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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 16 novembre 2019

“ Nous travaillons sur l’humain, pas sur une chaîne de production ”

Publié le 

Ils sont étudiants, infirmière, puéricultrice, usagères, aides-soignantes : croisés dans la manifestation, ils témoignent.
© Photo NR
Personnel des hôpitaux, des Ephad, étudiants, usagers : ils étaient 500 ce jeudi dans les rues de Tours pour défendre l'hôpital public. Ils témoignent de leur quotidien. 

“ On nous asphyxie à petit feu ”
Gaëtane Modicon, puéricultrice dans l’équipe de suppléance de pôle. « Étant dans l’équipe de compensation, je passe dans tous les services, j’ai vu la misère partout. Même en pédiatrie, qui a longtemps été un secteur préservé, on ferme des lits faute de personnel, on hospitalise des enfants dans un autre service car il n’y a plus de place dans celui où ils devraient être. On nous asphyxie à petit feu : les gens ne restent pas parce qu’on leur propose des postes précaires à 80 %, il y a des ruptures dans l’approvisionnement en matériel, on est obligé d’aller se fournir dans un autre service, on est en astreinte, on est rappelée, on est épuisée par nos conditions de travail, si on est une de moins, on fait quand même, parce que nous sommes sur de l’humain, nous ne sommes pas sur une chaîne de production… »

[INTERVIEW] – Le psy Jean-Victor Blanc parle culture pop et psychiatrie

mk2


Une fois par mois au mk2 Beaubourg, Jean-Victor Blanc, psychiatre et auteur du livre Pop & Psy (éditions PLON), analyse des thèmes liés à la psychiatrie à l’aune de la pop culture et notamment du cinéma. Ses prochaines conférences seront consacrées à la dépression dans Melancholia et aux addictions avec l’exemple de Requiem for a dream.

En quoi la pop culture aide-t-elle à mieux comprendre ce qui se joue autour de notre santé mentale  ?
Elle permet de décaler le regard avec quelque chose de moins anxiogène et de plus ludique. Les troubles psychiques sont très fréquents et de plus en plus présents dans les films, mais il y a beaucoup d’idées reçues sur la maladie mentale, sur son traitement et ses conséquences. D’où l’idée d’utiliser la pop culture comme support pour une meilleure compréhension.
Pourtant, dans Pop & Psy, vous fustigez les mauvaises représentations de ces pathologies qui amènent parfois à des malentendus.
La pop culture nous aide à mieux comprendre – mais il faut expliquer ces représentations. C’est ce qui manque au grand public qui peut parfois prendre les films ou séries comme argent comptant. Et quand les représentations sont négatives, c’est plus compliqué pour mes patients et pour moi en tant que médecin.

Internet, nouvel espace de diagnostics psychiatriques ?

CONFÉRENCES

Internet crée t-il un nouveau rapport à la souffrance psychique ? De nombreux diagnostics en ligne permettent t-ils aux sujets de subjectiver leur mal à partir de leur trauma ?
© Emily Morter / Unsplash
© Emily Morter / Unsplash
Quelle pratique psychiatrique à l'heure de l'expertise scientifique d'Internet ?

Près de Rennes. Des personnels de psychiatrie « en danger grave et imminent »

Laurent LE GOFF   Publié le 
Les soignants de la maison d’accueil spécialisée de Thorigné-Fouillard et Betton, dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier, s’estiment exposés à un « danger grave et imminent », à cause du sous-effectif chronique dans les services. Les syndicats appellent à la grève mardi 19 novembre 2019, à Thorigné.
La Maison d’accueil spécialisée dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier est implantée sur deux sites : Thorigné et Betton. 220 personnes atteintes de troubles mentaux et physiques y vivent, une soixantaine à Betton et 160 à Thorigné-Fouillard.
Les syndicats dénoncent « depuis plus d’un an les problèmes récurrents d’effectifs insuffisants ». Une situation qui génère « des problématiques de souffrances au travail multiples et largement identifiées ». Des problèmes mis en avant par le CHSCT, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, et confirmés par un cabinet indépendant. « Cette insuffisance d’effectif a un impact délétère sur la santé des salariés de la maison d’accueil spécialisée. »

L'art brut s'expose un peu partout dans Villefranche à partir de ce vendredi

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  • Le 15/11/2019 

Alain Moreau, président d'Art brut en compagnie, présente l'affiche de l'exposition, réalisée à partir d'une œuvre de Jean Pol. Photo Progrès/Dorothee ROBINE
Alain Moreau, président d'Art brut en compagnie, présente l'affiche de l'exposition, réalisée à partir d'une œuvre de Jean Pol. Photo Progrès/Dorothee ROBINE
Artistes marginaux ou handicapés, leur production est appelée "art brut".

Bouguenais. Le personnel de l’hôpital Daumézon a débrayé jeudi

Publié le 

« Alors que la population du Sud-Loire ne cesse d’augmenter, et que la psychiatrie répond dans l’urgence à des situations de précarité et de manque de place dans les structures adaptées, le centre hospitalier Georges-Daumézon s’enfonce dans un fonctionnement à flux tendu permanent, mettant en péril ses missions de service public », estime le personnel qui a débrayé, jeudi midi, en même temps que la « manif » nantaise de la place Ricordeau.

