Ils sont étudiants, infirmière, puéricultrice, usagères, aides-soignantes : croisés dans la manifestation, ils témoignent.
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Personnel des hôpitaux, des Ephad, étudiants, usagers : ils étaient 500 ce jeudi dans les rues de Tours pour défendre l'hôpital public. Ils témoignent de leur quotidien.
“ On nous asphyxie à petit feu ”
Gaëtane Modicon, puéricultrice dans l’équipe de suppléance de pôle. « Étant dans l’équipe de compensation, je passe dans tous les services, j’ai vu la misère partout. Même en pédiatrie, qui a longtemps été un secteur préservé, on ferme des lits faute de personnel, on hospitalise des enfants dans un autre service car il n’y a plus de place dans celui où ils devraient être. On nous asphyxie à petit feu : les gens ne restent pas parce qu’on leur propose des postes précaires à 80 %, il y a des ruptures dans l’approvisionnement en matériel, on est obligé d’aller se fournir dans un autre service, on est en astreinte, on est rappelée, on est épuisée par nos conditions de travail, si on est une de moins, on fait quand même, parce que nous sommes sur de l’humain, nous ne sommes pas sur une chaîne de production… »