Janvier 2015, immeuble dans lequel habitait Amedy
Coulibaly, à la Grande-Borne, à Grigny.
Photo Martin Colombet. Hans Lucas
Dans son livre «Loyautés radicales», le sociologue Fabien Truong dresse le portrait de cinq jeunes musulmans de Grigny et de Seine-Saint-Denis, et construit une «ethnographie post mortem» d’Amedy Coulibaly.
Les musulmans face au jihadisme
Les Jeudis de l’Institut du monde arabe (IMA) consacreront leur débat du 1er février à l’enquête de Vincent Geisser, Omero Marongiu-Perria et Kahina Smaïl sur les «Musulmans de France. La grande épreuve. Face au terrorisme» (éditions de L’Atelier). Ses auteurs y montrent la diversité des positions des musulmans français loin des «préjugés qui oscillent trop souvent entre la représentation d’un silence communautaire comprise et la vision idyllique d’une mobilisation musulmane massive».
Les Jeudis de l’IMA, jeudi 1er février, 19 heures, à l’Institut du monde arabe, 75004.
Il dit avoir voulu «rencontrer Allah par le bas». Le sociologue Fabien Truong a passé près de deux ans auprès de cinq jeunes garçons de Seine-Saint-Denis et de Grigny (Essonne) pour mieux comprendre l’attrait de l’islam et de la séduction de l’idéologie du martyr parmi une partie de la jeunesse des quartiers français. «Seul Blanc sur la dalle, seul végétarien à ne pas goûter aux merguez halal», il déploie son «art de l’écoute»dans Loyautés radicales, l’islam et les "mauvais garçons" de la Nation (La Découverte). Il y fait aussi le portrait posthume d’Amedy Coulibaly, qui grandit à Grigny et tua, il y a trois ans, une policière et quatre clients juifs de l’Hyper Cacher.