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mercredi 12 juin 2013
À Maubeuge, grève en psychiatrie vendredi pour dénoncer le manque de moyens
PUBLIÉ LE 12/06/2013
Que l’hôpital aille mal, c’est une évidence qui passe en boucle dans les media. Mais même si ça va sans dire, le syndicat CGT santé du centre hospitalier de Maubeuge considère que ça va mieux en le disant et a déposé un préavis de grève pour ce vendredi avec, au programme de cette journée d’action, un rassemblement prévu boulevard Pasteur, devant l’établissement hospitalier.
Dotations et projet de fusion : les personnels psychiatriques de l’EPSM Lommelet de Saint-André sur les nerfs
PUBLIÉ LE 11/06/2013
Par BRUNO TRIGALET
En juin 2012 déjà, la psychiatrie publique régionale était sur les nerfs. Cette année encore, il faudra sans doute à ses personnels une bonne dose d’anti-dép’ pour digérer le gel budgétaire qu’on leur impose. En tout cas, à l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de Saint-André, le traitement de choc a du mal à passer.
1. Gel et économies. L’an dernier, l’Agence régionale de santé avait « gelé » 9,5 M € de crédits destinés à la psychiatrique publique régionale ; cette année, ce sont 6,8 M € qui seront pris dans la même banquise budgétaire. Mais à cette somme, il conviendra d’ajouter 5,4M € liés à des « mesures d’économie ». En clair, c’est d’un cran d’environ 12 M € que les professionnels de la psychiatrie régionale devront serrer leur camisole. À l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de l’agglomération lilloise, dont le siège est à Saint-André Lommelet, cela donnera un budget qui aura perdu encore 600 000 €, en passant de 91,6 M € en 2012 à 91 M €.
Les signalements de violence à l'hôpital en hausse
Selon le bilan de l'Observatoire des violences en milieu de santé, 11 344 atteintes aux biens et aux personnes ont été rapportées par les établissements de santé en 2012. 84 % des victimes de violence sont des membres du personnel.
Un patient qui insulte et tire les cheveux d'une infirmière des urgences de Narbonne (Aude), une soignante frappée par un visiteur à l'hôpital de Villefranche-sur-Saône (Rhône)... Ces deux faits divers, qui se sont déroulés ces derniers jours, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. La violence, physique ou verbale, est le lot quotidien des personnels des établissements de santé. En témoigne le dernier bilan de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), dévoilé ce mardi 11 juin.
30 % en Ile-de-France
En 2012, 11 344 signalements d'atteintes aux biens et aux personnes ont été effectués par 352 établissements sanitaires et médico-sociaux, représentant 12 % des établissements de France (1). C'est près du double du nombre de faits de violence signalés en 2011.
Hôtel-Dieu : la pression syndicale s’accroît contre la fermeture des urgences
Les médecins et le personnel de l’Hôtel-Dieu sont appelés à manifester devant le ministère de la Santé, ce vendredi 14 juin, à l’appel de la CGT, FO, SUD, CFTC, AMUF et du SNMH-FO pour demander l’arrêt de la fermeture des urgencesdécidée le 14 mai dernier.
Les syndicats ont écrit à la ministre de la Santé pour lui demander de stopper le « démantèlement » des urgences de l’Hôtel-Dieu. « Nous souhaitons mettre Marisol Touraine devant ses responsabilités car c’est aujourd’hui la seule personne qui est susceptible d’agir, confie le Dr Olivier Varnet, secrétaire général du SNMH-FO. Que fait-on des 45 000 malades qui passent tous les ans aux urgences de l’Hôtel-Dieu, qui font plus de passages annuels que les CHU de Nancy, Limoges ou Dijon ? Il faut trouver une alternative. Pour en discuter, il faut stopper cette fermeture ».
"Pas assez d'argent pour vous payer une ligne ?", interroge le siteZamnesia.fr. A côté du texte, la solution : un flacon de "coke liquide" à 11,25 euros. "Vous voulez partir en trip ?" : le "Liquid LSD" est préconisé. Il aura suffi d'une simple recherche sur Google – "legal high qui ressemble à MDMA" –, et d'un clic sur la troisième proposition de la liste, pour tomber sur un site proposant à la vente de nouvelles drogues de synthèse. Aussi appelées "research chemicals" ou "designers drugs", ce sont des copies légales (ou parfois interdites) des stupéfiants classiques. Cocaïne, héroïne, cannabis... tous ont leurs équivalents, de structure moléculaire proche.
Au premier trimestre, ces produits de synthèse étaient présents dans environ 40 % des collectes réalisées par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies auprès des usagers – ceux-ci lui confient des échantillons quand des substances leur semblent douteuses –, contre 13 % en 2011. Internet a révolutionné le moyen de se procurer des substances psycho-actives.
Entrer dans cette jungle est d'une facilité déroutante. S'y repérer, entre noms commerciaux et appellations chimiques, et ne pas prendre trop de risques, c'est une autre affaire. Chaque semaine, une nouvelle substance apparaît en Europe, une par mois en France.
