— 24 janvier 2021
A Paris, l'association Utopia56 met des sans-abri et des migrants à l'abri, dans une école du XVIe arrondissement, le 24 janvier. Photo Albert Facelly pour Libération
L'opération, menée par l'association Utopia56, visait à mettre au chaud des exilés et des personnes privées de logement. La mairie de Paris a annoncé leur déplacement temporaire dans deux gymnases.
«Les mises à la rue, c’est fini !» 13 h 45 dimanche dans le XVIe arrondissement de Paris. Une petite foule est massée devant l’une des entrées de l’école publique Erlanger, à l’angle de la rue du même nom et du boulevard Exelmans, dans le quartier d’Auteuil. Point de rendez-vous tenu secret jusqu’au dernier moment par les associations qui mènent l’opération. Sur place, il y a aussi des élus comme la sénatrice EE-LV Esther Benbassa, des citoyens lambda mais surtout des personnes exilées et à la rue. Le but de l’histoire est simple : les mettre à l’abri dans ces bâtiments, fermés depuis près de deux ans. «On vient pas nous chercher, alors au bout d’un moment on prend les lieux», lance fougeusement Yann Manzi, cofondateur de l’association d’aide aux migrants Utopia56. Pourtant, «450 demandes individuelles de réquisitions portant sur huit bâtiments ont été faites en bonne et due forme mais aucune réponse de la préfecture», assure Maël, coordinateur de l’antenne Paris de la même association.