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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 5 septembre 2020

Dans les têtes de Stéphane Blanquet



Dans les têtes de Stéphane Blanquet - UP' MagazineL'exposition Dans la tête de Stéphane Blanquet à la Halle Saint-Pierre -  Sortiraparis.com
La Halle Saint Pierre présente du 5 septembre 2020 au 30 juillet 2021 une exposition exceptionnelle entièrement consacrée à Stéphane Blanquet, artiste essentiel et hors-norme qui vient déployer son imaginaire tentaculaire – dessins, photographies, tapisseries, sculptures… –  dans le temple parisien de l’art brut et de l’art outsider. Carte blanche lui sera également donnée, à partir du 11 janvier 2021, ce qui sera l’occasion d’inviter des artistes internationaux avec lesquels il partage le même goût pour notre « humanité souterraine ».
Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, Stéphane Blanquet est considéré comme l’une des figures majeures de la scène artistique underground. Par un foisonnement d’images, de formes et de sons depuis la fin des années 1980 à travers des œuvres d’art, des installations, des spectacles vivants et scénographies, par l’édition indépendante, l’art urbain, mais aussi le cinéma d’animation, ou encore la musique… Stéphane Blanquet choque, provoque, trouble, aime créer le malaise en manipulant nos frustrations et ses propres obsessions.
Son univers torturé, angoissé est peuplé d’hommes, de femmes et d’enfants que nous voyons habités par le démon de la perversité. Mais cette tension entre innocence et cruauté, entre jubilation sexuelle et pulsion de mort n’est pas désespérance sans issue. Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir.

L’artiste enrichit son travail en explorant avec passion les technologies et techniques les plus variées, des plus traditionnelles aux plus avant-gardistes : dessin à la plume, lithographie, tapisserie numérique, outils informatiques…

Portrait Stéphane Blanquet 2020 Photo : © Zoé Forget / Serious Publishing
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Des chercheurs ont augmenté le cerveau de singes à l’aide d’un gène humain !

RTFLASH  Mardi, 01/09/2020 

Verrons-nous un jour des singes aussi intelligents que les humains ? Cette perspective fait naturellement penser à la célèbre saga La Planète des Singes. Cependant, il est actuellement plutôt question d’en savoir davantage sur l’évolution du cerveau humain. Preuve en est avec ces recherches menées par des chercheurs du Max Planck Institute of Molecular Cell Biology and Genetics de Dresde (Allemagne), en collaboration avec l’Institut central pour les animaux d’expérimentation de Kawasaki (Japon)

Une nouvelle forme de démence découverte

RTFLASH  Jeudi, 03/09/2020

Des chercheurs américains de l’Université du Kentucky ont découvert une nouvelle pathologie, dont le principal symptôme est la démence. « Beaucoup de gens que l’on pense atteints de la maladie d’Alzheimer n’en souffrent pas en réalité », explique Erin Abner, professeur du Sanders-Brown Center on Aging de l’Université du Kentucky, qui a participé à la recherche. Il y a d’autres maladies cérébrales qui provoquent les mêmes symptômes qu’Alzheimer »." Avec ses collègues, elle mène des recherches sur la santé cérébrale et le vieillissement sur le long-terme.

Edito : Ondes gravitationnelles, trous noirs lumineux, fluctuations quantiques du vide : un nouvel ordre cosmique se dévoile…

RTFLASH   Vendredi, 04/09/2020

Il y a 5 ans, en septembre 2015, une équipe de recherche internationale parvenait, pour la première fois, à détecter des ondes gravitationnelles, en utilisant les nouveaux interféromètres laser géants de Ligo – l’un situé en Louisiane, l’autre à 3 000 kilomètres, dans l’État de Washington. Depuis ce moment historique, les astrophysiciens ont pu détecter de nombreuses autres émissions d’ondes gravitationnelles en provenance de lointaines régions du Cosmos.

