La philosophie de Spinoza comme la psychanalyse relèvent d’une éthique du désir, concept clé pour l’une et pour l’autre. Elles se rejoignent dans la thèse que l’homme n’est pas "causa sui", autrement dit, il méconnait ce qui cause son désir…
Ainsi, une éthique du désir implique une pensée déterministe : ce qui détermine structurellement le sujet est inconnu par le désir. C’est dire que la saisie de soi d’un sujet en passe nécessairement par ce que Lacan nomme "s’égaler à la structure".
Vétuste, délabré et mal isolé : le centre psychiatrique Philippe-Pinel est indéniablement le parent pauvre de l'hôpital de Lavaur. Et le résultat est accablant.
Dimanche, selon nos informations, dans les bureaux infirmiers le thermomètre est monté à 31 degrés. Même température dans une pharmacie, et jusqu'à 33 degrés dans certaines chambres.
«Ce n'est pas parce que les patients n'expriment pas leur mécontentement qu'il ne fait pas chaud», confiait, hier, un infirmier.
Depuis plusieurs années (voire quelques décennies), on observe une augmentation considérable du nombre de sujets atteints d’autisme. Face à cette expansion insolite des troubles du spectre autistique (TSA), le fossé se creuse entre l’ensemble des sujets recevant ce diagnostic et ceux pouvant bénéficier d’une assistance spécialisée pour améliorer leurs capacités de communication. Parents ou éducateurs ne sont pas toujours formés aux méthodes (d’inspiration comportementaliste) de l’éducation dite structurée[1] des enfants autistes. En particulier, les enfants avec TSA ont souvent du mal à réaliser les activités routinières de la vie courante, rythmée par la prise des repas, la toilette, les activités, le sommeil... Outre leur propre intérêt, ces routines peuvent aussi représenter des renforçateurs naturels, transposables parfois dans d’autres situations sociales. Un essai contrôlé réalisé aux États-Unis[2] a évalué l’efficacité d’un outil en ligne (tutoriel), susceptible d’aider les parents d’un enfant autiste à l’impliquer dans ces activités quotidiennes, d’accroître ses compétences en matière de communication sociale, et de réduire en parallèle le stress parental. Cette étude a porté sur 104 enfants avec TSA, âgés de 18 à 60 mois, répartis aléatoirement en deux groupes : 52 dans le groupe où est intervenu le recours au tutoriel en ligne (groupe « didacticiel »), et 52 dans le groupe témoin. Tous les parents ont rempli trois questionnaires : le premier (T1) au départ de l’étude, le second (T2) un mois plus tard, et le dernier (T3) deux mois après T1.
26ème journées nationales des Secteurs de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire "Une rencontre à l'Autre"
Le pôle de psychiatrie en milieu pénitentiaire de Rennes qui comprend un SMPR et une UHSA, avec le soutien de l'Association des Psychiatres en Milieu Pénitentiaire (ASPMP). Secteurs de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire sur Rennes, les lundi 5 et mardi 6 novembre 2018.
Une entreprise belge croit avoir trouvé une solution pour diminuer la charge de travail des infirmières dans les hôpitaux de la province.
Un texte de Jean-Marc Belzile
Opal Solutions a créé un logiciel nommé Careboard.
Il calcule notamment la charge de travail en temps réel, en comparant le nombre de patients et les effectifs disponibles.
Le logiciel permet aussi de connaître le degré de fatigue des infirmiers et des infirmières qui travaillent sur le terrain.
Les infirmières et les infirmiers doivent, trois fois par jour, préciser comment ils se sentent. Ils cochent vert pour une situation normale, orange quand la charge se fait lourde et rouge quand la situation devient insoutenable.
Voici à quoi ressemble l'interface de Careboard. Photo : gracieuseté
Ces données sont ensuite envoyées aux membres de la direction, qui prennent des décisions en conséquence.
Careboard a fait ses preuves au cours des 18 derniers mois à l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles, en Belgique.
Assujetties à des journées de 12 heures durant lesquelles elles n’avaient pas le droit de s’asseoir ou même de s’appuyer contre un mur, des vendeuses indiennes ont monté un syndicat pour protester contre leurs conditions de travail indignes.