Avec la raréfaction croissante des psychiatres dans certaines régions, conjuguée à l’augmentation parallèle des pathologies mentales, l’essor de la « télé-psychiatrie » semble assuré.
Si ce terme (avatar de la télé-médecine) existe depuis les années 1950, c’est seulement dans la dernière décennie qu’il est devenu courant, et reflète un recours plus large à cette modalité d’intervention à distance, par « vidéoconférence interactive en direct. » La prochaine décennie devrait ainsi voir « une expansion continue » de cette technique de visioconférence, et son intégration dans la pratique psychiatrique de routine.
"L'Eternel" de Joann Sfar : un vampire en psychanalyse
Les vampires, ça n'existe pas. La psychanalyse, ça ne marche pas. On était vraiment faits pour se rencontrer.
Critique :
Joann Sfar est plutôt connu en tant que scénariste et dessinateur de bande-dessinée, notamment de "Le Chat du rabbin". L'Eternel est son premier roman.
Usage thérapeutique du cannabis : un décret permet l’attribution d’une AMM
Un décret publié au Journal officiel du 7 juin 2013, permet désormais la délivrance d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés. Ses dispositions sont entrées en vigueur samedi dernier.
Le décret modifie le code de santé publique qui interdisait l’emploi des dérivés de cannabis, y compris s’il s’agissait de médicaments en contenant ce qui empêchait toute demande d’autorisation de mise sur le marché. Le texte, signé par la ministre de la Santé Marisol Touraine et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, permet à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d’octroyer une AMM mais également« d’autoriser les opérations de fabrication, de transport, d’importation, d’exportation, de détention, d’offre, de cession, d’acquisition ».
"Ce ne sont pas les travailleurs qu'il faut soigner. Mais le travail. Un travail soigné est bon pour la santé." Yves Clot, titulaire de la chaire de psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, aime mettre les principes par-dessus tête.
Invité du séminaire "Economie et sens" de l'Ecole de Paris, au collège des Bernardins, à Paris, mercredi 5 juin, ses pirouettes furent un régal. On l'écoute, pour réaliser que l'on marche sur la tête. Et qu'il est grand temps de retomber sur nos pieds.
Sa thèse est simplissime. Pour améliorer la qualité de vie au travail, il faut commencer par se préoccuper de la qualité du travail. Parce que pour être en bonne santé, il faut être fier de ce que l'on fait ; se reconnaître dans sa société, sa marque, son histoire.
La France va-t-elle manquer de médecins ? Mais de quels médecins ? Les données de l’observatoire démographique du conseil national de l’ordre sont là pour nous éclairer : la désertification médicale est la plus rapide, non pas dans les campagnes, mais bien en Ile-de-France : moins 4,8 % sur les 5 dernières années, avec un pic à moins 17,2% dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Paris qui regorge de toubibs ( 842 praticiens pour 100.000 habitants contre 172 dans l"Eure) s’est considérablement appauvrie en généralistes dont l' installation en libéral est au point mort. Dans le même temps, on assiste à un véritable boom des médecins formés à l’étranger. En 2012, on en compte 19 762 à exercer sur le territoire national. Un nouvel inscrit sur quatre au tableau de l’Ordre a obtenu son diplôme hors de l’Hexagone. Sur les 5 dernières années, leur nombre a bondi de 43% et devrait encore croître de 34% d'ici à 2018.
Des personnes âgées victimes de maltraitance à l'hôpital de Gisors
Le Monde.fr avec AFP |
Des personnes âgées hospitalisées dans le centre hospitalier de Gisors, dans l'Eure, ont été victimes de maltraitance de la part d'aides-soignantes, explique Le Parisien/Aujourd'hui en Francedans son édition de lundi 10 juin (l'information avait été révélée dès avril dans l'hebdomadaire local,l'Impartial). Les faits, signalés mi-mars dans l'unité de soins de longue durée de cet Ehpad, sont suffisamment inquiétants pour que le défenseur des droits, alerté, y ait missionnée quatre personnes en avril, précise le quotidien. L'agence régionale de santé (ARS) a été saisie et une enquête de gendarmerie est en cours.
Christian Caplier, directeur du pôle de psychiatrie et de médecine en milieu pénitentiaire au CHR, a piloté le projet.
INTERVIEW
Comment s’est effectué le choix de Seclin pour accueillir l’Unité hospitalière spéxialemetn aménagée (UHSA) de la région Nord ? Le CHR étant pilote de l’opération, il nous fallait un site assez proche. Le premier choix s’était porté sur Saint-André, qui possédait les infrastructures nécessaires. Mais le maire a manifesté une opposition virulente au projet. On a donc cherché ailleurs, et le site de Seclin s’est avéré le meilleur. Le projet tel qu’il existe aujourd’hui était calé dès 2009
Une fréquence plus importante chez les ados, un âge plus précoce et un diagnostic tardif : des députés PS veulent une meilleure prise en charge de l’anorexie.