La Révolte de la psychiatrie: Rencontres à venir

Rencontres en librairies et avec des collectifs autour de "La révolte de la psychiatrie"
Après le confinement et la pause estivale, nous sommes heureux de vous convier à la présentation de notre travail autour de « La révolte de la psychiatrie » avec Rachel Knaebel et Loriane Bellahsen :
A Montreuil : Jeudi 10 septembre à 19h00 Librairie Libertalia, 12 rue Marcelin-Berthelot
A Paris : Mardi 15 septembre à 19h00 au Lieu Dit, 6 rue Sorbier à Paris


2020 : grosse fatigue ?

À retrouver dans l'émission
L'INVITÉ(E) DES MATINS
par Guillaume Erner

LE 04/09/2020

Pour la première fois cette année, le temps de sommeil moyen des Français est passé sous la barre symbolique des 7 heures. Et le contexte sanitaire de l’année 2020 ne semble pas être vecteur d’une amélioration. A quoi est due la fatigue de notre époque ?
La fatigue est un fait global faisant partie de la condition humaine, à la fois, invisible mais omniprésente.
La fatigue est un fait global faisant partie de la condition humaine, à la fois, invisible mais omniprésente. Crédits : Peter CADE - AFP
Pénibilité, charge mentale, stress … voici tout un champ lexical passé aujourd’hui dans le langage courant. Et pour cause, en 2017, plus d’un tiers des salariés déclarent avoir déjà fait un burn-out. Entre des temps de travail allongés, la multiplication du temps passé devant un écran ou l'épuisement lié à la gestion des tâches domestiques, les motifs qui entraînent la fatigue ne manquent pas. Au point qu’elle est désormais un fait global faisant partie de la condition humaine : à la fois invisible mais omniprésente. Comment la fatigue a-t-elle évoluée et comment s’est-elle façonnée au cours du temps ? Doit-on prendre la fatigue comme un problème majeur du XXIe siècle ?
Pour en parler ce matin sans manquer d’énergie, Georges Vigarello, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de “Histoire de la fatigue : du Moyen-Âge à nos jours” (Seuil, 2020) est l’invité des Matins.

La race sans les racistes : grosse polémique mais boîte à outils ancienne

Par Chloé Leprince   04/09/2020

La race n'est plus l'apanage des racistes. Chercheuses, chercheurs et intellectuels se saisissent du mot pour armer le débat et déconstruire le racisme. Certains crient au danger, mais l'outil était sur l'étagère depuis 50 ans. Retour sur les travaux pionniers qui ont arraché la race aux racistes.
Depuis le nazisme, le racisme n'a pas disparu, écrivait Colette Guillaumin en 1972, il s'est déplacé : "La culpabilité entre dans la conscience occidentale."
Depuis le nazisme, le racisme n'a pas disparu, écrivait Colette Guillaumin en 1972, il s'est déplacé : "La culpabilité entre dans la conscience occidentale." Crédits : Evening Standard - Getty
Le mot “race” est tellement inflammable que beaucoup le croient surgi récemment, comme un boomerang inquiétant dont la trajectoire serait trop mal maîtrisée pour ne pas être dangereuse. Il est aussi trop polysémique pour ne pas charrier son lot d’écume, de la polémique à la va-vite au débat de fond. Avec son potentiel éruptif, la race s'est taillée une place imposante dans le débat d’idées aujourd’hui. Or il y a, au fond, “race” et “race” - et, non, ceux qui l'utilisent n’ont pas oublié qu’il n’y a, biologiquement, qu’une race humaine. Cette "race" n’est pas la “race” de ceux qui ont longtemps fouillé les crânes des indigènes dans l’espoir de hiérarchiser rationnellement les cerveaux humains. Dérivée du mot latin “generatio”, cette race-là s’arrimait à l’idée de lignage, avec un premier usage qui concernait les chevaux, et des critères de noblesse de race, au XVe siècle. 
Aujourd’hui, les intellectuels et les chercheurs qui mobilisent le mot “race” ne pensent pas l’espèce humaine au pluriel. Ils pensent plutôt le racisme. Mais en le saisissant non pas comme un avis personnel ou une pulsion de la personne raciste, mais plutôt comme un rapport social. Leur “race” est d’abord un concept pour chercher, pour regarder et pour dire. Et un mot remis en circulation pour nommer des situations de racismes, et des positions d’infériorité où ceux qui sont, donc, les “racisés”, sont relégués - y compris de manière inconsciente. C’est-à-dire, éclairer un rapport de pouvoir (voire plusieurs rapports de pouvoir) et penser le groupe majoritaire en tant que groupe majoritaire. Dans Race qui paraît ce 3 septembre aux éditions anamosa, la chercheuse Sarah Mazouz écrit précisément : 
La race n’existe nullement au sens biologique et naturel que le raciste lui attribue. Mais elle existe bel et bien socialement, comme régime de pouvoir.

