine du monde", des mystères de sa création en 1866 jusqu’à son entrée au musée d’Orsay en 1995
Matthieu Garrigou-Lagrange s'entretient avec Thierry Savatier, spécialiste de l’histoire et de la littérature du XIXè siècle et auteur d'un essai sur le peintre Gustave Courbet intitulé "Courbet, une révolution érotique", publié aux éditions Bartillat en 2014 ainsi que d'une étude sur son tableau "L’Origine du monde" réédité en 2019 aux éditions Bartillat
Qu’est-ce que le métier d’infirmière/infirmier en 2021 ? Quelles études avec quelles différences ? Y a-t-il suffisamment d’inscrits ? Pour quel salaire / barème une fois dans le métier ? Le cadre dans les hôpitaux du pays est-il suffisant ? Voilà une série de questions pour tenter de comprendre l’un des métiers mis en avant par la crise sanitaire, mais aussi par les différents mouvements de grogne depuis quelques années pour des raisons liées notamment aux conditions de travail, à une pénurie de personnel ou plus récemment encore en raison du nouveau modèle salarial déjà en vigueur dans le secteur privé et qui est aussi implanté depuis le mois de juillet dans le secteur public.
"Comment œuvrer à notre niveau pour une meilleure reconnaissance du métier d’infirmier ?", c’était l’interrogation de deux jeunes infirmières de la Clinique Saint-Luc à Bouge. Les deux soignantes ont voulu agir et ont pris rendez-vous avec la direction de leur hôpital pour en discuter avec elle. Le résultat est une vidéo, diffusée ce mardi, qui met en scène de manière ludique les revendications des infirmières et qui sensibilise à la réalité du métier.
Après une forte mobilisation en juin dernier, les infirmières scolaires ont repris le chemin de l’école. Une rentrée qui s’avère toutefois perturbée par une surcharge de travail liée à la gestion de la crise sanitaire et la défiance envers l’obligation vaccinale.
Des classes qui affichent complet, des élèves démasqués à l’extérieur, une équipe encadrante animée par la perspective d’un retour à la vie quasi-normale dans l’établissement… Pour un peu, cette rentrée 2021 pourrait donner l’impression d’un retour à la presque normalité, sauf que la réalité est tout autre. « Certes, ça fait du bien de voir le visage complet des élèves dans la cour, mais il ne faut pas se fier aux apparences : ces derniers sont très stressés par la situation actuelle et s’inquiètent de savoir comment l’année va se dérouler. Pour ceux qui ont des besoins particuliers, il y a eu beaucoup de défaut de suivi, voire d’arrêts de soins. Trois jours après la rentrée, ma consultation croule déjà sous les rendez-vous ! », s’inquiète cette infirmière scolaire d’un collège situé en Seine-Maritime. Aux missions qui incombent généralement à ces soignantes, telles que la gestion des PAI (projet d’accueil individualisé), la mise à jour des trousses d’urgence ou l’orientation des élèves vers les bons professionnels de santé, il faut en effet composer avec une charge de travail supplémentaire du fait de la gestion de la crise sanitaire. « Pendant l’été, il y a eu du relâchement du côté des gestes barrières, et c’est à nous que revient la charge de faire appliquer le protocole. Nous recevons aussi beaucoup d’appels de familles, qui se posent des questions sur la Covid et la vaccination. C’est un gros travail de pédagogie qui prend du temps, et ce temps n’est pas rémunéré », fulmine Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics-FSU, l’un des syndicats des infirmières de l’Éducation nationale.
Les initiatives se multiplient pour aider les 16,5 % de Français démunis face à la dématérialisation accélérée des services publics et privés.
L’espace d’un instant, elle s’est vue finir à la rue. « Je n’y arrivais plus, raconte Sonia, 41 ans. Je ne savais pas où demander de l’aide. »Lorsque le premier confinement lié au Covid-19 a débuté, en mars 2020, la jeune femme, salariée dans une entreprise de restauration collective, venait de se séparer de son conjoint. A cause de la pandémie, ses rendez-vous au guichet de la Caisse d’allocations familiales (CAF) sont tombés à l’eau. « On m’a renvoyée sur le site pour les démarches permettant de revaloriser mes aides », raconte-t-elle. Désormais seule avec ses deux fils de 13 et 14 ans, elle a d’abord pioché dans ses économies pour payer les factures et le loyer de son appartement, dans la banlieue parisienne, mais « elles sont vite parties en fumée ».
