Après quelques rappels d’usage sur l’utilisation du matériel de captation sonore, les participants de l’atelier s’apprêtent à partir à la chasse aux sons. PHOTO b.g.
Développé depuis 2015 par l’association Euphonia située à la Friche Belle de Mai, le projet « Radio-là » propose un atelier d’expression et de diffusion radiophonique auprès d’usagers de la psychiatrie.
C’est au studio de Radio Grenouille, à la Friche Belle de Mai, que les participants du projet Radio-là se donnent rendez-vous chaque mercredi après-midi pour leur atelier radiophonique hebdomadaire. Parmi eux, des usagers de la psychiatrie, des soignants et des résidents de la radio associative marseillaise qui encadrent l’atelier. Tout ce petit monde n’a qu’un étage à descendre pour se retrouver au studio Euphonia, lieu de création sonore et de résidences artistiques. L’idée fondatrice de l’atelier Radio-là s’inspire du projet du psychologue Alfredo Olivera, qui a lancé en 1991 Radio la Colifata, animée par les patients d’un hôpital psychiatrique de Buenos-Aires. Pour Nelly Flecher, créatrice de Radio-là, si le projet se destine aussi à l’autre qui souffre, il n’en est pas moins un atelier radiophonique « qui s’adresse à des singularités, comme pour n’importe quel public : être ensemble pour faire ensemble ». Véritable laboratoire de création sonore, le travail mené est co-construit de bout en bout, afin d’élaborer un objet radio sous forme d’émission, traitant de thématiques en lien avec la psychiatrie.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
dimanche 1 mars 2020
Marseille : expérimenter la radio pour troquer sons contre maux
vendredi 28 février 2020
Sois une femme, c’est si facile : la vidéo aux 10 millions de vues
Six jours de mise en ligne et déjà au moins 10 millions de vues pour cette vidéo réalisée Paul McLean pour le magazine américain Girls Girls Girls. La comédienne Cynthia Nixon y lit un texte écrit il y a quelques années par Camille Rainville sur son blog. Il y est question, longuement et poétiquement, des injonctions qui pèsent sur les femmes sur fond d'images chocs, extraits de films, de publicités, de reportages, illustrant ces corsets physiques et psychiques. Formidable, regardez.
Voici la traduction du texte :
Sois une femme disent-ils. Ta jupe est trop courte. Ton pantalon trop moulant. Ne montre pas autant de peau. Ne montre pas tes cuisses. Ne montre pas tes seins. Ne montre pas ton ventre. Ne montre pas ton décolleté. Ne montre pas tes sous-vêtements. Ne montre pas tes épaules. Couvre-toi. Laisse une place à l’imagination. Habille-toi sobrement. Ne sois pas tentatrice. Les hommes ne peuvent pas se contrôler. Les hommes ont des besoins. Tu es mal fagotée. Négligée. Montre de la peau. Sois sexy. Sois hot. Ne sois pas si provocante. Porte du noir. Porte des talons. Tu es trop habillée. Tu n’es pas assez habillée. Ne porte pas ce survêtement. Tu te laisses aller.
Sois une femme disent-ils. Ne sois pas trop grosse. Ne sois pas trop mince. Ne sois pas trop grande. Ne sois pas trop petite. Mange. Mincis. Arrête de manger autant. Ne mange pas trop vite. Commande une salade. Ne mange pas de glucides. Saute le dessert. Tu dois perdre du poids. Rentre dans cette robe. Fais un régime. Regarde ce que tu manges. Mange du céleri. Du chewing gum. Bois beaucoup d’eau. Tu dois entrer dans ce jean. Mon dieu, on dirait un squelette. Pourquoi tu ne contentes pas de manger ? Tu es émaciée. Tu as l’air malade. Mange un burger. Les hommes aiment les femmes qui ont de la chair sur les os. Sois petite. Sois légère. Sois petite. Sois féminine. Porte une taille zéro. Ne sois rien. Sois moins que rien.
Hôpital public : bébés en danger ?