Revue de presse L’actualité des idées du vendredi 4 septembre

Octave Larmagnac-Matheron publié le 
Philomag vous propose chaque semaine une sélection d’articles parus dans la presse française et étrangère. Des articles qui nous ont surpris, questionné, dérangé. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue sur le monde et les événements qui font l’actualité. 
Au programme, cette semaine : une attaque en règle contre les pseudo-rationalistes, une analyse des régimes autoritaires contemporains dans le sillage de Napoléon, un plaidoyer pour la libération animale, une enquête sur les mille visages de la colère, une plongée dans la pensée aztèque, et une invitation à la pansexualité.
  • La raison a-t-elle perdu le combat contre les tenants de la post-vérité et les partisans sceptiques, zététiciens ou conspirationnistes de la « pseudo-science » ? Avons-nous abandonné l’héritage des Lumières, celui de l’esprit critique et de la disputatio entre pairs ? C’est ce que déplorent les physiciens Bruno Andreotti et Camille Noûs en ouverture du dernier numéro de la revue d’histoire et d’anthropologie des sciences Zilsel. Ils plaident pour la réhabilitation d’une véritable éthique des sciences qui « permette la séparation claire, sur la base des normes de probation scientifiques, entre barnum médiatique et controverse savante, entre bateleurs de plateaux de télévision et universitaires. »
Pourquoi c’est d’actualité ? Parce que, de la crise climatique aux questions bioéthiques en passant par le développement des nouvelles technologies, la question de la vérité en science est plus urgente que jamais.
  • Trump, Orbán, Erdoğan… « Le fascisme est-il de retour » ? Oui, si l’on en croit bon nombre de médias et d’hommes politiques. La réalité est plus complexe, souligne l’historien américain David A. Bell sur Eurozine (en anglais). Le fascisme fait en effet référence à une réalité politique très particulière, sans commune mesure avec les évolutions politiques que nous connaissons aujourd’hui. Pour l’auteur, les dérives autoritaires contemporaines relèvent plutôt du « césarisme » ; elles s’inscrivent dans la lignée de Napoléon plus que d’Hitler.
Pourquoi c’est stimulant ? Parce que pour faire face à la confusion du présent, l’histoire est une ressource précieuse. Elle nous permet de clarifier la pensée, et de préciser les concepts politiques que nous mobilisons parfois sans faire l’effort de les comprendre. « Fasciste », qui est aujourd’hui une insulte plus qu’une catégorie de pensée, en est le meilleur exemple.
  • Faut-il libérer notre représentation de l’orientation sexuelle des catégories rigides d’hétérosexualité et d’homosexualité ? Le futur est-il à la pansexualité (comprendre : l’attirance érotique pour autrui indépendamment de son genre « mais aussi de son âge, de sa corpulence, de sa couleur de peau ») ? C’est la question que pose le philosophe libano-américain Raja Halwani dans un essai (en anglais) publié sur la revue en ligne Quillette. Il ne s’agit en aucun cas de forcer les gens à déconstruire leur orientation ; cependant, dans les faits, la pluralisation contemporaine du genre conduit à un certain flottement des identités, et laisse entrevoir la possibilité que, ponctuellement, de plus en plus d’individus fassent une entorse à leurs préférences affirmées.
Pourquoi ça vaut le détour ? Parce qu’il n’est pas si courant que les philosophes abordent la question de la sexualité ! Et surtout de pouvoir lire, sur ce sujet brûlant, une position aussi argumentée que nuancée.

