Theodor W. Adorno, Walter Benjamin, Max Horkheimer, Herbert Marcuse, puis Jürgen Habermas : voici les philosophes et intellectuels qui nous accompagneront cette semaine pour retracer l'histoire de ce groupe d'hommes allemands, qui, dès 1923, se sont regroupés dans l'Institut de recherche sociale de l'université de Francfort pour mettre au point une théorie critique.
L'histoire de l'École de Francfort est celle de la possibilité pour la philosophie de proposer une critique sociale du capitalisme, et d'interroger la possibilité pour les chercheurs et intellectuels de s'insérer de manière directe dans leur temps, jusqu'à aujourd'hui...
En Allemagne, dans les années 30, un groupe d'intellectuels se réunit et fonde un courant de pensée, l'École de Francfort, autour du concept de la "théorie...
Comment la réflexion autour des objets culturels s’insère-t-elle dans la pensée de l'École de Francfort ? Qu’est-ce que l’industrie culturelle ? Walter...
En Allemagne, dans les années 30, un groupe d'intellectuels se réunit et fonde un courant de pensée, l'École de Francfort, autour du concept de la "théorie...
Comment la réflexion autour des objets culturels s’insère-t-elle dans la pensée de l'École de Francfort ? Qu’est-ce que l’industrie culturelle ? Walter...
ENQUÊTE« Le Monde » a assisté, pendant six mois, à Lyon, aux séances d’un groupe de discussion réunissant douze auteurs de violences conjugales. L’administration pénitentiaire mise sur l’échange entre condamnés pour prévenir la récidive.
Cette nuit-là, Patrick était saoul. Il a commencé à frapper contre les murs de sa maison, avant de briser une baie vitrée puis de casser une porte. A travers la cloison défoncée de la chambre à coucher, les cris de sa femme résonnaient : « Qu’est-ce que tu vas faire, me frapper ? » Cet homme de 40 ans le jure, il ne l’a « jamais touchée ». Une fois sobre, il a tout réparé. Avant de recommencer, une semaine après l’autre, pendant plusieurs mois : alcool, destruction, reconstruction, parfois en présence de ses quatre enfants. La plus jeune de ses filles, 10 ans, arrête de lui parler. Son aîné, adolescent, lui lance un jour : « Si tu continues, tu ne nous verras plus jamais. »
Patrick (tous les prénoms ont été modifiés) a été condamné à deux reprises par la justice, pour violences puis pour menaces de mort sur sa conjointe. Il a passé neuf mois en prison, avant d’en sortir avec un bracelet électronique et une « obligation de stage ». Vingt ans après avoir rencontré sa femme, il en est là aujourd’hui : entouré de onze inconnus, un soir de janvier, dans une salle sans fenêtre du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Rhône. Onze hommes dont il ne sait qu’une chose, en leur racontant sa propre histoire : eux aussi ont été reconnus coupables de violences sur leur compagne ou leur ex-compagne.
Paris, le samedi 18 juillet 2020 - Qui aurait cru au début de l’année 2020 qu’un simple bout de tissu concentrerait autant l’attention du public ? Sont-ils utiles ou pas ? Faut-il les mettre ou pas ? Où les acheter ? A quel prix ? Et enfin faut-il les rendre obligatoire ? Toutes ces questions autour des masques ont phagocyté l’attention des autorités et en partie monopolisé le débat des derniers mois avec de nombreux rebondissements et changements de doctrines.
Face à des signaux jugés inquiétants, les autorités ont envisagé de rendre obligatoire le port du masque sur l’ensemble du territoire « dans les espaces clos » vers la date du 1er août. C’était du moins le souhait émis par le Président de la République dans un entretien du 14 juillet dernier. Pressé par de nombreux médecins, le Premier Ministre Jean Castex a finalement annoncé le 16 juillet qu’un décret en ce sens sera publié d’ici le 20 juillet.
Mais sans attendre cette date, les préfets de Mayenne et de Seine Saint Denis ont pris des mesures de ce type. Ainsi, le 13 juillet, le masque a été rendu obligatoire « dans les espaces clos » à Saint-Ouen-sur-Seine, puis le 16 juillet dans plusieurs communes de Mayenne (dont Laval, 122.000 habitants).
Cette obligation pose toutefois quelques questions de taille. Loin d’être anodine, la généralisation du port du masque se révèle être un véritable casse-tête (qui pourrait justifier pour certains le délai de réflexion et d’étude que souhaitait initialement le gouvernement).
Sur quelle base légale ?
Commençons par la question la plus simple : sur quelle base le gouvernement peut-il prendre une mesure imposant le port du masque ? L’article 1 de la loi n°2020-856 du 9 juillet 2020, organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire, autorise le Premier Ministre à « réglementer l’ouverture au public, y compris les conditions d’accès et de présence, d’une ou de plusieurs catégories d’établissements ». Ces mesures doivent être prises par décret « pris sur le rapport du ministre chargé de la santé, dans l’intérêt de la santé publique » et surtout « aux seules fins de lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 ».
C’est quoi au juste un espace clos ?
Viennent désormais les questions plus épineuses : que faut-il comprendre par la notion « d’espace clos » retenue par les autorités à l’heure actuelle ? Comme l’a indiqué Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, cette notion nécessite « un travail assez rapide de définition ».
De la berceuse fredonnée pour stimuler le bébé prématuré aux ateliers chants organisés avec les malades d’Alzheimer en passant par les mélodies diffusées pour apaiser les personnes opérées, la musique est de plus en plus présente en milieu médical ou paramédical en raison de ses nombreux bienfaits. Depuis une trentaine d’années, les progrès de la neuroimagerie ont permis d’objectiver ses effets sur le cerveau et les recherches se multiplient pour cerner plus précisément les pathologies dans lesquelles elle pourrait être utile. Si, dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de remplacer les traitements classiques mais de compléter leurs effets, elle permet parfois un moindre recours aux médicaments. Patients mais aussi soignants et aidants apprécient cette solution très généralement dénuée d’effets secondaires.
