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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 novembre 2020

Covid-19 : la majorité des hôpitaux français en quête de soignants

En dépit des recrutements effectués cet été, la tension est forte sur les effectifs paramédicaux.

Par  et  Publié le 21 novembre 2020


Transfert d’un patient de chirurgie vers le service de réanimation, à l’hôpital Bichat, à Paris, le 22 octobre.

Si le pic de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 semble avoir été franchi en France, avec 32 300 patients hospitalisés selon les chiffres publiés jeudi 19 novembre, les hôpitaux n’en ont pas terminé avec leurs difficultés de recrutement de personnels soignants. Pour eux, tenir les prochains mois est un défi au moins aussi exigeant que celui posé par la brutale déferlante de mars.

« On sait qu’il va falloir tenir à un niveau très tendu jusqu’au printemps au moins, entre le Covid-19, la très forte probabilité d’une troisième vague, et aussi les infections hivernales qui arrivent… », explique Djillali Annane, chef du service réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), en se disant « résigné » sur le fait qu’« il n’y aura pas plus de renforts ».

Investissements majeurs en santé mentale : la présence des psychologues reconnue par le ministre Carmant

Fichier:Logo de La Voix de l'Est.svg — Wikipédia

25 novembre 2020

QUEBEC

D’entrée de jeu, nous tenons à souligner les aspects positifs de cette annonce du ministre qui permettra certainement un important ajout de ressources pour les services en santé mentale dans plusieurs secteurs. Le programme de sentinelles présenté par le ministre Carmant apparaît fort pertinent pour aller au-devant de la population en ce qui concerne les impacts psychologiques de la pandémie. Mais pour ce qui est de prévenir des drames humains comme celui qui s’est produit dans la Ville de Québec, il faut davantage songer à renflouer les services publics de type «Suivi intensif dans le milieu» ou de «Suivi d’intensité variable». Ces programmes ont été implantés dans certains CLSC et ils sont plutôt axés sur des services d’accompagnement et de soutien pour les clientèles souffrant de troubles mentaux sévères. Ces services exigent l’expertise particulière des psychologues. La question se pose à savoir si ces ressources sont suffisantes pour relever ce défi. Et la réponse selon nous est non si l’on en juge par les réactions de la population et l’aggravation du phénomène de la porte tournante.

Alors que nous avions l’impression, au cours des dernières semaines, que le ministre Carmant considérait l’intervention des psychologues comme étant facultative et que ces derniers pouvaient être remplacés par d’autres professionnels de la santé mentale, les propos du ministre lors d’une entrevue à l’émission radiophonique de Paul Arcand, le 3 novembre dernier, nous ont rassurés. Le ministre a affirmé clairement son désir d’attirer les psychologues vers le réseau public et de leur fournir l’autonomie professionnelle requise pour juger du traitement adéquat pour leurs clients. Le ministre Carmant est, de par sa propre expérience, convaincu de l’importance du travail interdisciplinaire au sein des établissements, lequel est nécessaire avec une certaine partie de la clientèle en santé mentale au profil plus complexe. Le ministre a également exprimé être conscient des enjeux salariaux en cause.

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dimanche 22 novembre 2020

Karine Lacombe, infectiologue : « Mon métier me porte, me nourrit, m’enthousiasme, m’envahit »


La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a bouleversé le quotidien de Karine Lacombe, infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Elle le raconte dans une BD autobiographique, La Médecin (dont on trouvera la critique ici), qui nous entraîne dans les coulisses d’un hôpital pris dans une incroyable tempête.

Je ne serais pas arrivée là si…

… si je n’étais pas issue d’une famille très modeste marquée par la migration : le voyage, le mouvement, la volonté d’aller de l’avant, de ne pas s’arrêter, d’avancer coûte que coûte. Côté maternel, c’est la figure de mon grand-père qui a été prégnante : républicain espagnol, il s’est battu pendant la guerre civile, puis a traversé à pied toute l’Espagne pour fuir le franquisme et gagner la France, a été interné de longs mois dans le camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) avant de remonter, toujours à pied, vers la Normandie et d’y trouver du travail, en 1940, comme commis agricole puisque les hommes français étaient partis à la guerre. Il n’a jamais revu ses parents vivants et n’était que douleur.

