Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 24 août 2015
Michel Foucault à Münsterlingen À l’origine de l’Histoire de la folie
Jean-François Bert & Elisabetta Basso (ed.)
Avec des photographies de Jacqueline Verdeaux
En 1954, Michel Foucault participe à une fête des fous à l’asile psychiatrique suisse de Münsterlingen, dont il reste des photos, inédites. Étrange cérémonie, survivance d’un rituel hérité directement du Moyen Âge, qui marqua le jeune philosophe en train d’élaborer une nouvelle manière de parler de la folie et de son histoire.
L'individu ingouvernable
Roland Gori
Les Liens qui Libèrent
Roland Gori est professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels. Il est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels : La Dignité de penser, De quoi la psychanalyse est-elle le nom ?, La Santé totalitaire et La fabrique des imposteurs.
Sans céder au « démon de l’analogie » en Histoire, L'individu ingouvernable, aux éditions Les Liens qui Libèrent, montre les liens étroits qui, depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, unissent les crises politiques des libéralismes aux discrédits des institutions parlementaires, à l’émergence des populismes, et aux violences destructrices des guerres et des terrorismes. A chaque fois le monde de la sécurité, établi sur les promesses sociales et politiques de la raison, de la responsabilité morale, de l’autonomie de la volonté individuelle, de l’émancipation par le développement des techniques et des sciences, à chaque fois ce monde s’effondre.
Femmes de l'âme - Douze pionnières de la psychanalyse
Isabelle Mons
Les femmes aussi ont fait la psychanalyse. Disciples de la cause freudienne, elles ont largement participé, souvent au péril de leur réputation voire de leur vie, à faire évoluer les théories qu'élaboraient alors Freud à Vienne, Jung à Zurich, avant Lacan à Paris. Alors que les femmes partout en Europe se mobilisaient pour la cause féminine, les pionnières de la psychanalyse jetèrent un regard nouveau sur la sexualité et l'inconscient féminins, et pensèrent la femme comme un être libre et l'enfant comme un petit d'homme.
Psychanalyse, vie quotidienne
Ce titre, Psychanalyse, vie quotidienne, est à l’image du contenu, un témoignage, au fil des séances et des analysants, de l’expérience psychanalytique de tous les jours. C’est toujours un défi de rendre compte de celle-ci. Parce qu’elle ne supporte pas de tiers, qu’elle exclut tout observateur, elle n’est véritablement accessible qu’à celui qui s’y prête.
La sociologue et l'ourson : Irène et Mathias Théry
Deux ans après la promulgation du mariage pour tous, Mathias Théry, le fils de la sociologue Irène Théry, présentera demain en clôture des Etats Généraux du film documentaire à Lussas (27ème édition) son film La sociologue et l’ourson, réalisé par Étienne Chaillou & Mathias Théry et produit par Quark Productions.
La sociologue et l'ourson Mathias Théry et Etienne Chaillou © film-documentaire.fr
Le film retrace un an de débats et d’engueulades nationales autour de la conjugalité et de la parentalité homosexuelle où les différents protagonistes se transforment en théâtre de peluches et de marionnettes.
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Lieu d'asile : faut-il ouvrir les services de psychiatrie ?
Auteur(s) : Thierry Najman
Éditeur : O. jacob
- Date de sortie :
- 16/09/2015
RÉSUMÉ
Le psychiatre démontre les améliorations obtenues chez les patients grâce à la psychothérapie tout en dénonçant la barbarie et l'inefficacité des pratiques, toujours d'actualité au XXIe siècle bien qu'illégales, consistant à isoler et à sangler les malades.
Janssen soumet une demande d’extension d’autorisation de mise sur le marché en Europe pour le palmitate de palipéridone en prise unique tous les trois mois
August 21, 2015 06
Première thérapie à action prolongée à être administrée quatre fois par an pour le traitement de la schizophrénie chez l’adulte
BEERSE, Belgique--(BUSINESS WIRE)--Janssen-Cilag International NV (Janssen) a annoncé aujourd’hui la présentation d’une demande d’extension d’autorisation de mise sur le marché (MAA) auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour le palmitate de palipéridone en prise unique tous les trois mois pour le traitement de la schizophrénie. Si cette demande est approuvée, le palmitate de palipéridone sera le premier médicament antipsychotique à être administré contre la schizophrénie quatre fois par an.
