Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l'un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage... Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas. Ce podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes. Un podcast de Mathieu Palain et Cécile Laffon, disponible à partir du 21 novembre
L’Assemblée nationale votait la semaine dernière, en première lecture, une proposition de loi «visant à protéger les victimes de violences conjugales». Fallait-il introduire dans la loi la notion d'emprise difficile à prouver devant les juges ? Deux juristes en débattent.
POUR
Yael Mellul, coordinatrice juridique du Pôle d'aide aux victimes de violence : «L'emprise relève de la même cruauté que les violences physiques et doit être traitée avec la même gravité»
Sans une préparation psychique destinée à la soumettre, aucune femme n’accepterait la violence physique. C’est cette préparation psychique, cette pression psychologique, cette violence des mots créant une situation de domination, qui conduit à la destruction morale d’un être, puis à la violence des coups, et hélas trop souvent, à la mort.
Par des microviolences, mensonges, sarcasmes, mépris, humiliations, dénigrement, insultes, isolement, état de dépendance financière, harcèlement, menaces, le libre arbitre de la victime et son regard critique sur la situation vont progressivement être altérés. Ce processus d’emprise entraîne chez la victime une altération de ses capacités de jugement, qui la conduit à accepter l’inacceptable, à tolérer l’intolérable. La victime se trouve alors dans l’impossibilité de nommer ce qu’elle vit, ce qu’elle peut tolérer ou pas. Les conséquences traumatiques sont considérables : s’opère une véritable rupture identitaire.
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan recommande qu'un accès à internet soit aménagé dans l'ensemble des hôpitaux accueillant des patients admis en soins sans consentement, et que ces derniers puissent conserver leurs téléphones, dans un avis paru au « Journal Officiel », ce 6 février.
Face à la situation de péril que subissent les établissements hospitaliers, le collectif pour le soin au Centre Montfavet s’inscrit pleinement dans le mouvement national visant à sauver l'hôpital public. Il dénonce cette crise sans précédent : «Les dysfonctionnements constatés ne sont pas accidentels mais le résultat d'un système délétère de gestion qui privilégie l’aspect comptable et financier au détriment du soin.»
Une situation de péril imminent sévit dans les établissements hospitaliers, liée à l'organisation du système de santé en général et celui de la santé mentale en particulier. Les décisions politiques nationales et leurs déclinaisons locales et régionales provoquent partout une pénurie de moyens, sous prétexte d'objectifs budgétaires et managériaux, et ce en dépit des rapports alarmants venus du terrain et des incidents dramatiques qui font l'actualité. Les premiers impactés sont les patients et leurs proches.
On ne dira jamais assez la souffrance d’une famille qui voit l’un des siens s’enfoncer dans la maladie mentale sans trouver l’aide professionnelle nécessaire. La crise sociale actuelle décuple les difficultés d’une grande partie de la population de notre pays et les malades psychiques, exclus parmi les exclus, sont touchés de plein fouet. La crise des divers dispositifs d’aide sociale se conjugue aux réorganisations imposées par la baisse drastique des moyens des hôpitaux et conduit à une situation dramatique.
C’est face à cette situation que s’est constitué un collectif pour le soin au centre hospitalier de Montfavet. En tant que soignants, nous constatons chaque jour le malaise du service public de santé mentale et la dégradation de la qualité et de la pertinence des soins prodigués. Il y a quelques années encore, lorsque la psychiatrie de secteur avait les moyens de fonctionner, la plupart d’entre nous auraient été soulagés et fiers de pouvoir proposer une prise en charge dans nos propres services à un proche. Aujourd’hui, la fierté a laissé place à la honte, celle des modalités indignes d’accueil et de prise en charge des patients : hospitalisation en sureffectif avec des malades qui se retrouvent à devoir dormir sur des matelas à même le sol, promiscuité de pathologies incompatibles qui met en danger les patients les plus vulnérables, unités de soins sans médecin pendant plusieurs jours consécutifs du fait de la pénurie médicale, sorties précipitées pour « faire de la place », délais de consultation en ambulatoire totalement inadaptés à la demande et aux besoins, crises de violence de certains patients induites simplement par le manque de disponibilité des soignants. Cela se passe bien à Montfavet, en France, en 2020. C’est insupportable.
L'établissement public de santé mentale rayonne à l'échelle de la Nièvre.
Inquiets du devenir du centre hospitalier Pierre-Lôo à La Charité-sur-Loire, établissement public de santé mentale rayonnant à l'échelle de la Nièvre, près de 70 agents ont manifesté leur colère, jeudi 6 février.
Rien ne va plus non plus chez les professionnels de la psychiatrie publique de la Nièvre. Alors qu'un cortège de manifestants mobilisés contre la réforme des retraites les rejoignait, près de 70 manifestants, agents du centre hospitalier Pierre-Lôo de La Charité-sur-Loire, Nevers et de partout où l'établissement gère des centre médico-pédagogiques, des centres d'accueil thérapeutiques à temps partiel et hôpitaux de jour, manifestaient devant le siège départemental de l'agence régionale de santé (ARS) à Nevers. Nouvelle étape après le dépôt d'un préavis de grève illimitée et l'élaboration d'une pétition signée par plus de 700 personnes.
