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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 avril 2019

L'autre et soi, avec des élèves du lycée Jean-Moulin de Roubaix

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
17/04/2019
28 MIN

Quatorze élèves du lycée Jean-Moulin de Roubaix ont raconté leur histoire au Théâtre du Nord, à Lille, dans le cadre d’un atelier avec Marie Desplechin. Trois d’entre eux qui se préparent aux métiers de la sécurité et du soin à la personne racontent ces histoires qui questionnent l’altérité.

Quatorze élèves du lycée Jean-Moulin de Roubaix ont raconté leur histoire au Théâtre du Nord, à Lille, dans le cadre d’un atelier avec l’écrivaine Marie Desplechin.
Quatorze élèves du lycée Jean-Moulin de Roubaix ont raconté leur histoire au Théâtre du Nord, à Lille, dans le cadre d’un atelier avec l’écrivaine Marie Desplechin.  Crédits : Simon Gosselin
Samedi 23 mars, au Théâtre du Nord à Lille, quatorze élèves du lycée Jean-Moulin de Roubaix ont participé à une représentation orchestrée par l'écrivaine Marie Desplechin. Sur scène, chacun·e a lu un texte qu'ils ont écrit à partir de leurs propres expériences dans un spectacle sobrement titré L’autre et soi.
Sur la scène du Théâtre du Nord à Lille
Sur la scène du Théâtre du Nord à Lille Crédits : Simon Gosselin
Répétition au Théâtre du Nord à Lille
Répétition au Théâtre du Nord à Lille Crédits : Simon Gosselin
Cette aventure a commencé à l’automne 2018 à Roubaix, quand Marie Desplechin organise un atelier d’écriture au lycée Jean-Moulin. Les lycéens, d’abord intrigués et légèrement suspicieux à l’idée de faire du théâtre, prennent bientôt goût à cet atelier où, faire du théâtre, c’est aussi et avant tout parler de soi, de son passé, de ses questions, de ses angoisses.
Dans Les Pieds sur terre, trois des lycéens qui ont participé à ce projet, MujraMélissa et Martinracontent leur histoire. 
Quand elle était au collège, Mélissa a été harcelée et moquée par ses camarades. Une souffrance dont elle a très peu parlé, qu’elle a gardée enfouie et qu’elle est soulagée de raconter aujourd’hui, "à une époque où on parle beaucoup du harcèlement scolaire". 

Regardez le dernier film de Jean-Luc Godard "Le Livre d'image" en avant-première !

17/04/2019

Nous vous proposons de regarder, sur notre site, l'intégralité de "Livre d'image", le dernier film de Jean-Luc Godard en avant-première, en partenariat avec ARTE. Le film sortira sur ARTE le 24 avril !

Livre d'image de Jean-Luc Godard
Livre d'image de Jean-Luc Godard Crédits : Jean-Luc Godard
ARTE consacrera une soirée spéciale à Jean-Luc Godard mercredi 24 avril avec la diffusion du Livre d’image, Palme d’or spéciale au dernier Festival de Cannes, précédé de son premier film A bout de souffle. A cette occasion, France Culture, partenaire de l’événement, a proposé une journée dédiée au réalisateur le lundi 15 avril autour de l’entretien en avant-première qu’il a accordé à Olivia Gesbert dans La Grande Table
ARTE et France Culture vous proposent de regarder Le livre d’image dès le 17 avril sur leurs sitesarte.tv et franceculture.fr

Sur France 5, un documentaire dénonce les ravages du “Children Act” en Angleterre

Marie-Hélène Soenen
Publié le 16/04/2019

Pauvres enfants d’Albion

Depuis trente ans, au Royaume-Uni, des milliers d’enfants sont retirés à leur famille sur simple soupçon de maltraitance, puis adoptés ou placés dans des institutions. Après un premier volet en 2016, Stéphanie Thomas et Pierre Chassagnieux ont tenté de retrouver certains de ces enfants arrachés à leur famille. Une enquête bouleversante.