LA DEMEURE SOURCE VIVE, UN LIEU DE VIE POUR LES PERSONNES EN DIFFICULTÉ PSYCHIQUE

logo cèdre
PUBLIÉ LE 10/01/2018  PAR  Paul D'ORNANO

LA DEMEURE SOURCE VIVE, UN LIEU DE VIE POUR LES PERSONNES EN DIFFICULTÉ PSYCHIQUE

En 2014, une maison d’accueil pour personnes en difficulté psychique a ouvert à Paray le Monial (71), grâce au soutien financier du Cèdre. Cette demeure Source Vive est aujourd’hui un havre de paix pour 6 résidents, heureux d’avoir enfin trouvé un lieu de vie qui leur convient.

DES RÉSIDENCES POUR ÉVITER L’ISOLEMENT ET LA SOLITUDE

En plus de la maladie (bipolarité, schizophrénie, …), déjà très douloureuse à accepter, les personnes en difficulté psychique souffrent d’une immense solitude. Elles n’ont en général aucune raison d’être accueillies durablement dans un hôpital psychiatrique et sont le plus souvent mal à l’aise dans leurs familles. Elles aspirent à s’installer dans un petit appartement, mais là, généralement, la solitude les rattrape et attise la maladie. C’est le cercle vicieux : aucun lieu n’est vraiment adapté pour elles.
Les demeures Sources Vives entendent combler modestement ce manque, en proposant des lieux de vie permanents, spécifiquement adaptés aux besoins des personnes malades psychiques, en tenant compte de leurs fragilités et de leurs difficultés.

DES LIEUX À TAILLE HUMAINE

Ces maisons sont des lieux de vie regroupant idéalement 8 personnes, accompagnées par un “membre de soutien”, qui veille au bon fonctionnement de l’ensemble et aux besoins de chacun. L’objectif est de créer un “esprit de famille”, grâce auquel les résidents pourront se retrouver en confiance, et accueillis tels qu’ils sont, avec bienveillance.

LE FONCTIONNEMENT DES MAISONS

Dans une demeure Source Vive, chaque résident est locataire de sa chambre (bail), où il est chez lui. La vie commune s’organise autour des repas pris en commun, et chacun participe, à sa mesure, à la vie quotidienne de la maison, en prenant sa part de travail, au service de tous : courses, préparation des repas, ménage, etc.

Les liens entre générations à l’épreuve du Covid-19

La pandémie a favorisé les solidarités familiales, mais le discours public sur l’irresponsabilité des jeunes ou des seniors crée des tensions entre les âges.
Par  Publié le 4 septembre 2020
Pour Jean-Paul, 68 ans, une petite phrase prononcée par Jean Castex le 27 août – « Evitons que papy et mamie aillent chercher leurs petits-enfants à l’école » – a été la « goutte d’eau » qui fait déborder le vase. Cet ancien bibliothécaire normand, qui se définit comme un « retraité actif et en pleine forme » ne décolère pas. « Cela fait des mois que les discours des responsables politiques sur les gens de mon âge donnent l’impression que nous sommes juste bons à nous terrer chez nous, pour ne pas emmerder le monde », s’enflamme-t-il, sous son masque orange vif. Un double sentiment de relégation et d’infantilisation partagé par une partie des 65 ans et plus, brutalement projetés dans la catégorie des « personnes vulnérables » à la faveur de l’épidémie de Covid.
« C’est un renversement pour la génération des baby boomers, désignée pour la première fois comme génération fragile et même comme une charge pour nos sociétés », relève Cécile Van de Velde, professeure de sociologie à l’université de Montréal. Si les chiffres de mortalité liée au Covid-19 montrent bien que les plus âgés paient un lourd tribut, « la mise en exergue de la fragilité de ces populations invisibilise toutes leurs contributions à la vie sociale », explique la sociologue Isabelle Mallon, professeure à l’université Lumière-Lyon-II, spécialiste du vieillissement et des âges de la vie.

L'ultracrépidarianisme, l'art de parler de ce qu'on ne connaît pas

BRUT

L'ultracrépidarianisme, l'art de parler de ce qu'on ne connaît pas | Brut.

"Je ne suis pas médecin, mais..." Parler avec assurance de choses qu'on ne connaît pas, c'est l'ultracrépidarianisme. Explications avec le philosophe et physicien Étienne Klein.