Les Hôpitaux Iris Sud (HIS) constituent une structure hospitalière publique répartie sur 4 sites dans le sud de Bruxelles à Ixelles, Forest, Anderlecht et Etterbeek. Tous ces sites sont des établissements hospitaliers aigus, sauf celui d’Etterbeek-Baron Lambert, qui abrite une polyclinique et une unité chirurgicale de jour. C’est avec un personnel solidaire, du rire et de l’humanité que la structure hospitalière a traversé la crise.
Avec environ 900 patients suspectés ou testés positifs au Coronavirus, les Hôpitaux Iris (HIS) ont tourné à plein régime pendant la crise. 5 unités spécifiques Covid ont été déployées sur les 3 sites aigus tandis que les médecins ont continué leurs consultations à distance, tout en recevant les cas urgents. « Tout cela a pris beaucoup de place et d’énergie, cela a mobilisé beaucoup de gens. Les sites ont fonctionné comme une ruche où chacun avait un rôle important à jouer », explique le Dr Daniel Desmedt, Chef de service psychiatrie et psychologie aux HIS.
Au cours des dernières années, la demande pour les thérapies en ligne a connu une forte hausse. C’est encore plus vrai avec la situation actuelle. Que ce soit pour les services d’un psychologue, d’un sexologue, d’un coach de vie, voire d’un médecin, les avantages de consulter en ligne sont nombreux. Cette tendance risque donc de demeurer.
Aussi appelée service de télépsychologie, la thérapie en ligne est une forme de rencontre à partir d’une application permettant de bénéficier des services d’un professionnel par le truchement des télécommunications. Il suffit d’avoir un ordinateur, un téléphone intelligent ou une tablette muni d’un système audio et vidéo et un accès au réseau Internet.
Tout comme en cabinet privé, les rencontres durent en moyenne 50 minutes. Les patients qui bénéficient de consultations en ligne peuvent aussi bien être suivis à court terme qu’à long terme, que ce soit dans le cadre d’une thérapie individuelle, de couple ou familiale, ou même d’une sexothérapie. Un grand nombre de personnes fait aussi appel à ce type de service pour des consultations éclair. On parle alors d’un besoin ponctuel et non d’un suivi en psychothérapie. On peut avoir recours à ce type de consultation pour poser une question particulière, pour recevoir du soutien dans une prise de décision ou pour verbaliser une situation.
Des patients attendent dans les couloirs des urgences du Oakbend Medical Center, à Richmond tout près de la métropole de Houston, au Texas, le 15 juillet 2020 ( AFP / Mark Felix )
Les lits se multiplient le long des couloirs des urgences d'un petit hôpital texan, où l'augmentation galopante des cas de coronavirus menace de submerger le personnel soignant.
Les urgences du Oakbend Medical Center, dans la région de Houston, sont habituellement garanties "sans attente". Mais face à l'afflux des malades du Covid-19, le personnel médical a dû redoubler d'ingéniosité pour prendre en charge tous les patients malgré une capacité limitée de 16 lits.
La ville du sud-est du Texas est devenue ces dernières semaines un nouveau foyer de contamination, participant à une impressionnante résurgence du virus dans de nombreux Etats américains.
Certaines infirmières de l’hôpital San Lazaro ont renouvelé leur appel à un meilleur traitement en organisant une manifestation silencieuse jeudi 16 juillet.
Des photos envoyées par Filipino Nurses United (FNU) montrent plusieurs paires de chaussures d’infirmières placées à l’extérieur de l’hôpital avec des pancartes indiquant les demandes des infirmières.
Parmi ceux-ci figure leur demande de réparer l’ascenseur de l’hôpital, car plusieurs agents de santé ont déjà été blessés lors du transfert de patients et d’équipements lourds aux étages supérieurs.
Les infirmières ont demandé si la direction de l’hôpital devait attendre qu’il ne reste plus personne pour utiliser les chaussures.
Plus tôt, des membres de la FNU de l’hôpital ont publié une déclaration disant qu’ils faisaient face à une surcharge de travail et à un traitement injuste.
«Le personnel infirmier et les autres agents de santé sont traités comme des robots et non comme des êtres humains. Le patient vient en premier, mais son [health workers’] la sécurité doit être une priorité absolue, car si nous sommes infectés, personne ne sera laissé aux soins des malades », a déclaré le groupe.
L’hôpital San Lazaro, un hôpital de référence pour les maladies infectieuses, a accueilli de nombreux patients atteints de la maladie du coronavirus-2019 (COVID-19) au début de la pandémie.
La capacité d’accueil et de soin d’enfants atteints de troubles mentaux ne suit pas l’augmentation et l’aggravation des cas, alerte un collectif de professionnels hospitaliers, dont le professeur Richard Delorme. Dans une tribune au « Monde », ils appellent à l’élaboration de solutions rapides par les parties prenantes.
Tribune. Avons-nous décidé collectivement d’être négligents avec la santé mentale de nos enfants ? Cette question surprenante est pourtant celle que nous, professionnels de santé, nous posons chaque jour – plus encore depuis la crise due au Covid-19 – lorsque nous avons à gérer la souffrance des enfants qui se présentent aux urgences pour des troubles psychiatriques. Que s’est-il passé depuis août 2018, où nous soulignions dans Le Monde les difficultés que nous rencontrions pour pallier l’augmentation de la gravité et du nombre de passages aux urgences ?