Publié le 27 février 2020
Le service de néonatalogie à l'hôpital Bretonneau de Tours, le 4 février dernier. © Michaël Zumstein
Quand les services pédiatriques saturent, les nourrissons sont envoyés vers des hôpitaux éloignés. Enquête sur un service public à bout de souffle.
« Le bateau coule et on met des rustines. Le plan d'urgence de la ministre n'y changera rien. » Voilà la situation de l'hôpital public telle que la décrit le professeur Pierre-Louis Léger. Face à ce constat, le médecin a démissionné en janvier de ses fonctions administratives de chef de service de réanimation pédiatrique à l'hôpital Armand-Trousseau de Paris. Comme des centaines d'autres médecins dans toute la France.
Dans son service de pointe, deux des seize chambres sont inutilisables. « Le manque de personnel infirmier est criant dans notre service qui a de gros besoins : un patient nécessite deux infirmières. Il en manque en moyenne entre six et neuf. » Actuellement, cinq postes sont vacants et le service peine à recruter : salaires trop bas, manque de reconnaissance, difficultés de se loger en région parisienne... Le personnel infirmier, même en intérim, ne postule plus.
Comment bien accompagner les adolescents en consultation ?
28.02.2020
Ils ne sont plus des enfants, mais pas encore des adultes. Parce qu’il s’agit d’une période transitoire parfois délicate, les adolescents requièrent une attention particulière. Le médecin généraliste joue un rôle central dans la prévention et le dépistage de pathologies physiques ou psychiques ou de conduites à risques susceptibles de se développer au cours de cette étape de la vie du futur adulte.
Dépression : vers une nouvelle classe de médicaments plus efficaces ?
RTFLASH 25/02/2020
Des chercheurs du laboratoire Neuroscience Paris Seine, en coopération avec une équipe de chimie pharmaceutique à l’Université Paris Descartes, ont développé un candidat-médicament pour traiter de manière plus efficace la dépression. Fréquente et invalidante, la dépression concerne 300 millions de personnes dans le monde et son impact clinique, social et économique est très important.
Cette maladie reste encore mal soignée et les traitements actuels, notamment des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (un des principaux transmetteurs du système nerveux central) ont des délais d’action longs et une efficacité variable. Environ 30 % des patients ne répondent pas de manière satisfaisante aux traitements et souffrent de dépression dite "résistante". Mettre au point de nouveaux médicaments plus performants et qui agissent avec des modes d’action différents, constitue donc aujourd’hui un enjeu médical majeur.
Des études récentes ont montré qu’une famille peu connue de protéines présentes dans le cerveau, les transporteurs de cations organiques (OCT), jouait un rôle dans la régulation de l’humeur. « Nous avons donc fait l’hypothèse que ces transporteurs pouvaient être des cibles thérapeutiques », explique Sophie Gautron, « et en collaboration avec Nicolas Pietranscosta de l’Université Paris Descartes, nous avons utilisé une approche de modélisation 3D in silico, pour développer un nouveau ligand (une molécule qui se lie spécifiquement à une autre) ».
Le composé synthétisé, une prodrogue, a été testé avec succès sur un modèle animal de dépression chronique, dans lequel les souris présentent des anomalies similaires aux symptômes des patients dépressifs : anxiété, troubles cognitifs, aversion sociale ou encore anhédonie, c’est-à-dire la perte du plaisir dans les activités quotidiennes.
Handicap psy : recherche jeunes psychiatres innovants
Par Cassandre Rogeret 28 février 2020
Des idées pour améliorer la prise en charge des troubles psychiques ? La Fondation FondaMental lance le programme doctoral "Jeunes espoirs de la psychiatrie" pour permettre à deux jeunes psychiatres de se consacrer à la recherche durant 3 ans.
La Fondation FondaMental lance le programme doctoral « Jeunes espoirs de la psychiatrie », avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, pour stimuler la recherche française dans ce domaine. L'enjeu : faire émerger de nouveaux talents et accompagner les révolutions médicales de demain en matière de prévention, de diagnostic et de traitement des troubles psychiatriques. Jusqu'au 12 avril 2020 minuit pour proposer un projet de recherche (lien ci-dessous) !