Été, soleil, maillots : c’est la saison des régimes. Et si tout régime ne conduit pas d’office dans le mur de l’anorexie, la plupart des anorexiques ont commencé par un régime. «Avant de se laisser piéger», comme en témoigne Françoise Lievens (lire notre interview), fondatrice de l’association AnoréVie.
Un piège d’autant plus insidieux qu’il est occulté par une majorité de patients : l’anorexie se caractérise en effet, entre autres, par une non-reconnaissance de la maladie.
Même chez les enfants
Combien de patients? On ne dispose malheureusement pas de données objectives en Belgique. Mais en extrapolant des études réalisées notamment aux Pays-Bas, on peut estimer que plus de 400 nouveaux cas se déclarent chaque année en Wallonie chez les jeunes de 10 à 19 ans (1 260 en Belgique).
« La fréquence de l’anorexie mentale augmente chez les adolescents et des troubles apparentés à l’anorexie mentale touchent des individus de plus en plus jeunes (de plus en plus d’enfants de moins de 12 ans manifestent des comportements à risques, NDLR)», rapporte Graziana Trotta, primo-signataire d’une proposition de résolution déposée avec ses collègues Olga Zrihen et Marc Bolland.
Les trois députés socialistes wallons demandent la création d’un numéro vert spécifiquement dédié à l’anorexie mentale, à la boulimie et aux troubles apparentés.
La détection non invasive des trisomies 21, 18 et 13 est fiable
Une nouvelle étude publiée dans Ultrasound in Obstetrics & Gynecology, confirme la fiabilité et la sensibilité des tests non invasifs, sur simple prélèvement de sang maternel, pour le dépistage des anomalies du nombre des chromosomes. Comparativement au protocole classique, le taux de cas détecté est supérieur et le nombre des procédures invasives est réduit.
Les femmes sont peu informées sur les risques de la grossesse
Les Assises de la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité se tiennent aujourd’hui autour du thème de « l’âge de la première maternité ». À cette occasion, la fondation a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée par Opinion Way auprès de 1 000 femmes françaises mesurant leurs connaissances des grossesses pathologiques et des risques encourus.
Le député UMP Damien Abad défend jeudi à l'Assemblée son projet d'insérer dans chaque loi un article additionnel destiné à défendre les droits des handicapés.
Par ERIC FAVEREAU
«Je suis le premier et le seul député français handicapé», explique, non sans fierté, Damien Abad, député UMP de l’Ain. Il est tout jeune, 33 ans. Atteint d’une maladie rare, l'arthrogrypose, qui est fortement invalidante, on le devine lutteur. Jeudi, il va défendre un projet de loi simple mais utile. Il y a un seul article : «Dans chaque loi de portée générale examinée par le Parlement, il est inséré un article additionnel ainsi rédigé : "Les dispositions de la présente loi doivent s’adapter à la situation des personnes handicapées."»
Les SPJBB envisagent d’adapter leurs capacités hospitalières en diminuant le nombre de lits sur le site de Bellelay et en créant des places supplémentaires de clinique de jour à Bévilard.
Depuis leur création en 2001, les Services psychiatriques Jura bernois – Bienne-Seeland (SPJBB) ont constamment adapté leurs structures afin d’assurer la meilleure assistance psychiatrique possible dans leur bassin de population. Au fil des années, le développement des soins préhospitaliers et le renforcement du travail en réseau ont fait baisser les besoins en hospitalisations psychiatriques. Dans cette ligne, les SPJBB envisagent donc d’adapter leurs capacités hospitalières en diminuant le nombre de lits sur le site de Bellelay et en créant des places supplémentaires de clinique de jour à Bévilard.
L’adaptation progressive des structures des Services psychiatriques Jura bernois – Bienne-Seeland (SPJBB) correspond aux objectifs fixés dans la Planification des soins 2011-2014 ; elle est également en cohérence avec la politique de la Direction de la santé et de la prévoyance sociale (SAP) en matière de planification psychiatrique cantonale.
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OLIVIER DOUVILLE
Pour une lecture d’anthropologie clinique des conduites d’errance chez les mineurs
Olivier Douville
Psychanalyste et Maître de conférences en psychologie clinique et en psychopathologie - Association Française des anthropologues (Laboratoire CRPMS, Université Paris 7-Denis Diderot)
Je vais parler essentiellement à partir de deux lieux. Je travaille en tant que psychologue clinicien dans l’équipe mobile « Psychiatrie et Précarité » du dix-huitième secteur de psychiatrie de l'hôpital public spécialisé (EPS) de Ville-Evrard, secteur qui recouvre des villes de l'est de Paris comme Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand. Par ailleurs, j'ai contribué à mettre en place, avec l'aide inestimable de Xavier Emmanuelli, dans le cadre de son association, le SAMU Social International, des équipes mobiles et parfois des centres d’accueil pour des enfants et des adolescents en errance dangereuse et difficile dans la rue.