blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 28 septembre 2016

PLUS JAMAIS SEUL HERVÉ DI ROSA ET LES ARTS MODESTES

la maison rouge

présentation
Plus jamais seul, Hervé Di Rosa et les arts modestes, poursuit le cycle des expositions de La maison rouge consacré aux collections privées. Après Arnulf Rainer en 2005 et Jean-Jacques Lebel en 2010, la fondation invite pour la troisième fois un artiste à mettre en regard son travail avec les œuvres et objets qu’il a collectés.
Figure incontournable de la scène artistique et acteur majeur de la Figuration libre, Hervé Di Rosa (né à Sète en 1959) s’est engagé à partir des années 1980 dans la reconnaissance de l’art modeste qu’il définit lui-même comme « proche de l’art populaire, de l’art primitif, de l’art brut mais ne s’y réduit pas.

Résultat de recherche d'images pour "PLUS JAMAIS SEUL HERVÉ DI ROSA ET LES ARTS MODESTES"Résultat de recherche d'images pour "PLUS JAMAIS SEUL HERVÉ DI ROSA ET LES ARTS MODESTES"


À l’hôpital, les suicides n’ont pas tous le même poids

Pierre Bienvault, le 27/09/2016 
La mort d’un professeur d’un grand hôpital parisien a suscité une large mobilisation politique et médiatique. Alors que les suicides de cinq infirmiers en deux mois ont longtemps été ignorés.

C’est l’histoire de six suicides qui ont profondément bouleversé le monde de l’hôpital. Trois hommes, trois femmes. Six drames individuels mais aussi collectifs. Six morts tragiques qui n’ont pas tous eu le même écho institutionnel, politique et médiatique.
6 suicides en 9 mois
Tout commence le 17 décembre 2015 à l’hôpital Pompidou à Paris. Le professeur Jean-Louis Mégnien, cardiologue, se donne la mort par défenestration. Deux jours plus tard, la ministre Marisol Touraine affirme que « toute la transparence » sera faite sur ce drame. Moins d’une semaine plus tard se tient une réunion « exceptionnelle » du directoire de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (APHP) qui annonce un plan d’action. Et le sujet passionne la presse quotidienne (1) et hebdomadaire nationale, qui, en deux mois, y consacre une quarantaine d’articles.
Le 13 juin 2016, un infirmier de 55 ans se suicide au CHU Rangueil à Toulouse. « Il est arrivé lundi matin dans son bureau où il s’est donné la mort (…) Cet infirmier ne supportait plus les conditions dans lesquelles il travaillait », raconte un syndicaliste à La Dépêche du Midi. Le 24 juin, une infirmière de 44 ans en poste à l’hôpital du Havre met fin à ses jours. Début juillet, c’est le tour d’un cadre de santé à Saint-Calais dans la Sarthe. Puis, au cœur de l’été, de deux infirmières à Reims.
« Combien de morts pour briser le silence ? »
À chaque fois, la presse régionale rend compte de ces drames, largement ignorés dans les médias nationaux. « Combien de morts faut-il pour briser le silence ? », s’offusque le 31 août la Coordination nationale infirmière (CNI) choquée par le mutisme estival de Marisol Touraine.« Je tirerai tous les enseignements possibles de ces événements dramatiques », finit par dire la ministre le 1er septembre dans L’Infirmière magazine.
« J’estime que le respect des proches comme la recherche de la vérité imposent de la réserve et de la retenue, incompatibles avec une communication de l’instant », ajoute-t‑elle. Et il faudra attendre une grève des infirmières le 14 septembre pour que ces suicides deviennent un sujet médiatique national.
Toutes les catégories professionnelles touchées
« À l’évidence, le suicide d’un professeur de médecine ne pèse pas le même poids que ceux du petit personnel », s’agace Thierry Amouroux, secrétaire du Syndicat national des personnels infirmiers. « Les suicides à l’hôpital touchent toutes les catégories professionnelles, y compris les administratifs et les ouvriers. C’est ce qu’on dit depuis des années à l’APHP, sans être beaucoup entendus », ajoute Olivier Cammas de l’Usap-CGT.
Et les médecins parisiens, très engagés dans le combat autour de Jean-Louis Mégnien, ont un discours à l’unisson. « L’indifférence qui a entouré ces suicides infirmiers est scandaleuse », estime Philippe Halimi, professeur de radiologie.
Le poids social des individus
Certes, il est toujours extrêmement difficile d’interpréter les raisons profondes d’un suicide, savoir ce qui est dû à l’environnement de travail, et aux situations personnelles. Reste pourtant un sentiment de malaise. L’impression qu’au sein de ce monde de codes et de pouvoirs qu’est l’hôpital, un problème n’est souvent perçu comme tel qu’à partir du moment où il finit par toucher les médecins.
« On voit bien que l’impact d’un suicide dans la sphère publique est lié au poids social des individus. Le suicide d’un grand patron fera toujours plus de bruit que ceux, désormais banalisés, de salariés ordinaires, sauf s’ils s’inscrivent dans une série au sein d’une même entreprise », estime Frédéric Pierru, sociologue de la santé. « Mais si on a autant parlé de ce professeur, c’est aussi parce que la souffrance à l’hôpital est devenue telle qu’elle peut même faire craquer des gens qui ont du pouvoir. Et a priori, davantage de moyens de résister ou de se défendre contre l’institution », ajoute-t-il.
Pierre Bienvault
(1) Dans sa version papier ou sur son site, La Croix a consacré quatre articles au suicide du cardiologue et un à ceux des infirmiers.