Il est "indispensable" de créer de nouvelles places pour hospitaliser des détenus atteints de troubles mentaux, selon un rapport
Publié le
La mesure est jugée "indispensable". Un rapport des Inspections des affaires sociales et de la justice, publié jeudi 27 février, préconise la construction de nouvelles unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) pour les détenus atteints de troubles psychiatriques, et la création d'"environ 150 places" dans cinq régions.
D'abord en Ile-de-France, où "la situation critique (...) impose de créer une nouvelle unité de 60 places". Ensuite en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie, où les besoins croissants "nécessitent l'ouverture de 40 places supplémentaires". Puis en Normandie, dépourvue d'UHSA et où il est "nécessaire d'examiner la création d'une unité de 40 places". Enfin, le rapport "soulève la question de la création éventuelle de 20 à 40 places supplémentaires" en Bourgogne-Franche-Comté.
Psychiatrie, le temps des camisoles un article de Patrick Coupechoux dans Le Monde Diplomatique de mars 2020 en kiosque demain mercredi 26 février 2020
Généralement, il y a deux portes qui se font face afin de pouvoir prendre le patient récalcitrant ou violent en sandwich. Le lit est fixé au sol ; parfois il y a un lavabo, parfois non ; parfois il y a des toilettes, parfois non, seulement « un seau hygiénique sans couvercle d’où émane une forte odeur d’urine et d’excréments » ; de toute façon, quand le patient est attaché, il fait souvent sous lui. De temps à autre, on trouve de petits arrangements, comme avec cette jeune patiente présente depuis un an, « sous contention des quatre membres mais dont le lien posé sur l’un des deux bras est ajusté pour qu’elle puisse reposer le bassin au sol sans aide ». Il n’y a généralement pas de bouton d’appel : le patient est obligé de hurler pour se faire entendre, ou, s’il est détaché, de « taper sur la porte jusqu’à se blesser ».Ses repas, il les prend fréquemment assis par terre, avec son lit en guise de table et en présence de deux soignants, debout face à lui. Il est parfois nu, car on craint, comme on dit, un « risque suicidaire » ; sinon, il est en pyjama jour et nuit. Celui de l’hôpital, car il n’a pas accès à ses effets personnels. Il arrive qu’on oublie depuis combien de temps il est là : « Les soignants, qui sont souvent en poste ici depuis longtemps, disent l’avoir toujours vu. » Les visites lui sont interdites. Dans certains établissements, on teste la vidéosurveillance, les micros et les caméras thermiques dans les chambres d’isolement. Dès lors, rien n’échappe à la vue de l’autre, derrière son écran.
NEURONES LES INTELLIGENCES SIMULÉES
Alors que l’intelligence artificielle semble avoir envahi tous les domaines industriels du monde contemporain, de la finance au domaine médical, des jeux aux objets à comportement, de l’architecture au militaire, cette situation n’a jamais été véritablement mise en relation avec l’histoire des neurosciences et de la neuro-computation. L’exposition « Neurones, les intelligences simulées » souligne la continuité des recherches d’artistes, d’architectes, de designers et de musiciens avec celle développées par les grands laboratoires scientifiques ou ceux du monde industriel. Dans le cadre de « Mutations/Créations ».
Les antibiotiques contre certaines formes de démence
RTFLASH 25/02/2020
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Kentucky a montré que les antibiotiques pourraient être un traitement prometteur contre les démences frontotemporales. Ces chercheurs ont montré qu’une classe d'antibiotiques appelés aminosides ou aminoglycosides pourrait être efficace à relancer la production d’une protéine, la progranuline, essentielle pour les cellules cérébrales.
Car les cellules cérébrales des patients atteints de démence frontotemporale portent une mutation qui empêche la production de progranuline. L'équipe de biochimistes moléculaires montre qu’en ajoutant une petite molécule d'antibiotique aux cellules, elle parvient à « tromper » la machinerie cellulaire qui recommence à fabriquer la protéine.
Burkina : les troubles post traumatiques des militaires, la seconde guerre silencieuse de l’armée
27 février 2020
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