19 juillet 2017
“Parce qu’il y a pire dans la vie”, Jennifer a décidé de se battre face à la maladie de son fils. À 14 ans, il est diagnostiqué schizophrène. Entre les hallucinations, les séjours en hôpital psychiatrique et autres traitements, la mère de famille a décidé de se battre. Elle nous raconte son histoire.
Tout commence par des hallucinations alors qu’il n’a que 10 ans. Jason en est certain, on lui veut du mal. Il devient sombre. Il se renferme sur lui-même. Il est surdoué et comme tous les jeunes dans son cas, il se sent incompris. Ses parents, eux, pensent qu’il fait sa crise d’adolescence. “En étant trop conciliante, j’en ai peut-être fait un enfant capricieux ?” s’interroge alors Jennifer, sa mère. Mais le garçon devient de plus en plus violent. Par peur du regard des autres, elle cache les crises de son fils : “on évitait de sortir et on voyait moins de monde”. Mais un jour s’en est trop pour la mère de famille : elle prend rendez-vous au Centre Médico-Psychologie (CMP) pour enfant de sa ville. Face au pédopsychiatre Jason est en confiance. Une question suffit pour changer le cours de sa vie : “entends-tu des voix ?”. Jennifer se souvient du visage de son fils qui s’illumine. Pour la première fois, quelqu’un comprend ce qu’il vit. “Je les entendais me parler depuis que j’étais en CP. Pour moi, ces voix représentaient mon quotidien, un peu comme une présence”. Mais le chemin vers le diagnostic est encore loin. Commence alors une croisade face à ce mal qui guette l’adolescent. “Il faut l'interner d’urgence en hôpital psychiatrique. C’est une question de vie ou de mort”, lui annonce le professionnel. Un coup de massue pour elle, un choc pour lui. La guerre face à la maladie peut enfin commencer.