Depuis 2004, l’île de Curaçao accueille dans un centre de delphinothérapie des personnes en situation de handicap physique ou mental. Cinq dauphins aident les patients, petits et grands, à retrouver goût à la vie et à reprendre espoir.
Le Groupement d’étude et de prévention du suicide est organisé en Lot-et-Garonne et en Dordogne pour tenter de détecter avant ce geste définitif.
C’est un sujet tabou. En Nouvelle-Aquitaine, selon des chiffres récents, le Lot-et-Garonne tient la médaille de bronze du plus grand nombre de décès par suicide, derrière la Creuse et la Vienne. En moyenne, un tous les deux jours et demi. Dans l’ancienne Aquitaine, le 47 détenait même la médaille d’or. Terrible constat dont les explications peuvent être trouvées derrière le paysage social et économique du département. Le suicide émane toujours de souffrances multifactorielles, autrement dit les raisons peuvent être multiples.
La Journée mondiale de prévention du suicide a lieu vendredi 10 septembre 2021. A l’hôpital Charcot (Caudan), dans le Morbihan, les équipes disposent de plusieurs dispositifs pour prendre en charge la détresse humaine.
De la Journée mondiale de prévention du suicide, dont la 19e édition se déroule vendredi 10 septembre 2021. A destination du grand public, cette initiative a cette année pour thème : « Créer l’espoir par l’action ».
La Bretagne, un triste record ?
« Près de 700 Bretons se suicident chaque année, note le Dr Céline Besancenot, psychiatre à l’Établissement public de santé mentale Charcot (Caudan), citant les données de la période 2014-2016. Cela représente 10 % des suicides en France. La population masculine et le secteur de l’agriculture sont particulièrement touchés. Le ressort du passage à l’acte est la volonté d’arrêter de souffrir, pas de mourir. Sauf que la personne avec des idées suicidaires n’est plus en mesure de raisonner. »
Lorsqu’on y ajoute une consommation d’alcool plus importante qu’ailleurs, on a vite fait de décrocher le triste record de la région où l’on se suicide le plus.
Le centre hospitalier de Valenciennes (CHV) a organisé, fin août, en partenariat avec l’Association des infirmiers libéraux du Hainaut (Adilh), une soirée de vaccination en proposant des séances d’hypnose pour les patients les plus anxieux.
La phobie des aiguilles, ou bélénophobie, peut constituer un véritable obstacle à la vaccination, et de manière plus générale influencer les soins. Elle concernerait une personne sur dix. Cela nécessite pour les soignants de prendre le temps avec le patient, trouver des stratégies pour l’aider à dépasser ses peurs*. C’est dans cet esprit que, à l’occasion d’une soirée de vaccination organisée au sein du palace Royal Hainaut, le CHV et l’Adilh ont permis aux patients les plus angoissés ou atteints de phobies de bénéficier de l’intervention de deux infirmières libérales (Idels) diplômées en hypnothérapie et en sophrologie pour que la vaccination se déroule dans les meilleures conditions de confort psychique et physique.
Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’opération « Tous vaccinés ». L’objectif de cette politique vaccinale coordonnée par l’Agence régionale de santé (ARS) et conduite par le CHV avec l’Adilh, est d’étendre les plages horaires et de diversifier les lieux de prise en charge afin de privilégier la proximité avec tous les publics souhaitant recevoir une première ou une deuxième injection contre la Covid-19.
Alors qu’avec la rentrée, la vie avec la pandémie s’installe dans le temps long, les rêves d’un « monde d’après » semblent à présent bien loin, au même moment où la déforestation connaît, en Amazonie, des sommets tragiques encore jamais atteints. Nous en parlons avec Philippe Descola, anthropologue.