M le magazine du Monde| | Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondance)
Des travailleuses du Kerala, un Etat du sud de l’Inde, lors de la Journée internationale
des femmes, en 2018.AMTU KERALA
C’est la fin d’un long calvaire pour les employées des magasins du Kerala, un Etat du sud de l’Inde.La profession, presque exclusivement féminine, vient d’obtenir, en juillet, un « droit de s’asseoir » sur les lieux de travail. Les employeurs interdisaient aux vendeuses de se reposer sur un tabouret, de s’appuyer sur un mur ou même de s’absenter quelques minutes pour aller aux toilettes. Dans les centres commerciaux construits au cours des dernières décennies, elles ont aussi été priées de ne pas utiliser les ascenseurs : certains clients se plaignaient d’être obligés de prendre les escaliers, faute de place.
En Inde, le client est roi, et la vendeuse doit se tenir debout pour le servir, si possible en sari, pour donner à l’enseigne une image respectable. Et ce n’est pas après le travail qu’elle peut espérer s’asseoir : les employées continuent de travailler chez elles, debout dans la cuisine.
Premier combat : « le droit à uriner »
Malgré les problèmes de santé de ces nombreuses femmes, les grands syndicats de cet Etat, où le parti communiste est pourtant puissant, ne se sont pas souciés de leur sort. Ce sont les travailleuses elles-mêmes qui se sont pris en main.
Bon courage ! (4|6). Il n’est pas question ici d’héroïsme, mais de cette vertu qui fait tenir au quotidien. Cette semaine, la philosophe explique comment le courage d’exister en tant qu’individu est nécessaire à la régulation de l’espace politique.
LE MONDE| | Propos recueillis par Julie Clarini
Philosophe, Cynthia Fleury est professeure au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire humanités et santé. Elle a notamment signé La Fin du courage (Fayard, 2010), puis Les Irremplaçables (Gallimard, 2015).
Dans l’idée commune, le courage se manifeste par un acte exceptionnel qui fait rupture. Est-ce toujours vrai ?
Il existe une approche historique du courage où ce dernier est effectivement exceptionnel, porteur d’un commencement. C’est le sens profond de la rupture : commencer une nouvelle histoire, celle de la liberté, celle de la justice, celle de l’amour. Non pas la rupture pour la rupture. Le courage est ainsi le moteur d’une entrée dans le monde, une façon de faire lien avec les autres. Dans La Fin du courage, j’ai essayé de montrer que cette notion recouvre un large spectre, qui va de l’acte exceptionnel de confrontation avec le « réel de la mort » à d’autres qui relèvent plus de la lutte incessante contre le découragement, de la défense d’une décence commune, etc.
Le courageux, dites-vous, a toujours peur…
L’acte du courage est une conscientisation de la peur, qui va de la considération à sa critique, et à son dépassement. Si l’individu n’a pas peur, il ne peut pas être courageux. Il sera inconscient. Le courage est indissociable d’un acte raisonnable, il relève d’un pacte avec la raison et non avec l’hubris, sinon il devient passion, orgueil, intempestivité, démesure. Dans le cas contraire, tous les passages à l’acte seraient considérés comme courageux – ce qui évidemment serait problématique.
Dans la clinique de la Chesnaie, une alternative thérapeutique est expérimentée pour traiter les troubles mentaux. Un reportage vivant et étonnant qui dédramatise une maladie qui fait toujours peur.
Pendant quelques semaines, le scénariste Aurélien Ducoudray et le dessinateur Jeff Pourquié ont partagé le quotidien des soignants et des malades de la Chesnaie, une clinique psychiatrique révolutionnaire. Dans ce lieu très ouvert, les patients sont davantage considérés comme des personnes à part entière que comme des malades. Cette BD-docu est le récit d’une expérience atypique.
Jadis, la folie faisait peur et on préférait la contenir dans des lieux cachés du monde et cernés de hauts murs. Plutôt que de tenter de les comprendre et de les insérer dans la société, on appliquait à nos « fous » des traitements radicaux qui plutôt que de les soigner, les maintenaient dans leur mal voire l’aggravaient. Les asiles étaient pour eux la destination finale, une sorte de cauchemar terrifiant pour les gens dits normaux. La Chesnaie est une clinique très particulière, qui depuis soixante ans recourt à des méthodes thérapeutiques dont les tenants souhaitaient inverser la vapeur. Ainsi, il s’agit d’un lieu ouvert, où patients et « moniteurs » partagent le même quotidien, où les blouses blanches et tous signes distinctifs sont proscrite. Les auteurs ont donc cohabité avec ces personnes pendant quelques semaines et leur expérience, si l’on en croit la BD, fut pour le moins enrichissante.
Le centre hospitalier Théophile Roussel intensifie les échanges internationaux.
Avec son association pour le développement des échanges internationaux (ADEI), le centre hospitalier Théophile Roussel de Montesson accumule les rencontres avec le personnel soignant du monde entier.