Selon le syndicat CGT, qui appelait à ce débrayage tout comme la CFDT, « le délai de consultation pour les adultes est de plusieurs mois et celui des services de pédopsychiatrie peut atteindre deux ans. Les unités d’hospitalisation sont saturées […] En mai dernier, un patient s’est suicidé dans un service qui n’avait pas les moyens de prendre en charge correctement ses patients », dénonce la CGT.

L'hôpital est-il l'étendard de la défense du service public ?

LE TEMPS DU DÉBAT par Emmanuel Laurentin
14/11/2019
38 MIN

Les urgentistes, en grève depuis le printemps, ont été rejoints aujourd'hui par le corps hospitalier dans son ensemble. Cette crise de l'hôpital public est-elle caractéristique d'une crise des services publics dans leur ensemble ? Pompiers, policiers, infirmiers : mêmes souffrances, mêmes combats ?
Manifestation du personnel hospitalier. Après les grèves des urgentistes, le mouvement s'est étendu aux hôpitaux publics en général(Paris, le 29/10/2019)
Manifestation du personnel hospitalier. Après les grèves des urgentistes, le mouvement s'est étendu aux hôpitaux publics en général(Paris, le 29/10/2019) Crédits : Julien Mattia - Maxppp
Cet automne est marqué par de nombreuses manifestations liées au sort des services publics dans notre pays. Cheminots et salariés de la RATP ont fait grève. Policiers et pompiers ont défilé pour voir reconnaître les difficultés de leur métier et demander la revalorisation de leur salaire. Enseignantes et enseignants ont été bouleversé par le suicide d’une directrice d’école Christine Renon. Mais le plus impressionnant est encore la prolongation de la mobilisation à l’hôpital public, alors même que les services d’urgence sont en grève depuis le printemps dernier.

Médecine chinoise et acupuncture dans le collimateur des Académies






Bruxelles, le vendredi 8 novembre 2019 - L’avis rappelle celui qui avait été émis à propos de l’homéopathie en 2017 et qui avait contribué à la lutte contre les pseudo-sciences, qui a abouti, en France, au déremboursement de l’homéopathie.

Les Académies des sciences européennes* conjointement avec les Académies de médecine** appellent à réglementer voire à interdire, si elles ne sont pas davantage réglementées, certaines pratiques de médecine traditionnelle chinoise, en Europe.

L’OMS a-t-elle agi contrairement à l’éthique ?

Ces instances ont été amenées à se pencher sur le sujet après que l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a ajouté à son traité CIM (Classification internationale des maladies) un chapitre sur la médecine traditionnelle chinoise.

Pour elles, bien que l’OMS ait déclaré que cette inclusion ne signifiait pas onction scientifique, cet ajout est « contraire à l’éthique » car il laisse entendre que ces médecines traditionnelles sont validées et justifient des prises en charge par la collectivité alors même que les ressources budgétaires sont contraintes en santé.
Les Académies craignent aussi que l’initiative de l’OMS ne renforce la méfiance vis-à-vis de « la médecine fondée sur les preuves ».


[Vidéos] Festival du film engagé : « On manque de débat dans notre société »

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MORGANE SCHERTZINGER   13/11/2019

Le nucléaire, le revenu de base, les gilets jaunes ou encore la Palestine seront mis en lumière cette année lors du 8e  Festival du film engagé Thur et Doller, du 15 au 24 novembre. Les organisateurs veulent, à travers ces sujets de société, éveiller les consciences et susciter le débat.

Jérôme Iltis et Daniel Walter ont programmé huit projections entre le 15 et le 24 novembre, ainsi qu’une avant-première le 14 novembre.  Photo L’Alsace /M.S.
Jérôme Iltis et Daniel Walter ont programmé huit projections entre le 15 et le 24 novembre, ainsi qu’une avant-première le 14 novembre. Photo L’Alsace /M.S.
« Il y a de très bons films engagés, on pourrait en projeter un tous les soirs », sourit Jérôme Iltis, de l’association Festi-débat à Sewen, co-organisateur de la huitième édition du Festival du film engagé. Avec Daniel Walter, le président de Thur écologie et transports (TET), il a sélectionné cette année huit films documentaires et fiction qui seront projetés du 15 au 24 novembre à Lauw, Oberbruck et Saint-Amarin.

Marseille : Une chercheuse récompensée pour ses recherches de pointe sur le cancer du cerveau

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Caroline Delabroy   Publié le 16/11/19

illustration d'un cerveau.
illustration d'un cerveau. — Pixabay
  • Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales les plus agressives et les plus fréquentes chez l’adulte.
  • Depuis 2005, le traitement reste inchangé et le taux médian de survie est de 14 mois.
  • Une chercheuse du CNRS développe à Marseille une approche inédite visant à cibler la tumeur et son micro-environnement, via de petites molécules synthétiques. Explications.
Son projet de recherche sur les tumeurs les plus agressives du cerveau a retenu l’attention de la Fondation ARC. Pendant deux ans, Aurélie Tchoghandjian, chercheuse au CNRS à Marseille, va ainsi pouvoir bénéficier avec son équipe d’un soutien financier de 50.000 euros pour explorer une nouvelle piste de traitement des glioblastomes. Ces tumeurs cérébrales touchent près de 2700 nouvelles personnes chaque année en France. « L’enjeu thérapeutique est majeur, ce sont des cellules que l’on ne peut pas soigner », souligne la chercheuse, qui a consacré sa thèse de neurosciences aux cellules-souches cancéreuses.