L’anthropologue Philippe Descola est connu pour avoir bousculé le champ des sciences humaines et sociales autour d’une remise en question de l’opposition, qui nous semble pourtant d’abord évidente, entre la nature et la culture : depuis les Lances du crépuscule jusqu’à La Composition des mondes, en passant par le désormais classique Par-delà nature et culture, il a montré que cette distinction n’a rien d’universel, mais est au contraire une construction relativement récente et proprement occidentale, qui ne permet pas de rendre compte de la diversité des modes de relation entre humains et non-humains dans le monde.
Dans son nouvel essai "Troubles dans le travail: sociologie d'une catégorie de pensée" (Puf, 2021), la sociologue Marie-Anne Dujarier revient sur une catégorie de pensée floutée, annonçant différents scénarios pour l'avenir : fin du travail, travail sans fin ou travail de la fin ?
On peut observer un flou qui s'entend dans les débats à la fois sociaux mais aussi subjectifs : entre nous et en nous sur ce qui est du "travail". Est-ce qu'un stagiaire travaille? Est-ce qu'un youtubeur travaille? Est-ce qu'une femme au foyer travaille? Est-ce qu'un animal travaille? Est-ce qu'un robot travaille? Toutes ces questions égrainent à la fois nos débats et nos doutes. Alors je me suis intéressée à la question de ce que nous appelons "travail" dans la société aujourd'hui. (Marie-Anne Dujarier)
Elle souligne notamment la polysémie du terme "travail" qui en avantage certains autant qu'elle en désavantage d'autres.
Des réformes concernant la psychiatrie sont prévues pour la rentrée, de l'irresponsabilité pénale, de l'isolement et de la contention, mais aussi de la tarification des activités de psychiatrie. Qu'en pensons-nous ?
Communiqué.
Pot suivi d’une conférence débat, samedi 18 septembre 2021, 14 h, à l’AGECA, 177 rue de Charonne, 75011, Paris, métro Alexandre Dumas, ligne 2, ou Charonne, ligne 9.
Résumé – Trois réformes concernant la psychiatrie sont prévues pour la rentrée : de l’irresponsabilité pénale (aff. Sarah Halimi) ; de l’isolement et de la contention suite à la nouvelle décision de censure prise le 4 juin 2021 par le Conseil constitutionnel du dispositif réformé en décembre 2020 ; et enfin entrée en vigueur des nouvelles modalités de financement des activités de psychiatrie par compartiments d’activités. Ce qui favorise des prises en charge par filières, selon les pathologies, via les centres experts de la fondation Fondamental.
#Mai68LaScienceSAffiche Comment définir la « folie », la « santé mentale » ? L'asile a-t-il une fonction répressive ou médicale ? La pratique psychiatrique répond-elle vraiment aux intérêts des patients ? Si l'effervescence intellectuelle autour des conceptions de la psychiatrie n'a pas attendu mai 68 pour s'épanouir, Paul Brétecher et Boris Cyrulnik, tous deux psychiatres, nous aident à comprendre comment ces évènements vont lui donner une nouvelle impulsion.
Ils sont retraités, employés, commerçants, parents ... Tous se retrouvent les samedis pour battre le pavé aux cris de "Liberté". Ils expriment leur défiance envers le gouvernement, les médias et un pass sanitaire qui ne passe pas.
"De quel droit on nous vaccine de force ? Nous, nous sommes décidés à ne plus nous laisser faire. On ira jusqu’au bout."
Un couple de retraités, habitué des manifestations du samedi, dit toute la défiance et la méfiance qu'il nourrit envers les vaccins, qui "contiennent des éléments qui ne sont pas forcément bons pour l’être humain, on s’en apercevra par la suite”, mais aussi contre "Macron, ses ministres" et les médias.
"On ne regarde plus la télé, on n’écoute pas la radio."
D'ailleurs, certains doutent qu'au plus haut niveau de l'Etat, président et ministres soient effectivement vaccinés :
"Tout le cinéma qu’ils nous font avec ces ministres, tous ces pantins qui se font vacciner à la télé ! Si ça se trouve, on leur injecte de la flotte !"