En novembre 2016, le documentaire coup de poing Les Enfants volés d’Angleterre, de Stéphanie Thomas et Pierre Chassagnieux, mettait au jour les conséquences dramatiques du Children Act, adopté en 1989 sous Margaret Thatcher, qui permet aux services sociaux de retirer leur progéniture à des parents sur simple soupçon de maltraitance. Le témoignage de Bethany, en fuite vers la Normandie, semblait tout droit sorti du film Minority Report, d’après Philip K. Dick : enceinte pour la première fois, l’Anglaise de 22 ans était déjà suspectée de devenir une mauvaise mère par les services sociaux, qui menaçaient de lui enlever son bébé à la naissance…
Bouleversés par la découverte de ce système inique qui pulvérise chaque année des milliers de familles outre-Manche, les réalisateurs décident en 2017 de poursuivre l’enquête en interrogeant le devenir des mineurs pris en charge par les services sociaux. Les Enfants perdus d’Angleterre met ainsi en lumière l’insupportable « maltraitance institutionnelle » exercée par un dispositif de protection de l’enfance en perdition, toujours plus soumis à une logique de rentabilité. Pendant de longs mois, Stéphanie Thomas et Pierre Chassagnieux ont cherché à entrer en contact avec des dizaines d’anciens enfants placés. Seuls quelques-uns accepteront finalement de raconter leur histoire. « Notre premier film donnait la parole à des parents qui avaient tout perdu. Leur vie était massacrée, ils n’avaient plus peur de rien et parlaient librement, explique Pierre Chassagnieux. Cette fois, cela a été bien plus compliqué. Les gens voulaient bien raconter leur histoire au téléphone, mais dès que nous évoquions le tournage, ils se rétractaient. »

Laurent Flament : “ Les dossiers d’investissements pour la psychiatrie seront étudiés ”

Publié le 

CONFÉRENCES Neuromarketing : comment les marques influent sur notre cerveau

17/04/2019

Que se passe-t-il lorsque nous achetons ? Une discipline se charge de répondre à cette question : le neuromarketing. Il a ainsi identifié une cible privilégiée : le cerveau reptilien, le plus primitif, celui où siège l’instinct de survie et de fuite, mais aussi le plaisir et la peur.
Le neuromarketing
Le neuromarketing Crédits : Kathleen Finlay - Getty
L’avantage du cerveau reptilien, c’est qu’il est fondamentalement égoïste. Il ignore les notions de mémoire, d’éducation, d’intelligence ou de solidarité. C’est donc à cette partie primitive de notre cerveau que les spécialistes du marketing s’adressent. Il s’agit d’y engendrer des réactions instinctives qui vont conduire à l’acte d’achat.
Sommes-nous manipulés par le neuromarketing ? Perdrons-nous notre originalité, notre autonomie ? Pour tout savoir sur les processus mentaux et les comportements à l’œuvre chez les consommateurs.

Des médecins-psychiatres agitent le spectre d'une explosion des coûts

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Suisse 
le 16 avril 2019

La pétition déposée en mars dernier par les psychologues pour plus d'indépendance fait réagir les médecins-psychiatres. Certains prédisent une explosion des coûts si les psychothérapies ne devaient plus dépendre d'un psychiatre pour être remboursées.

Le front entre les psychologues et les médecins-psychiatres superviseurs se durcit. Le modèle de la délégation pratiqué en Suisse est au coeur de la polémique: le 11 mars dernier, une pétition des psychologues, soutenue notamment par des patients et leurs proches et forte de plus de 94’400 signatures, demandait que les médecins généralistes et les pédiatres puissent eux aussi établir des prescriptions pour des psychothérapies.


Chroms propose une véritable visite virtuelle en haute résolution du cerveau

FUTURA SANTE

Publié le 16/04/2019

Chroms est une nouvelle technique de microscopie associant couleur, 3D et haute résolution. Elle introduit une véritable révolution dans l'imagerie du cerveau des vertébrés.