dimanche 23 août 2015
Cinéma : Coup de chaud , de Raphaël Jacoulot, 12 août, (1h42)
29/08/2015
Mais être "à part" n’offre pas seulement une porte insoupçonnée vers l’art ou l’imagination : c’est aussi une punition, une sanction. Un village entier accule ainsi chaque jour davantage Josef, jeune handicapé mental d’une trentaine d’années dont les étrangetés, les sautes d’humeur et les menus larcins vont bientôt être la cible de toutes les attaques. Coup de chaud, troisième film de Raphael Jacoulot raconte dans une atmosphère étouffante l’exclusion d’un handicapé mental, qui devient le bouc émissaire de tout un village, désireux de faire porter le poids de ses échecs et de ses douleurs sur un être différent. L’ambiance et l’interprétation de l’ensemble des acteurs permettent de retracer avec minutie les mécanismes d’un encerclement et d’un enferment. A voir.
Aurélie Haroche
Quand le législateur fait le clown
29/08/2015
Buenos Aires, le samedi 29 août 2015 - Si la présence des clowns est désormais habituelle dans les centres hospitaliers, c'est la première fois, semble-t-il, que l’on légifère sur cette question. Le parlement de la province argentine de Buenos aires a ainsi voté une loi disposant que les services de pédiatrie sont dans l’obligation de s’adjoindre des personnels aux nez rouge ! Le préambule stipule que la clownerie hospitalière « est une médecine complémentaire visant à apporter de la gaieté aux enfants hospitalisés, à leur famille et au personnel ». Ces polichinelles n'ont pas besoin d'avoir de qualification médicale et les modalités pratiques de leur exercice sont laissées à l'appréciation des établissements de santé.
Un « psy » pour soigner la déprime du XV de France
LE MONDE SPORT ET FORME | | Par Adrien Pécout
Oubliez les traits affûtés d’untel ou la sangle abdominale d’un autre. Pendant la préparation du XV de France à la prochaine Coupe du monde, « l’essentiel est invisible pour les yeux ». Psychologue de formation, Christian Ramos cite le renard du Petit Prince pour illustrer son travail « basé sur l’échange, sur l’écoute ». Le « psy » du rugby accompagne les Bleus tout l’été pour leur faire oublier un bilan déprimant : 15 victoires en 38 apparitions ces quatre dernières saisons.
Le 22 août, le préparateur mental de l’équipe nationale sera dans le vestiaire du Stade de France. A Saint-Denis, les Français affrontent l’Angleterre pour leur deuxième test-match en vue du Mondial, que ces mêmes Anglais organiseront dès le 18 septembre. « Un préparateur mental doit prendre le moins de place possible. C’est un peu comme pour un arbitre : quand à la fin on n’a pas remarqué sa présence, c’est justement la preuve qu’il a fait un bon match. »
samedi 22 août 2015
Le TDAH est-il une fausse maladie?
29 août 2015 |Louis Cornellier
La rentrée scolaire, à notre époque, prend aussi des allures de rentrée médicale. Dans quelques jours, en effet, les enseignants recevront, avec leurs listes de classe, la liste de leurs élèves ayant reçu un diagnostic. Selon des données du ministère de l’Éducation du Québec, un élève sur cinq doit être considéré comme handicapé ou affecté d’un problème d’apprentissage ou d’adaptation. Aujourd’hui, un élève qui éprouve des difficultés scolaires n’est pas un cancre, c’est un malade. Faut-il voir un progrès dans ce changement de paradigme ? On peut en douter.
À ce stade, je préfère vous prévenir : cette chronique risque de ne pas faire votre affaire, parce qu’elle s’en prend à un tabou, celui de la pertinence et de la crédibilité des diagnostics liés aux difficultés scolaires.
En 2012, dans son excellent essai L’imposture de la maladie mentale (Liber), Alain Bachand contestait notamment la valeur du diagnostic de TDAH (trouble de déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité). Ce trouble, écrivait-il en se fondant sur plusieurs études sérieuses, n’a, pour le moment, pas de causes biologiques identifiables, et son traitement par le Ritalin ne donne pas de résultats probants. Bachand lui attribue plutôt des causes sociales ou psychiques et rejette sa médicalisation. Ce livre n’a toutefois pas eu le retentissement qu’il méritait, peut-être parce que son auteur, fonctionnaire, ne pouvait revendiquer le statut de spécialiste médical.