La plus large étude de cohorte menée jusqu’à présent ayant évalué la santé mentale à moyen terme d’adolescents en post-chirurgie bariatrique vient de livrer ces résultats. Ceux-ci ont été publiés dans The Lancet. Ils révèlent que la prévalence des problèmes de santé mentale est plus élevée chez les adolescents obèses que dans la population générale qu’il y ait ou non une prise en charge chirurgicale de l’obésité. Ces jeunes sont tout particulièrement en attente d’une meilleure santé physique et mentale après la chirurgie. La chirurgie bariatrique améliorerait bien des aspects de la santé physique et la qualité de vie des adolescents, mais environ un quart des adolescents présenteraient toujours à moyen terme des troubles de santé mentale nécessitant une prise en charge spécifique. Ces résultats mettent en évidence que la chirurgie de l’obésité doit s’inscrire dans une prise en charge multidisciplinaire, et ce, d’autant plus qu’elle s’adresse à des individus en pleine période de construction et de vulnérabilité.
La thérapie cognitive et comportementale pour l’insomnie (TCCi) délivrée par voie digitale à des femmes enceintes améliore de façon significative la sévérité des symptômes d’insomnie par rapport aux soins standards, avec un effet de taille important.
Davantage de femmes ont pu obtenir une rémission de leur insomnie dans le groupe TCCi vs le groupe contrôle et les symptômes d’anxiété et de dépression ont aussi été largement améliorés.
Les ventes de médicaments sans ordonnance ont poursuivi leur recul en 2019 en France, selon les fabricants, qui plaident pour l'automédication comme générateur d'économies pour le système de Sécurité sociale.
Le chiffre d'affaires des médicaments vendus hors prescription médicale en pharmacie a diminué de 4 % pour représenter 2,1 milliards d'euros en 2019, après une baisse déjà marquée en 2018 (-4,6 %), selon le baromètre annuel de l'Association française des fabricants du secteur (Afipa) diffusé mercredi. Les médicaments pour les voies respiratoires, le confort digestif ou les antalgiques figurent parmi les plus vendus.
Les tarifs des hôpitaux et cliniques augmenteront pour la deuxième année consécutive en 2020, après la signature d’un accord entre le ministère de la Santé et les cinq fédérations hospitalières. LP/Fred Dug
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé ce jeudi la signature d’un protocole d’accord garantissant une hausse minimale des tarifs pour la deuxième année consécutive et jusqu’en 2022.
Un patient en soins palliatifs s'est suicidé à l'hôpital de Pithiviers la semaine dernière. La CGT estime que ce drame aurait pu être évité : il n'y a plus de psychologue dans ce service, depuis des années, pour accompagner les patients en fin de vie. L'Agence régionale de santé ouvre une enquête.
La 24e journée de prévention du suicide, mercredi 5 février, insiste sur la nécessité d’un travail de tous pour prévenir le suicide. Une philosophie expérimentée depuis 15 ans dans le vignoble nantais par le Groupe de prévention du suicide (GPS)
Un père de famille en arrêt de travail après un « burn-out », qui ne supporte plus cette situation. Une femme de 58 ans en instance de divorce qui vit très mal la séparation. Une mère découvrant des idées noires dans les cahiers de sa fille de 15 ans… Toutes ces personnes ont récemment pris contact avec le Groupe prévention du suicide (GPS) de la communauté de communes Sèvre et Loire, dans le vignoble nantais.
A l'occasion de la 24e journée nationale de prévention du suicide, l'économiste Jean-Claude Delgènes estime qu'il faut changer la loi pour mieux protéger les salariés. Ce spécialiste de la prévention des risques au travail appelle l'Etat à mettre en oeuvre un vrai plan d'action.
Par Eric Normand Publié le 05/02/202 Des médecins du CHU de Reims viennent de révéler un cas clinique exceptionnel. Un jeune homme a survécu à une tentative de suicide à l'arbalète. Un cas clinique qui a même fait l'objet d'une publication scientifique, révélée par le journaliste Marc Gozlan. Lire la suite ...
Plusieurs grandes institutions scientifiques nous font jouer pour stimuler notre curiosité… ou aider la médecine.
L’Inserm, le grand institut de recherche médical public français, possède un organoïde de cerveau, une réplication parfaite de l’architecture du cortex humain, totalement fonctionnel. Il sait même verrouiller tout seul les portes de son labo. Seul problème, il est un chouïa sensible aux pannes de courant. L’une d’elles vient temporairement de le mettre hors service. Il s’est réinitialisé, mais il ne sait plus rien faire… Ah, il a aussi bloqué les portes du bâtiment. Les joueurs-chercheurs ont 45 minutes pour le réactiver en s’aidant d’indices et d’éléments répartis dans la salle.
Cet « escape game », qui se joue à plusieurs, en temps réel, en coopération et dans un vrai laboratoire a été installé en novembre à l’Institut de psychiatrie et de neurosciences de l’université Paris-Descartes.
L’Inserm, le grand institut de recherche médical public français, possède un organoïde de cerveau, une réplication parfaite de l’architecture du cortex humain, totalement fonctionnel. Il sait même verrouiller tout seul les portes de son labo. Seul problème, il est un chouïa sensible aux pannes de courant. L’une d’elles vient temporairement de le mettre hors service. Il s’est réinitialisé, mais il ne sait plus rien faire… Ah, il a aussi bloqué les portes du bâtiment. Les joueurs-chercheurs ont 45 minutes pour le réactiver en s’aidant d’indices et d’éléments répartis dans la salle.
Cet « escape game », qui se joue à plusieurs, en temps réel, en coopération et dans un vrai laboratoire a été installé en novembre à l’Institut de psychiatrie et de neurosciences de l’université Paris-Descartes.
Le scénario fictif (on n’en est qu’au début des recherches sur les organoïdes) est censé se dérouler en 2064, année, qui, ce n’est pas un hasard, marquera le 100e anniversaire de l’Inserm.
H24, la nouvelle série médicale de TF1 avec Anne Parillaud et Frédérique Bel, a reçu quelques critiques plutôt acides de la part des professionnels de la santé. Ces derniers ont relevé de multiples erreurs dès le premier épisode.