En matière d'imagerie du cerveau des vertébrés, l'écueil que rencontraient jusqu'à présent les chercheurs était de devoir choisir entre résolution et volume. Soit on obtenait de la très haute résolution avec la microscopie électronique tridimensionnelle, mais sur un volume beaucoup trop faible pour retracer un circuit neuronal complet, soit on obtenait une image entière du cerveau, mais cette fois à une résolution bien trop large pour saisir les détails.
Le principal bénéfice de l'approche d'imagerie Chroms (Chromatic Multiphoton Serial imaging) est d'offrir une véritable visite virtuelle à haute résolution (à l'échelle de la cellule) de certaines parties du cerveau essentielles pour comprendre le développement des circuits neuronaux. Si la visite est virtuelle, les données sont bien réelles, issues de cerveaux de souris transgéniques dans les neurones desquelles ont été introduits des marqueurs fluorescents issus de méduses ou de coraux, qui, une fois stimulés par un laser infrarouge, permettent d'obtenir la couleur.
Vue d’un détail d’un volume de 4.8 mm3 de cortex de souris dans lequel les astrocytes sont marqués avec des protéines fluorescentes de couleurs différentes. © Lamiae Abdeladim, LOB, École Polytechnique, CNRS, Inserm ; marquage transgénique : Solène Clavreul, Institut de la Vision, Sorbonne Université, Inserm, CNRS
« Nous nous intéressons plus particulièrement au lignage cellulaire précise Jean Livet, de l'Institut de la vision (Sorbonne Université, Inserm, CNRS), c'est-à-dire la façon dont se développe le cerveau à partir de cellules souches neurales : quelles sont les cellules filles issues d'une cellule souche donnée, comment une mutation de la cellule souche a pu influer sur leur développement, comment les groupes de cellules générées par différentes cellules souches s'agencent les uns par rapport aux autres, c'est toute cette histoire d'une région du cerveau, codée dans la couleur, que nous révèlent les images grand volume de Chroms ».
En ligne de mire, la capacité de répondre à des questions qui se posent depuis longtemps en neurosciences, comme celle de savoir si les neurones issus d'une même cellule souche se connectent de façon préférentielle entre eux pour remplir une fonctionnalité donnée, ou si des pathologies comme l'épilepsiepeuvent être reliées à des problèmes localisés affectant certaines cellules souches neurales.
(A) Principe de la microscopie Chroms, associant excitation biphotonique couleur par mélange de fréquences et découpe sériée automatisée du tissu cérébral. (B) Image acquise avec le mode « tomographie sur cerveau entier » montrant le cortex et l’hippocampe d’une souris Brainbow. (C) Reconstruction 3D et vue à différentes échelles d’un volume de 4.8 mm3 de cortex de souris dans lequel les astrocytes sont marqués avec des protéines fluorescentes de couleurs différentes. (D) Vue 3D de neurones marqués en couleur dans le cortex de souris. © Abdeladim et al, Nat Commun 2019

mardi 16 avril 2019

Seine-et-Marne. Des livres pour aider les enfants en difficulté de développement



Publié le 16 Avril 2019

Le centre hospitalier du sud Seine-et-Marne a noué un partenariat avec la bibliothèque de Nemours pour favoriser la lecture et le langage des enfants en difficulté de développement

À ces ateliers, les enfants sont encadrés par une orthophoniste (image d'illustration)
À ces ateliers, les enfants sont encadrés par une orthophoniste (image d’illustration) (©Pixabay)

De la littérature jeunesse, des comptines, des contes, de la poésie pour permettre aux enfants présentant un trouble du développement de s’investir émotionnellement, c’est tout l’objet de ce partenariat mis en place depuis plusieurs années entre le site hospitalier de Nemours et la bibliothèque de la ville.

Des groupes de lecture sont mis en place plusieurs fois par semaine. Selon les périodes, une conteuse de la bibliothèque de Nemours se rend sur le site hospitalier de la ville ou à l’inverse les patients du site hospitalier se rendent à la bibliothèque. Au cours de ces ateliers de contes, les enfants écoutent l’histoire racontée par la conteuse puis restituent oralement ou en dessinantce qu’ils ont retenu de l’histoire sous l’encadrement d’une orthophoniste de l’hôpital.


L’art qui nous échappe



par Géraldine Sfez , le 17 avril 2019

À propos de : Baptiste Morizot, Estelle Zhong Mengual, Esthétique de la rencontre. L’énigme de l’art contemporain, Seuil

L’art contemporain est-il inaccessible, au point de se soustraire à toute « rencontre » avec le spectateur ? C’est la thèse défendue par Baptiste Morizot et Estelle Zhong Mengual, qui s’interrogent sur les conditions d’une réconciliation entre les œuvres et leur public.

Baptiste Morizot, écrivain et philosophe, et Estelle Zhong Mengual, historienne de l’art, se confrontent dans L’Esthétique de la rencontre à une question épineuse : « Qu’est-ce qui fait que quelque chose se passe devant une œuvre – ou qu’il ne se passe rien ? » Ou plus exactement, car c’est surtout cette interrogation qui aimante l’ensemble de la réflexion : comment expliquer que face aux œuvres d’art contemporain il ne se passe, la plupart du temps, rien ? En effet, l’art contemporain ne produirait, selon les deux auteurs, que peu ou pas d’effet, voire se soustrairait par principe à toute rencontre. L’expérience répétée d’être face à des œuvres qui « ne déclenchent rien, ni affect, ni question, ni pensée, ni sensation » (p. 12) conduit ainsi les auteurs à interroger ce qu’ils désignent comme « l’énigme » de l’art contemporain.