Entre le 24 juillet et le 29 juillet dernier, un pédopsychiatre, une psychologue et une éducatrice spécialisée du centre Théophile Roussel se sont ainsi rendus à un colloque au Brésil, sur le thème de la périnatalité et l’adolescence. Ils ont notamment évoqué les questions sur le fait de devenir parents, les liens avec son enfant ou bien son développement psychoaffectif et psychomoteur. « C’est un grand plaisir de partager les expériences. On fait de la prévention mais aussi beaucoup d’accompagnement, explique le docteur Ségolène Béliard, médecin et chef du pôle de pédopsychiatrie de l’établissement. Ces échanges apportent beaucoup car la place d’un enfant change en fonction de ses origines sociales, scolaires et familiales. »
« On ne rate pas une occasion de rencontrer des personnes d’un autre environnement »
Montesson, le 20 juillet. Une délégation chinoise a rendu visite au personnel soignant du Centre hospitalier Théophile Roussel. DR.
L’exercice physique dont le ménage serait un très bon antidépressif et agit positivement sur la santé mentale. Une étude fondée sur des questionnaires semble en tout cas conclure ceci.
Réduire les risques de dépression à travers l’exercice physique, c’est ce que recommanderait une étude coordonnée par Adam Chekroud, chercheur en psychiatrie à Yale (États-Unis) et publiée hier dans la revue The Lancet Psychiatry. Qu’il s’agisse de pratiquer un sport, de marcher ou encore de faire le ménage, cet effort physique aurait un impact positif sur la santé mentale.
Fondé sur les réponses à des questionnaires de plus de 1,2 million d’Américains, le sondage a été mené entre 2011 et 2015. Ces questionnaires composaient une liste de quelques 75 types d’activités physiques, allant jusqu’au jardinage, la pêche et même le yoga. Ainsi il était demandé aux interrogés de préciser la régularité de ladite activité dans leur quotidien et sa moyenne de pratique à chaque fois.
Dominique Mazéas, psychologue clinicienne et psychanalyste en cmp pour enfants, docteur en psychopathologie et psychanalyse, chargée de cours à Paris 7, membre de la cippa.
Certains patients autistes appellent en nous des représentations artistiques et des émotions esthétiques qui deviennent une base de communication dans le transfert.
Chantal Lheureux-Davidse, psychologue clinicienne, psychanalyste, maître de conférences hdr et responsable du du Autisme à l’université Paris-Diderot Paris-7, ufr Études psychanalytiques, crpms (Centre de recherches psychanalyse, médecine et société), membre de la cippa.
Les rencontres en psychothérapie avec des personnes autistes contribuent à la construction de leur monde interne et du lien avec le monde externe. Je propose de repérer quelques particularités de ces rencontres à partir de psychothérapies menées avec des personnes autistes de 6 à 20 ans dans le cadre d’un ime (Institut médico-éducatif) depuis vingt-deux ans. Certains de ces jeunes ont un autisme associé...
Dans cette série d’été, vous découvrirez que Narcisse est non seulement un accusé non coupable, mais ce que cache cette injuste condamnation, ce qu’elle révèle de la violence inapparente de notre temps, de la négation du sens originel de la culture.
Neuilly-sur-Marne Visite du musée de la psychiatrie de la SERHEP, 15 septembre 2018 14:00-15 septembre 2018 19:00, Établissement public de santé Ville-Evrard Neuilly-sur-Marne Journées du patrimoine 2018 .
BELGIQUE Adrien Corbeel03 août 2018 Y a-t-il quelque chose de plus ridicule que de se laisser émouvoir par des personnages inventés ? De se laisser emporter dans des mondes purement fictifs, créés par des auteurs qui, depuis leur bureau, s’amusent à écrire des sornettes ? Lire de la fiction, on ne le répétera jamais, c’est se laisser duper. Mais quelle magnifique imposture. Celle que nous propose Antoine Bello dans son dernier roman, "Scherbius (et moi)", est particulièrement savoureuse. Porté sur les tromperies en tout genre, l’auteur de "L’homme qui s’envola" et "Les Falsificateurs" pousse la duperie jusqu’à attribuer la parenté de son roman à un personnage de sa création : Maxime Le Verrier, psychiatre de formation, et "auteur" des 6 volumes qui composent son roman.
Maxime, le narrateur donc, nous y relate sa relation avec le tout premier patient qui pousse la porte de son cabinet. Son nom ? Alexandre Scherbius. Ou du moins c’est ce qu’il prétend, car Scherbius est un imposteur de haute compétition.