04.03.2015
« Permettez-moi, pour commencer de vous indiquer les caractères physiques et moraux qui distinguent la femme de l’homme.
Jean-Jacques Rousseau, que l’on trouve partout, a avancé, selon moi, un paradoxe en disant que “la femme est un homme en tout ce qui ne tient pas au sexe », je pense pouvoir aisément démontrer l’erreur dans laquelle est tombé le citoyen de Genève et prouver qu’elle diffère de l’homme, non seulement par sa constitution physique mais encore par ses facultés morales, par ses goûts et même par ses défauts.
En effet, l’observateur distingue promptement la petite fille du petit garçon, par l’allure, par le son de la voix, par la disposition du squelette, par celle des systèmes musculaire, circulatoire, nerveux, glandulaire, cellulaire et même par la nature des sécrétions.
La femme, en se développant, tout en conservant beaucoup de sa constitution primitive, de la délicatesse de ses formes, de la flexibilité de ses organes, acquiert de nouveaux attributs et se trouve enlacée dans une chaîne de besoins aussi inattendus qu’impérieux.
Je vais, Messieurs, vous donner une idée à peu près exacte des différences que la nature a apportées dans la formation des deux sexes, différences que ne peut apprécier l’homme vulgaire.
Le système osseux de la femme diffère notablement de celui de l’homme. Ses os sont moins gros, moins durs. Leurs éminences, leurs apophyses, leurs courbures sont moins prononcées, mais les différences les plus remarquables se trouvent dans les os du thorax et ceux du bassin. La clavicule est plus droite, le sternum est plus court, mais plus large et plus relevé en enfant. La poitrine est donc moins étendue chez la femme que chez l’homme, mais plus évasée. Les cuisses sont moins arquées chez l’homme et les genoux se portent plus en dedans. Cette disposition rend la progression plus pénible chez la femme et lui donne une démarche toute particulière , surtout à cause du déplacement plus prononcé du tronc.
Chez les femmes, on trouve partout une très grande quantité de tissu cellulaire ; il donne à leurs membres une surface uniforme et polie, cette rondeur et ces contours gracieux.