Une discussion légitime
La contestation de la valeur du diagnostic de TDAH, de plus, n’est vraiment pas au goût du jour. En 2002, une déclaration de plus de 80 chercheurs et cliniciens du monde entier affirmait que refuser de considérer le TDAH comme une pathologie mentale équivalait à« déclarer que la Terre est plate, les lois de la gravité contestables et le tableau périodique des éléments une fraude ». En d’autres termes, d’un point de vue scientifique, il n’y avait pas de discussion possible.
Or, certains scientifiques, parmi les meilleurs, croient au contraire que cette discussion doit avoir lieu. C’est le cas du Dr Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste français qui signe Tous hyperactifs ?, une critique radicale de la valeur du diagnostic de TDAH, et de son préfacier, le psychiatre américain Allen Frances. Ce dernier, en effet, dénonce le surdiagnostic (11 % des enfants américains de 4 à 17 ans et 20 % des ados de sexe masculin) et le surtraitement du TDAH, qu’il présente comme « un effet de mode », nourri par l’industrie pharmaceutique et les médecins. On a transformé « l’immaturité banale à un âge donné en un trouble psychiatrique », écrit-il. Dans deux semaines, le philosophe Jean-Claude St-Onge défendra aussi cette thèse dans Pour en finir avec le dopage des enfants, aux éditions Écosociété.
vendredi 21 août 2015
Conditions, enjeux et actualité de la question du transfert dans les psychoses.
A.L.I.
Association lacanienne internationale
Association lacanienne internationale
Journées d'étude des 14, 15 et 16 octobre 2011
Auteur : Collectif
Le numérique est-il le conte de fées du XXIe siècle ?
S’il avait vécu en 2015, le petit chaperon rouge n’aurait jamais mis les pieds, pour de vrai, dans une forêt pour visiter sa grand-mère alitée. Il se serait connecté via Skype ou Viber pour prendre de ses nouvelles. Quant à faire passer la galette et le petit pot de beurre, quelques électrodes dans la bouche de mère-grand auraient suffi, selon le principe de la sucette numérique, les ‘’Digital Lollilop’’ développées par l’université de Singapour.
Pour autant, le trajet, fut-il virtuel, aurait-t-il été sans danger ? Non, car dans les sous-bois du numérique, de nombreux prédateurs guettent leurs proies. Prêts à leur faire avaler n’importe quoi, avant de les avaler eux-mêmes. Heureusement, comme beaucoup d’histoires, celle-ci se termine bien. De gentils hackers qui passaient par là libèrent la fillette et son aïeule, assurées l’une comme l’autre de vivre encore longtemps, y compris la plus vieille, puisque dans ce monde connecté, la mort devient elle aussi virtuelle.
On pourra trouver décalé, voire anachronique, de raconter une histoire du numérique en ayant recours à la dramaturgie ancienne des contes de fées. Sauf que ces deux mondes sont intimement liés à un croire un de nos invités. Dans un cas comme dans l’autre, il y a de la magie, de l’illusion, des peurs archaïques.
Le numérique est-il le conte de fées du XXIe siècle ?
C'est notre sujet du jour
Hervé Fischer, Dominique Boullier JCF © RADIO FRANCE
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La jeune fille et le psychanalyste
Poursuivant l'analyse initiée dans Le Rorschach en clinique adulte, l'auteur définit les axes fondamentaux qui orientent les grandes entités psychopathologiques : névrose, pathologie narcissique, psychose. Ce livre important ouvre une perspective originale, étayée sur une solide argumentation théorique et sur de précieuses illustrations cliniques.
Pas d'explosion des démences en Europe occidentale
21.08.2015
Contrairement à certaines prévisions alarmistes, le nombre de personnes atteintes de démences - dont la maladie d'Alzheimer - serait en train de se stabiliser dans les pays d'Europe occidentale, selon un article publié vendredi par un groupe d'experts dans la revue The Lancet Neurology.
Recherche d'identité
21 août 2015 |
Américain d'origine russe, Alexeï vit à New York, où son existence flotte entre des études inachevées et un petit cénacle de poètes exilés. Au cours d'une soirée, il aperçoit une jeune fille qui le bouleverse. Juste après, un accident survient. Alexeï la croit morte. Ses recherches pour connaître l'identité de l'inconnue le ramènent dans sa Russie natale. Le premier roman d'Anne Dufourmantelle, psychanalyste et auteure d'essais, réagence des éléments bien -connus : mafieux russes, CIA, disparition, guerre froide… Mais le dispositif narratif est plus original : Alexeï recompose lui-même son enquête dans le cabinet de son analyste. Le récit est construit autour des séances à Paris, au terme de son périple. Efficace thriller psychologique,L'Envers du feu met en scène de manière inventive les -mécanismes de défense face aux trauma-tismes.