Tous disent leur rejet des médias traditionnels, certains ont remisé la télé, quand d'autres se tournent vers les infos distillées par la chaîne RT, YouTube, l'agence Sputnik ou encore Télé Liberté ... Pour beaucoup,
par Anne-Laure Delatte, Chargée de recherches au CNRS (Leda, université Dauphine)
publié le 6 septembre 2021
La polarisation affective mesure scientifiquement combien les défenseurs d’une position ont des sentiments négatifs envers ceux qui ne partagent pas leur position. La France et les Etats-Unis sont les pays où ce taux a le plus progressé, selon une récente étude : on supporte de moins en moins les gens qui ne pensent pas comme nous.
«Les pro-vax/anti-vax sont tous des cons» (Rayer la mention inutile). De mémoire de quarantenaire, je n’ai pas souvenir d’un sujet aussi explosif et polarisant que la question du vaccin contre le Covid-19. C’est terrible car chaque partie s’invective et ne s’écoute plus du tout. Et comme articuler mes expériences avec des concepts m’aide à supporter le monde en ce moment, j’ai cherché celui qui décrit ce qu’on a vécu cet été : dans les sciences sociales, on dit que le niveau de polarisation affective est devenu très élevé. La polarisation affective est une métrique basée sur du déclaratif qui mesure combien les défenseurs d’une position ont des sentiments négatifs envers ceux qui ne partagent pas leur position.
De retour en France après les Jeux de Tokyo, les médaillés olympiques et paralympiques touchent la même prime pour leurs performances. Elle s’élève à 65 000 euros pour ceux qui ont décroché l’or.
Question posée par mail le 6 septembre,
Bonjour,
Les primes perçues par les médaillés aux Jeux paralympiques sont-elles les mêmes que celles des athlètes olympiques ? C’est la question que vous nous avez posée alors que la flamme olympique de Tokyo s’est éteinte le 5 septembre.
La réponse est oui. La dotation perçue par les sportifs médaillés olympiques et paralympiques est la même en France depuis 2008. Chaque athlète qui a remporté une médaille aux Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, reçoit une prime versée par l’Etat. Elle s’élève à 65 000 euros pour une médaille d’or, 25 000 euros pour une médaille d’argent et 15 000 euros pour une médaille de bronze. Concernant les sports collectifs, tous les athlètes de l’équipe touchent chacun le même montant qu’un médaillé en individuel. Au total à Tokyo, les athlètes français ont remporté 33 médailles aux Jeux olympiques, dont 10 en or et 54 aux Jeux paralympiques, dont 11 en or.
Le LaM, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq organise une exposition intitulée « Chercher l’or du temps : surréalismes, art naturel, art brut, art magique » qui se tiendra du 10 juin au 16 octobre 2022.
Le LaM, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq organise une exposition intitulée « Chercher l’or du temps : surréalismes, art naturel, art brut, art magique » qui se tiendra du 10 juin au 16 octobre 2022. Dans un parcours qui s’étendra des années 1920 à la fin des années 1960, l’exposition étudiera les moments et les lieux de convergence intellectuelle, artistique, géographique et politique des acteurs du surréalisme dont André Breton et l’inventeur de l’art brut Jean Dubuffet, sans se limiter à ces personnalités majeures. Elle sera accompagnée d’un catalogue, d’une journée d’études et de ce numéro thématique. Un important travail de recherche est en effet à l’œuvre pour relire et relier les histoires du surréalisme, de l’art brut et de leurs prolongements selon une approche de l’art qui serait le fait de forces irrationnelles ou (sur)naturelles.
La psychiatrie ne rime pas seulement avec la folie ; cela va au-delà. Il y a une grande différence entre la santé mentale et la maladie mentale. La santé mentale englobe la maladie mentale. Les signes précurseurs sont des anomalies qu’il faut savoir détecter et traiter avant que cela ne dégénère.
«Nous travaillons plus sur la prévention. Cela consiste à faire de sorte de prendre les devants pour que la maladie ne se propage pas. Ceux qui travaillent autour sont des psychiatres, des infirmiers psychiatriques, des psychologues et des travailleurs sociaux. Il y a une pluridisciplinarité», a expliqué le professeur Abou Sy, invité de «Sos Santé».