L’objet regard

Résultat de recherche d'images pour "école de la cause" 

Le samedi 5 et le dimanche 6 novembre 2016
Palais des Congrès à Paris

Blog_journees_1170 x 457[7]

46èmes Journées de l’Ecole de la Cause freudienne

L’image a envahi le monde avec une puissance inégalée. L’apparence, l’être, la rue, le métro, les relations à l’autre, le social, la sexualité… Rien n’y échappe. Facebook, Instagram, Snapchat… je me donne à voir. Quel succès ! Big Brother ne fait plus peur. C’est le triomphe de l’œil, et de ses appareils sophistiqués : ils sont partout. « Le spectacle du monde, en ce sens, nous apparaît comme omnivoyeur »[1] (Jacques Lacan). Nous qui voulons voir et être vus, sommes devenus omnivoyeurs.

Journée APCOF : Clinique de la hâte, Clinique de la patience; le trauma a l'épreuve du traitement

APCOF  

Oct 2016

Next Story Après son suicide, ils rendent public le journal intime de leur fille victime de harcèlement scolaire

 |  Par Annabel Benhaiem


mardi 27 septembre 2016

Un jeune sur deux vivant en bidonville n’est toujours pas scolarisé

LE MONDE | Par Adrien Pécout
Une jeune volontaire en mission « éducation pour tous » au sein de l'association Les Enfants du Canal (auprès des Roms).
Une jeune volontaire en mission « éducation pour tous » au sein de l'association Les Enfants du Canal (auprès des Roms). Jean Larive
La situation ne s’arrange pas. Malgré l’obligation de scolariser tout enfant sur le sol français entre 6 et 16 ans, un jeune sur deux vivant dans un bidonville ou un squat ne va pas à l’école (53 % de déscolarisation), selon une enquête publiée mardi 27 septembre par le Collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation (CDERE).
Ce taux est largement supérieur à la moyenne nationale (7%, d’après la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, en 2013). Et il monte même à 67%, si l’on ajoute les adolescents scolarisés, mais « non assidus ».
Menés entre novembre 2015 et juillet 2016 avec l’aide des universités Paris Ouest - Nanterre et Paris-Diderot, les travaux du CDERE portent sur 161 adolescents âgés de 12 à 18 ans et répartis dans 34 bidonvilles et squats du pays. Originaires en majorité de Roumanie et de Bulgarie, ces jeunes « se reconnaissent souvent comme Roms ou désignés comme tels », précise l’étude.
Le temps de trajet, « facteur déterminant »
De cette enquête, il ressort surtout que, chez les adolescents scolarisés, le taux de fréquentation est « relativement élevé ». Sept élèves sur dix (71 %) déclarent fréquenter l’école tous les jours. Une large majorité (77 %) va à la cantine, mais seule une petite minorité prend part aux activités extrascolaires (6 %). « Alors que l’assiduité est souvent mise en cause par les acteurs institutionnels, indique l’enquête, ce chiffre met à mal cette idée pourtant assez répandue. » Cependant, 6 % des jeunes interrogés reconnaissent se rendre à l’école moins de deux fois par semaine.
Le temps de transport est un « facteur déterminant ». Il est inférieur à trente minutes pour 47 % des jeunes scolarisés, bien que cette durée « ne nous renseigne pas sur l’accessibilité réelle (marcher dans la boue ou le long d’une route par exemple) », précise l’étude.
Les moyens de transport, eux, sont principalement les transports en commun (76 %), mais pas le bus scolaire. Seuls 20 % des élèves déclarent se rendre à pied à l’école, et le taux descend à seulement 1,3 % pour les jeunes transportés en voiture.
L’impact de l’âge et du sexe sur le taux de scolarisation constitue un autre point important de l’enquête. Le CDERE observe une différence entre le taux de déscolarisation des filles (56 %) et celui des garçons (50 %). Celle-ci est surtout importante à l’âge de 12-13 ans : 28 % des garçons sont déscolarisés, contre 50 % des jeunes filles.
« Refus de scolarisation »
L’étude montre cependant que la scolarisation baisse de façon « alarmante » pour les deux sexes dans la catégorie des 16-18 ans : le taux n’est alors que de 4 %. Cette dernière tranche d’âge n’est plus concernée, en effet, par l’obligation légale.
Avant 16 ans en revanche, celle-ci vaut pour tout enfant, même si ses parents sont étrangers ou en situation irrégulière. Vendredi 23 septembre, la préfecture de Seine-Saint-Denis a ainsi indiqué avoir mis en demeure la mairie (UDI) de Saint-Ouen de scolariser cinq enfants roms qu’elle refuse d’inscrire dans ses écoles. La municipalité a jusqu’au samedi 1er octobre.
« En cas de non-réponse ou de refus, le préfet désignera par arrêté un délégué spécial chargé d’effectuer l’inscription », a détaillé la préfecture. En 2014, une étude de l’ONG European Roma Rights Centre établissait que la déscolarisation n’était pas due principalement à la volonté des familles roms, mais plutôt aux « refus de scolarisation » opposés par les collectivités territoriales.