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mercredi 19 août 2015
Disparition du physicien Bernard d’Espagnat
LE MONDE | | Par David Larousserie
Le physicien et philosophe Bernard d’Espagnat est mort le 1er août à Paris quelques jours avant ses 94 ans. Il y a quelques mois, l’éditeur Dunod avait réédité l’un de ses livres majeurs, A la recherche du réel, le regard d’un physicien, qui témoigne à merveille de la double identité du scientifique : rigoureux dans sa discipline et curieux d’explorer les conséquences métaphysiques de ses théories.
L’ouvrage, à sa sortie en 1979, avait été recensé en « une » du Monde et avait été rapidement en rupture de stock, puis réédité en 1981 et 1991.
Le physicien Etienne Klein, présentant cette réédition, lui attribue une « puissance destinale », anticipant les résultats qui allaient donner raison à Bernard d’Espagnat, malgré l’étrangeté de ses conclusions. Pour ce dernier, il convient en effet d’abandonner l’idée d’avoir un jour une vision totalement objective du monde. Un comble pour tout physicien rationaliste ! Selon lui, la connaissance de la nature n’est pas indépendante de celui qui l’observe. D’où sa notion de « réel voilé » qui illustre les limites à la connaissance.
Cette plongée métaphysique et ces conclusions ne sont pas si surprenantes pour ce chercheur spécialisé en mécanique quantique. Cette théorie de l’infiniment petit, façonnée dans les années 1920, suscite en effet dès le début des débats philosophiques homériques, notamment entre Albert Einstein et Niels Bohr. Le premier ne croyant pas par exemple l’idée, défendue par le second, que le monde classique et le monde quantique sont séparés.
Parcours atypique
Bernard d’Espagnat, curieux dès son plus jeune âge de comprendre la nature, réalise qu’il n’aura de réponses à ses interrogations que s’il se lance dans les sciences. Il intègre l’Ecole polytechnique en 1942, puis le tout jeune CNRS en 1947. En 1950, il termine sa thèse sous la direction de Louis de Broglie, Prix Nobel de physique en 1929 et artisan important de la mécanique quantique. Il rejoint alors à Genève le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, dans le groupe de physique théorique.
Mais tout en s’attachant à décrire le monde des particules élémentaires, il n’oublie pas de s’intéresser aux fondements de la théorie quantique. A Genève, il côtoie un jeune Irlandais, John Bell, qui propose en 1964 une expérience permettant de trancher le débat Einstein-Bohr et de savoir si oui ou non la mécanique quantique se distingue radicalement de son homologue classique, en permettant par exemple à deux objets d’interagir instantanément. La réponse définitive (et positive !) ne viendra que près de vingt ans plus tard, dans les laboratoires de l’université d’Orsay (rebaptisée Paris-Sud) où Bernard d’Espagnat est devenu professeur en 1959. En 1982, le jeune physicien Alain Aspect, qui avait participé à un groupe de travail lancé par Bell et d’Espagnat en 1976 sur le sujet, confirme les bizarreries du monde quantique.
Bernard d’Espagnat publie de nombreux livres philosophiques, comme Un atome de sagesse (Seuil, 1982), Une incertaine réalité, le monde quantique, la connaissance et la durée (Gauthier-Villars, 1985), Le Réel voilé, analyse des concepts quantiques (Fayard, 1994)…, qui lui vaudront d’être élu en 1996 à l’Académie des sciences morales et politiques. En 2000, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Consécration de ce parcours atypique, il reçoit en 2009 le prix Templeton de la fondation américaine éponyme pour « une exceptionnelle contribution à l’affirmation de la dimension spirituelle de la vie ». Parmi les lauréats de ce prix doté d’un million de livres, outre d’autres physiciens, Desmond Tutu, Mère Teresa ou le dalaï-lama.
22 août 1921 Naissance à Fourmagnac (Lot)
25 mars 1996 Elu à l’Académie des sciences morales et politiques
5 mai 2009 Reçoit le prix Templeton
1er août 2015 Mort à Paris
Etre parent pour la première fois serait pire qu’un divorce ou un licenciement
Le Monde Blogs 14 août 2015
Si devenir parent est vécu – ou attendu – comme un heureux événement, la réalité est parfois plus compliquée qu’on ne l’imaginait.
