Nadira Belkacem 07-10-2018
Exposé à L’atelier Musée – Musée d’Art Brut Singulier et autres, à Montpellier jusqu’au 10 janvier 2019, Helmut Nimczewski nous donne à voir plus d’une trentaine d’oeuvres d’un artiste minutieux et ordonné. Un artiste qui travaille sans esquisse et qui aime les teintes vives, à l’image de sa joie de vivre. Heureux et patient, ses dessins racontent sa fascination pour la foule et son penchant pour la répétition.
Maniaque, distant et réservé, Helmut Nimczewski est un artiste bien singulier. Heureux par nature, sa force réside dans sa différence. Fasciné par les foules, c’est dans les années 80 qu’il se met à dessiner ce qu’il immortalise grâce à son Polaroïd. Église, gare, stade de foot, piscine collective,… tout y passe et se ressemble. Des dessins, réalisés avec des crayons de couleurs et des feutres, où il détaille minutieusement les spectateurs d’un match de football ou d’un championnat de natation alignés en rang serré sur les gradins. Les conducteurs et les passagers des véhicules représentés semblent quant à eux circuler en parfaite harmonie. Les routes aux voies bien tracées, les rails rectilignes et les océans sereins amènent une dimension d’ordre que rien ne semble venir perturber. Son « penchant pour la collection et la répétition » le classe incontestablement comme un artiste d’art brut.
Né en Allemagne en 1946, Helmut Nimczewski, dit Helmut, sujet à un retard de développement dû probablement à des lésions cérébrales causées par son épilepsie, diagnostiqué à l’âge de cinq ans.