Je le revois au bout de la table, baragouinant le français et s’emportant parce que personne ne le comprenait. Ni ma grand-mère, ancienne bonne à tout faire, placée à 14 ans ; ni ses six enfants à qui il avait interdit d’apprendre l’espagnol. En aucune façon ils ne devaient avoir des réflexes d’immigrés dans leur pays de naissance, même si on les qualifiait d’« espingouins » à l’école.

samedi 21 novembre 2020

Assassinat de Samuel Paty : pour Edgar Morin, « le plus dangereux est que deux France se dissocient et s’opposent »


Par Nicolas Truong  Publié le 20 novembre 2020 

ENTRETIEN« Cette affaire amplifie le développement de la pensée manichéenne, unilatérale, réductrice », déplore le sociologue et philosophe, dans un entretien au « Monde ». Analysant le raidissement des antagonismes entre deux France – l’une humaniste, l’autre identitaire –, il explique comment y résister.

Le sociologue Edgar Morin, à Montpellier, le 13 mars 2019.

Directeur de recherche émérite au CNRS, récompensé par trente-huit doctorats honoris causa dans le monde entier, le sociologue et philosophe Edgar Morin, né en 1921, a notamment écrit La Méthode (Seuil, 1977-2004) et Mes souvenirs viennent à ma rencontre (Fayard, 2019). Son dernier ouvrage, Changeons de voie. Les leçons du coronavirus (avec la collaboration de Sabah Abouessalam, Denoël, 160 p., 14,90 euros), donne des clés pour le « monde d’après ». Dans l’entretien qu’il accorde au Monde, il analyse les nouvelles fractures idéologiques qui traversent notre pays.

Dans la France de 2020, cinq ans après « Charlie Hebdo » et le Bataclan, on tue encore au nom d’un dieu. L’assassinat de Samuel Paty et la tuerie de Nice sont-ils le signe que l’histoire est en train de se répéter ?

Tout d’abord, il me semble important de me situer avant de considérer ces tragiques événements et de dire, comme il fut autrefois exigé, « d’où parle » l’auteur de cet entretien. En ce qui concerne les religions, je pense que les esprits humains créent les dieux qu’ils adorent et auxquels ils obéissent. Je suis, comme on dit, agnostique. Ou, plutôt, je crois que l’univers comporte un mystère qui échappe aux capacités de nos esprits. Je considère la Bible, fondement des trois religions juive, chrétienne et musulmane, comme un tissu de légendes et de mythes ; mi-légendaires mi-historiques sont également les Evangiles et le Coran. J’admire Jésus sans croire en sa résurrection.

Quand les religions sont toutes-puissantes, comme aujourd’hui en Iran ou en Arabie saoudite, j’exècre leur haine des impies, des croyants autres, des non-croyants. J’exècre les interdits qu’elles imposent, notamment aux femmes. Ce fut le cas du judaïsme dans le passé et ça l’est encore pour ses orthodoxes. Ce fut le cas du christianisme pendant des siècles. C’est encore le cas en de nombreux pays de l’islam.

Néandertal : le mystère de la grotte de Bruniquel

 Arte déprogramme un documentaire sur l'antisémitisme et se défend de toute  censure

 Néandertal : le mystère de la grotte de Bruniquel - ARTE BoutiqueGrotte de Bruniquel — Wikipédia

54 min

Disponible du 14/11/2020 au 19/01/2021

Prochaine diffusion le dimanche 29 novembre

Sur le sol de la grotte découverte en 1990 près du village de Bruniquel, des centaines de stalagmites brisées, comportant, pour certaines, des traces de feu, ont été agencées en cercles par l’homme de Néandertal. Quel en est le sens ? De quand datent-ils précisément ? Enquête sur une découverte archéologique majeure en cours de recherche qui bouleverse notre vision de l’homme de Néandertal.