En fait, selon une étude menée sur 2 016 jeunes parents, la première année – avec le premier enfant – peut avoir des conséquences vraiment horribles sur le moral, « pires qu’un divorce, qu’un licenciement, voire que la mort d’un conjoint »,explique The Washington Post.
Les chercheurs Mikko Myrskylä et Rachel Margolis ont mené leur étude sur 2 016 Allemands sans enfants, qui sont devenus parents. Ils ont tous donné une note de 0 à 10 à la simple question : « Etes-vous satisfaits de votre vie ? »
Google est-il un projet politique ?
Emission enregistrée en public au Forum France Culture « L'année vue par... le numérique », dans l'amphithéâtre Émile Boutmy de Sciences Po à Paris, samedi 4 octobre à 10h.
En bonus, réécoutez sur cette page l'échange avec le public.
« Voici à quoi pourrait ressembler une matinée ordinaire d’ici quelques dizaines d’années. Vous n’êtes plus réveillé par un réveille-matin mais par l’odeur du café…Votre appartement est un orchestre électronique et c’est vous qui tenez la baguette. De simples mouvements du poignet…vous permettent de contrôler la température, l’humidité, la musique d’ambiance et l’éclairage…
En vous déplaçant dans la cuisine, vous vous cognez très fort l’orteil contre le coin d’un placard – aïe ! Vous prenez votre appareil portable et ouvrez l’application de diagnostic. Grâce à une puce minuscule…vous scannez votre pied : l’orteil n’est pas cassé…Avant de sortir, l’appareil vous rappelle qu’il faut acheter un cadeau d’anniversaire à votre neveu. Vous passez en revue ses suggestions, issues des données cumulées et anonymes d’enfants de 9 ans partageant son profil et ses centres d’intérêt, etc, etc… »
Dominique Boullier, Laurent Alexandre, Dominique Cardon et Hervé GardetteAL© RADIO FRANCE
mardi 18 août 2015
Les horaires de travail à rallonge augmentent le risque d'AVC
20.08.2015
Selon une vaste étude parue dans le Lancet, les horaires de travail à rallonge sont liés à un risque accru d’accident vasculaire cérébral ou coronarien. En analysant les données portant sur 600.000 personnes originaires d'Europe, des Etats-Unis et d'Australie, des chercheurs ont découvert que travailler plus de 55 heures par semaine augmentait de 33% le risque d’AVC et de 13% celui de développer une coronaropathie par rapport à un travail hebdomadaire de 35 à 40 heures.
Ce résultat a été obtenu en suivant pendant 7 à 8 ans des hommes et des femmes indemnes de toute maladie cardiovasculaire connue au début de l'étude. Il a été pondéré en tenant compte des autres facteurs de risques confondants comme le tabagisme, la consommation d'alcool ou la sédentarité.
Fais tourner le joint, c’est pour la science !
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Sandrine Cabut
Beaux métiers que ceux de pharmacien, chimiste ou médecin, où l’on peut planer en travaillant, sous couvert de remplir une mission de recherche ! Depuis le XIXe siècle, nombre de scientifiques ont ainsi expérimenté sur eux-mêmes la molécule psychoactive qu’ils venaient de découvrir, ou une drogue dont ils voulaient mieux comprendre les effets. Au risque, toutefois, de sombrer eux-mêmes dans la toxicomanie…
Persuadé que la cocaïne pouvait être un médicament puissant, notamment pour traiter l’addiction à la morphine, Sigmund Freud (1856-1939) l’a testée sur lui-même, et est devenu cocaïnomane pendant plus de dix ans. La même mésaventure est arrivée au chirurgien américain William Stewart Halsted (1852-1922), tombé dans la poudre blanche en explorant ses propriétés d’anesthésique local.
D’autres, comme le pharmacien allemand Friedrich Wilhelm Adam Sertürner (1783-1841), reconnu comme le père de la morphine, ont failli payer de leur vie leurs audacieuses expériences. Agé d’une vingtaine d’années, Sertürner n’est encore que stagiaire dans une pharmacie en Westphalie (Allemagne) quand il commence à s’intéresser à l’opium, en 1803. Son objectif est d’identifier le principe actif de cette plante dont les vertus médicinales sont connues depuis des siècles. Avec les moyens limités de l’époque, et une infinie patience pour mener à bien la cinquantaine d’étapes nécessaires, le jeune pharmacien réussit à isoler la morphine. Il en administre alors des cristaux, mélangés à de la nourriture, à des souris et des chiens. Les animaux s’endorment. Ils ne se réveilleront pas.
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