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L'odyssée de l'écriture (1/3)

 Arte déprogramme un documentaire sur l'antisémitisme et se défend de toute  censure

https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/RC-020387/3188499/1400x350

  • Réalisation :
    • David Sington
  • Pays :
    • France
  • Année :
    • 2020




52 min

Disponible du 14/11/2020 au 19/01/2021


Des hiéroglyphes égyptiens aux signes sumériens, des glyphes mayas aux idéogrammes chinois, l’écriture commence par des images. Des origines à la révolution numérique, une passionnante plongée dans l’histoire de la plus grande des inventions humaines.

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L’écriture commence par des images : les hiéroglyphes égyptiens, dont les premières traces datent de 3700 avant notre ère, les marques creusées sur des tablettes d’argile par les Sumériens pour tenir les comptes, les glyphes mayas ou encore les idéogrammes chinois. Tout groupe humain qui invente l’écriture utilise donc des images, ainsi que le principe du rébus, c’est-à-dire une méthode par laquelle une image représente un son. Mais comment sommes-nous passés de ce système à celui de l’alphabet ? Le secret se trouve dans le Sinaï, où l'égyptologue français Pierre Tallet nous guide à la découverte du premier alphabet au monde. Une révolution !

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Un faux documentaire sur les chats qui décrypte les ficelles du complotisme refait surface sur internet

par Xavier Demagny   publié le 20 novembre 2020 

En quelques minutes, ce court film, réalisé en 2016, veut nous prouver que les chats sont des extra-terrestres. Un documentaire qui reprend (puis décrypte) tous les codes du complotisme. Une démonstration plus que jamais d'actualité, après le succès de "Hold-up" sur les réseaux sociaux.

Révélation : la véritable identité des chats, meilleure réponse au "gloubiboulga complotiste".
Révélation : la véritable identité des chats, meilleure réponse au "gloubiboulga complotiste". © Capture d'écran Vimeo

"La réponse est sous nos yeux, tellement évidente que personne ne l'a vue", prévient la vidéo. Sur les réseaux sociaux, une semaine et demie après la sortie du documentaire "Hold-up" (qui vise à démontrer la mauvaise gestion de la crise sanitaire mais s'égare dans les théories les plus folles), un faux documentaire sur les chats refait surface. Révélation : la véritable identité des chats, meilleure réponse au "gloubiboulga complotiste"juge le journaliste spécialiste de la télé Samuel Gontier, qui fait partie de ceux qui l'ont récemment repartagé ces dernières heures. Ce documentaire, réalisé en 2016 par une classe de seconde d'un lycée de Bondy, décrypte en effet parfaitement la mécanique des démonstrations conspirationnistes.

Argent, mystère, surnaturel et inexplicable

Dans une première partie, le documentaire, qui dure à peine quelques minutes, évoque l'histoire des chats, "qui sont partout""considérés comme des dieux""animaux de compagnie les plus populaires au monde" et "que l'on pense connaître". Très vite, le film laisse entendre que l'on ne sait pas tout sur le félin. Et promet des révélations pour mettre fin à "4000 ans d'histoire officielle". Argent, mystère, secrets, maladie, surnaturel, inexplicable : tout y est sur le fond. Mais aussi sur la forme... Voix grave, commentaire angoissant, musique inquiétante, morphing, montages, et extraits d'interviews bien choisis. 

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« Demain, qui répondra aux appels des femmes victimes de violences ? »


Le gouvernement veut mettre en concurrence la gestion de la ligne d’écoute du 3919, ce qui représente un risque majeur de voir la qualité du service réduite, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités parmi lesquelles Najat Vallaud-Belkacem, Alice Zeniter, Sylvie Le Bon de Beauvoir ou Laurence Rossignol.

Publié le 16 novembre 2020


Tribune. Strasbourg, 1973. Une jeune femme se défenestre pour échapper aux coups de son conjoint et meurt des suites de ses blessures. Une poignée de proches de la Ligue du droit des femmes se regroupent alors. Armées de colle et de rouleaux, à la nuit tombée, elles inondent la ville de posters affichant « SOS Femmes battues » ainsi qu’un numéro de téléphone. Ainsi naît l’une des premières lignes d’écoute destinées aux femmes victimes de violences domestiques.